Auteur Tahitian Shaman
Genre Poétique, vers libre
Disclaimers Le poème a été écrit par Baudelaire et les personnages appartiennent à GW and Cie
Source Littérature et Gundam Wing

Note Un truc que j'ai écris y'a pas mal de temps et que j'avais envie de mettre sur le net.

Il y a trois personnages. Pour les deux premiers j'attend de voir si vous les reconnaissez car je ne cite aucune prénom, mais pour le troisième j'avoue moi-même ne pas savoir qui ça doit être, donc imaginez qui vous voulez

Valà sinon place à lecture, j'espère que ça vous plaira !

Le revenant

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Comme les anges à l'oeil fauve,

Tu es là.

Je ne te vois pas mais je te sens.

Silencieux et immobile.

Observateur et aux aguets.

Ton regard froid, à travers mes rideaux de soie.

Je reviendrai dans ton alcôve

Tu es là.

Pour une autre nuit.

Tu te lèves de ma fenêtre.

Elle était pourtant fermée.

Et vers toi glisserai sans bruit

Tu viens vers moi.

Félinement. Gracieusement.

Tes pas ne semblent même pas effleurer le sol.

Ton corps semble être la nuit même.

Fluide, léger mais tellement intense.

Avec les ombres de la nuit ;

Ta puissance rafle mon souffle

Déferlement venu des ténèbres

Dans chaque pas vers moi,

Dans chaque regard sur moi.

Et je te donnerai, ma brune,

Mon antre s'ouvre à toi.

Tu es si proche.

Je ne te vois que plus sombre, plus attirant.

Comme un vent qui m'engourdit, ton corps glisse sur mes draps

Le poids que tu n'as pas me fait frémir

Les caresses que tu ne me fais pas me font gémir

Des baisers froids comme la lune

Je te sens.

Je pourrai même dire que je te vois.

Ton sourire, est-il seulement réel ?

Ton regard, aussi profond que toi, abîme d'un abîme.

Ta peau blanche, mystère de l'au-delà

Me touches-tu ou ai-je froid ?

Les deux peut-être.

Et des caresses de serpent

Mon corps se meurtrit du tien

Un souffle glacé le long de mon corps

Une morsure froide dans mon cou

Des effleurements traînants

Une possession sensuelle, sournoise

Autour d'une fosse rampant.

Prisonnier de ta domination.

Territoire conquis que j'incarne.

Protégé de tout mais protégé de toi ?

Le mal de tes yeux en fait ma prison la plus étroite

Jusqu'à possession, la givre pénètre mon âme

Quand viendra le matin livide,

C'est un matin.

De ceux où je découvre.

Que j'ai trop dormi.

Que ma chambre n'a jamais été aussi chaude.

Que ma fenêtre n'aurait pas pu être plus fermée.

Tu trouveras ma place vide,

Je te cherche.

Tu n'es pas là.

Mais je te sens toujours.

L'essence de ton étreinte froide

Enivrante et enivrée.

Fragrance de passion

Où jusqu'au soir il fera froid.

Ma main dans les draps.

Des draps à peine effleurés,

Lieu d'un sommeil inexistant.

Une place vide, un espace vierge.

Comme d'autres par la tendresse,

Il entre et me sourit.

Tant de tendresse dans ses baisers

Si chaud dans sa forteresse

Chaudement lui

Chaudement pas toi

Sur ta vie et sur ta jeunesse,

J'ai tout à vivre...

J'ai tout à prendre...

J'ai tout pour être heureux...

Je suis peut être comblé...

Fougueux et vivant.

Moi, je veux régner par l'effroi

Oui.

Mais tu es l'amant de mes nuits,

Le démon de mon sommeil,

Qui me fait vivre.

Mais qui veille à ce que je n'ai rien.

Car c'est ainsi.

Oui, ainsi.

Que la mort vous aime.

L'éternité pour se rendre compte.

Qu'il y a pire que mourir.

Fin

Des coms ? Pleazeuh !!
Gros bisous !
Sham'