Promesses Sauvegardées.
Un Choix.
Un Risque.
Une Fin.
Auteur : Robin4
Inspiration JKR mais très UA quand même !
Traduction : Chinader
Relecture : Fénice
Fan de l'univers créé par Robin4, j'ai voulu continuer la traduction de cette fic qui avait été commencée par Jubei/Kazuki. Je publie d'abord d'un coup le prologue et les 2 premiers chapitre, puis je vais essayer de tenir un rythme de un chapitre par semaine. Merci à Fenice pour toutes les nombreuses corrections.
Prologue :
10 Octobre 1992
D'une certaine façon, il pensait que tout se passait comme il fallait. Peut-être, et peut-être seulement, il n'existait pas de moyen d'empêcher ces résultats pas de moyen d'éviter cet aspect de ses nombreux choix. Ou peut-être aurait-il mieux fait de s'enfuir.
Et il était trop tard. Il devait s'en aller, s'évanouir dans l'obscurité, avant qu'il ne se perde complètement. Le procédé avait déjà commencé - à chaque inspiration, il pouvait sentir l'influence des ténèbres grandir. Et à chaque fois qu'il exhalait, il avait l'impression de perdre une partie de lui même.
Ça suffit.
Seul dans une pièce sombre, il avait prononcé ces mots à haute voix et avait, en quelque sorte, ainsi scellé son sort. Même s'il n'y avait eu personne pour l'écouter... Peu importe qu'il ait été seul - ce qui ne le surprenait pas. Ça suffit. Il fixerait les limites. Il se défendrait. Il mettrait un terme à cet abominable processus, d'une façon ou d'une autre. Jamais plus, il ne serait un pion entre les mains des ténèbres ou même entre les mains du destin. Il ne croyait pas au destin et il se défendrait. Même s'il devait perdre son cœur dans le processus.
Ses mains étonnamment calmes avaient réuni tout ce dont il aurait besoin: les documents de recherche, le journal et sa baguette magique. Puis il avait refermé la porte, laissant aux autres le soin de découvrir ce qu'il abandonnait derrière lui.
Très peu de choses : une trace de Magie noire, quelques notes manuscrites sans importance, une robe légèrement délavée, comme une preuve d'un manque de soin quasi juvénile, un tabouret renversé et trois chaudrons vides. Aucune indication, aucun indice d'où il allait. Le vide, pur et simple.
Il ne comptait pas retourner dans ses quartiers à la Grande Villa ; il n'y avait rien dans son vieil appartement dont il ne pouvait se passer. Au lieu de ça, il avait quitté le laboratoire vers l'Ouest, presque en direction du rivage de l'île, avec l'impression que quelque chose grandissait en lui. Était-ce de la douleur ? Impossible à dire. Il s'éloignait en quelque sorte de ses émotions, de son humanité. Il pouvait, cependant, sentir le vide. Il grandissait à chaque moment, même lorsqu'il parlait à un homme qu'il savait qu'il n'aurait pas dû traiter avec autant de froideur. Même lorsque James avait essayé de le rattraper, le vide avait refusé de s'estomper.
C'est pour cela qu'il était parti.
Et alors il partit. Avant qu'il ne les décourage, avant qu'il ne doive forcer ses amis à le regarder devenir le monstre qu'ils redoutaient tant. Il est parti comme un autre l'avait fait avant lui, secrètement et silencieusement, ne sachant pas quand il reviendrait ou même si c'était important. Il avait marché délibérément dans les pas d'un autre, en priant de pouvoir trouver un autre chemin que lui dans les ténèbres et en sachant que les toutes les probabilités annonçaient le contraire
Mais il devait le faire. Il n'y avait pas d'autre solution.
Les portes de la zone de transplanage sécurisée s'étaient ouvertes devant lui, sans aucune opposition, presque comme si l'île était ravie de se débarrasser de lui. L'Île de la Lumière n'avait pas beaucoup apprécié la présence d'une créature qui se serait sentie chez elle à l'intérieur de son double diabolique, localisé à moins de vingt miles au Nord et désireux de l'étreindre. Les ténèbres et la lumière – des îles reliées qui auraient pu symboliser leur conflit, si seulement le monde avait pensé à reconnaître leur importance. Mais il ne se dirigea pas vers le double maléfique diabolique. Sirius s'enfuit plutôt, avant que la part de lui qui se languissait de ces ténèbres ne puisse prendre le dessus. Il n'abandonnerait pas.
Il n'accepterait pas.
« Et l'offre tient toujours. »
Les mots résonnaient encore dans ses oreilles trois cents et six jours plus tard.
« Rappelle-toi. »
Il s'en rappelait. Comment est-ce qu'un homme raisonnable aurait pu oublier ?
Sauf qu'il n'était pas raisonnable. Pas vraiment et ne le serait plus jamais. Sirius frissonnait, il réalisait maintenant que ce n'était pas en raison d'un froid externe. Cela venait des ténèbres en lui, des mains glacées qui le serraient. De ses mains, il n'y a aucune manière de s'échapper.
Alors il fuit Avalon, ne parlant à personne et ne laissant aucune piste d'où il été allé. En vérité, il ne le savait pas lui-même et il n'y avait aucune manière de le savoir. Il pouvait seulement fuir tout qu'il avait tenu pour cher dans l'espoir de le sauver et de se sauver lui-même.
Même s'il disparaissait, il savait que c'était faux.
