Bonjour à tous !
Je vous propose ici une fanfiction romance Fred Weasley x OC, avec en personnage principal Nerys Avery, Serpentard de 7ème année ! L'occasion pour moi de traiter du monde des familles de sang-pur (il s'agit bien sûr de ma vision des choses, et pas d'une vérité universelle vu qu'on a peu d'éléments dans les livres sur ce sujet).
Les chapitres seront postés de la façon suivante : chaque chapitre correspondra à une semaine du mois (donc 4 par mois en tout).
Résumé : Elle aurait pu faire une liste longue comme le bras des raisons pour lesquelles une héritière de Serpentard ne devrait jamais avoir à collaborer avec un rouquin traitre-à-son-sang. Malheureusement le professeur Gobe-Planche ne semblait pas prête à les entendre. Nerys Avery allait donc devoir élaborer un plan pour survivre à un trimestre entier aux côtés de Fred Weasley. Et croiser les doigts pour que tout se passe comme prévu... (Fred W. x OC, TOME 5)
L'histoire se déroule en 7ème année pour Nerys et les jumeaux Weasley. Harry est en 5ème année (= 5ème tome). Je précise que je respecte l'histoire du tome 5, l'Ordre du Phénix (et que l'adaptation en film présente des différences, que vous retrouverez donc ici).
Disclaimer : Tout appartient à J.K. Rowling. Les rares choses sorties de mon imagination (Nerys, et quelques autres) sont nées grâce à sa création.
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SILLY GINGER AND HAUGHTY VIPER
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CHAPITRE 1 : SEPTEMBRE (1)
Regarder cette pot-de-vache de Watson aborder fièrement le badge de Préfète-en-Chef sur sa poitrine mettait Nerys Avery de sale humeur. Elle détestait le sens du devoir et l'autoritarisme qui la caractérisait; Watson l'avait déjà ridiculisé en mettant en doute ses décisions de Préfète. Que quelqu'un d'aussi borné et sûre de ses décisions (et de Poufsouffle en plus !) obtienne le rôle le plus important au sein de l'école restait hors de sa compréhension. Elle-même avait lutté si fort ces deux dernières années pour faire preuve d'un comportement exemplaire en tant que préfète qu'elle s'était attendu à recevoir le fameux badge durant tout l'été. Et puis il avait fallut se faire une raison. Nerys Avery se contenterait d'être la parfaite préfète de Serpentard.
Une fois la réunion des préfets terminée - interminable ! - Nerys pu regagner son compartiment en toute quiétude. Devant elle, les deux nouveaux préfets de Gryffondor regagnaient également leurs amis : Hermione Granger et Ron Weasley. Ils étaient la sang-de-bourbe et le traitre-à-son-sang les plus célèbres du monde magique en raison de leur amitié avec Harry Potter. Ce nom était connu par tous les sorciers du Royaume-Uni, et même au-delà. Pourtant le petit Potter avait eu mauvaise presses ces dernières semaines suite au dramatique incident survenu avant les vacances d'été. Le tournoi des trois sorciers avait vu la mort de Cédric Diggory. Et Potter y avait assisté, accusant le retour de Vous-Savez-Qui. Tout le monde le prenait dorénavant pour le menteur le plus culotté d'Angleterre.
Ils disparurent dans l'un des compartiments et Nerys reprit sa route en songeant avec mélancolie que ce voyage en train était sa dernière rentrée à l'école magique. L'année prochaine, une nouvelle vie l'attendait. Et elle n'était pas sûre d'être prête pour ça.
- Qu'est-ce que j'ai manqué ? Lança t-elle en reprenant sa place aux côtés de Gale Selwyn, son meilleur ami.
En face d'eux, Briséis Fawley et Adrian Kurdow jouaient à la bataille magique en grignotant des chocogrenouilles. Nerys avaient des relations difficiles avec eux : elle trouvait Briséis trop princière et égoïste, et Adrian parfois trop sérieux. Pourtant ils partageaient son quotidien à l'école de magie : Gale était le meilleur ami d'Adrian, et Briséis et Nerys se connaissaient depuis leurs naissances (espacées de seulement quelques jours). Malgré les disputes, et les moments de froid qu'ils avaient pu avoir, Nerys avait du mal à visualiser un futur où ils n'auraient plus leurs places dans chaque jour de sa vie.
- Deux défaites de Briséis, et le passage des friandises. Mais je t'ai pris des hiboux croquants.
Gale lui donna un paquet de ses sucreries préférées. Lui, contrairement aux autres, était en tout point formidable. Nerys l'aimait plus que tout au monde. Ils se connaissaient depuis leur enfance et avaient toujours été amis. Plus jeunes, leurs parents avaient envisagés de les fiancer en remarquant cette relation privilégiée qu'ils entretenaient mais les deux intéressés avaient montré une grande réticence : cette amitié ne pourrait jamais déboucher sur un amour réel, ou même un mariage arrangé ! L'idée avait donc été abandonnée, et leur amitié avait été préservée.
