Salut tout le monde !
Je ne sais pas si vous vous rappelez de moi, à une époque j'écrivais pas mal de fic XD Bon ce n'était qu'il y a quelques mois (plus de 3 mois que je n'ai rien posté, c'est quand même un record pour moi). Me revoilà finalement, après un gros blocaqe et un déni total concernant tout ce qui touchait à House (merci à ceux qui ont écrit la fin de la saison 7 -_- en tout cas, je nie encore fermement l'existence de la saison 8), j'essaie d'être de retour, parce qu'écrire m'avait vraiment manqué (et vos reviews aussi par la même occasion donc ce serait gentil de m'en laisser xD)
Je ne suis pas très sûre d'où je vais avec cette histoire, mais il y aura normalement 3 chapitres, enjoy ! (et laissez moi vos avis parce qu'après autant de temps sans écrire, je suis encore plus stressée qu'avant lol)
Pour replacer un peu le contexte : fin de saison 7, House a bien épousé Dominika mais la scène où il a "malencontreusement perdu le contrôle de son volant et fini par percuter un mur qui se trouve par hasard être celui de son ex" n'a jamais existé ! (d'ailleurs elle n'existe pas cette scène, franchement qui pourrait écrire un truc pareil ?). Bref, cependant, Cuddy a tout de même quitté Princeton.
Disclaimer : Je vis toujours dans un 18m² dans un immeuble qui laisse à désirer donc j'en déduis que House ne m'appartiens toujours pas et que je ne toucherais pas d'argent _
Bonne lecture ! =)
Chapitre 1 : Un an
- « Fiche-moi la paix Wilson ! », hurla House en se dirigeant vers sa porte d'entrée pour faire regretter à son meilleur ami qui tambourinait à sa porte d'être encore une fois venu pour essayer de lui faire la morale.
Il ouvrit violemment la porte, prêt à laisser sa colère éclater. Et il se figea soudainement. Derrière la porte, ce n'était pas Wilson.
2 heures plus tôt
- « N'essaie pas de me faire culpabiliser en me parlant d'Amber ! » gronda-t-il, ses yeux lançant des éclairs.
Le diagnosticien était affalé sur le canapé de son appartement et se replongea aussitôt dans la contemplation de son plafond, afin d'éviter le regard accusateur de Wilson. Il y avait droit presque tous les jours, cependant, l'oncologue ne manquait jamais d'arguments. Il revenait sans cesse à la charge, chaque fois avec une histoire différente pour lui prouver qu'il fallait qu'il se soigne et qu'il sorte de sa dépression.
En effet, depuis que Cuddy avait quitté la ville, sans prévenir, Wilson était plus qu'inquiet quant à l'état psychologique de son meilleur ami, qui se dégradait de jour en jour. Au début, il avait continué à se comporter comme à son habitude, se pavanant à l'hôpital et si possible avec une prostituée au bras, faisant de la vie de tout le monde un véritable enfer. Et un jour, le nouveau directeur arriva à l'hôpital, occasionnant ainsi un véritable choc pour le diagnosticien qui réalisait enfin que son ex-patronne et ex-petite amie avait bel et bien quitté sa vie.
Depuis ce jour, Wilson le surveillait, le voyant se noyer dans les abîmes de la Vicodin et de l'alcool, en rapprochant les prises et en augmentant les doses. Chaque matin, il se demandait s'il allait le trouver inconscient dans son appartement où s'il avait tenu un jour de plus. Il l'avait vu plusieurs fois craquer, entrant dans des colères noires et le menaçant, ou complètement inerte, ne prenant même pas la peine de cacher ses yeux bouffis et les traces de larmes sur ses joues. Il n'y avait pas de doute, son ami n'était plus simplement misérable ou malheureux comme il l'avait clamé pendant des années. Cette fois, c'était une véritable dépression qui l'anéantissait.
Il avait tenté de lui faire prendre des antidépresseurs à son insu mais le diagnosticien avait fini par le découvrir, à la suite de quoi il avait refusé de lui ouvrir sa porte pendant plusieurs jours.
