L'ombre du Cerisier !

Genre : Drama/Sentimental

Couple : Vous verrez bien :3

Résumé : C'était un beau jour semblable à tous les autres où par la plus pure des coïncidences, un simple document changea complètement la vie d'Haruno Sakura. Inconsciente et terriblement confiante, l'Hokage fera la pire erreur de toute sa vie. Dans cette fiction où vous verrez grandir en maturité une jeune fleur immature, certains couples se formeront au gré du temps. Ainsi va la vie, n'est-ce pas ? Mais cette aventure ne sera pas toujours rose et notre héroïne devra faire des choix très difficiles. L'honneur ou la liberté ?

PS : Je tiens à préciser que rien ne m'appartiens, ni les personnages ni l'histoire. Je ne suis juste que la traductrice et tiens à vous faire connaitre cette fiction que j'ai beaucoup aimé.

Chapitre 1 : La nuit du changement.

Les rayons de la lune illuminaient sa peau à travers la petite fenêtre de sa chambre. Agitée, elle dormait d'un sommeil léger et tourmenté. « Pourquoi… » se disait-elle, « Pourquoi moi ? ». Cette mission était suicidaire…. Voir même impossible. Ils étaient tous des ninjas d'élite, des ninjas recherchés… des meurtriers. Elle transpirait et se tournait dans tous les sens, incapable de trouver la pax intérieure. Akatsuki. Des personnes inhumaines, cruelles, d'une force inimaginable.

Quel Hokage irait donner cette mission à quelqu'un ? Il n'y avait que Tsunade pour ça. Elle avait trop confiance en ses apprentis, et cela la perdrait un jour, oui, c'était certains. Tsunade avait bien des qualités, mais aussi bien des défauts.

Des coups précipités la réveillèrent. Quelqu'un était là, quelqu'un voulait la voir. Ici, maintenant. Engourdie par le sommeil, elle posa ses pieds sur le sol froid et inhospitalier de son petit appartement. Les coups secs sur sa porte redoublèrent d'ardeur, elle en fit de même avec son rythme de marche. Elle posa sa main sur la poignée et ouvrit. C'était Naruto. Ce n'était pas surprenant avec une telle nouvelle, il avait de quoi s'en faire. Les yeux rougis et la peau pâle, il semblait traumatisé. On dirait bien que Tsunade l'avait mis au courant…

Il serra la Kunnoichi dans ses bras, le corps tremblant. Celle-ci e laissa faire.

- Naruto... ne t'en fait pas, murmura-t-elle, aussi choqué que lui.

- Sakura ! Tu... tu… tu ne réalises pas à quel point cette mission est folle ! Tu as toi-même tué Sasori, tu devrais le savoir, non ? Ils… ils ont failli te tuer. Et Gaara aussi… d'ailleurs…

- Je n'ai pas le choix. C'est pour le village, je dois prouver ma force, répondit-elle d'un ton déterminé.

- Mais Tsunade devient folle !

- J'ai confiance en elle, murmura-t-elle, je sais… qu'elle veut mon bien.

Naruto lâcha son amie et observa ses yeux scintillants sous le reflet de la lune. Ils étaient si beaux, tels des joyaux, ce serait un gâchis de les perdre ! Leur couleur de jade était si belle… Il serra les poings, voyant que tien de pouvait ébranler les choix de sa partenaire. Lui qui l'aimait tellement, trop même, tellement que rien ne comptait plus à ses yeux que le bonheur de sa Sakura. La sienne, celle qui demeurerait pour toujours dans son cœur. Il ne connaissait que trop bien l'étendue de sa détermination, lui-même l'était trop. Il savait que c'était quelque chose qui pouvait causer sa perte, et lacérer son cœur sur le coup. Mais il ne pouvait pas la retenir. Cela ne pouvait que la nuire… et elle ne l'écouterait pas. Elle lui en voudrait, même.

- Bien… mais revient vite, Sakura. Ne t'attarde pas trop là-bas… promet-le. Promet-le moi, Sakura, je t'en prie… fit-il, les larmes aux yeux.

