Voici ma nouvelle histoire sur Bones ! J'essaierai de mettre les suites assez régulièrement. Bon, je vous laisse découvrir cette histoire avec le premier chapitre ! Bonne lecture à tous !
Chapitre 1 – Premier jour…
Temperance poussa un soupir d'aise en engageant sa voiture dans le parking de l'hôtel et en se garant dans l'une des rares places encore disponibles. Ca faisait presque 10 minutes qu'elle tournait en rond pour trouver de quoi se garer. L'hôtel semblait bondé et elle avait bien fait de réserver sa chambre pour les deux semaines à venir !
Elle sortit de sa voiture et attrapa dans son coffre le sac qui contenait ses vêtements.
Ses collègues et amis raillaient souvent son sens de l'organisation, y voyant l'un des ridicules typiques d'une scientifique, et lui prêtant une existence terne et ennuyeuse. En pensant à Angela, Hodgins et Zack, elle eut un petit sourire. Ils aimaient bien la taquiner et pour leur faire plaisir, elle entrait dans leur jeu à chaque fois. Mais les autres, ceux qui pensaient en ces termes ne mesuraient pas, songeait-elle, ce qu'était réellement le métier d'anthropologue et surtout celui d'anthropologue judiciaire qui s'apparentait souvent à une course contre la montre susceptible de mettre à l'épreuve les caractères les mieux trempés…
Temperance était contente d'avoir pu établir une relation équilibrée avec ses collègues. Ils travaillaient ensemble depuis plus de deux ans et de forts liens d'amitié s'étaient forgés. Angela était devenue sa meilleure amie et elle aimait se confier à elle de temps en temps.
A ce stade de ces pensées, la jeune femme se reprocha de ne songer qu'à son travail. Après tout, elle était en vacances, non ? Cependant, si elle avait cédé à l'insistance inébranlable d'Angela, acceptant de s'installer pour deux semaines dans un hôtel 4 étoiles, c'était entre autres pour mieux réfléchir à la suite qu'elle donnerait à sa carrière.
Elle s'immobilisa un instant, humant avec délices l'air de la campagne ; des senteurs de fleurs se mêlaient à celles des délicieuses odeurs de nourriture qui parvenaient des cuisines de l'hôtel. Son estomac émit un gargouillement significatif et Temperance se souvint qu'elle n'avait rien avalé depuis le midi.
Son sourire s'évanouit lorsqu'un gros 4x4 s'engagea dans le parking, la frôlant de près. La vitre du conducteur était baissée et elle put voir le profil de l'homme qui était au volant. Il avait des cheveux épais et châtains et, alors qu'il se tournait vers elle pour la dévisager, elle reconnut l'agent spécial Seeley Booth.
Un hoquet de surprise se bloqua dans sa gorge tandis qu'elle restait figée sur place par la surprise. Puis reprenant rapidement ses esprits, elle se rapprocha de la voiture, et laissa tomber d'une voix coupante :
- Booth, c'est un parking, pas un circuit de course, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Qu'est-ce que tu fiches ici ?
Booth avait un regard chaleureux, un air amusé pratiquement en permanence sur son visage. Des yeux noirs pétillants d'humour, une bouche fine, toujours incurvée en pli amusé, et surtout qui dégageait une forte sensualité, presque choquante.
Il la regarda et son habituel sourire charmeur apparut sur ses lèvres.
- Comme c'est aimable à toi de me le faire observer, lâcha-t-il d'une voix amusée. Et puis c'est toi qui es en tort : tu aurais dû emprunter l'allée réservée aux piétons, ajouta-t-il en désignant du doigt une pancarte signalant la voie pour piétons.
- Qu'est-ce que tu fiches ici ? répéta-t-elle tout en sentant une rougeur monter à ses joues.
- Bonjour, Bones, heureux de te revoir, moi aussi.
Elle sentit qu'il insistait bien sur le « moi aussi » pour lui signifier qu'elle n'avait pas pris la peine de lui dire bonjour pour pouvoir mieux l'agresser rapidement.
Sur ce, il redémarra et alla garer sa voiture à un emplacement qui venait juste de se libérer. Contrairement à elle, il n'avait pas eu à tourner inlassablement, à la recherche d'une foutue place pour sa foutue voiture !
