De l'insupportable ironie du Sort

Bonjour à tous, une nouvelle fic, ce n'est pas très raisonnable avec les fics que j'ai en cours mais voilà l'inspiration ne se commande pas. Cette fic qui m'est une fois encore venue en quelques secondes mais elle demandera des heures d'écriture :(...La trame est classique : Harry et Snapy sont obligés de vivre ensemble et plus si affinées...

Le ton de cette fic ressemble plus à celle de mes plus anciennes fics avec beaucoup de passages à la première personne comme je les aime ...rating M par sécurité.

Je prend beaucoup de liberté avec la trame originale.

Les personnages ne m'appartiennent pas mais sont la propriété de J.K Rowling. Je ne perçois aucun argent.

Que le rideau se lève...Pourdlard automne 1996

De l'insupportable ironie du Sort 1 : histoire du Prince des donjons

Chez les moldus, les contes de fées décrivent des marraines fées bienveillantes arrivant à la rescousse de pauvres orphelins maltraités par le sort, après quelques péripéties tout se finissait bien, avec en général un prince et un château à la clé. Pour moi, il y a eu Dumbledore, un prince et un donjon...

Je ne crois pas avoir ri. On me pardonnera le manque d'exactitude en de telles circonstances.

Ma fée marraine à l'œil égrillard avec les traits de Dumbledore se pencha sur un chaudron aux fumeroles de couleur douteuse. Se tenait à sa droite le maître des potions droit comme un i et l'air plus blafard que d'ordinaire. J'avais été appelé par un parchemin quelques minutes plus tôt alors que je terminait mon entraînement de Quidditch. Il faisait froid et mes genoux étaient rouges et douloureux. J'ai enfilé mon robe de sorcier et passé inutilement mes mains dans mes cheveux. Vous trouverez étrange que je me rappelle ces menus détails mais c'est ainsi, je me rappelle avec exactitude ces quelques minutes avant de me retrouver dans le bureau du directeur.

Je n'étais pas surpris de l'invitation car Dumbledore me convoquait souvent au sujet de Voldemort particulièrement actif en ce moment. Cette configuration nous l'avions eu à maintes reprises.

Je me tins donc tranquillement près de la porte en attendant que l'on me dise la raison de tout cela. Je remarquais que Snape avait l'air nauséeux. Non pas qu'il est toujours l'air d'avoir envie de vomir en vous parlant mais là il avait l'air physiquement nauséeux.

Dumbledore nous invita à nous assoir autour de lui face la cheminée. Je remarquais tout de suite qu'il ne nous offrit rien et cela me mit le cerveau en alerte. Malgré sa décontraction apparente, il s'agissait de quelque chose de grave. Snape savait et regardait le feu comme qu'il voulait s'y jeter tête la première, pas l'ombre d'un sarcasme. C'était très grave, très inquiétant.

(Dumbledore)- Harry, comme tu le sais Tom rassemble ses alliés chaque jour et...

(Harry)- oui professeur...

(Dumbledore)- et...tu es en danger. Sèverus revient d'une entrevue avec lui et il a évoqué des alliés au sein du ministère et même ici à Poudlard.

(Harry)- Malfoy !

(Snape)- Potter !

(Harry)- Je sais que c'est lui !

(Dumbledore)- Arrêtez tous les deux immédiatement. Harry ta sécurité n'est plus assurée même au sein de l'école...

(Harry)- Je ne veux pas quitter Poudlard !

Non, tout mais pas ça ! Dumbledore jette un regard entendu à Snape. S'il voulait que je parte Snape n'aurait pas ce visage de cadavre en décomposition, il tourne au vert.

(Dumbledore)- Je sais mais dans ce cas, des mesures doivent être prises.

(Snape) - Comment osez vous ?!

Un frisson me parcourt quand j'attends sa voix. La douleur et la trahison qui semblent absorber la colère...Il n'y a pas trace d'ironie comme si Snape laissait tomber subitement le masque. Dumbledore ne lui répond même pas. Il me regarde avec insistance et je me sens mal. Alors que le danger vient souvent de Snape, je ressens pour la première fois que la menace vient de Dumbledore.

(Dumbledore)- Je voudrais que tu m'écoutes attentivement Harry, ne m'interromps pas s'il te plait avant que j'ai terminé. J'ai ta promesse ?

(Harry)- Oui.

(Dumbledore)- Trés bien. Comme tu le sais les potions, surtout quand elles sont associées à certains sorts ont des propriétés étonnantes. (reniflement sonore du maître des potions mais Dumbledore n'en tient pas compte). J'ai demandé à Sèverus de concocter une potion pour savoir qu'elle serait la meilleure solution pour que tu ne coures aucun danger dans les mois à venir. La réponse a été très claire quoique assez inattendue. Sèverus en a été le témoin comme moi. (Le maître des potions continue de fixer les flammes). Le sort a proposé que tu sois unis au Prince maître des potions selon l'incantation de l'unitas anima.

(Harry)- mais...

Je sais que je vais avoir mal. Chez les Dudley j'ai développé ce sixième sens de la douleur.