Nerys fourra l'une des sucreries dans sa bouche. Les hiboux croquants étaient des délicieuses friandises à l'allure de biscuites chocolatés qui, une fois en bouche, prenaient leur envol et caressaient le palais de leurs ailes sucrés. Un coup de dent mettait fin à cette agitation.
- C'est Watson qui est devenue la reine.
- Ah ! La garce a enfin obtenu ce qu'elle voulait. Dommage pour toi.
Comment souvent lorsque Briséis témoignait d'un peu de compassion, cela semblait surtout ironique. Nerys avaient du mal à imaginer son amie s'enquérir des sentiments de quelqu'un d'autre qu'elle-même. Même son grand frère, Amadeus Fawley, qui avait fini ses études en juin dernier, semblait hors de ses pensées.
- Et Granger et Weasley sont les préfets de Gryffondor.
L'information capta l'intérêt des trois autres occupants. Ils avaient beaucoup discuté de Diggory, de Potter, et de Vous-Savez-Qui au mois de juin dernier, et le sujet s'était également retrouvé au cœur de leurs missives estivales. Tout le monde était passionné par cette histoire - attristé, dégoûté et même apeuré, mais tous passionnés. L'information que Nerys venait de révéler n'était pourtant pas des plus intéressantes. Elle rougit en songeant qu'elle n'avait aucun autre détail croustillant pour compléter cette information. Adrian vint à son secours.
- Ce n'est pas très étonnant. Dumbledore est un grand fan de Potter et le premier à toujours vouloir le défendre. Mettre les deux gamins en préfets leur assure un certain respect au sein du château. Ca évitera que Potter devient la cible de tout le monde.
Nerys n'aimait pas les clichés, mais en tant que Serdaigle Adrian avait souvent le raisonnement le plus juste. Sa répartition aurait pu être mal vue - les enfants de Sang-Pur ne juraient que par Serpentard comme elle, Briséis et Gale - mais il avait réussit à en faire un atout et à en tirer le meilleur parti. Être à Serdaigle le rendait plus sympathique aux yeux des autres élèves, ce qui était un avantage certain. Pourtant Nerys savait qu'il fallait se méfier d'Adrian : il était issu d'une famille de sang-mêlé purifiée qui cherchait par tous les moyens à s'élever encore davantage sur l'échelle sociale. Longtemps en première année, elle avait eu du mal à tisser des liens avec lui car elle s'imaginait qu'il chercherait à tout prix à obtenir son affection, ou celle de Briséis, pour obtenir plus tard un mariage heureux. Six ans après elle devait bien reconnaître qu'il n'avait jamais cherché autre chose que de l'amitié avec elles.
- Je suis curieuse de voir comment il s'en sort. Lança Nerys, perdue dans ses pensées.
Cette année promettait d'être intéressante. Elle ne se doutait pas encore à quel point.
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La répartition terminée, Nerys fut contente de voir les plats arriver sur la table et se précipita sur un ragoût qui venait d'apparaître. Elle n'avait rien mangé depuis la veille, à part les friandises dans le train.
- Un peu plus d'élégance ne te tuera pas, Nerys.
Gale n'avait rien manqué de son empressement, fort peu flatteur pour des gens de leur qualité. Ils vivaient pour manger, et ne mangeaient pas pour vivre. Gale était formidable mais avait aussi ses défauts. Il était très à cheval sur l'étiquette, les valeurs, l'apparence. Lui-même conservait une aura un peu froide, mystérieuse. Et il ne manquait pas une occasion de faire remarquer à ses amis un comportement qu'il trouvait un peu déplacé. Il était comme un berger veillant sur ses brebis. Nerys lui lança un sourire gêné et lui passa le plat une fois son assiette pleine.
Une fois le festin terminé, Dumbledore se lança dans son habituel discours. Nerys écouta d'une oreille distraite le vieux directeur se lancer dans un interminable monologue...
Il fut interrompu par des "Hum hum" insistants en provenance de la nouvelle venue à la table professorale.
La femme en rose à a tête de gargouille, celle qui avait été l'objet de nombreux chuchotements au cours du dîner, venait d'interrompre le grand Dumbledore et s'apprêtait à faire elle-même un discours. Même si l'intérêt de tous étaient piquées, ils n'étaient encore que des adolescents fort peu intéressés par les discours de leurs professeurs : Nerys tenta de toutes ses forces de se concentrer afin de comprendre ce qu'elle disait, mais abandonna au bout de quelques minutes. C'était trop rasoir ! A en juger par l'expression de ses camarades, elle n'était pas la seule à faire semblant d'écouter. Seul Gale semblait sincèrement concentré - son sens de l'observation et sa capacité de concentration l'avaient toujours impressionnée.