Tandis qu'elle se hâtait, furieuse, vers l'entrée de l'hôtel, Temperance se demanda ce que pouvait bien faire son partenaire ici, dans le même hôtel que le sien. Comment avait-il su qu'elle allait séjourner ici pendant ses deux semaines de vacances ? Elle ne lui avait rien dit, juste à Angela.
Angela…
Son amie n'avait pas pu tenir sa langue ! Elle avait lâché le morceau à Booth qui n'avait pas dû beaucoup insister pour lui faire dire où elle se rendait et Angela, qui ne souhaitait qu'une chose, c'est de les voir ensemble, avait dû se faire un certain plaisir à tout balancer. Elle allait avoir de ses nouvelles à son retour.
Temperance pénétra dans l'hôtel et se présenta à la réception. Elle fit un sourire forcé à la réceptionniste, qui lui remit la clé de sa chambre tout en lui indiquant que, vu l'heure déjà tardive, elle n'avait plus que quelques instants devant elle pour prendre son repas, si elle désirait dîner au restaurant de l'hôtel.
L'ayant remerciée, Temperance monta dans sa chambre et posa son sac sur son lit. Puis elle s'assit sur le lit.
Qu'est-ce que Booth fichait ici ? Il n'allait tout de même pas passer ses vacances dans cet hôtel ! Il n'allait pas oser lui faire ça !
Pour la première fois depuis longtemps, elle avait décidé de s'isoler à la campagne et de prendre des vacances bien méritées. L'année qui venait de s'écouler avait été riche en évènements et lourde d'enquêtes à résoudre. Et voilà que son partenaire, l'agent spécial du FBI, Seeley Booth, débarquait à nouveau dans sa vie et dans ses vacances !
Bon. Elle aimait beaucoup Booth. Au fil des deux années de partenariat qui venaient de s'écouler, ils s'étaient liés d'amitié et étaient devenus de véritables amis, s'aidant, se réconfortant et se confiant l'un à l'autre. Conservant quand même leurs habituelles chamailleries, bien sûr !
Bon. Elle décida de voir ça plus tard et entreprit de descendre au restaurant. Son repas de midi était loin et elle avait très faim ; elle rangerait ses affaires après dîner.
Alors qu'elle traversait le hall, Temperance se vit soumise aux regards appuyés et admiratifs de deux hommes d'un certain âge qui discutaient au bar du restaurant.
La salle du restaurant, où les premiers dîneurs achevaient leur repas, était envahie d'odeurs appétissantes. Temperance fut installée à une petite table confortable par l'un des serveurs.
Tandis qu'elle attendait d'être servie, il y eut du brouhaha à l'entrée de la salle. Quatre jeunes gens vociférant bousculèrent le serveur qui tentait de leur barrer le passage. A en juger par leur comportement, ils étaient passablement éméchés. Ils parlaient fort, employaient un langage vulgaire et tinrent sur les touristes attablés dans la salle des propos insultants.
Temperance décida de se concentrer sur son repas, et d'ignorer les quatre trouble-fête.
Alors que le groupe passait devant elle, le plus âgé et le plus bruyant de la bande trébucha contre sa table. Avec sang-froid, la jeune femme continua de manger. Son bon sens lui dictait d'ignorer cette présence.
Quand il se redressa en marmonnant des excuses d'une voix avinée, il ajouta aussi un commentaire vulgaire et cru sur les seins de Temperance.
Grâce au sang-froid qu'elle avait acquis lors de ces voyages dans des régions rongées par les guerres, elle parvint à se contenir au lieu de réagir avec colère ; elle réussit même le tour de force de ne pas rougir.
Comme toutes les femmes, Temperance avait déjà eu à subir des commentaires un peu lestes, de la part des hommes. Mais cette fois, c'était différent. Le jeune homme s'était montré indécent, vraiment grossier.
Si irritée qu'elle fût, elle résolut donc de ne pas réagir, de terminer son repas le plus vite possible et de quitter la salle.
Le serveur qui s'occupait d'elle était terrifié par le quatuor. Les autres dîneurs, eux, achevaient déjà leur repas et s'éclipsaient rapidement. A mesure que la salle se vidait, la jeune femme comprit qu'elle ne tarderait pas à être la seule cliente restante, en dehors des quatre voyous, bien entendu.
