Titre : Can I take a photo ?

Pairing : Grimmjow Jaggerjack X Jushiro Ukitake

Rating : T

Warnings : Euuuu langage un peu vulgaire du côté de Grimminou mais ça reste cool

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Tite Kubo-sama !

Résumé : Qu'est ce qu'une photo ? C'est capter un instant furtif pour le montrer à tous. Grimmjow Jaggerjack l'a bien compris et veut dévoiler au monde la banlieue qui l'a vu naître et le milieu dont il est issu. Malheureusement, son travail n'est pas reconnu et rien ne va pour lui, jusqu'à ce qu'il rencontre le fragile Jushiro Ukitake…

G x J

« Grimm ! T'as encore coupé l'eau chaude ! »

La voix d'une Nel furibonde précéda son entrée magistrale dans la cuisine, en peignoir, ses cheveux verts dégoulinants de mousse.

« Ferme-la, la facture est déjà bien assez lourde ! répondit Grimmjow en ouvrant le frigo.

- T'aurais pu attendre que j'aie fini !

- J'te rappelle qu'on est pas encore milliardaires !

- Non, et on risque pas de le devenir ! »

A ces mots, Grimmjow se renferma et se tut, puis claqua la porte du réfrigérateur, qui n'avait pourtant rien demandé. Nel regretta alors ses paroles :

« Ecoute, Grimmy… Désolé, j'aurais pas dû dire ça. Promis, je ferai attention à ma consommation, la prochaine fois… »

Pas de réponse, mais le visage de son frère cessa d'être menaçant.

« … Tu veux bien me remettre l'eau, maintenant ? »

G x J

Grimmjow et Neliel Jaggerjack étaient frère et sœur, et vivaient tous les deux dans un appartement à Paris. Nel, 22 ans, travaillait comme serveuse dans un bar, et Grimm, 28 ans, était… en recherche de boulot. Il avait le don assez étrange et agaçant de se faire virer au bout de trois jours pour une raison ou une autre : pelotage de collègues (féminins et masculins, bien entendu), insolence envers supérieurs, retards fréquents, je-m'en-foutisme, ou autres traits de caractère propres au bleuté. Tous deux essayaient de s'en sortir avec le salaire régulier de Nel et celui, un peu plus aléatoire, du jeune homme. Mais celui-ci n'avait aucune envie de s'enfermer dans un bureau pour travailler, de faire des livraisons, de vendre des produits divers ou encore de servir dans un café. Lui, ce qu'il voulait, c'était photographier. Derrière son objectif, il se sentait vivant, il se sentait lui-même. Appuyer sur le déclencheur, c'était créer quelque chose, quelque chose de vrai, de réel, de tangible, et pourtant si utopique. Ça lui plaisait. Son rêve, c'était de partir à New-York, de photographier l'ombre de cette ville, la face cachée. De capturer le visage des ces gosses qui…

« Grimmjow, réveille-toi ! Ca le fait pas d'être en retard à sa première journée de taf' ! » hurla Nel de sa voix mélodieuse, à tout juste 2 cm de son oreille.

Puis elle s'éloigna tranquillement, innocente comme un ange.

« 'Tain, tu fais chier, sale môme… » grogna le bleuté en se levant malgré tout.

Les cheveux ébouriffés, les traits tirés et une vague grimace carnassière sur le visage, la panthère se dirigea vers l'endroit où elle pourrait remplir son estomac. Neliel le croisa dans le couloir et posa un baiser sur la joue mal rasée.

« M'attends pas ce soir, je serai chez Ichigo !

- C'est ça… A ce soir… J'vais boire mon café…

- Grimm, je viens de te dire que… Oh, et puis laisse tomber ! Y'a du courrier pour toi sur la table. »

Suivi d'un claquement de porte sonore.

« Qu'est ce que j'ai encore dit ? » marmonna Grimmjow en entrant dans la cuisine.

Là, il se servit un café, indispensable à son réveil, puis s'assit et envisagea la pile de lettres qui s'élevait devant lui.