Au bout de ce qui sembla être une éternité, le discours prit fin (ouf!).
- C'était intéressant, ce qu'elle racontait ? Demanda Nerys, désireuse d'obtenir un résumé à défaut d'avoir écouté.
- Assez, oui. Ca risque de changer par ici.
- Comment ça ?
- Et bien je crois que le Ministère aura désormais un œil, et même plus, sur les affaires qui se passent par ici. Cette femme, elle travaille main dans la main avec le Ministre de la Magie. Elle n'est pas là pour nous apprendre des choses mais pour nous surveiller.
La gargouille rose, en tant qu'espionne du Ministère ? Pourquoi pas. Vu son look, Ombrage ne devait pas être une terreur en Défense contre les Forces du Mal. Il semblait peu probable que Dumbledore l'ait engagé pour son expérience. Qu'elle était placée là par Fudge semblait cohérent.
- Je me demande à quoi vont ressembler ses cours.
- On a pas besoin de ça, siffla Gale, le regard froncé en direction de la nouvelle arrivante.
Nerys sentait que cette arrivée ne le réjouissait pas, mais elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Effectivement les cours de Défense Contre les Forces du Mal était peu utile pour des gens comme eux, qui avaient appris tout ce qu'il fallait savoir sur la Magie Noire et les Forces du Mal depuis longtemps. Les familles de sang-pur estimaient que leurs connaissances sur la magie devaient tout englober. Et la magie noire, lui avait-on apprit, avait ses qualités et pouvait être utilisée occasionnellement. Aucun d'eux n'avait été directement formé à utiliser cette forme de magie - à part quelques exceptions, car ils étaient encore jeunes - mais ils en connaissaient bien l'aspect théorique. Pourquoi Gale irait-il donc s'inquiéter qu'une incompétente hérite du poste ?
- Ca va bien se passer, murmura t-elle en guise de réconfort, à défaut de savoir quel était le problème.
Gale ne sembla pas l'entendre.
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- Tu penses que ça pourrait être vrai ? Que Tu-Sais-Qui est de retour ?
Ils étaient réunis tous les quatre dans un coin de la Grande Salle, des parchemins et livres étales devant eux, en train de discuter comme ils en avaient pris l'habitude ces six dernières années. Adrian et Gale avaient été les premiers à se réunir ici puisqu'un regroupement en salle commune était impossible. Briséis et Nerys s'étaient ensuite greffées à eux. Ils n'étaient pas les seuls à procéder de cette matière : la Grande Salle était le seul endroit où pouvaient se retrouver en toute quiétude les élèves de différentes maisons avant le couvre-feu. Nerys pestait parfois à se dire qu'il était dommage qu'il n'y ait pas un endroit plus convivial pour la coopération inter-maisons (de beaux discours sur ça, mais aucune mise en pratique !).
- Je ne sais pas... Répondit Nerys en soupirant.
Elle s'était creusée les méninges tout l'été (quand elle n'était pas occupée à s'imaginer préfète-en-chef) en repassant en boucle les informations qu'elle possédait. Il lui semblait impossible qu'un homme mort, même si il s'agissait du Seigneur des Ténèbres, puisse ressusciter des années après. Mais elle savait aussi que quelques maléfices de magie noire permettait de redonner une forme de vie à des dépouilles éteintes. Alors pourquoi pas ?
- Le retour du Seigneur des Ténèbres serait sans doute la meilleure chose qui puisse arriver. Mais oui, réfléchissez, on pourrait enfin avoir l'ordre magique dont on rêve tant... Enfin, la politique ce n'est sûrement pas pour vous.
L'intervention de Gale mis Nerys mal à l'aise. Il les prenait rarement de haut comme il venait de le faire. Qu'il soit favorable à un retour du Seigneur des Ténèbres n'était guère étonnant, c'était une pensée courante dans leur milieu. Nerys avait déjà entendu son père soupirer sur le monde magique tel qu'il serait actuellement si le Seigneur des Ténèbres était parvenu à son but. Toutes les familles de Sang-Pur rêvaient à un monde magique composé uniquement de sorciers. Nerys avait appris très tôt que les Sang-de-Bourbe n'avaient pas leur place parmi eux. Et c'était justement le but dessiné par le Seigneur des Ténèbres. Le guerre, les morts, la terreur, ce n'étaient que des dommages collatéraux pour arriver à cet idéal... C'était en tout cas ce que Nerys avait appris. Elle-même était bien contente d'être née à une époque où elle ne devait pas se battre et risquer de mourir pour des idéaux.
- Et ton père, comment va t-il ? Enchaîna Gale en direction de Nerys.
