NDA : Disclaimer habituel : les personnages ne m'appartiennent, ils sont à JK Rowling.

Cette petite histoire a lieu à la fin de Harry Potter et les Reliques de la Mort. Parce que je ne suis pas d'accord avec cette idée de laisser Frank et Alice à Sainte Mangouste pour la vie. Pour ceux qui ne s'en rappellent pas, les Lestrange (particulièrement Bellatrix) ont torturé les parents de Neville après que Voldy ait disparu quand il voulait tuer Harry, mais les deux ne sont pas morts. Non, ils sont devenus fous. Je dirais même détruits. Et moi, eh ben j'aime bien reconstruire.


Une nuit avait passé, à Poudlard, après ce combat qui vit la chute du terrible mage noir ayant oppressé le monde des sorciers pendant tant d'années. Mais cette bataille a aussi vu la mort de nombreux innocents dont les corps jonchent encore dans les ruines de la Grande Salle, de laquelle seul le plafond magique avait résisté aux sorts. Tellement de morts. Des amis, des enfants. Aucun d'entre eux ne méritaient de mourir, mais ils sont maintenant des héros. Belle consolation pour leurs familles ! Et Neville déambulait à travers ces familles éplorées, sans réellement savoir où il allait. Lui aussi était un héros, maintenant ! N'avait-il pas tué le dernier Horcruxe, le serpent de Vol... Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-Nom ? Mais tous ces mois à organiser une rébellion au sein-même de Poudlard, et enfin cette bataille l'avait changés à tout jamais. Neville le couard, Neville le faible n'existait plus. Il avait laissé la place à Neville le héros, Neville Londubat, le fils de deux célèbres Aurors.

Et en cette matinée de deuil, les chouettes venaient et repartaient, dans un tourbillon effréné de plumes et de poussières, apportant et emportant avec elles des lettres par dizaine, sur lesquelles couleront des torrents de larme quand une mère apprendra que sa fille est morte, quand un homme apprendra que le parrain de son fils est parti à tout jamais. Neville, lui, n'attend rien, n'envoie rien. Et pourtant, une chouette arriva, une lettre dans les pattes, que le jeune homme prit. En un regard, il reconnut ce sceau qu'il n'avait vu que trop souvent, celui de l'endroit où ses parents vivaient depuis trop longtemps, celui de Sainte Mangouste. D'un geste fébrile et inquiet, il décacheta l'enveloppe, redoutant son contenu.

« Cher Monsieur Londubat,

Selon votre demande d'être averti au moindre changement dans l'état de santé de vos parents, M. et Mme. Londubat, je me permets de vous déranger en ce jour, et vous prierais de bien vouloir vous rendre le plus tôt possible à notre établissement, où nous pourrons parler plus tranquillement de leurs cas.

Veuillez agréer, Monsieur, de mes sentiments les plus distingués,

Andreas Mortescue, Directeur de l'établissement médical Sainte-Mangouste. »

A la lecture de cette lettre, Neville était devenu blanc comme une licorne, et ses doigts qui tenaient encore la missive tremblaient. Qu'était-il donc arrivé à ses parents pour que le directeur ne lui en fasse pas part directement, comme il avait l'habitude de le faire ? Ils ne pouvaient quand même pas être... Non ! Ils ne pouvaient pas être partis comme ça ! Il y a eu trop de morts autour de lui ces jours-ci pour en rajouter deux, et spécialement pas ses propres parents !

Neville prévint le premier des ses amis qu'il croisa qu'il s'en allait, lui demandant de prévenir sa grand-mère de le retrouver à Londres, puis il partit en courant dans un endroit où il pourrait transplaner. Le jeune homme atterrit dans une ruelle sombre proche de la Tamise. Il connaissait le chemin par cœur, depuis les années qu'ils l'utilisaient. Les moldus qu'il croisait s'étonnaient de ses cicatrices, mais le Gryffondor ne faisait pas attention à leurs regards intrigués, trop inquiet pour pouvoir penser à autre chose qu'à ses parents. Il arriva enfin devant ce qui ressemblait à un magasin moldu appelé Purge & Pionce Ltd, mais le sorcier savait parfaitement que le mannequin gardait l'entrée, et il se précipita à l'intérieur. Une file colossale patientait devant l'accueil, vraisemblablement pour leur première fois. Neville, lui, savait parfaitement où aller, et il partit directement, n'entendant pas la sorcière de l'accueil l'appeler. Il monta les quatre étages aussi vite qu'il le put, sans se soucier de qui il pouvait croiser, il courrait presque en se rendant dans la salle 49, dont un écriteau sur la porte indiquait qu'il s'agissait de la salle Janus Thickey, là où ses parents s'étaient toujours trouvé. Pourtant, quelle ne fut pas sa surprise quand il trouva les lits de ses parents vides, et tout juste défaits ?! Sur une des tables qui encadraient les lits se trouvaient encore un de ces papiers de schewing-gum qu'Alice Londubat offrait à son fils quand il venait la voir. Mais où étaient-ils donc ?

Neville était encore choqué de l'absence de ses parents quand une jeune femme arriva, essoufflée.

« Ah, Monsieur Londubat, vous êtes là !

- Où sont mes parents ?

- Ah, mais Monsieur Londubat, vos parents se sont enfin réveillés ! Ce matin-même !

- Vous voulez dire que...

- Que vos parents sont quasiment redevenus comme n'importe qui ! Suivez-moi, je vais vous conduire jusqu'à eux ! »