Alors il venait lui parler, au travail quand il se présentait, mais récemment plutôt à l'appartement où House passait presque tout son temps. Son état psychologique s'était quelque peu dégradé au cours des derniers jours. Lorsque Wilson était arrivé ce jour là, il avait remarqué la perte de poids conséquente de son meilleur ami, ses cernes de plus en plus marquées et la difficulté qu'il avait à se déplacer.
Il n'y avait pas de doute, aujourd'hui allait être une journée difficile puisque cela faisait exactement un an que Cuddy était partie. Il savait qu'il allait devoir faire fort pour pouvoir raisonner le diagnosticien et être sûr de le trouver en vie le lendemain. Alors il s'était aventuré sur un terrain miné et avait commencé à parler d'Amber.
- « Je n'essaie pas de te faire culpabiliser, je te dis juste que je sais ce que c'est que de perdre l'amour de sa vie. Et je sais qu'on peut s'en remettre. » Déclara l'oncologue en tentant de calmer le jeu.
- « Ne parle pas d'elle ! Et ne la compare pas à Amber ! » Hurla House en se redressant pour lancer un regard meurtrier à son meilleur ami. Il reprit difficilement sa respiration et coupa Wilson qui s'apprêtait à répliquer : « Je ne me permettrais jamais de nier l'amour qu'il y avait entre Amber et toi, mais aussi fort que cela était, ce n'est pas comparable. Ça fait 25 putain d'années que je suis dingue d'elle Wilson. On s'est tourné autour pendant plus de 20 ans avant de tenter quelque chose. Il m'a fallut quelques jours pour tomber raide dingue d'elle et je n'ai jamais cessé de l'aimer depuis, même quand j'étais avec Stacy je pensais toujours à elle ! Plus de la moitié de ma vie à l'aimer et je l'ai perdue pour toujours. Je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui lui arrivait à la cheville. Après Amber, tu as retrouvé Sam et tu l'as même redemandée en mariage. Alors, ne me dit pas que tu comprends ce que je ressens. » termina-t-il en s'allongeant de nouveau dans son canapé, fuyant Wilson du regard.
L'oncologue sentit son estomac se nouer face aux paroles du diagnosticien. Cela faisait une bonne dizaine d'années qu'il le connaissait, et il ne l'avait jamais vu aussi vulnérable. Même lorsqu'il était revenu de Mayfield, sa fierté l'avait empêché de montrer à quel point il était perturbé.
Cependant, il ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire. D'abord nostalgique, parce qu'il réalisait que House avait raison, qu'il avait aimé Amber mais que ce n'était rien de comparable à ce que House et Cuddy avait partagé. Mais il souriait surtout parce que pour la première fois depuis un an, House avait enfin admis que son amour pour Cuddy était la source de son problème, alors que d'habitude, il se contentait simplement de l'ignorer ou de rester silencieux.
Ils étaient peut-être sur la bonne voix et Wilson prit une décision importante. Il avait un appel à passer.
- « J'y vais. » dit-il au diagnosticien qui continuait de fuir son regard.
- « C'est ça… Laisse-moi passer ma soirée tranquillement. » grogna House, énervé que l'oncologue ait réussit à le faire parler et à raviver en lui de douloureux souvenirs.
A une centaine de kilomètres de là, une femme regardait sa fille dormir d'un air triste. D'épaisses boucles brunes encadraient son visage marqué par le temps et la peine. La journée, elle était cette femme forte et indépendante, respectée et admirée par tous. Mais lorsque la nuit tombait et que personne ne la voyait, le masque tombait et son visage reflétait de nouveau son mal être intérieur.
La sonnerie de son téléphone la sortie de ses pensées. Elle s'arracha à la contemplation de sa fille endormie et se dirigea vers le salon, mais c'était d'avantage pour mettre fin à ce son strident qui risquait de réveiller son petit ange que parce qu'elle avait envie de parler.
Peu de personnes de son entourage avaient le numéro de sa nouvelle maison. L'hôpital. Sa mère. Sa sœur. Et Wilson. Elle n'avait envie de parler à aucun d'entre eux.
