Disclamer :

Rien ne m'appartient, à part les idées tordues qui, je l'espère, feront de cette fic une histoire intéressante. La trame de fond (lieux, personnages, termes magiques -sauf les miens !-) est l'entière propriété de Mrs J.K Rowling (la veinarde !), et je ne touche rien pour faire profiter les lecteurs de mon imagination débordante (dommage… é_è).


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Le Briseur d'Illusions

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Salut à tous !

Cette histoire est une réponse à un défi que j'avais postée il y a un moment sur un autre site qui n'existe plus (mais pas d'panique : il est intemporel). Du coup, je ne sais plus qui avait lancé l'idée mais j'ai décidé de la publier ici, aujourd'hui. Si quelqu'un se souvient de l'auteur de cette suggestion, je suis preneuse !

Bonne lecture…

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Chapitre 1 - La Salle des Siècles

- Dépêchez-vous ! cria Hermione en s'engouffrant la première dans le couloir qui menait à la salle de classe de métamorphose.

Heureusement que le bureau d'Argus Rusard se situait dans les sous-sols du château car s'il avait vu, en cet instant, le groupe de cinq adolescents qui couraient à perdre haleine dans les couloirs du collège, il n'aurait sûrement pas manqué de les conduire, avec un plaisir cruel, dans le bureau du directeur.

Harry, Ron, Hermione, Neville et Colin Crivey s'étaient attardés dans la salle commune de Gryffondor et espéraient arriver à temps pour assister au cours du professeur McGonagall.

- Je vous laisse ! lança Colin essoufflé en continuant à courir. J'ai un cours d'Histoire de la Magie !

Harry, Ron, Hermione et Neville s'arrêtèrent un instant pour reprendre leur souffle en regardant Colin s'éloigner. Puis, ils firent les quelques mètres qui les séparaient de la salle de classe en marchant.

- Hermione ! l'appela Ron en se tournant vers elle d'un air étonné. Où est la porte ?

- Tu crois qu'elle aurait pu mettre sa menace à exécution ? demanda Harry en fronçant les sourcils, sans laisser à Hermione le temps de répondre.

- Ça m'en a tout l'air…, constata-t-elle en examinant le mur de pierre qui ne marquait aucune ouverture.

Trois semaines après la rentrée, le professeur McGonagall, excédée par les retards répétés de certains élèves, avait décrété qu'après la sonnerie plus aucun étudiant ne pourrait accéder à sa salle de classe et qu'il devrait se rendre sur le champ dans le bureau d'Albus Dumbledore pour y recevoir une retenue. Sans compter les 20 points que le retardataire ferait perdre à sa maison… Et il faut dire que la menace avait produit son petit effet car aucun retard n'avait été enregistré depuis maintenant trois mois.

- On peut peut-être essayer de retrouver le sortilège qu'elle a utilisé ? suggéra Neville.

- Ouais, approuva Ron. Et lui expliquer qu'on n'a pas fait exprès ? Et puis si ça se trouve, elle a juste déplacé l'entrée habituelle ? espéra-t-il en regardant les autres portes avec avidité.

- Je ne crois pas que ce soit si simple, fit remarquer Hermione. Quand je pense qu'on a raté un cours…, pesta-t-elle en secouant la tête. En plus, je suis sûre que le sujet d'aujourd'hui va servir d'examen pour les BUSE !

- Bon, ça ne sert à rien de penser à ça pour l'instant, trancha Harry. On va chez Dumbledore…

- Eh ! Attendez-moi ! s'écria Colin qui revenait du bout du couloir en courant. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je n'ai pas pu accéder à la salle de classe du professeur Binns !

Harry, Ron et Hermione échangèrent un regard étonné.

- McGonagall a dû lancer la mode, dit Ron, éberlué, en guise d'explication. Personne ne nous a prévenu que ça s'appliquerait à tous les cours… !

- Alors vous aussi vous êtes coincés ? en déduisit Colin, à bout de souffle.

- A ton avis, s'impatienta Ron en essayant de ne pas s'énerver.

Les cinq adolescents reprirent leur chemin, résignés. Après quelques pas, Ron ne put s'empêcher d'ouvrir la porte la plus proche pour écarter définitivement la possibilité du déplacement pur et simple de la salle de classe qu'il avait envisagé quelques minutes plus tôt. Les quatre autres, intéressés malgré eux, lui jetèrent un regard en coin juste pour voir car, après tout, Ron avait peut-être raison. Mais celle-ci s'ouvrit sur une pièce sombre et vide. Il recommença avec une deuxième porte et, cette fois, personne n'y prêta attention.

- Eh, venez voir ! s'exclama Ron en écarquillant les yeux.

Intrigués, Harry, Hermione, Neville et Colin revinrent sur leur pas et suivirent Ron qui était déjà entré dans la salle. Elle avait sans doute été superbe en son temps mais, aujourd'hui, les boiseries des montants et du plafond étaient ternes et s'écaillaient par endroits. Les murs, à la couleur indéfinissable, étaient défraîchis et une paire de rideaux déchirés fermait l'unique fenêtre devant laquelle étaient entreposées des caisses de bois. Une multitude d'objets de toutes sortes encombraient des étagères, des tables, des vitrines aux vitres sales et le sol poussiéreux.

- Qu'est-ce que c'est que tout ce bazar ? demanda Ron dans un murmure.

Mais personne ne répondit et chacun s'avançait déjà vers les objets avec curiosité. Hermione fit rapidement le tour de la pièce et s'attarda sur un miroir brisé qu'elle se contenta d'observer.

- On dirait un scrutoscope, murmura Ron pour lui-même en retournant, dans tous les sens, une sorte de toupie de verre qu'il avait trouvée sur une étagère. Mais il n'est pas de toute première jeunesse !

