Oui, une mini infidélité à mes Drago/Hermione, juste pour le fun; il faut bien rire de temps en temps!
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Un hurlement à glacer le sang s'éleva dans la froide nuit d'hiver. Un homme émergea en courant à toute vitesse du château, glissant sur les graviers de l'allée centrale. Derrière lui, les pas se rapprochaient inexorablement, martelant le sol comme le maillet de la Destinée.
L'homme haleta violemment et regarda brièvement autour de lui, dans le parc si étranger et inconnu dans la nuit. Il choisit néanmoins de s'élancer dans le pénombre. Là, il courrait nettement moins de risques.
Il entendit son nom claquer derrière lui sur le vent glacial et accéléra encore, tentant d'échapper à ses assaillants, comme dans un cauchemar trop réel. S'ils l'attrapaient, il n'osait imaginer les atrocités qu'ils lui feraient subir. Il manqua de tomber dans l'herbe gorgée de givre mais la peur lui donnait des ailes et il parvint à se redresser à temps.
Devant lui, se dressait la Forêt Interdite.
Peut-être que là-dedans, il pourrait semer ses ennemis et échapper à son calvaire...
Son nom fut crié encore, lui redonnant un sursaut d'adrénaline malgré sa fatigue d'avoir traversé tout le château et le parc en courant. Il gémit pitoyablement, comme un chien blessé, et quand il réalisa que ses poursuivants étaient encore à ses trousses, il lâcha un nouveau hurlement bestial.
Trébuchant contre les racines, se perdant dans la nuit, il se lassait de cette chasse...que ne pouvait-il mourir pour échapper à cela...il aurait préféré un troupeau de Mangemorts déchaînés à ses trousses. Tout sauf ça. D'autant que derrière lui, l'agresseur ou les agresseurs le suivaient toujours...
Soudain, avec un sursaut d'horreur, il percuta une branche de plein fouet et, la tempe battant le tambour, le sang s'écoulant de son arcade, il dut se résigner à laisser le contrôle des choses à ceux qui lui voulaient du mal.
Quand une main, s'écriant victorieusement son prénom, s'abattit sur son épaule, il s'évanouit.
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Il se réveilla un moment plus tard, allongé à l'infirmerie, les visages inquiets de Madame Pomfresh et du professeur McGonagall devant ses yeux papillonnants. Elles expirèrent de soulagement. Puis, alors qu'il s'adossait aux coussins, Minerva McGonagall lâcha d'une voix réprobatrice.
-Franchement, Severus Rogue, vous êtes un lâche. Nous forcer à vous poursuivre à travers tout le domaine et vous blesser dans la Forêt Interdite, à nos âges...tout cela parce que vous ne voulez pas vous faire faire un shampoing.