Les yeux du jinchuuriki de Kyuubi s'emplirent d'eau. Ces yeux, bleus comme la mer, le ciel, l'eau… d'une couleur saphir troublante, reflétant la vraie nature de chacun. Sakura fut émue, et son cœur se serra d'un coup. Fort, très fort, comme si quelqu'un le serrait de toute sa force. Il avait raison, elle ne devait pas partie, ce n'était pas une bonne décision… mais elle le voulait.

Elle lui tourna le dos, et émit un faible « Oui ». A peine perceptible, il se perdit dans le néant infini, mais fut entendu par Naruto. Une rafale d'air chaud et humide, vent frais des nuits d'été, s'introduisit par la fenêtre, soulevant les cheveux de la kunnoichi dans une torsade de cheveux rosés, une cascade de fins cheveux de la couleur des fleurs de cerisier. Elle s'approcha de son lit, et entreprit de se préparer pour le départ. A quoi ressemblait la liberté ? Jamais, non, jamais elle n'était partie seule en mission, et cela l'excitait malgré tout. Elle prépara un sac d'armes, de premiers soins, puis s'assit sur son lit. Le regard vide, elle observa son ami qui était resté devant la porte tout ce temps.

- Je veux t'aider… je suis sûr que Tsunade accepterait… je t'en prie, Sakura ! Dit-il d'une voix pleine d'espoir.

- Non Naruto, c'est trop dangereux, tu portes Kyuubi, réplica-t-elle fermement.

Elle attacha ses cheveux et se leva, fin prête.

- Je peux me soigner, je sais me défendre, toi, tu ne sais pas te soigner et tu représentes un objectif important pour eux, Tsunade a beau être désespérée, elle n'acceptera jamais cela. Moi non plus, d'ailleurs…

Elle se dirigea vers la porte, de marbre. Il était important que Naruto ne s'en mêle pas. Lentement, presque à regret, elle frôla l'épaule de son ami et sorti de son antre. Cet appartement qui l'avait vu grandir depuis 2 ans déjà. 2 ans qu'elle avait perdu ses parents, quelques mois que Naruto était de retour au village, quelques semaines depuis le combat contre l'Akatsuki.

Elle était forte, désormais, plus forte qu'avant, du moins…

Elle descendit les escaliers, suivie de près par un silence réprobateur. Un silence qui lui en voulait, oui, le silence lui en voulait. Tout lui en voulait. Naruto, en larmes, s'effondra presque silencieusement sur le sol. Il ne voulait pas briser ce silence. Il s'y sentait bien, lui. Entendre Sakura pleurer lui aurait déchiré le cœur, l'entendre partir encore plus.

La kunnoichi se promena dans les rues désertes. Ce village, si paisible et prospère soit-il, manquait atrocement de gens heureux. Les ninjas n'étaient pas heureux. Comment allait-elle se sentir, en dehors de tout ? Menacée, peut-être. Heureuse ? Non, probablement pas… mais libre, sûrement.

La mission pouvait terminer de deux façons… un retour au village, ou alors une mort lente et douloureuse, mais peut-être rapide. Il était clair que la lumière au fond de tout cela semblait bien seule, profondément cachée, solitaire. Peut-être était-elle folle. Peut-être… oui, peut-être. Mais son destin, elle le sentait. Retrouver Sasuke, prouver sa force, être enfin heureuse… c'étaient les enjeux. De bien fades enjeux, comparés à cette mission…

Elle trouva finalement Tsunade à la porte du village. Elle semblait morte de l'intérieur et profndément troublée. Savait-elle qu'elle guidait son élève, son apprentie, sa fierté, vers une mort certaine ? Oui ? bien sûr. Pourquoi alors ? C'était une question de chance… oui, de la chance. Elle qui adorait les jeux de hasard… elle n'aimait guère celui-ci. Mais Sakura était sa seule chance. Comme quand on porte un objet chanceux, Sakura était la kunnoichi qui lui promettait les meilleurs résultats. Oui, elle aurait préféré une autre personne mais…. Danzo ne voulait pas impliquer les forces spéciales. Quel radin.

- Je suis prête, Hokage-sama.