Le meneur du groupe n'avait cessé de faire des commentaires sur elle à ses trois amis.
Ecœurée par la situation, Temperance repoussa son assiette loin d'elle. Elle n'avait plus faim. Et, bien qu'il ne fût pas dans son tempérament de battre en retraite, son instinct lui soufflait de partir le plus vite possible.
Alors qu'elle se levait, une voix d'homme se fit entendre, provenant du hall.
- Chérie, je suis désolé d'être en retard, mais Cullen m'a retenu au téléphone.
Elle regarda Booth arriver à grand pas, s'approcher d'elle, glisser un bras autour de sa taille et plaquer un baiser sur ses lèvres. Puis il tourna les yeux vers les quatre hommes.
- Messieurs, puis-je faire quelque chose pour vous ?
Médusée, elle fixait son partenaire. Le visage souriant de Booth lorsqu'il était entré dans la salle du restaurant s'était changé en un masque plus dur. Temperance devina qu'il était passé en mode FBI.
- C'est ta poule ? demanda le meneur d'une voix pâteuse.
- C'est ma petite amie, oui, mec, répondit Booth d'une voix grave, tout en continuant à le fixer.
Son bras se resserra autour de la taille de la jeune femme.
- Booth, ça suffit. Je peux me débrouiller toute seule ! Et je ne suis pas ta petite amie ! s'exclama-t-elle tout en se dégageant de l'étreinte de son partenaire.
- Très bien, Bones, fit Booth en retirant son bras et en reculant. Débrouille-toi toute seule !
- Parfaitement.
- Bien.
- Bien.
Brusquement, son agresseur s'approcha d'elle, serra ses bras dans ses mains et essaya de l'embrasser.
- Allons, laisse-toi faire, chérie, lui dit-il. Tu en meurs d'envie. J'ai bien vu comment tu me regardais, tout à l'heure. Tu vas voir, je vais te montrer ce que c'est qu'un homme, un vrai…
Temperance repoussa violemment son agresseur. Elle s'apprêtait à lui démontrer ce que ses cours de karaté lui avaient appris lorsque le directeur de l'hôtel et l'un des serveurs surgirent alors par l'issue de secours, le maîtrisèrent et le contraignirent à quitter les lieux.
Elle poussa un soupir, puis se tourna vers Booth qui se tenait un peu en retrait, nonchalamment appuyé sur le chambranle de la porte, bras croisés sur la poitrine.
- Peux-tu m'expliquer ce qui t'a pris, tout à l'heure ? Comment as-tu osé ?
- Osé quoi ? Parce que je t'ai embrassé ?
- Oui, parce que tu as osé m'embrasser. Qu'est-ce que tu comptais faire, au juste ?
- Je voulais juste t'aider, Bones. Simplement t'aider, rien d'autre.
- Je suis une grande fille, Booth, je me suis sortie de galères bien plus graves que ça ! Et tu le sais parfaitement !
- Très bien, très bien ! C'est noté ! Dès à présent, quand tu seras en mauvaise position, je te laisserai te dépatouiller toute seule !
Temperance plissa les yeux en le fixant et ils se regardèrent longuement. La jeune femme éprouva un curieux frisson, inhabituel et perturbant.
- Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu fais ici ? dit-elle en croisant les bras pour interrompre ce moment embarrassant.
- Je…
Mais Booth n'eut pas le temps de répondre. Le directeur revenait vers eux pour présenter ses excuses à Temperance. Il comprendrait, assura-t-il, qu'elle porte plainte auprès de la police. La jeune femme lui laissa le soin de se charger de cette démarche, en souhaitant que son agresseur soit puni comme il le méritait.
Quelques instants plus tard, tandis qu'elle s'apprêtait à se coucher, Temperance dut s'avouer que l'incident l'avait secouée plus qu'elle ne l'avait d'abord cru. Elle sursautait au moindre bruit et, par deux fois, alla s'assurer qu'elle avait bien verrouillé sa porte. Elle tint même à fermer sa fenêtre, bien qu'il fît chaud et qu'elle fût installée au premier étage. Après ce qui venait de se passer, elle ne voulait négliger aucune précaution. En cas de gros problème, elle demanderait de l'aide à Booth. Il lui avait dit qu'elle se débrouillerait seule, mais elle savait parfaitement qu'il ne pensait pas ce qu'il disait et elle savait aussi qu'il serait toujours là pour l'aider. N'est-ce pas ?
