POV Rosalie
Mon nom est Rosalie Liliane Hale. Appelez-moi Rose. Ma vie se résume à trois mots : famille, amis et études. Oui, je suis actuellement étudiante en pédiatrie, j'adore les enfants, et il me tarde d'en avoir. Je consacre beaucoup de temps à mes études, mais je n'oublie néanmoins pas mes deux meilleures amies. Bella et Alice. Je les connais depuis le collège et on ne s'est jamais quittées. Je ne les vois plus autant que je le voudrais, tout d'abord, parce que je n'ai plus le temps, mais aussi parce que le peu de temps que je pourrai leur accorder, est occupé par James. James c'est mon copain. Depuis deux ans bientôt. Etant étudiante depuis trois ans, j'ai passé une grosse partie de ma vie ici avec lui. Ma fac est à quelques heures de ma ville natale. En effet, je vis dans l'Oregon, à Salem. Alors que mes amies sont restées à Seattle dans l'état de Washington. Je vis donc, comme je vous le disais, dans une ville loin de mes amies, même si on se téléphone très souvent. Et quand ce n'est pas le téléphone, on se parle via Messenger sur internet. On ne passe pas un jour sans communiquer.
Mais James, mon petit ami, ne les aime pas, soi disant je ne suis plus moi-même quand je suis avec elles. Je sais que je devrais m'imposer face à ce jugement, mais voilà, j'aime vraiment James et j'ai peur de le perdre si j'affronte ses idées, aussi fausses soient-elles. Je sais ce que vous vous dites, et vous avez entièrement raison : je suis conne.
Pourtant, c'est les vacances d'automne, et il était prévu de longue date que je rentre chez mes parents à Seattle pour les quinze jours de vacances. Je vais pouvoir profiter de mes copines à cent pour cent, profiter aussi de mes parents, et régler quelques petits soucis par la même occasion. Et le tout, sans sentir glisser sur moi le regard indiscret et insoutenable de James. J'adore James. Je l'aime vraiment. Enfin, je crois. Mais il requière toute mon énergie, il est trop sérieux, et de ce fait, ces vacances seront vraiment considérées comme telles que lorsque j'aurai posé le pied sur le sol de l'état de Washington. Il ne le sait pas encore, mais je crois que je suis enceinte, et mon gynécologue étant à Seattle, j'en profiterai pour le vérifier une fois sur place.
On est mardi soir, et je décolle demain matin. L'horloge du micro-ondes de mon appartement indique 22h30. Il faut que je dorme, mais James a insisté pour passer me dire au revoir. Insister, c'est presque son deuxième prénom. Il insiste depuis quelques mois déjà pour que je lui donne un double des clés de mon appart' mais bizarrement je n'arrive pas à m'y résoudre. J'aime à penser qu'il y a encore un endroit dans Salem où je suis libre d'être seule si j'en ai envie. En attendant, je vérifie que je n'ai rien oublié de mettre dans ma valise, et je range un peu l'appartement.
00h15, il arrive enfin et sonne comme un malade, il ne sait pas que j'ai des voisins qui aimeraient dormir tranquilles ? Je lui ouvre, et là, il m'embrasse, me plaquant contre le mur face à la porte, agrippant ma nuque comme si j'étais sa dernière chance de le sauver d'un mal quelconque. Il me relâche, je suis à bout de souffle. Ce trop plein de détresse qu'il a mis dans ce baiser, m'a parut étrange l'espace d'une minute, mais j'ai préféré mettre ça sur le compte de mon départ imminent. Et puis il a tourné les talons, et sans un autre regard pour moi, il est parti. Deux heures que je l'attends, et pour quoi ? Pour ça ? Bah punaise, je m'attendais quand même à un petit mot gentil, je suis peut être trop romantique, je ne sais pas. Je baille, et ce petit automatisme me rappelle que je me lève tôt demain et qu'il serait temps d'aller me coucher.