Elle fut surprise de la détermination de son élève. Elle qui allait jouer sa vie dans les prochaines semaines, elle semblait moins accaparée qu'elle. La princesse hocha la tête, donnant son accord.

- N'oublie pas, Sakura, tu ne dois en aucun cas rentrer en contact avec les membres. Soutire des informations à leurs alliés, mais si tu apprends qu'ils sont à ta recherche, enfuis-toi. Cours, cours, ne t'arrête pas, sinon tu mourras… c'est la vérité. Tu as eu de la chance avec Sasori, grâce à Chiyo, tu l'as éliminé, mais tu n'auras pas cette chance deux fois. Tiens, voici la carte de leurs cachettes. Elles ne sont pas toutes là, et tu devras être discrète. Normalement, ils devraient tous être très loin, plus vers le nord, mais je n'en suis pas si sûr. Voici aussi des renseignements sur chacun d'eux. Nous ne les avons pas tous, mais ceux que tu as vu à Suna y sont. Nous avons une fiche d'Akasuna Sasori, Deidara, Uchiwa Itachi et Hoshagaki Kisame. Sache qu'ils se promènent habituellement en duo, alors c'est une raison de plus pour ne pas t'en approcher… es-tu consciente du risque, Sakura ? Sauras-tu partir si nécessaire ? Et n'oublie pas, selon nos sources, le clone d'Uchiwa Itachi ne possédait que 30% de son chakra.

- Oui, Tsunade-sama.

- Bien… alors… va. Mène à bien ta mission, mais survis. Tu es ma seule chance, ne fais pas de faux pas. Ils ne possèdent aucune part d'humanité. Ne l'oublie pas…

Sakura acquiesça. Il n'était pas question de se faire manipuler. C'est alors que l'orage éclata. La pluie, éhontée, vint s'écraser sur le visage des deux femmes. Intruse non désirée, elle plongea les deux kunnoichis dans un silence de plombs. D'un regard entendu, Sakura s'élança finalement dans la forêt sombre et pluvieuse. Ses pas d'un rythme régulier suivaient le bruit de la pluie. Paisible, elle songea à sa vie. Quelle triste et minable vie. Elle qui manquait de confiance en elle au point de sacrifier sa vie pour prouver sa valeur… était-ce ainsi que les autres allaient la reconnaitre comme l'une des leurs ? Et encore, cela valait-il la peine ?

Elle courut toute la nuit, sous les imperceptibles murmures nocturnes de la forêt. Naruto lui manquai déjà. Finalement, elle s'accorda une pause. Elle entreprit de regarder les documents offerts par Tsunade. Le premier comportait une grande carte du monde. De nombreux points rouges parsemaient la carte. Selon la légende, il s'agissait des alliés. Ces personnes qui, étrangement, s'alliaient à l'Akatsuki. Bien que peu puissants, ils faisaient courir des rumeurs et informaient leurs maitres de la situation extérieure.

Le deuxième document comportait des images et des textes sur les membres d'Akatsuki. Le premier parlait d'Akasuka Sasori, sa victime. Le deuxième, un certain Deidara. Puis, Hoshigaki Kisame. Elle s'attarda surtout sur le dernier. Uchiwa Itachi… Itachi… le frère de Sasuke. Elle ne l'avait vu qu'une fois, rien qu'une seule, et elle en avait encore peur. Il était très puissant, rien qu'avec 30% de son chakra… alors en vrai, il semblait plus vieux que son âge. Il y avait dans ses yeux une grande souffrance, mais en même temps un grand vide. Un regard glacé, menaçant. Spécial. Selon ce document, il devait avoir 21 ans, actuellement. 8 ans… 8 ans de désertion, déjà.

Le frère de Sasuke.

Sasuke…

Elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Il avait laissé un grand vide en elle. Un manque. Elle ne savait pas s'il était encore en vie, mais son cœur battait toujours pour lui. Elle en était certaine. Elle lui appartenait, elle l'aimait, toujours… oui. Cela ne faisait aucun doute. Personne ne pouvait comprendre ce sentiment. Elle lui était liée, son cœur saignait. Mais lors de la dernière rencontre, le doute s'était installé. Qui était cet homme ? Si beau, oui, seigneur, si beau, mais pourtant si froid ! Si différent ! Lamour était toujours là, oui, mais… moins. Elle doutait. Mais en même temps, elle l'aimait encore. Cette partie de lui était toujours là.

