Et voilà c'est reparti pour une nouvelle histoire. Encore un drôle de truc qui tombe sur l'uniforme de nos militaires préférés. Naturellement, persos FMA pas à moi, ça vaut pour toute la fic.

Sur ce bonne lecture !


La pluie tombait à seaux sur Central. Debout derrière la fenêtre de son bureau, Roy Mustang, colonel de son état, regardait ruisseler cet élément qu'il détestait. Cette eau qui le fait se sentir inutile lorsqu'il est censé utiliser son alchimie. Et s'il y a une chose qu'il n'aime pas, c'est bien se sentir inutile. Roy soupira doucement. Sa fenêtre donnait sur l'entrée du Q.G, et il aperçut soudain deux silhouettes familières remonter l'allée en courant.

L'une d'elle se distinguait par le manteau rouge qu'elle portait, et l'autre par sa taille imposante. Mustang sourit : le FullMetal alchemist était de retour. Voilà qui lui procurerait une distraction bienvenue en ce jour d'ennui. Le beau colonel s'étira. Pratiquer son sport favori, le taquinage de crevette, lui rendait toujours sa bonne humeur.

Il alla donc s'asseoir, et attendit avec une certaine impatience sa victime. Ladite victime était trempée comme une soupe, et de mauvais poil comme à chaque fois qu'il fallait rendre un rapport. Alphonse, son petit frère, essayait encore une fois de persuader son frère de rester calme.

« Comment veux-tu rester calme face à une andouille pareille ? » rétorqua Edward.

« Mais tu ne comprends donc pas qu'à chaque colère que tu pique c'est lui qui remporte la manche ? Si tu restes calme ça va complètement le déstabiliser. Essaie tu va bien voir. » insista l'armure.

Edward grommela. Rester calme … autant demander à un pingouin s'il n'a pas vu passer un dromadaire. Le cadet Elric se retira dans la chambre qui leur était assignée, pendant que son aîné tentait de ne pas défoncer la porte du bureau de son supérieur.

« Al a raison. Mustang sait que je m'énerve facilement, et il en profite. Seulement je suis incapable de rester zen quand il s'agit de ma taille. Alors comment faire ? Oh je sais. » se dit le blondinet.

Il inspira un grand coup, frappa et attendit la réponse du brun. Derrière son bureau, Roy retint à grand peine un sursaut de joie. La porte s'ouvrit, dévoilant le plus jeune alchimiste que ce pays ait connu. Le colonel afficha une mine carnassière. Ed le regarda cinq secondes, puis fronça les sourcils comme s'il ne le reconnaissait pas.

« ? »

Le jeune s'avança ensuite après l'avoir salué.

« Qu'est-ce qui t'arrives mon petit FullMetal ? Tu n'arrives pas à me voir ? » lança Roy

« Du calme Ed. Non j'ai simplement l'impression que vous avez pris un coup de vieux, depuis notre dernière rencontre. » répondit calmement Ed.

Roy fronça les sourcils devant cette réplique dite sérieusement. Un coup de vieux ? En un mois ? L'adolescent déposa son rapport.

« Toi en tout cas tu n'as pas changé. Toujours aussi terre-à-t … » tenta à nouveau le colonel.

« Oh ! » coupa le blond.

« Quoi ? » s'étonna Mustang.

Il vint son subordonné se pencher vers lui, et lui arracher un cheveu.

« Un cheveu blanc ! Voyez j'avais raison. » dit Ed en montrant sa prise.

Mustang pâlit. Déjà un cheveu blanc ? A tout juste trente ans ? Il vieillissait si vite que ça ? Le brun regarda ensuite le cheveu tomber lentement au sol. Ce qu'il ignorait, c'est qu'Ed l'avait décoloré avec l'alchimie. Le blond retint un sourire de triomphe devant la mine catastrophée de son supérieur.

« Colonel ? Vous ne lisez pas mon rapport ? » demanda-t-il d'un ton neutre.

« Hein ? Le rapport ? Je le lirais plus tard. Allez file j'ai du boulot. »

Ed ne se fit pas prier et lui tourna le dos, souriant largement. Cette fois il avait gagné. En rejoignant son supérieur, Riza Hawkeye s'étonna de voir le jeune sourire de la sorte. Ensuite, elle découvrit l'expression abattue du colonel.

« Quelque chose ne va pas monsieur ? » interrogea-t-elle.

« Hawkeye, vous trouvez que je suis vieux ? »

« Pardon ? »

« Edward vient de me trouver un cheveu blanc ! Vous vous rendez compte à mon âge ? » s'exclama Mustang.

Le lieutenant resta interdite. Depuis quand se souciait-il de son âge ?

« Mais enfin colonel, ça ne veut rien dire du tout ! Un cheveu blanc ça arrive même à des gens plus jeune que vous. Ne vous tracassez pas pour ça, vous avez mieux à faire que de surveiller vos cheveux. » répondit-elle.