Gale s'intéressait en général peu à sa famille malgré leur proximité. Mais il semblait porter beaucoup d'intérêt à la réponse qu'elle allait lui apporter, comme si il connaissait un secret au sujet de Crimson Avery qu'elle-même ignorait. Elle fronça les sourcils, peu heureuse d'être tenue à l'écart de quelque chose. Son père avait effectivement été agité tout l'été mais lorsqu'elle l'avait interrogé il avait mis ça sur le compte du travail.
- Pourquoi ça t'intéresse ?
C'était sans compter sur le don de son ami pour masquer ses secrets et se renfermer sur lui-même. Il haussa les épaules, comme si la réponse ne l'intéressait finalement pas, et reprit sa lecture. Nerys l'observa, persuadée qu'il savait quelque chose qu'elle ignorait. Mais qu'est-ce que cela pouvait être ? Elle n'avait pas la moindre idée de la réponse.
Briséis mit fin à l'échange, penchée sur sa lettre :
- Nerys, tu viendras dîner pour Noël à la maison bien sûr ?
Elle répondit par la positive. Comment manquer le repas de famille des Fawley maintenant qu'elle sortait - et était presque fiancée - à Amadeus, le frère aîné de Briséis ?
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- Bienvenue dans ma classe. Ici vous allez pouvoir apprendre tous les éléments théoriques vous permettant de vous défendre. Contrairement à mes prédécesseurs, je tiens à ce que vous receviez un apprentissage complet, pour que vos connaissances soient aussi larges que possible.
Le premier cours de cette 7ème année débutait avec la Défense Contre les Forces du Mal, un lundi matin à 9h. Le professeur Ombrage portait la même tenue rose que lors de la rentrée, le même sourire figé, et ses petits yeux perçants semblaient tous les scruter à tour de rôle. Nerys la trouva fortement antipathique, et son discours laissait présager un cours terriblement ennuyant : un professeur qui mettait l'accent sur l'aspect théorique ne risquait pas de s'attirer la faveur des élèves. Néanmoins, malgré les mines maussades qu'elle avait face à elle, Ombrage ne sembla pas perdre son enthousiasme. Elle attrapa le livre qu'ils avaient dû tous acheter au cours de l'été, un épais ouvrage intitulé Les créatures et les plantes maléfiques, et le moyen de les vaincre. Cet ouvrage devait leur servir pour le premier trimestre.
- Pour ce premier trimestre nous allons travailler sur la façon de combattre les créatures et plantes maléfiques. Je vous laisse ouvrir vos livres au sommaire pour voir ce qui nous attend !
Elle mettait de l'enthousiasme dans ses mots alors que ce qui les attendait n'avait rien de particulièrement réjouissant. Lire un livre en classe ? Nerys soupira et attrapa son exemplaire. Gale, assit à côté d'elle, ne bougea pas d'un poil. Elle lui lança un regard interrogateur mais il ne sembla pas la voir. Il semblait en prise à un combat intérieur, et dont la délivrance intervient grâce à Patricia Stimpson.
- Professeur ? Comment allons nous travailler la pratique pour l'examen ?
Patricia était une angoissée des examens, à Gryffondor. L'année des BUSES elle avait vécu sur les nerfs des mois durant. Nerys s'était fait un malin plaisir à la titiller sur ça (en première année elles avaient dû faire équipe pour un devoir de Botanique et Patricia s'était montrée odieuse).
Les cours de Défense contre les Forces du Mal étant encore particulièrement rempli cette année - à l'image de quelques autres - les élèves étaient encore répartis en deux groupes. Pour ce cours-ci, les Serpentards faisaient équipe avec les Gryffondors.
- Et bien, avec toute la lecture qui nous attend, vous serez suffisamment préparés pour affronter l'examen. Le Ministre a lui-même validé mon programme... Ce sera suffisant pour l'examen !
La réponse sembla suffire à Patricia, mais pas à tout le monde.
- Et comment allons-nous être préparés à l'Après-Poudlard ? Demanda Lee Jordan.
Ombrage perdit son sourire et son entrain. Les yeux perçants elle lança :
- Et bien vous n'avez rien qui vous attend au-dehors, donc on va se contenter de penser aux examens.
Lee sembla vouloir ajouter quelque chose mais Ombrage ne le laissa pas faire :
- Et maintenant ça suffit pour les questions ! Je ne veux rien entendre de plus à ce propos, si vous avez d'autres interrogations, je vous invite à venir m'en parler après la classe.
