L'univers et les personnage ne m'appartiens pas, sauf Roxanne (Roxas) qui est de moi.


Chapitre I
XXI

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10 /12/2016
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-Attrapez-la, vite !
-Chef, elle a disparu.
-Ça fait cinq fois qu'elle nous échappe.
-On l'aura la prochaine fois.
Je regarda les flics s'en aller. Et une fois que je fus sûre qu'ils étaient bien partis, je sortis de ma cachette pour me diriger vers une fontaine. Si les flics croient qu'ils m'auront un jour, ils peuvent toujours courir. Ce n'est pas pour rien qu'on m'appelle Roxanne, la louve solitaire. Je plongea les mains dans l'eau pour faire disparaître la peinture que j'avais utilisée pour taguer le mur du commissariat. J'essuya mes mains sur mon jean troué et remarqua quelque chose dans ma poche. Je sortis un bout de papier chiffonné et le déplia. C'était mon cours d'histoire. Je l'avais complètement oublié. Surtout que j'avais eu un neuf sur vingt. Ça peut paraître peu, mais pour moi c'était un record. Je me foutais complètement de l'école et encore plus des cours. Je séchais souvent pour traîner avec une des bandes du quartier. Je ne faisais partie d'aucun groupe, car pour moi des amis, surtout des faux, ne servaient à rien. Voilà d'où vient mon surnom. Je regarda à nouveau la feuille. L'histoire de la Révolution Française était intéressante, surtout sur un point. Que ce soit aujourd'hui ou au dix-huitième siècle, les choses n'ont pas vraiment changé. Bien sûr, il y a eu la liberté de la femme, et heureusement pour moi car il est hors de question que je porte une robe un jour. Mais il y a toujours des gens qui meurent de faim ou de froid de nos jours, sans compter les guerres. Je chiffonna à nouveau le papier et le balança dans une poubelle. A quoi nous sert d'apprendre l'histoire si on répète toujours les mêmes erreurs. Je m'assis sur le banc, à côté d'un homme louche en train de lire. Je n'avais pas peur. La dernière fois que je suis tombée sur un mec qui voulait me faire une chose pas très catholique, il a vite déchanté. Je crois que c'est la seule fois où j'ai rendu service à la société, en l'empêchant de procréer. Puis l'homme se leva et partit en laissant son drôle de livre. Si ça avait été un portable je l'aurais pris sans discuter, mais que voulez-vous que je fasse d'un vieux livre ?
-Monsieur, vous avez oublié votre…
Mais l'homme avait déjà disparu.
-Il court vachement vite.
Je regarda le livre que je tenais. Ça avait l'air d'être un vieux livre, et avec un peuxde chance je pourrai en tirer un bon prix.
-La Rose de Versailles., lis-je à haute voix.
Je l'ouvris par curiosité. Mais à peine avais-je commencé à lire que j'entendis un coup de feu. Je ne m'en préoccupa pas, bien trop habituée à ce bruit. Ce qui me préoccupa, c'est le liquide rouge qui goutta sur le livre. Je posa mon regard sur ma poitrine, et vis une tache rouge qui s'élargissait de plus en plus. Ma vue se brouilla, et tout devint noir.
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XX/XX/XXXX

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Je me réveilla avec un horrible mal de tête, et me releva tant bien que mal. Ce que je vis me laissa sans voix.
-Qui êtes-vous ?, me demanda un homme habillé bizarrement.
Un second s'avança et sortit un sabre de son fourreau.
-Comment oses-tu interrompre le mariage du dauphin et de la dauphine ?!
-Oh, calmez-vous. Je sais pas ce que vous avez pris mais faut arrêter la drogue, ça ne vous réussit pas.
L'homme au sabre se précipita vers moi. Je réussis à l'éviter, mais ce que je croyais être un sabre en plastique déchira mon t-shirt et me laissa une balafre sanguinolente sur le bras.
-Merde, c'était mon t-shirt préféré.
Je serra le poing et envoya un crochet du droit à mon assaillant, celui-ci tomba par terre, évanoui et le nez en sang. Ces copains voulurent l'aider, mais malgré leur surnombre, je réussi à en assommer plusieurs, même si mon t-shirt était foutu. Au bout d'un moment j'entendis quelqu'un crier:
-Qu'est ce que tu fais Oscar ?
Je n'eus pas le temps de me retourner que je sentis un choc derrière ma nuque, et je perdis à nouveau connaissance.