Elle déposa les dossiers qu'elle tenait dans les bras, et déposa un paquet à côté. Roy fronça les sourcils, et la regarda.

« Vous me faites des cadeaux maintenant lieutenant ? » sourit-il.

Riza le dévisagea.

« Euh … non ce n'est pas de moi malheureusement. »

« Malheureusement vous dites. Eh bien, si c'est si ennuyant que ça, ne vous gênez donc pas pour m'en faire. » continua-t-il en plissant les yeux.

Hawkeye ne sut quoi penser de ces paroles. La prenait-il pour une de ces filles qui lui envoyait sans arrêt des bricoles, ou bien est-ce qu'il apprécierait vraiment qu'elle lui offre quelque chose ? Toujours est-il qu'elle ne dit rien. Roy ouvrit le paquet, et découvrit un bijou suspendu à une chaîne. Rond, en demi-cercle d'une belle couleur bleue, avec une moitié de trou au milieu.

Un petit mot était joint à ce colis, ainsi que son lieutenant lui fit remarquer. Mustang déplia la feuille.

« Le salut est dans la moitié et dans l'entier, le Cœur vaincra le démon des eaux et le roi des mers et des océans sera libre. »

« Hein ? » fit Roy.

Une chose était sûre, ça ne venait pas d'une de ses admiratrices. Roy replia la feuille, la remit avec le bijou puis déposa le tout dans un tiroir.

De son côté, Ed racontait non sans rire le petit tour qu'il avait joué à son supérieur. Al se dit que pour une fois, tout s'était passé dans le calme, donc bon. Quand son aîné eut terminé son récit, il lui désigna un paquet qui lui était destiné. Ed alla l'ouvrir, se demanda bien qui lui envoyait ça. Il en sortit un bijou, l'exacte copie de celui qu'avait reçu son supérieur, avec le même mot. Le FullMetal l'observa un instant, avant de le ranger, déclarant qu'il ne savait pas qui le lui avait expédié.

La journée passa paisiblement, et les deux alchimistes oublièrent complètement leur colis du matin. Toutefois en rentrant chez lui, Roy retrouva le paquet dans la poche de son manteau.

« Comment est-ce arrivé là ? Je n'y aie plus touché depuis ce matin. » s'étonna-t-il.

Le colonel le déposa sur sa table de chevet, et alla préparer son dîner. Toutefois en allant se coucher, il reprit le médaillon qu'il contempla.

« J'aimerais toutefois savoir qui me l'a envoyé. » pensa-t-il.

Il soupira, reposa le bijou et éteignit la lumière.


« Tiens nii-san, tu as rapporté le bijou ? » demanda Al.

« Quel bijou ? »

« Celui-l … ! »

ZWIP ! Le médaillon venait tout bonnement de jaillir de la grosse main du cadet, pour aller atterrir aux pieds d'Edward. Le blond haussa les sourcils, puis le ramassa.

« Je ne me souviens pas de l'avoir ramené. » dit-il.

« Pourtant, il était dans la poche de ton manteau. Tu as vu comme il m'a sauté des mains ? » reprit Al.

« Mais non, tu l'as simplement échappé. »

« Je ne crois pas, regarde. »

L'armure lui tendit la main, et son frère le déposa dedans. Il ne fallut pas cinq secondes pour que le médaillon en jaillisse comme un poisson hors de l'eau. Le FullMetal l'attrapa au vol.

« Tu vois bien. »

« Etrange. Je n'ai jamais vu un truc pareil. » déclara le blond.

« Moi non plus. Mais pour l'heure, il faut aller manger. »

« Hm. »

Ed reposa le bijou, et se rendit au réfectoire. Il se servit et alla s'asseoir. Cling, entendit-il.

« Cling ? Comment ça cling ? » pensa le blond.

Ca venait de sa poche. Il y porta une main pour trouver devinez quoi … le médaillon. Aussitôt il l'y remit. Là c'était vraiment bizarre. Ed était certain de ne pas l'avoir emporté. Alors, que faisait-il dans sa poche ?

« Va falloir que je découvre qui m'a expédié ce truc. Ou ce que c'est que ce médaillon. »

A ce niveau-là Ed, tu n'es pas au bout de tes surprises. Le lendemain, Mustang se rendit à son bureau. Ses subordonnés étaient comme d'habitude arrivés avant lui. Ils lui adressèrent le salut militaire. Mustang ôta son manteau, et entendit quelque chose tomber.

« C'est à vous ça ? » demanda Havoc en se baissant pour le ramasser.

« Oui mais je … »

« WOUAIE ! »

Le sous-lieutenant lâcha le médaillon qui revint sur le plancher des vaches.

« Ce machin m'a électrocuté ! » s'exclama le blond en secouant sa main.

Roy reprit le bijou, étonné.