Et au sourire cruel qu'elle fit en finissant sa phrase, nul doute que quiconque osant poser une question subirait un terrible châtiment. Personne n'insista davantage, sans doute parce qu'ils savaient déjà qu'il s'agissait d'une cause perdue. La classe suivit donc le mouvement sans broncher et tous se mirent à la lecture - ou firent semblant. Nerys s'était attendus à davantage de protestations de la part des Gryffondors, trop rebelles et téméraires pour leur propre bien, mais tous semblaient avoir mieux à faire : les jumeaux Weasley échangeait des messes basses d'un air concentré (ils n'avaient rien écouté depuis le début), Lee et Angelina Johnson griffonnaient sur un parchemin qu'ils s'échangeaient (sans doute pour critiquer Ombrage), et Judith Green et Fiona Reed flirtaient en toute discrétion (quand allaient-elles concrétiser leur relation ?).
Le premier chapitre portait sur les loups-garous et les moyens de les combattre, de les neutraliser. Nerys avait appris à l'âge de douze ans comment blesser mortellement une créature de ce type, et quel intérêt il pouvait y avoir à récupérer les crocs, fourrures, ou yeux. Tout ça était très théorique bien sûr, mais elle savait que si un jour elle avait besoin de créer un poison puissant, la poudre de croc de loup-garou était très utile. Les yeux permettaient de jeter des envoûtements puissants à distance, et la fourrure se vendait simplement à prix d'or sur le marché noir en guise de décoration. Crimson lui avait souvent donné des leçons durant les vacances, en complément des enseignements reçus à Poudlard. Il n'y avait que durant l'été qui venait de s'écouler où il n'avait pas pris la peine de lui enseigner de nouvelles choses, sans doute parce qu'elle savait déjà tout ce dont elle avait besoin.
L'heure de cours sembla interminable, et la cloche qui sonna fut une véritable délivrance.
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Tous les cours de Défense Contre les Forces du Mal ne semblaient pas avoir été aussi ennuyeux que le leur . Le soir-même, le récit du conflit entre Harry Potter et le Professeur Ombrage qui s'était déroulé en cours était parvenu à toutes les oreilles.
- Quel crétin ce Potter, commenta Briséis alors que le principal intéressé entrait dans la Grande Salle.
Sans surprise, tous les regards se tournèrent vers lui. Ils étaient tous au courant que le sujet Cédric Diggory avait été évoqué, que Potter affirmait une nouvelle fois que Voldemort était de retour et qu'il s'agissait d'un meurtre et non d'un accident. Avant les vacances d'été, le récit avait déjà laissé de nombreux septiques parmi les élèves mais ils étaient restés silencieux. Depuis, entre les articles de la Gazette du Sorcier et les nombreuses conversations sur le sujet, les septiques était la majorité parlante et les croyants la minorité silencieuse.
- Il parait qu'il a écopé d'une semaine de retenue entière avec elle. Je crois que le courage des Gyffondors vient surtout de leur idiotie...
Nerys soupira de lassitude en terminant sa phrase. Les Gryffondors et les Serpentards s'entendaient rarement et les amitiés inter-maisons entre ces deux-là se comptaient sur les doigts d'une main. De l'avis de Nerys, les Gryffondors ne savaient jamais se taire au bon moment et prenaient tout prétexte pour jouer les héros (quelle sale habitude !). Peut-être Potter allait-il retenir la leçon cette fois-ci... Les retenues ne se déroulaient normalement jamais avec un professeur, mais sous la surveillance de Rusard ou des préfets. Que Ombrage prenne la peine de convoquer Potter elle-même témoignait de l'importance qu'elle lui accordait.
- Le Ministère ne doit pas être ravi de ce qu'il raconte. Semer la terreur comme ça, sans raison... Je crois qu'elle est là pour le surveiller, lui./
C'était une pensée soudaine mais qui, aux yeux de Nerys, tenait la route.
- Je suis d'accord avec toi, appuya Gale avec un sourire satisfait et détendu.
Et puis ils se turent, observant Potter quitter la Grande Salle avec ses deux acolytes sans demander son reste. Une nouvelle fois ce soir-là, le nom d'Harry Potter et le récit de ses aventures fut au cœur de toutes les conversation du château.
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Ce jeudi soir-là, Nerys prenait enfin le temps de se pencher sur une lettre à destination d'Amadeus Fawley. Briséis et Gale étaient partis se coucher et la salle commune était peu remplie, ce qui lui laissait une certaine tranquillité dans la rédaction de sa lettre.
Cher Amadeus,
Elle se stoppa dans son élan : qu'allait-elle bien pouvoir raconter à son bien-aimé ? Il avait déjà vécu une rentrée de septième année, elle n'allait quand même pas l'ennuyer avec ça ! Mais la vie à Poudlard n'était pas assez passionnante pour qu'elle en ait des choses à raconter. Quelle galère.
Nerys soupira. Les lettres ce n'était pas son truc.
- Il faut s'en méfier ! Elle est là pour nous surveiller, nous tous.