Je suis dans un endroit magnifique, avec Bella et Alice, on bronze sur une plage au sable fin blanc, et on se raconte tous nos secrets, comme avant. Avec en fond sonore qui sort de je ne sais où, une musique que je déteste. Et là, je me rends compte que la radio locale de Salem passe cette chanson pour me forcer à me lever du lit. J'ai un taxi à prendre jusqu'à l'aéroport, et il faut encore que je me douche, que je m'habille, et que je passe à la banque retirer un peu de liquide. Oui une fille peut avoir des frais même dans un aéroport. Passer prendre un café avec un magazine people qui va nous apprendre que le beau Benicio Del Toro n'est finalement pas gay, et bien ça a un prix. J'ouvre donc les yeux, tourne la tête à 90° et vois 6h30. Pile à l'heure. Je me mets debout, je suis motivée, je sais que dans quelques heures je retrouverai Bella et sa maladresse légendaire, Alice et son envie folle de faire du shopping en toute circonstance, je retrouverai mon petit frère Jasper qui sort avec Alice et je me demande toujours comment il fait pour la supporter. Quand je dis petit frère, c'est de quelques minutes à peine. Jasper et moi on est jumeaux.
7h20, je suis dans le taxi qui va m'amener à l'aéroport, il faut 30 minutes de trajet, et mon vol est à 10h. J'aime être à l'heure, et étant donné qu'il faut presque deux heures pour l'embarquement et l'enregistrement des bagages, me voilà déjà sur la route. Le chauffeur est gentil mais me pose trop de questions, et moi le matin je mords, café ou pas café. Je me suis retenue, mais l'envie ne m'a pas manqué.
8h, je suis sur le trottoir devant l'entrée de l'aéroport. Je me grille une petite cigarette. Je sais qu'il ne faut pas, mais c'est mon seul vice. J'aime fumer une cigarette de temps en temps, ça me déstresse. Bon d'accord, je l'avoue, j'en ai besoin, ça me fait vraiment du bien. Peut être pas médicalement, mais en tout cas moralement ça le fait. Et là, du coin de l'œil, je vois un jeune homme tout à fait à mon goût tenter d'allumer la sienne a quelques mètres de moi. Apparemment, son briquet n'est pas des plus vaillants. Je vois la flamme une fois sur trois, et elle ne dure jamais assez longtemps, pour que sa cigarette s'allume à ce moment là. Il était grand, plus grand que moi, et ses yeux bleus m'ont transpercé une seconde. Mais c'est à ce moment là que mon téléphone a décidé de sonner. La sonnerie « Poker Face » de Lady Gaga était la préférée d'Alice, donc pas besoin de regarder le correspondant.
-Oui Alice ?
-Ouiiiii t'es a l'aéroport ? A quelle heure est ton avion ? Tu vas arriver dans combien de temps ? J'espère que t'as prévu de passer des heures entières dans les magasins avec moi, tu sais que Bella sera là aussi, pour une fois qu'elle…
-Stop Alice, respires bon sang ! Tu sais cette fonction vitale à l'humain que tu oublie souvent !
A ce moment là, je vois le jeune homme s'approcher de moi, je coupe Alice, dans son élan de questions, qui était repartie de plus belle.
-Alice, je te rappelle.
-Mais…
BIP BIP BIP.
Il était devant moi à présent, impérial par sa taille et sa carrure, j'aurai parié qu'il était sportif à haut niveau tant son corps semblait musclé.
- Excusez-moi Mademoiselle, auriez-vous du feu s'il vous plaît ? N'y voyez pas une technique de drague, j'ai juste vu que vous fumiez, et mon briquet a décidé justement de mourir maintenant, saleté de feu, jamais là quand on en a besoin !
-Pas de souci, tenez, lui dis je en lui tendant le briquet que j'avais dans la poche de mon jean.
Il alluma sa cigarette, me remercia, reparti de son « côté » du trottoir et ne m'adressa plus aucun regard. J'ai pu le détailler un peu plus en détail, et franchement il était magnifique. Tout à fait mon style d'homme. Je ne lui ai parlé que deux minutes, mais on se sentait en sécurité en sa présence. Je décidai de rappeler Alice. Elle m'a tenu le crachoir pendant environ 30 minutes, tu m'étonnes que j'ai l'oreille en feu après ça.
Il est 8h30 et je me dirige vers l'accueil pour faire enregistrer ma valise. Une fois fait, je passe dans la librairie, achète un magazine people et part pour m'installer dans un café de l'aéroport. Mais le gros titre de ce magazine m'a tout de suite plu. On allait savoir si oui ou non Britney allait reprendre sa carrière.
Mon sac à main pendu au coude, mes RayBan sur la tête, j'avançais prudemment les yeux rivés sur l'article, sur ce sol glissant de l'aéroport. Puis soudain, ce fut le drame. J'avais percuté quelqu'un, et j'espérais ne pas avoir fait mal à cette personne. Pour une fois, je n'étais pas tombé les quatre fers en l'air, et pour cause, j'ai eu de la chance, car se plantait devant moi, le bel homme du trottoir.