« Comment ça électrocuté ? Les bijoux ne contiennent aucune électricité. » dit-il.

« Et pourtant je viens de me prendre une bonne décharge ! » insista le grand blond.

Roy passa distraitement le médaillon autour de son cou. Etrange, il ne l'avait pas prit ce matin. Son lieutenant vint déposer une nouvelle pile de dossiers, accueillis comme il se doit par un regard incendiaire du brun. Il fut toutefois forcé de se mettre au travail. Fort heureusement pour lui, le téléphone le délivra de ce calvaire. On réclamait l'équipe de Roy en renfort pour la capture d'une bande de criminel.

Le jeune colonel rassembla donc ses troupes, et se rendit dans le secteur concerné.


Il y avait déjà une unité de soldats présente sur place, et pas mal de blessés. Mustang aperçut des éclairs. Des alchimistes. Manquait plus que ça. Il enfila donc ses gants. Très vite une première langue de feu vint semer la confusion dans les lignes adverses. Le brun allait recommencer quand il sentit quelque chose qu'il avait en horreur : une goutte d'eau.

« Vite avant que je puisse plus m'en servir. » pensa-t-il.

Clac boum ! Plusieurs armes des criminels se retrouvèrent en partie détruite. La pluie tomba pour de bon cette fois, au même moment ou Roy claquait à nouveau des doigts. Chacun pensait alors qu'il ne se produirait rien, et Hawkeye s'apprêtait déjà à le faire reculer. Sauf que … suite au claquement de doigts, ce ne fut non pas des gerbes de feu qui sortirent … mais des gerbes d'eau.

« C'est nouveau ça ! » s'exclama Roy.

Abasourdi, il regarda son gant. Depuis quand les flammes faisaient-elles place à de l'eau ? Pour en avoir le cœur net, il refit un essai. Un gros jet d'eau balaya les criminels. Les soldats en profitèrent pour se lancer à l'assaut, et les mettre hors d'état de nuire.

« Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ? » dit Roy.

« Colonel comment avez-vous faire pour faire jaillir de l'eau ? » interrogea Fuery.

« Aucune idée, c'est la première fois que ça m'arrive. »

Personne ne comprenait ce qui avait pu se passer. Jamais au grand jamais, l'alchimiste de flamme n'avait fait apparaître de l'eau au bout de ses doigts. C'était contre-nature. De retour au Q.G, Mustang claqua à nouveau des doigts. Une petite flamme tout à fait normale apparut.

« Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Comment ai-je pu produire de l'eau alors même que mon gant est conçu pour faire des étincelles ? C'est aussi en contradiction totale avec mon alchimie. » songea le colonel.

Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il n'y comprenait rien. Ce n'était pas logique, pas scientifique. Mustang enleva ses gants, perplexe. Il reproduisit son cercle sur une feuille de papier, et l'activa. Des flammes surgirent, consumant le papier. Ses subordonnés le regardaient faire, sans comprendre eux non plus ce qui avait bien pu clocher.

« Ca ne vient ni de mon cercle ni de mes gants. Alors d'où bon sang ? » se dit Roy.

Cet étrange phénomène l'obsédait. Quoi de plus normal. Vous imaginez vous, si en activant votre briquet vous avez un petit jet d'eau ? Le colonel enrageait de ne pas trouver d'explication. Bien évident, ça lui avait sauvé la mise à ce moment-là. Mais si jamais ça devait se reproduire, il aimerait bien savoir le pourquoi du comment.


De son côté, le FullMetal se posait aussi des questions. Il avait fait plusieurs expériences avec son frère et le médaillon. Quel que soit l'endroit où il ait pu poser le médaillon, celui-ci se retrouvait toujours dans sa poche. Alphonse avait surveillé le bon déroulement des expériences, et il avait souvent vu le bijou disparaître purement et simplement. Edward lui-même fut témoin de ce phénomène.

De même, il paraissait le seul à pouvoir toucher le médaillon. Tous ceux qui avaient essayé avaient essuyé une décharge électrique. Pour l'heure, le jeune homme était allongé sur son lit. Lui aussi avait passé sa moitié autour du cou. Il la tenait d'ailleurs devant les yeux, cherchant une explication. C'est alors qu'il remarqua quelque chose dans la sphère bleue.

« Al regarde ça : il y a un symbole à l'intérieur. » dit-il en se redressant.

L'armure se rapprocha aussitôt. Ed se colla à lui pour qu'il puisse voir.

« Ah oui tu as raison. Tu crois que c'est un symbole alchimique ? »

« Peut-être. Mais je doute que ce soit suffisant comme explication. Ecoute j'ai une idée : je vais l'apporter à un bijoutier. J'en saurais sûrement davantage. » exposa l'alchimiste.

« D'accord. »

Le blond attrapa son manteau, et sortit. Il se rendit dans le centre-ville, et poussa la porte du premier joaillier qu'il trouva.