Nerys jeta un regard en direction des canapés. La chère tête blonde de Drago Malefoy s'agitait en face d'une Pansy Parkinson a l'air septique.
- Ils se doutent qu'Il est là et veulent savoir ce qu'on sait.
- Chut, Drago !
Pansy fronça les sourcils, visiblement mécontente que son ami parle à un niveau sonore si élevé. Tous les deux se retournèrent alors vers Nerys qui leur adressa un sourire. Drago et Pansy n'étaient pas exactement ses personnes préférées à Poudlard - Drago était trop irréfléchi, et Pansy trop hautaine - mais ils venaient du même monde et elle leur portait une affection lointaine du fait de les avoir vu grandir. Aucun ne répondit à son sourire et moins de deux minutes plus tard ils se séparèrent pour regagner leurs dortoirs respectifs. La scène s'effaça aussitôt de l'esprit de Nerys : un Drago agité et une Pansy agacée ce n'était pas la première fois... Même si un peu plus de politesse ne les aurait pas tués !
Elle abandonna finalement sa missive inachevée pour gagner son lit. Elle s'occuperait d'Amadeus une autre fois.
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La semaine de cours s'était écoulée à une vitesse folle. Les professeurs avaient tous commencé leurs cours par une rapide mise en garde et s'étaient lancés ensuite dans le vif du sujet au bout de quelques minutes. Cette année, ils allaient devoir mettre les bouchées doubles, les avait-on prévenu ! La journée terminée, Nerys et ses amis s'étaient installés dans le parc pour profiter des derniers rayons de soleil de septembre ou bien dans la Grande Salle selon la météo. Ils ne rejoignaient leur salle commune qu'au moment du couvre-feu, Adrian n'étant pas à Serpentard.
Ce vendredi après-midi là semblait encore plus interminable qu'à l'accoutumée. Le cours de botanique se passait mal : Nerys ne parvenait pas à entailler la plante remuante qu'on lui avait attribué pour en retirer la sève. Elle était peu à l'aise dans cette matière et avait dû batailler fort pour obtenir le droit de poursuivre ses études en continuant la botanique. Ses matières avaient été choisies avec grande réflexion : elle voulait devenir médicomage (dans une autre vis). On lui avait appris depuis sa naissance que son rôle dans la vie serait d'être la maîtresse de maison, et plus tard une mère. Alors la médicomagie resterait une ambition inachevée.
- Plus que cinq minutes !
Le Professeur Chourave donnait un décompte qui mettait la pression à Nerys quand elle voyait la facilité avec laquelle les autres s'en sortaient. Tous avait déjà rempli le petit flacon de sève et commencé à rédiger les notes demandées. Armée de son scalpel, elle fondit avec violence sur la plante et, enfin !, réussit à l'entailler. Elle plaça le flacon près de l'entaille, soulagée d'y être parvenue.
Quand le Professeur Chourave commença son tour d'inspection, son flacon était plein.
- Et bien Monsieur Weasley, il serait bon d'être plus doux avec vos plantes. Celle-ci va avoir besoin de soins pour survivre.
Fred Weasley venait de se faire réprimander à cause de sa plante laissée dans un sale état. La Serpentard eu un petit rictus moqueur. Les jumeaux Weasley étaient de grands perturbateurs qu'elle ne portait pas trop dans son cœur. Elle n'avait jamais été la cible directe d'une de leur attaque mais en tant que préfète elle leur avait déjà donné des sanctions les années précédentes. De fait, les jumeaux préféraient l'éviter.
Et puis, Nerys remarqua avec panique que sa propre plante pendait mollement, ses petites branches ramassées sur elle-même. Elle lui donna un petit coup pour la ranimer, sans succès. Etait-elle morte ? Lee Jordan, à côté d'elle, pouffa en remarquant son agitation.
- Oh, va à la Mort Jordan !
Elle contenait difficilement sa frustration et son anxiété à cette seconde précise.
La sanction du Professeur Chourave tomba quelques secondes plus tard :
- Miss Avery ! Dans quel état est cette jeune pousse ? Vous l'avez massacré !
Le Professeur Chourave était une femme douce et bienveillante, mais Nerys s'était rendue compte que la mort des plantes avait la fâcheuse tendance de la faire rentrer dans une colère noire. Elle agitait présentement ses doigts potelés autour de la plante pour s'apercevoir des dégâts et poussa un long soupir qui n'annonçait rien de bon.
- Elle ne s'en remettra pas. Difficile de vous laisser vous occuper d'une plante seule.
Elle lui lança un regard sévère et termina son tour avec agacement.
- Je vois que même en Septième année il est difficile de vous confier une tâche aussi délicate ! Je vous demande à tous de rédiger pour le prochain cours les règles élémentaires de protection à avoir vis-à-vis des plantes !