-Excusez moi, pardon, pardon, pardon, mille fois pardon, des fois je ressemble à Bella, je ne comprends pas comment on ne peut pas faire attention, je vous prie de m'excuser.
Quand je suis nerveuse, j'ai tendance à raconter ma vie, dire beaucoup de choses, beaucoup trop de choses, quelqu'un peut me dire pourquoi je me compares devant lui à Bella, qu'il ne connait pas, et puis pourquoi je m'excuses autant de fois, c'est pas comme si je lui avais fait mal ou quoi que ce soit.
-Ne vous inquiétez pas, mais si c'est une technique de drague, elle est presque aussi pitoyable que la mienne dehors, me répondit-il, un sourire à tomber au coin des lèvres. Lèvres qui me donnait envie de les toucher. Rosalie reprends toi ma vieille, t'es maquée je te rappelle !
A ce moment là, je tiquai :
-Ah parce que finalement dehors, c'était bien de la drague ? Je le taquinai, je voulais voir s'il allait se dégonfler.
-Pour être tout à fait honnête avec vous Mademoiselle, je crois que oui. Sans vouloir vous mettre mal à l'aise ou quoi, je crois que ça fait longtemps que je n'ai pas vu une jolie fille comme vous.
Il voulait ma mort ou quoi ? Je me suis sentie rougir de la tête aux pieds, ne sachant plus où poser mon regard. Que m'arrivait-il ? Pourquoi cet homme me faisait autant d'effets, alors que j'aimais James et que peut être j'étais enceinte de lui ? Il fallait que je me reprenne, mais cette homme, dont je ne connaissais toujours pas le nom, m'intriguait plus qu'il ne le fallait, et je ne pouvais rien contre ça. Ses yeux me transperçaient littéralement, et je me sentais fondre près de lui.
Ca devait bien faire une minute que je réfléchissais, et ce silence dut lui paraitre bizarre, il me tendit la main.
-Emmet Cullen, pour vous servir ou pour ne pas vous servir, ça marche aussi. Me faisant sourire au passage, je lui tendis à mon tour la main, empoignant sa main avec douceur.
-Rosalie Hale, enchantée de vous connaître. J'allais boire un café, ça vous dit ?
Mais qu'est ce qui me prend à moi ? D'où me vient cette audace d'un coup ? Je n'en reviens pas moi-même. Il acquiesce et nous nous dirigeons ensemble vers le premier café.
Premier silence gênant en prenant place face à face à une table. Et au moment où je le vis ouvrir la bouche, il la referma aussitôt, le serveur venait de s'annoncer. Je commandais un café long et un verre d'eau, il prit un cappuccino. On commença à discuter gentiment de tout et de rien, jusqu'à ce que le serveur refasse son apparition avec nos commandes. Nous le remerciâmes tour à tour, et chacun d'entre nous trempa ses lèvres dans son verre. Mm ses lèvres recommençaient à me tenter.
« Rosalie ça suffit » cria la petite voix dans ma tête.
J'appris donc qu'Emmet était de passage à Salem, pour un séminaire organisé par sa boite. Il travaillait pour une entreprise d'articles de musculation et était un des commerciaux les plus vendeurs du mois, d'où ce petit séjour aux frais payés par l'entreprise. Il avait eu droit à une visite de la ville, dans un bus de tourisme spécial Chasse aux Sorcières. Vive Salem. Ca l'avait fait beaucoup rire en tout cas. Il vivait à Seattle dans un loft, avec son frère depuis peu, car celui-ci venait de se faire larguer par sa copine et qu'il n'avait plus d'endroit où aller. Je comprenais mieux maintenant pourquoi cette carrure, forcément il doit tester les produits de musculation qu'il vends, pour mieux savoir les vendre je présume. Je ne savais toujours pas pourquoi je lui avais proposé ce café, mais une chose était sûre, Emmet me troublait.
POV Emmet
Ca faisait deux jours que j'étais à Salem, dans la fameuse ville des sorcières avec Monsieur Muscle, la boite d'articles de musculation, dans laquelle je bossais comme commercial depuis deux ans. J'avais été élu meilleur vendeur du mois, mes chiffres d'affaires dépassaient de loin mes collègues. Collègues qui étaient devenus amis. Alec et Démétri. Je les adorais mais il n'avait pas un physique facile, il était donc plus difficile pour eux de vendre. Ne croyez pas que j'ai la grosse tête, mais j'ai toujours été adulé par des filles, déjà au lycée, je suis plutôt ce qu'on appelle un beau gosse. J'ai un sourire carnassier d'après une de mes ex, Lauren. Ca doit être de famille, parce que mon frère Edward a apparemment les mêmes caractéristiques.