« Bon, bah quand faut y'aller, faut y'aller… »

Il jeta les pubs, mit de côté les factures et les lettres destinées à sa sœur, et en vint donc à trois lettres qui lui étaient adressés. La première paraissait plutôt officielle, et il se demanda de quoi il pouvait s'agir. La deuxième était une carte postale de son ami Renji, envoyée depuis les Etats-Unis. Et la troisième était une petite enveloppe blanche, décorée de quelques fioritures dorées qu'il jugea tout de suite absolument moches et inutiles. Il commença par la carte postale où son meilleur ami lui expliquait qu'il passait de supers vacances (même s'il était censé être en voyage d'affaires), que son patron commençait à péter un câble à cause de ses collègues et que les Américaines étaient vachement mignonnes mais pas autant que son patron, etc… Bref, le genre de conneries que pouvait raconter Renji Abarai en voyage d'affaires aux Etats-Unis. Grimmjow ouvrit ensuite la lettre d'allure officielle. Celle-ci lui apprenait pour la quinzième fois que ses photos ne seraient pas exposées dans la galerie de son quartier, que le directeur de la galerie en était désolé mais que bon, voilà, rentrez chez vous monsieur, vous n'avez pas le talent requis. De rage, le bleuté déchira la lettre. Bien sûr que si, il l'avait le talent, putain ! Il le savait ! Mais ces crétins ne daignaient même pas jeter un œil à ses photos ! Tout ça parce qu'il venait d'un milieu, comme on dit, difficile, et que c'était ce milieu qu'il photographiait. Que ses modèles n'étaient ni des victimes de guerre, ni des tops modèles, juste des gamins qui essayaient de sortir du trou où on les avait entassés. Qu'il montrait les « banlieues ». Les visages sombres de ces jeunes qui pensaient que la seule manière d'exister, c'était de graffer « Nique la police » sur les murs de la cité et de faire chier le monde. Il montrait la douleur. L'espoir. La haine. La solitude. L'exclusion. La différence.

G x J

Grimmjow avait envie de tout casser. Il savait depuis le début que dans le milieu de la photo, tout fonctionnait au piston. Mais il avait eu un semblant d'espoir, d'avoir de la chance, de percer grâce à son talent et sa passion. Il fallait qu'il s'y fasse : il n'était qu'un gamin des rues auquel on n'accordait aucune valeur. Il allait sortir et se rendre à son nouveau job, quand il se souvint qu'il lui restait une enveloppe à ouvrir, ce qu'il fit. Il en sortit un petit carton d'invitation blanc, où quelques lignes étaient imprimées :

« Monsieur Jaggerjack,

En remerciement pour votre contribution active au sein de notre association, nous avons l'honneur de vous convier au vernissage de l'exposition du célèbre photographe anonyme Snowdrop, à l'organisation de laquelle vous avez participé. Nous serions heureux d'entendre votre point de vue sur son œuvre au cours de la conférence qui suivra la visite.

En espérant votre participation,

Toute l'équipe de l'ADP . »

En lisant cette invitation, il retrouva un peu le sourire. L'ADP, ou Association de Diffusion de la Photographie, était une petite association sans grande envergure qui essayait de rendre la photographie accessible à tous, et notamment aux enfants et aux adolescents. Son président, Kensei Muguruma, était un ami de Grimmjow, et lui avait permis de s'épanouir dans sa passion. Le bleuté avait essayé d'aider au maximum, sans jamais s'engager réellement dans le bureau, parce qu'il détestait les responsabilités. Il était content d'en être remercié. En plus, Snowdrop était pour lui un des meilleurs photographes du monde, voire même LE meilleur. Alors être convié à une de ses expositions, c'était fantastique… Ce photographe anonyme était extrêmement connu, mais peu de personnes savaient vraiment qui il était. Il voyageait beaucoup, et traitait de sujets lourds et douloureux, avec une finesse et une pudeur qui lui valait l'admiration de tous ses confrères. Revigoré par la nouvelle, Grimmjow se dépêcha de filer, pour ne pas rater son bus et arriver en retard à son nouveau job, qui s'annonçait palpitant : livreur…

G x J

Voilà j'espère que ça vous aura plu ! Dites moi ce que vous en avez pensé, que ce soit négatif ou positif ça me permettra de m'améliorer ! Comme c'est ma première fanfic postée, je suis ouverte à toutes les remarques et tous les conseils ! Sur ce, la suite arrive... euuu... quand je l'aurai écrite...