DISCLAMER : Hunger Games ne m'appartient pas. Je tiens aussi à remercier Cassandra d'avoir la patience et le courage de me corriger.

J'ai toujours du mal à réaliser ce qui m'arrive. Tant d'années à croire que tout se passait bien. Il a suffi d'une sale gamine des mines pour détruire à néant ma vie. Aujourd'hui je signe mon arrêt de mort, je vais, avec 23 autres gamins, devoir essayer de survivre aux derniers Hunger Games.

Je me réveille en sursaut à 5 heures, je viens d'assister pour la centième fois à la mort de mon Grand-Père. Je vois encore la balle perforer sa cage thoracique et ses lèvres me murmurer que tout ira bien. Comment est-il possible que la plus gentille personne au monde soit le plus grand assassin de Panem ? Je rejoins la salle de bain et prends une d*** rapide, puis me décide à porter une robe avec une rose blanche cousue dans le dos.
On toque à la porte, je sursaute avant de découvrir un pacificateur. Il me saisit le bras et m'entraine jusqu'à une petite voiture noire aux fenêtres vitrées. Je ne pose pas de questions. Je savais qu'ils viendraient me chercher.
Nous arrivons quelques minutes plus tard à la nouvelle grande place du Capitole, des milliers de gens attendent derrière des barrières et des écrans géants ont été installés. On me pousse jusqu'à un banc en bois.

Je suis assise entre deux garçons qui ont l'air affamés.

"T'es qui toi ?, me lance l'un deux.

-Rose. Je m'appelle Rose Snow.

-Woah ! La fille du président Snow ? me murmure l'autre en ouvrant des yeux ronds.

-La petite-fille de l'ex président Snow.

-Je..

Le gamin n'a pas le temps de finir sa phrase que des pacificateurs lui demandent de se taire.

Soudain des lumières s'allument et c'est l'horrible visage de la Fille du Feu qui s'affiche. Elle semble tellement heureuse...

"Vengeons nos morts et toutes ces années de tyrannie. Eliminons toute trace de l'ennemi et nous pourrons commencer à zéro, voici l'alléchante proposition que l'on vous avait faite. Aujourd'hui est le jour ou nous pouvons tout recommencer car oui, je lance officiellement les derniers Hunger Games !"

Les gens applaudissent, certains sifflent, crient, nous huent. Je suis prise de haut-le-coeur. Cette gamine de 19 ans m'exaspère, elle se prend peut-être pour mon grand-père ?

Elle commence à lire d'une voix monocorde une liste de noms. Je ne suis pas surprise par ce que j'entends. J'y retrouve Liesel, ma meilleure amie, et ma cousine Cléo.

"Et pour finir : MADEMOISELLE ROSE SNOW !" Lorsqu'elle prononce mon nom, elle est prise d'un petit fou rire, et elle se met presque à sautiller sur place, comme une enfant.

Je me lève, je m'y attendais. J'essaie de ne pas montrer à quel point j'ai peur. Un pacificateur m'entraine violemment sur l'estrade, je trébuche. Je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits que le geai moqueur se place devant moi. La Fille du feu me regarde d'un air dédaigneux et me marche sur le pied. Elle s'empare du micro et commence à proclamer un Panem, plus beau, plus libre sous le règne de la présidente Paylor. Je souffle d'ennuie, ce qui ne semple pas échapper à notre chère Chasseuse qui place le micro devant ma bouche et me demande ce qui me gêne. Alors je m'accorde un petit rictus puis je lance mon poing sur son nez. Interdite, elle pose ses doigts sur le sang qui coule. Il y a des taches écarlates sur ma robe. Je ne peux m'empêcher de rire. Je la regarde, droit dans les yeux, et je serre mes mains autour de son cou. Madame devient livide et fait de grands gestes, tout le monde s'affole et crie. Je sens des mains m'arracher à ma proie et une seringue s'enfoncer dans ma peau. Un cri d'effroi et toute cette mascarade est terminée.

Je suis peux-être idiote de me faire remarquer avant l'heure, mais au nom de la famille Snow j'ai montré que la rose ne mourra jamais.