Ce matin, je suis à l'aéroport, je dois rentrer chez moi plus tôt. Normalement, mon séminaire dure jusqu'à la fin de la semaine. Mais ma mère a appelé au loft hier pour nous prévenir de son arrivée aujourd'hui, mercredi. Donc, après avoir prévenu mon patron, il a gentiment accepté de me laisser repartir. Mes parents vivent à New York, ville qu'ils ont toujours appréciée, et dans laquelle ils se sont installés une fois qu'Edward et moi furent indépendants financièrement. Je ne les voyais donc qu'une fois ou deux par an, et je ne pouvais me permettre de rater une occasion comme celle là. Dites que je suis un fils à sa maman, et je vous fais manger vos dents de devant, c'est compris ?
Je me suis levé ce matin là, dans ma chambre d'hôtel, ultra motivé pour rentrer chez moi. Hôtel payé par ma boite, quatre étoiles, dont le nom « Hoccus Poccus » était adapté à la réputation de la ville. Un taxi m'avait attendu devant pour m'accompagner à l'aéroport, mon avion décollait à 10h.
Arrivé devant, mon briquet m'avait abandonné, et pourtant la cigarette du matin c'est un péché mignon, je ne peux simplement pas m'en passer. Puis ce que je vis me cloua sur place. Une jeune femme magnifique, avec de beaux cheveux châtains légèrement ondulés sur les épaules, se tenait sur le trottoir à l'opposé de moi. Elle était habillée simplement mais ça lui allait très bien. Un slim noir définissait des formes alléchantes, un tee-shirt gris un peu long à l'effigie des Beatles dévoilait sa taille parfaite, de simples ballerines qui devaient lui donner une allure gracieuse. Elle fumait tranquillement tout en étant au téléphone. Il fallait que je tente quelque chose, quitte à passer pour un gros nul en lui faisant le coup du briquet. Franchement les mecs, qui ne l'a pas faite celle là ? Tant pis, je décide de faire quelque chose. En revenant de mon coté du trottoir, je me rends compte à quel point cette petite discussion m'a secoué. Cette fille est parfaite. Quelle tâche, j'ai oublié de lui demander son nom. Je sers vraiment à rien. Edward aurait été là, il m'aurait mis une petite tape derrière la tête et m'aurait limite engueulé d'en être resté là. Je me baffais intérieurement. Mais maintenant c'était trop tard, je ne pouvais plus y aller, l'excuse de la clope était finie.
Je me dirigeais vers l'intérieur malgré mes pensées tournées exclusivement vers cette fille aux yeux noirs profonds. Je suis vite passé pour enregistrer mon unique valise. Et un plan s'est échafaudé presque tout seul dans mon petit cerveau de mec, je me suis assis en attendant. Le truc, c'est que je vais l'attendre. Et puis j'aviserai sur le moment. Enfin la voilà, elle marche sans regarder devant elle, forcément elle lit une de ses saletés de magazines pour filles, et là l'idée la plus pourrie émerge dans ma tête. Je vais lui rentrer dedans. Belle entrée en matière Emmet ! J'espère juste ne pas y aller trop fort.
Oh quelle est chou, la voilà qui se confond en excuse ! Un conseil les mecs : vous voulez en savoir plus sur une fille, faites la culpabiliser pour n'importe quelle raison, et forcément elle voudra vous revoir. Ouais bon ok, peut être que je me la raconte un peu de temps en temps, mais promis, les filles aiment ça ! Du moins, je le crois. Et BINGO, qu'est ce que je disais ? Elle se présente et m'invite à prendre un café.
Bien sûr, je ne me fais pas prier, trop heureux de cette nouvelle approche. Un doute me parvient désormais, je suis sûr que cette fille a un homme dans sa vie, elle est trop belle pour être seule, et en même temps pourquoi elle rougirait quand je lui parle si je ne lui fait aucun effet ? Autour de ce café, on discute. On parle un peu de moi, et aussi d'elle. J'apprends alors qu'elle est étudiante en troisième année de pharmacie, qu'elle vit à Salem mais que ses parents vivent à Seattle, et que ses deux meilleures amies sont la bas elles aussi. Peut-être que je les connais ?
J'approfondis le sujet.