Elle rangea les documents. Peu importe Sasuke, Itachi ou alors Konoha. Il lui fallait dormir.

Quatre jours, le néant. Pas une maison, pas un homme, rien. Mais le lendemain, comme un rêve qui se réalise enfin, une grotte. Vieille comme toutes les autres, petites, inhospitalière, pas du meilleur gout qui soit. Un des pires choix pour une habitation. Mais c'était mieux que rien. Selon la carte, la grotte correspondrait à un point rouge. A la frontière du pays du feu, parmi les montagnes hautes et les arbres touffus, c'était une cachette idéale.

Un vieil homme prenait une tasse de thé, au soleil, sur un rocher plat. Son visage, ridé, montrait la lourdeur et le pouvoir du temps.

- Oh ! Mais quelle jolie jeune femme que voilà… commença-t-il joyeusement.

La kunnoichi eu peine à croire qu'il s'agissait d'un traitre. Mais Tsunade ne l'avait-elle pas mise en garde ? Ils ne sont pas humains… alors… logiquement, leurs adeptes non plus, non ? En tout cas, niveau discrétion, ce n'était pas gagné. Mais pourtant, elle n'était à une cinquantaine de mètres de lui… comment pouvait-il la voir si bien ? De plus, elle se cachait derrière un arbre.

- Je… bonjour, vieil homme. Je suis perdu… je … je cherche mon village, konoha. Vous connaissez ? Fit-elle, hésitante.

Elle ne s'était pas préparée à une telle rencontre. Difficile d'improviser…

- Oui, Konoha, je connais. Les ninjas de ce village ont tués ma famille, mais une jeune fleur comme vous… vous êtes sûr de venir de Konha ?

- Je… Mais oui, bien sûr ! Réplica-t-elle, troublée, je suis en mission. Mon nom est… Ino. Yamanaka Ino.

- Yamanaka… oh… oui. J'aime bien les Yamanaka, murmura-t-il, alors si j'ai bien compris, vous êtes… Haruno Sakura ? Oui, j'aime bien les Haruno…

Sakura recula, terrifiée. Quel homme bizarre !

- Venez plus près, j'aimerai tant vous voir…

- Je… je suis fatiguée, je dois y aller. Désolé, vieil homme.

- Alors dors ici, chère enfant… le printemps sera toujours le bienvenu chez moi. J'aime le printemps…

Sakura approcha un peu. Curieuse, elle continua jusqu'à ne plus être qu'à 10 mètres du pauvre vieillard.

- Mais aprsè le printemps viens l'été… puis l'automne. Je suis l'automne. Connais-tu l'hiver ?

- Je… mais oui, allez-vous bien, vieil homme ? Vous ne connaissez pas l'hiver ? Dans votre pays, il fait toujours chaud ?

- C'est un pays où il fait bon vivre, j'ai vu l'hiver… mais je ne l'ai pas connu. En fait, il fait toujours froid, mais la mort m'abandonne. La mort est froide… comme moi.

- Suffit, Yonoko ! S'écria une voix.

Un jeune homme d'environ une dizaine d'année courut vers nous.

- Je m'excuse… il devient sénile.

- Oh… je… fit-elle, cachant mal son trouble.

Parce qu'en plus, de jeunes enfants étaient impliqués ?

- Il est aveugle, ne vous inquiétez pas. Il… il lit aussi dans les pensées. Mais il est inoffensif.

Sakura déglutit de peur. C'était pour ça qu'il savait son nom !

- Et puis… il s'invente des histoires sur les saisons… rigola-t-il.

Elle soupira. Peut-être était-elle en sécurité, finalement.

Mais tout à coup, une surface dure et froide fit pression sur son coup. Son cœur fit un bond. Elle se sentit faillir. Une substance chaude coulait le long de son cou. Du sang.

Voili voilou c'est la fin du tout premier chapitre de cette fiction. N'hésitez pas à laisser des commentaires.