Les élèves soupirèrent. Il s'agissait du premier devoir de première année, et voilà qu'ils allaient devoir s'y recoller. Nerys sentit même quelques regards se poser sur elle mais elle préféra les ignorer. Le cours de Botanique était celui le moins fréquenté par les Serpentards - en dehors de celui de Soins aux Créatures Magiques, où il ne restait que six élèves toutes maisons confondues et où elle était la seule représentante de sa maison - et Nerys ne comptait pour seule camarade que Constance Arrens. Constance était une solitaire, une fille discrète qui aimait travailler sans se faire remarquer. Elle était une sang-mêlée classique et n'aimait pas se mélanger à Nerys et ses amis. De manière générale elle semblait éviter les enfants des familles Sang-Pur et passait la plupart de son temps avec une Sang-de-Bourbe de Serdaigle. Ce n'était pas une alliée.
Les élèves rangèrent ensuite leurs affaires en soupirant ou râlant. Quand il passa à côté d'elle, Fred Weasley osa même lui lancer :
- Oh la barbe, merci Avery !
Elle n'en était pas tout à fait sûre mais il lui sembla que sa remarque fut accompagnée d'un clin d'oeil, sans doute parce que lui-même s'était également fait réprimander. Elle décida de l'ignorer, consciente qu'il cherchait à la provoquer. Quel crétin ! Heureusement qu'on apprenait très tôt chez les Sang-Pur à contrôler les émotions. Ne pas laisser transparaître sa rage et sa frustration lui fut aisé (mais ce n'était pas toujours le cas malheureusement !). Elle termina de ranger ses livres et au lieu de suivre la majorité des élèves qui regagnaient le château, elle se dirigea vers le parc. Le cours de Soins aux Créatures Magiques allaient débuter dans quelques minutes.
Ce cours rassemblait six élèves de septième année seulement : elle même, unique Serpentard, Wendy Calloway et Evan Callaghan chez les Serdaigles, Olivia Jones de Poufsouffle (sa mère était la célèbre capitaine d'une équipe de Quidditch) et les jumeaux Weasley pour représenter Gryffondor. L'an passé ils étaient huit, mais Judith Green et Fiona Reed qui composaient le reste de l'équipe avaient préféré délaisser cette matière pour se concentrer sur les autres. Grand mal en était car elles n'étaient plus là pour accaparer l'attention de Fred et George Weasley qui semblaient revêtir leur habituelle casquette de fauteurs de troubles.
Un premier cours de Soins aux Créatures Magiques avaient eu lieu le mardi précédent, où le Professeur Gobe-Planche avait été la seule à consacrer une demi-heure de son cours à expliquer les difficultés de l'année et des examens, et ce qui les attendait au programme (Nerys avait vite décroché) et le cours avait finalement été interrompu durant ce monologue car les créatures qu'ils devaient étudier avaient mystérieusement réussit à s'échapper de leurs cages (par mystérieusement, comprendre : un sale coup des jumeaux Weasley). Les élèves avaient été autorisé à rejoindre leur Salle Commune tandis que le Professeur Gobe-Planche se lançait dans une recherche fastidieuse : les créatures s'étaient volatilisées en quelques secondes !
Le professeur Gobe-Planche était déjà dans le parc quand ils arrivèrent, entourée par les fameuses cages. Nerys remarqua qu'au lieu des six du cours précédent, il n'en restait plus que trois.
- Bonjour à tous ! Aujourd'hui je vous propose de rentrer dans le vif du sujet.
Elle désigna les grandes cages à taille humaine situées derrière elle. Une créature dans chacune des trois cages. Il s'agissait d'une sorte de petits singes à la fourrure plutôt longue et argentée. De grands yeux clairs et rêveurs les observaient.
- Voici des Demiguise ! Qui peut me dire les éléments essentiels à connaître sur cette créature ?
Wendy Calloway leva la main.
- Les demiguises sont des créatures capables de se rendre invisible. Leurs poils sont utilisés pour la fabrication des capes d'invisibilité ! (Elle semblait toute excitée à cette idée) Elles sont également dangereuses et impossibles à dresser. Si elles se sentent attaquées, elles peuvent mordre.
Le professeur hocha la tête d'un air satisfait.
- Très bien ! Je rajoute que leur morsure dégage un venin particulièrement douloureux. La demiguise est particulièrement difficile à attraper en raison de ces éléments. Néanmoins, elles ne sont pas impossibles à dresser... C'est juste long et fastidieux. Et c'est justement ce qui vous occupera ce trimestre !
Bien qu'il était souvent moqué de ses camarades, le cours de Soins aux Créatures Magiques parvenait toujours à réveiller l'intérêt et la curiosité de Nerys. Elle connaissait les demiguises, et la valeur qu'elles pouvaient avoir. Et elle savait aussi qu'ils avaient beaucoup de chance de pouvoir en approcher une de près - et plus encore de l'étudier ! Ils avaient rarement eu un sujet de cours aussi intéressant. Cette année promettait d'être intéressante.