-Et tes copines alors ? Elles font quoi ? Crois pas qu'elles m'intéressent, mais peut être que je les connais.
-Alice est étudiante en stylisme, c'est une vraie folle de mode. Et Bella est étudiante en psychologie.
Tiens et une occasion, une !
-Hé mon frère aussi est en psycho, quelle année ? Troisième comme toi ?
-Oui en troisième ! Incroyable, comme le monde est petit ! Comment tu dis qu'il s'appelle, Edward Cullen ? Attends, je vais vérifier, ça serait marrant, si ça se trouve ils se connaissent !
A ce moment là, elle décroche son téléphone, et je suis déçu qu'elle coupe ce moment pour appeler une copine, mais toute réflexion faite, je me dis que si Bella et Edward se connaissent effectivement, ça nous fera des sujets de conversation à venir et/ou des occasions de se revoir.
-Bells, c'est Rose, ça va ma chérie ? dit-elle au bout d'un moment
- ….
-Moi aussi je vais bien, continua t elle, me jetant un coup d'œil (je l'ai rêvé celui là ou pas ?), dis moi, je t'appelle pour savoir si par le plus grand des hasards, il y a un Edward Cullen dans ta classe ?
- ….
-Jure ? Ah bah ça pour une coïncidence ! Bon je t'appelle quand j'arrive, je t'embrasse !
Elle raccroche, et je la vois un grand sourire aux lèvres, visiblement ravie par cette conversation téléphonique. Elle me regarde, les yeux pétillants, serait elle contente de potentiellement me revoir bientôt ? J'embraye la conversation.
-Alors ? Elle a dit quoi ? Pardon si je suis indiscret.
-Non non pas du tout, t'inquiètes. C'est un truc de fou, Bella connait Edward. Très bien même. Ils sortent ensemble depuis quelques jours ! Me crie t elle presque.
- Enorme, oh il ne me l'avait pas dit cette nouvelle copine ! Je n'en reviens pas ! On va être amené à se revoir finalement ! Ce n'est pas moi que ça va déranger, lui dis-je, lui assenant un petit clin d'œil qu'elle n'a pas pu rater pourtant.
Cette Rosalie me trouble vraiment, ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti autant d'excitation au premier abord avec une femme. Elle est plus jeune que moi, mais bon si elle a l'âge d'Edward, ça ne fait que quatre ans de différence avec moi !
POV extérieur
Il est 10h, Emmet et Rosalie, que le destin amène à se croiser fréquemment, se retrouvent dans l'avion, a des places totalement aux opposés l'une de l'autre. Quand leurs regards se croisent, ils se sourient. Se dévisagent aussi. L'avion se prépare à décoller, et l'hôtesse de l'air commence à expliquer au passager les consignes et les règles à suivre dans l'avion. Emmet lève la main, comme s'il était en classe, ce qui eu pour effet de faire rire quelques passagers supplémentaires en plus de Rosalie. Elle ne savait pas si c'était sérieux ou juste pour attirer son attention, parce que définitivement elle le savait, ils se plaisaient mutuellement. L'hôtesse de l'air laissa Emmet parler.
-Simple curiosité. Est-ce que je peux changer de ma place pour une place où il n'y a pas personne ? demande t il en jetant des œillades vers Rosalie.
-Bien sûr Monsieur, il n'y a pas beaucoup de monde sur ce vol, par contre faites le, avant que l'avion décolle, soit avant trois minutes, répondit dans un sourire l'hôtesse à qui apparemment Emmet faisait aussi de l'effet.
Sans perdre une seconde, Emmet se dirigea vers le siège juste à côté de celui de Rosalie, ce qui la fait encore plus rougir. L'avion décolla, et la peur de Rosalie lui fit serrer la chose la plus proche d'elle pour se rassurer, au grand bonheur d'Emmet puisque ça tomba sur sa cuisse. Emmet se tendit immédiatement, lui faisant palpiter son cœur plus vite qu'à l'accoutumée. C'est sûr, cette fille était faite pour lui, il le sentait. Pour Rosalie, James était déjà loin, perdu dans les limbes de sa mémoire, comme si l'apparition d'Emmet dans sa vie avait effacé ses deux dernières années. Emmet la regardait intensément, et une fois que l'avion eut pris sa vitesse de croisière, Rosalie sentit ce regard puissant mais tellement flatteur sur elle, elle se retourna vers Emmet pour le lui retourner.