Je me réveilla dans ce qui ressemblait à une cellule, avec toujours un mal de crâne.
-J'espère que l'expression "jamais deux sans trois" ne va pas se réaliser.
-Tu es enfin réveillée.
Je me redressa trop brusquement, ce qui me donna des vertiges. De l'autre côté des barreaux se trouvait un grand blondinet plutôt mignon. Je réussis à me lever et lui demanda:
-Qu'est ce qu'il c'est passé ? Où je suis ? Et qui es-tu ?
Il eut un petit rire.
-Une question à la fois. Saches que tu as dormi pendant vingt-quatre heures, et la suite c'est à toi de me la dire.
J'essaya de me souvenir.
-J'étais en train de lire sur un banc quand soudain j'ai reçu une balle perdue.
Je mis ma main sur ma poitrine, là où la balle m'avait traversée, mais je ne trouva rien. Même la tache de sang sur mon t-shirt déchiré avait disparu.
-Alors ça c'est bizarre.
-Tu peux le dire, surtout que tu es apparue comme par magie en plein milieu de la cérémonie. C'est ce qui nous fait venir à ta deuxième question. Saches que tu es dans un des cachots de Versailles.
-Quoi ?! Mais c'est impossible. J'étais encore à Bordeaux hier.
-Et pourtant je peux te certifier que nous sommes bien à Versailles.
Un second homme arriva avec un plateau repas.
-Il est réveillé ?, demanda celui-ci.
-Te voila André. Où étais-tu passé ?
-Je suis parti chercher de quoi nourrir le prisonnier.
-C'est gentil de ta part.
-Oui, LA prisonnière te remercie., fis-je en appuyant sur le "la".
Il en laissa tomber le plateau.
-Quoi ?! Tu es…
-Une femme ? Oui. Ou plutôt une fille vu que j'ai dix-sept ans.
-Mais c'est impossible. Une femme ne s'habillerait jamais comme ça.
Le blondinet le regarda surpris.
-On est au vingt-et-unième siècle je te rappelle, fis-je. Les femmes ont le droit de s'habiller comme elles le souhaitent.
Le dénommé André regarda le blond.
-Je crois que tu l'as frappée un peu trop fort.
-Désolé de te contredire., fit le blond. Mais on est le dix-sept mai mille sept-cent-soixante-dix.
J'éclata de rire devant cette absurdité, mais j'arrêta devant leur regard qui ne plaisantait pas.
-Le dix-huitième siècle ? Sérieux ?
-Sachez jeune fille que je ne mens jamais.
C'est au tour d'André de regarder le blond avec un air surpris.
Je me précipita sur les barreaux.
-Alors coupez-moi la tête sur-le-champ.
-Et pourquoi donc ?, demanda le blond.
-Parce qu'il est hors de question que je porte des robes en dentelle, en froufrous ou autres horreurs.
-Il y a peut-être une autre solution.
-Laquelle ?
-Quel est ton nom ?
-Roxanne.
-Dis-moi Roxanne, tu te bats bien, que dirais-tu de faire partie des Gardes Françaises ?
-Tu n'y penses pas ?!, s'exclama André.
-Et pourquoi pas ?, lui répondit le blond.
Je réfléchis à cette proposition.
-Je croyais que les femmes n'avaient pas le droit de rentrer dans l'armée à cette époque.
-C'est pour ça que, si tu acceptes, tu porteras le nom de Roxas. Je dirai au roi que tu es un de mes cousins éloignés. Avec de la chance, ça t'évitera la peine de mort.
J'hésita encore un petit peu, puis soupira :
-Ai-je le choix ?
-Tu as pris la bonne décision.
Le blond prit un trousseau de clés et ouvrit la porte de ma cellule, de laquelle je sortis.
-Suis-moi. Je vais te trouver un uniforme à ta taille.
Je le suivis hors du cachot.
-Au fait, pour ta troisième question, je suis Oscar François de Jarjayes.
Je souris. Non seulement il me sauve la vie, mais c'est qu'il est mignon en plus.
-Et je suis une femme.
Je m'arrêta sous le choc. Une femme ?! Alors ça, ça me la coupe.
Mon sourire s'élargit d'avantage.
Au dix-huitième hein ? Quelque chose me dit que ça va être intéressant.
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A suivre…


Merci à Ryôka pour la correction.