- Je crois que je viens de comprendre, annonça Hermione en s'avançant lentement vers lui. C'est bien un scrutoscope, mais il ressemble aux tous premiers modèles qui ont été fabriqués en 1327. Et tout ce qui se trouve sur cette étagère semble appartenir à la même époque d'ailleurs…

- Ici, les objets ont l'air beaucoup plus récents, fit remarquer Harry à l'autre bout de la salle.

- Alors ils sont sans doute classés par siècles, suggéra Neville. Parce que c'est mon arrière grand-père qui a été l'inventeur de cette chose, dit-il en tenant du bout des doigts une sphère en bois gravée de runes.

- Et qu'est-ce que c'est ? demanda Colin en le rejoignant.

- C'est une sorte de « pense-bête », expliqua Neville. Il suffit d'appuyer sur les runes avec une baguette magique pour former une phrase concernant un fait qu'on ne doit pas oublier. Puis, on fait pareil avec les chiffres, là, désigna-t-il en les montrant du doigt. Pour définir une date limite par exemple. Et le jour où la date arrive, on se souvient automatiquement de ce qu'on transmis à la sphère qui est conçue pour remémorer d'elle-même ce qui a été enregistré.

- Pratique, se contenta d'observer Colin un peu perplexe.

- Ouais, mais son utilisation a été interdite il y a un peu plus de cent ans, poursuivit Neville. Parce que des sorciers peu recommandables l'ont détourné de son usage normal et ils s'en sont servis pour suggérer des choses horribles à des personnes de leur entourage. Comme par exemple aller tuer quelqu'un à une date précise. D'ailleurs, celui-là n'est pas la version que mon arrière grand-père a inventée, j'en suis sûr…, dit-il en reposant la sphère avec précaution où il l'avait prise.

- Charmant ! lança Ron en allant voir un peu plus loin. Donc, on trouve ici des objets appartenant aussi bien à la magie noire qu'à la magie traditionnelle, déduisit-il en n'osant plus toucher à rien.

- On dirait bien, approuva Harry qui préféra s'éloigner d'une Main de la Gloire qu'il avait déjà vue dans l'Allée des Embrumes lorsqu'il était en deuxième année, et continua son inspection dans son coin.

- Whoua ! s'exclama Colin en s'approchant d'un vieil appareil photo. Regardez ! Il doit valoir une fortune !

- A condition qu'il marche encore, fit remarquer Hermione en regardant l'appareil de loin.

C'était un appareil photo de couleur noire semblable à ceux dont se servaient autrefois les Moldus. Une sorte de zoom en accordéon prolongeait l'objectif mais curieusement, ce modèle était plus petit que ceux de cette époque et ressemblait à un appareil de poche d'aujourd'hui.

Sans se soucier du danger, Colin plaça un œil dans l'objectif et photographia un haut vase ancien finement décoré de roses rouges, posé sur une colonne de pierre. Il actionna un poussoir métallique et un flash aveuglant illumina la salle sombre en faisant sursauter tout le monde. Colin faillit lâcher l'appareil sous la surprise de voir celui-ci cracher une photographie presque instantanément.

- T'es dingue ou quoi ?! s'exclama Hermione. On ne sait même pas si ce truc est dangereux !

Mais Colin ramassa la photo sur le sol sans la regarder et la brandit fièrement en direction de la jeune fille.

- Tu vois ! se moqua-t-il en agitant le morceau de papier glacé devant lui. Il ne m'a pas mordu, et c'est une reproduction tout ce qu'il y a de plus normale d'un vase tout à fait ordinaire.

- Ça, tu n'en sais rien, contesta Harry. Pour le vase, je veux dire…, précisa-t-il en le montrant d'un signe de tête.

Colin ne répondit pas car il regarda soudain la photo d'un air affolé.

- Mince… ! lâcha-t-il dans un souffle. Venez voir… !

Harry, Hermione, Ron et Neville se rapprochèrent de lui. Si le vase toujours posé sur son socle était entier, celui de la photographie était brisé en mille morceaux sur le sol.

- Vous croyez que c'est un appareil qui montre l'avenir ? demanda Ron, interloqué.

- Il n'y a aucune raison pour que ce vase tombe ! rétorqua Hermione d'un air agacé, sans pouvoir cependant s'empêcher d'adresser un regard en coin à Neville bien connu pour ses maladresses. Et puis si un tel objet était capable d'une chose pareille, ça se saurait !

- Je te rappelle que tout ce qui se trouve ici peut être aussi bien maléfique que bénéfique ! répliqua Ron qui n'aimait le ton qu'avait employé Hermione pour se moquer de sa remarque. Alors il pourrait très bien…

Mais il s'interrompit car, au même instant, le vase explosa et ses morceaux représentaient à présent l'exacte position des fragments figés sur la photographie.

- Non mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?! s'horrifia Ron en reculant.

- Je crois que Ron à raison…, reconnut Neville qui n'était pas très rassuré lui non plus. Ce machin montre l'avenir, je ne vois pas d'autre explication…

- Dans ce cas, on pourrait demander au professeur Trelawney ce qu'elle en pense ? proposa Harry en regardant l'appareil d'un air suspicieux.

- Bonne idée, approuva Hermione d'une petite voix. Excuse-moi, Ron, je…

- C'est pas grave, assura celui-ci avec un regard noir qui laissait pourtant supposer le contraire.

- Bon, on devrait sortir d'ici, suggéra Neville, de plus en plus inquiet.

Colin rangea soigneusement l'appareil photo dans son sac et avança avec les autres en contemplant toujours l'image du vase brisé qu'il tenait à la main.


Cette fic n'est pas très longue, alors si vous avez quelque chose à en dire, c'est le moment ou jamais !