Et là, tout alla très vite, Rosalie se pencha vers les lèvres d'Emmet, qui la faisait fantasmer depuis leur première rencontre. Emmet répondit à ce baiser inattendu avec une énergie et une motivation qui le rongeait depuis le début de la matinée. Ils se séparèrent l'un de l'autre, essoufflés, désireux autant l'un que l'autre de recommencer, les yeux noircis par le désir, les muscles contractés et le souffle haché. Et contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer, c'est Rosalie, la timide Rosalie encore amoureuse de son homme il y a quelques heures qui se jeta à l'eau en proposant subitement à Emmet de la rejoindre dans les toilettes de l'appareil ! Elle n'en revenait pas elle-même. Mais elle avait décidé de s'écouter pour une fois, et plus rien ne comptait à présent que l'envie qu'elle avait, et qu'elle s'était décidé à écouter. Son bas ventre lui criait que c'était la bonne solution, et elle n'écoutait plus que cette voix là !
Elle courut vers les toilettes de l'appareil, et Emmet la rejoignit cinq minutes après pour ne pas éveiller les soupçons des hôtesses qui étaient surement là pour confirmer à qui veut l'entendre que l'avion est un moyen de transport, pas un hôtel !
Il pénétra dans l'enceinte des toilettes. Plus petit, plus étroit, ça n'existait probablement pas. Cette partie de l'avion n'avait aucun confort, à peine si on y rentrait à deux. Rosalie était là, assise sur le rebord du mini lavabo, son slim aux chevilles, la bouche entrouverte, les cheveux en bataille et un sourire de coquine aux lèvres. Emmet sentit son érection directement. Forcément, Rosalie l'excitait au plus haut point. Elle s'adressa à lui d'une voix rauque et sexy « Prends-moi ». Il aimait ça, qu'elle sache ce qu'elle veuille. Il n'hésita pas longtemps, juste le temps de prendre un préservatif dans sa poche arrière, de déchirer l'emballage du bout des dents, de baisser son pantalon et de dérouler celui-ci sur son sexe tendu au maximum à présent. Les derniers mots de sa belle le rendaient encore plus fou qu'il n'était déjà. Sans préliminaires, et sans plus de temps, il fit glisser le string noir de la demoiselle et pénétra Rosalie sans ménagement. Le cri de surprise et de bien être de celle-ci fut vite étouffé par la bouche humide d'Emmet. Il quémanda l'entrée de sa langue, ce qu'elle lui accorda bien vite, voulant encore plus de son nouvel amant.
Plusieurs va et vient suivirent, et la main moite d'Emmet toucha finalement le clitoris de Rosalie pour les faire atteindre ensemble le point de non retour, l'orgasme qu'ils voulaient tellement. Ils restèrent comme ça un petit moment, le temps de reprendre leurs souffles, les ongles de Rosalie toujours plantés dans la nuque d'Emmet et la bouche de celui-ci toujours dans le cou de Rose. Ils se sont embrassés une nouvelle fois, et quel baiser ! Un baiser tendre, rempli de passion et de désir qui a duré un petit moment. Ils se sont séparés à regret l'un de l'autre, sentant directement un sentiment de vide, de manque. Leurs corps étaient faits pour être ensemble, et ça, ils le savaient maintenant tous les deux. Ils se rhabillèrent ensemble tout en se dévorant des yeux mutuellement. Ils avaient encore envie, l'odeur de sexe avait envahi toute la cabine des toilettes. Ce n'était pas très glamour, mais ça avait suffit pour assouvir ce besoin irrépressible d'être ensemble coûte que coûte.
Rosalie ne s'était jamais sentie aussi bien dans sa peau, qu'au moment où elle est repartie vers son siège, un sourire de trois kilomètres s'étirant sur ses lèvres, les cheveux transpirants, elle savait que là, sur le moment elle était heureuse. Emmet la suivait de peu. Il se moquait désormais du regard des hôtesses qui finiraient par se rendre compte de ce qu'ils venaient de se passer dans l'avion. Il avait trouvé la femme de sa vie, il en était déjà éperdument amoureux, il le sentait au fond de ses tripes. Le reste du trajet se déroula au rythme de baisers fougueux et de mots doux glissés à l'oreille de l'autre. Quand l'avion amorça sa descente, Rosalie savait que tout ceci n'était qu'une passade, mais elle espérait autre chose, elle voulait plus. Elle voulait Emmet, qui avait réveillé au fond d'elle, un sentiment que James avait presque réussi à lui faire oublier, l'amour avec un grand A. Elle le savait, cette rencontre allait changer toute sa vie.