- J'ai réussi, grâce à un partenariat avec le Département de Régulation et de Contrôle des Créatures Magiques du Ministère de la Magie, à vous obtenir six spécimens de cette charmante espèce. Malheureusement, suite à l'incident du dernier cours (elle jeta un regard suspect aux jumeaux, mais sans preuve aucune sanction n'avait été établie) il n'en reste plus que trois. Les autres ont dû s'égarer dans la forêt interdite et malgré mon expérience, je ne saurais les retrouver...
La blague anodine des jumeaux Weasley lors du dernier cours prit une autre dimension : ils étaient vraiment de sombres crétins. Nerys leur coula un regard noir.
- Pour ce premier cours je vous propose d'examiner les créatures, de prendre des notes. Pour le prochain cours, vous ferez trente centimètres de parchemins sur les habitudes alimentaires des demiguises.
Parchemin et plume en mains, Nerys s'approcha de l'une des cages. Les autres élèves se regroupèrent autour des deux autres. Cette mise à l'écart n'avait rien d'anodine : les Serpentards subissaient souvent un boycott de la part des élèves des autres maisons. Était-ce vraiment justifié ? Sans doute. Il y avait longtemps maintenant que Nerys ne s'en formalisait plus de toutes façons.
Le cours se déroula en silence (ou presque, mais Nerys n'échangea un mot avec personne) et le professeur Gobe-Planche faisait les cent pas autour d'eux, semblant observer leurs comportements. La fin du cours proche, les notes cessèrent et les analyses des créatures se stoppèrent. Nerys n'avait pas apprit grand chose de cette observation.
Le professeur Gobe-Planche leur fit signe à tous de s'approcher d'elle.
- Je vous propose pour ce trimestre, par équipe de deux, de vous occuper d'une créature. Il vous faudra l'étudier, analyser ses comportements et la comprendre. L'objectif de fin de trimestre est d'avoir une demiguise qui ne s'enfuit pas à votre contact en liberté. Attention, vous n'aurez qu'un seul essai : si elle s'enfuit, c'est terminé pour vous. Cette note comptera pour la moitié de votre note de l'année.
Le devoir semblait particulièrement compliqué, et l'échec facile. Tout naturellement les six élèves du groupe se mirent par groupe de deux, et Nerys se retrouva automatiquement en face d'une Olivia Jones au sourire poli. Olivia et elle avaient déjà fait équipe toute l'année passée et leur collaboration s'était bien déroulée. Nerys éprouvait même une certaine amitié pour Olivia qui n'était pas issue du même cercle qu'elle mais savait témoigner d'une grande sagesse. Les sentiments d'Olivia à son égard était sans doute plus mesurés puisqu'elle ne lui adressait la parole qu'en cas de nécessité.
- Pour cette fois, j'aimerais tester vos aptitudes dans un binôme différent. Calloway et Weasley George, Callaghan et Jones, Weasley Fred et Avery.
Par la barbe de Merlin, Gobe-Planche délirait ! Comment pouvait-elle envisager que Nerys accepterait de faire équipe avec un Weasley, peu travailleur, saboteur connu, pour un devoir aussi capital ? Elle fit mine de vouloir s'y opposer (Calloway et Callaghan semblaient mécontents également) mais le professeur anticipa les réclamations :
- Pour ce devoir il faut des binômes équilibrés. Je vous demande de respecter ces groupes.
Nerys grogna devant la défaite.
- Nous verrons mardi prochain comment vous organiser, quelles tâches accomplir. N'oubliez pas votre devoir ! Bon week-end.
Les élèves rassemblèrent leurs affaires pour regagner le château. Calloway et Callaghan semblaient grogner (une amitié si fusionnelle était inquiétante), Jones n'aurait pas pu être plus indifférente, et les jumeaux Weasley marmonnaient dans leur coin. Des deux, Nerys avait hérité du pire partenaire. Là où George Weasley semblait plus dans la retenue et l'indifférence, Fred Weasley allait volontiers à la confrontation et à la provocation. Si la plupart des élèves de Poudlard les envisageait comme une paire indissociable formée de deux éléments complètement similaires, Nerys avait remarqué qu'ils avaient certaines différences suite à une blague en 3ème année, où Fred s'était fait passer pour George auprès d'elle, et où elle avait décidé d'apprendre à les distinguer - un travail long et fastidieux.
Le groupe de six atteignit le château en même temps et tous se dispersèrent dans le hall sans une seule salutation. Nerys rejoignit sa salle commune avec une seule question en tête : comment survivre à un trimestre entier à côtoyer Fred Weasley ?