(Dumbledore)- Rappelle toi ta promesse Harry, laisse moi finir sans m'interrompre. L'unitas anima, ou unité de l'âme est un sort puissant et complexe. Il est comme un mariage mais de l'âme. Vous serez unis non pas par un contrat mais par un lien très profond et indestructible. Tu dois savoir qu'aucun sort, aucune potion ne peux créer l'amour. Cette union pour qu'elle fonctionne vous devrez la nourrir et ainsi elle se développera. Sèverus est le plus puissant sorcier après Voldemort et moi-même. En conjuguant vos deux forces vous devriez avoir assez de pour survivre et battre Tom. L'unitas anima permet de décupler les pouvoirs des deux sorciers unis, pas juste de les additionner. Tu peux poser des questions à présent.

(Harry)- La potion peut se tromper !

(Snape)- Non Potter pas quand c'est moi qui la prépare.

(Harry)- Vous n'êtes pas un prince que je sache !

Il m'a regardé pour la première fois. Si sa bouche est ironique, son regard est aussi incrédule que le mien. Lui et moi, nous avons l'air de nous réveiller d'un même cauchemar.

- Détrompez vous Potter, je suis le dernier des Prince par ma mère Eilleen Prince.

Je reste sans voix.

(Snape)- Je comprends votre étonnement. Imaginez le mien en apprenant qui l'on me destinait comme princesse.

Je le comprends pour la première fois. Il n'y a pas d'ironie juste une immense amertume.

(Dumbledore)- Sèverus !

(Harry)- Il ne veut pas professeur, moi non plus alors...

(Dumbledore)- C'est la seule condition Harry, la seule possibilité pour que tu puisses rester à Poudlard...

(Harry)- Mais il ne veut pas !

Je me raccroche à cette seule planche de rationalité, cette seule certitude.

(Dumbledore)- Sèverus connait ses devoirs et ses obligations.

Tant de froideur dans cette voix dure que je connait peu. Vestige de l'homme qui a été sous cette enveloppe de vieillard débonnaire et excentrique. Que les apparences sont trompeuses. Lui si frêle a fait plier en quelques mots le redoutable maître des potions.

Je regarde Snape qui obstinément fixe le feux, un masque de souffrance s'inscrit sur son visage plongé en partie dans l'ombre.

(Dumbledore)- Acceptes-tu Harry ? Il faut faire très vite...

(Harry)- Puisque je n'ai pas le choix, car c'est la vérité n'est ce pas, vous le savez!

Nous avons toujours le choix Harry.

(Harry)- Ce n'est pas vrai! Quel choix ais-je eu ? (Je vois bien qu'il est inflexible et je capitule) J'aimerais connaitre les détails.

(Dumbledore)- Il n'y aura pas beaucoup de changements, les cours...

(Snape)- Comment pouvez vous lui mentir ainsi Albus! quelques détails dites vous ?

La colère à présent semble suinter de tous ses pores

(Snape)- Des détails ! Vous devrez vivre avec moi Potter, le plus de temps possible, partager mon lit ! Albus, dites le lui !

(Harry) -Quoi !

J'ai l'impression que je sombre dans le néant...

(Harry)Non !

Je tremble, non, tout mais pas ça. Je veux pas être touché comme cela, par quelqu'un qui ne m'aime pas. Je préfère être seul, j'ai toujours été seul.

- Sinon tu devras retourner chez les Dudley Harry...

J'étouffe, je veux m'enfuir. Tout se brouille devant mes yeux, il faut que je me réveille, les paroles de Dumbledore me parviennent comme s'il était à des kilomètres. Faites que je me réveille...Pour une fois, je voudrais avoir une échappatoire, juste une fois.

Je me lève mais il me retient par un sort informulé. Poudlard n'est plus ma maison, mon refuge...

Retourner chez les Dudleys ?

Je me retourne vers Snape, mon allié d'infortune, le seul qui ne me ment pas à cet instant.

(Harry)- Professeur, dites lui que ce n'est pas possible...

(Snape)- Je...

Il se retourne violemment, nous tournant le dos. Je ne le comprends pas. Je sais qu'il trouve le projet absurde, contre nature.

(Dumbledore)- Harry, Sèverus sait que c'est la seule solution.

(Harry)- Et si cela ne marche pas.

(Dumbledore)- Le fait que cette potion ai été proposée indique que toi et Sèverus êtes des âmes sœurs...

(Snape) - comment osez vous me faire cela?

(Dumbledore) Sèverus, tu l'as promis.

(Snape)- Albus, un jour je refuserai, le jour viendra où on ne pourra plus rien exiger de moi...

(Dumbledore)- Sèverus, tu prépareras la potion pour ce soir.

(Snape)-Je avoir 37 ans. Quelle a été ma part ?

(Dumbledore)-Nous devons assumer nos choix et nos erreurs.

J'aurais du crier ma colère mais j'en fut arrêté par le regard emplit de désespoir de Snape à ce moment précis. Il sembla glisser tel un vampire hors du bureau, sa longue cape ondoyant derrière lui dans un murmure soyeux.

(Dumbledore)- Cela est soudain Harry. Mais j'ai confiance en Sèverus. Auprès de lui tu n'as rien à craindre.

Comment pouvait-il dire une chose pareille de l'homme qui ne ratait pas une occasion de me blesser et de m'humilier depuis que j'avais mis un pied à Poudlard.

(Dumbledore) – Tu devrais aller manger et repose toi cette après midi. La nuit va être longue...Harry, inutile de te dire que tout cela doit rester secret.

Je me suis retrouvé au pied de la gargouille sans trop savoir comment. Je suis totalement perdu.