Tandis qu'elle songeait à cela, elle se rappela brusquement, avec un sentiment de malaise, l'étrange trouble qui l'avait envahie lorsque Booth l'avait regardée longuement, un peu plus tôt. Et elle pouvait sentir encore la chaleur de ses lèvres sur les siennes.
Selon
toute probabilité, il s'agissait d'un effet pervers de la
peur et du choc… Les émotions fortes avaient d'étranges
répercussions, parfois. Car, en aucun cas, ce qu'elle avait
ressenti ne pouvait se rapporter à Booth. Comment cela
aurait-il été possible ? Il n'y avait rien, vraiment
rien entre eux… Rien qu'une forte amitié. Rien qui aurait
pu expliquer l'élan de sensualité qui l'avait
saisie.
Sans doute avait-elle
imaginé tout cela… Se rassurant elle-même, elle
conclut que la violence de l'agression était responsable de
tout. Elle se glissa sous les draps, résolue à oublier
cette journée manquée et à se reposer pour
affronter le début de ses vacances, le lendemain matin.
Cependant, une heure plus tard, elle était encore en train de s'admonester en silence, se rappelant qu'elle avait toujours été quelqu'un de posé, de raisonnable.
Alors, qu'est-ce qui n'allait pas ? Pourquoi le visage de Booth se présentait-il sans cesse à son esprit, s'interposant entre elle et une bonne nuit de sommeil ? Ce qui aurait dû l'empêcher de dormir, c'était le souvenir de l'agression qu'elle avait subie. Or, étrangement, elle n'aurait même pas pu décrire le jeune voyou.
Elle se retourna plusieurs fois dans le lit et finit par sombrer dans un sommeil profond.
De l'autre côté du couloir, Booth essayait lui aussi de trouver le sommeil. Il s'agita dans son lit, tendu et irrité. S'il avait pris ces quelques jours de vacances, c'était pour se détendre un peu et non pour… Pour quoi, au juste ? Se remémorer des événements qu'il préférait oublier ?
Bones. Quand il l'avait aperçue sur le parking, son sac de voyage à la main – la délicatesse et la sensualité féminine incarnée. Lorsqu'elle s'était éloignée, tous ses mouvements avaient confirmé cette impression : elle avait semblé si libre et si vivante, si charnelle, avec ses cheveux lâchés au vent, sa démarche souple et provocante, son teint rayonnant, son corps souple, ses lèvres pleines qui semblaient exprimer la vulnérabilité qui n'était qu'une illusion comme il avait pu le constater à plusieurs reprises…
Rien à voir avec la femme, l'anthropologue avec qui il travaillait depuis plus de deux ans.
Il se retourna dans son lit, lâchant un juron agacé. Mais enfin, que lui arrivait-il ? Pourquoi s'agitait-il ainsi ? Pourquoi ne cessait-il de penser à elle ?
Il connaissait déjà la réponse, bien sûr. Dans le parking, son corps et ses sens avaient parlé, répondant malgré lui à la sensualité exacerbée qu'elle dégageait.
Il y avait plusieurs années que sa relation avec Rebecca avait pris fin. Quel imbécile il avait été ! Car il s'était laissé piéger par le plus vieux tour du monde. Rebecca lui avait assuré qu'elle avait pris des précautions, mais malgré cela, sans savoir comment, elle s'était retrouvée enceinte de lui. Il lui avait proposé de l'épouser, mais elle avait refusé. Parker était né et ils se partageaient la garde du petit garçon.
Booth adorait son fils et le petit le lui rendait bien.
Depuis, il avait suffisamment déchanté pour ne pas se laisser aussi aisément troubler par une femme. Surtout une femme comme Bones.
Il jura une fois de plus. Mais enfin, qu'allait-il imaginer ? Il ne voulait pas d'elle, voyons. Elle était sa partenaire. Il ne pouvait tout de même pas éprouver du désir pour elle !
N'est-ce pas ?
A SUIVRE…
Voilà !!! Est-ce que ça vous a plu ? N'hésitez pas à m'envoyer vos reviews !!!