« Bonsoir Lisa, excusez-moi de vous déranger. Je vous réveille ? »
« Allez droit au but Wilson, que se passe-t-il ? » demanda Cuddy d'une voix lasse.
« Il va mal. » lâcha l'oncologue, sachant pertinemment qu'elle comprendrait de qui il parlait.
« Wilson… » commença-t-elle d'un ton menaçant.
« Je m'inquiète pour lui, il est à deux doigts de faire une bêtise… »
« S'il vous plaît, ça ne me regarde plus. Je… »
« Il a besoin de vous Lisa… »
« James, » murmura-t-elle d'une voix suppliante.
« Vous êtes la seule à pouvoir l'aider. »
« Je ne peux pas. »
« Bien sûr que si ! Vous ne le voulez pas, c'est différent. Mais c'est mon meilleur ami et je ne peux pas le perdre parce que vous êtes trop égoïste pour venir lui parler, rien qu'une fois. »
« Je ne vois pas ce que cela changerait. »
« Vous êtes partie comme une voleuse l'an dernier, sans explications. Vous ne lui avez jamais dit au revoir et même si vous n'étiez plus ensemble, il avait besoin de vous dans sa vie, besoin de savoir que vous étiez toujours là. Vous êtes partie sans rien dire et il ne l'a pas supporté. Depuis il perd complètement les pédales. J'ai essayé de respecter votre choix, de vous laisser en dehors de tout ça mais là j'ai besoin de faire quelque chose ! »
Elle sentit sa gorge se nouer aux paroles de l'oncologue. Elle avait fuit et elle se doutait que cela avait eu des répercussions sur le diagnosticien. Elle osait à peine s'imaginer l'état dans lequel il se trouvait maintenant, un an après son départ. Les mots de Wilson ne faisant que confirmer ses craintes.
« J'arrive. » dit-elle dans un souffle.
Les mots lui avaient échappé avant qu'elle ait vraiment eu le temps d'analyser la situation. Elle savait d'avance que se retrouver en présence de l'homme dont elle était encore amoureuse mais qui l'avait tant fait souffrir était une bien mauvaise idée. Pourtant, Wilson avait su choisir les bons mots, même si elle ignorait s'il l'avait fait exprès ou non. Peut importe le mal qu'il lui avait fait, imaginer une seule seconde House en train de souffrir et de se faire du mal lui était insupportable. Elle devait le voir, c'était désormais sa seule certitude.
Elle appela sa baby-sitter, lui proposant de rester la nuit pour surveiller Rachel qui dormait déjà. La jeune femme, ravie de se faire de l'argent supplémentaire, était arrivée très rapidement, laissant juste le temps à Cuddy de préparer ses affaires. Après quelques rapides recommandations, l'ex-doyenne du PPTH promit qu'elle essaierait de rentrer avant le lendemain midi et s'engouffra dans sa voiture.
L'automne était déjà de retour et le temps était aussi maussade qu'elle. La forte pluie qui s'écrasait contre son pare-brise lui rappelait ironiquement toutes les larmes qui avaient coulées à cause de l'homme qu'elle allait désormais rejoindre. Le froid extérieur et la nuit qui tombait rapidement lui rappelaient le froid intérieur et le vide qu'elle ressentait depuis qu'elle avait quitté Princeton.
Elle arriva sur l'autoroute et suivit la pancarte qu'elle avait tant de fois lutté pour ignorer, sentant le stress augmenter au fil des kilomètres qu'elle parcourait.
Bien que la petite bourgade tranquille de Pennsylvanie où elle avait emménagé se trouvait à plus d'une heure et demie de Princeton, elle arriva bien trop vite à son goût dans la ville qui contenait ses souvenirs les plus beaux et les plus douloureux.
Elle se gara enfin dans cette rue qu'elle ne connaissait que trop bien et se demanda pour la énième fois depuis qu'elle avait quitté sa maison si sa venue était une bonne idée. Peut-être que cela leur ferait plus de mal que de bien, à tous les deux. Peut-être ne voulait-il pas la voir, peut-être allait-il encore la blesser. Peut-être que c'était elle qui n'était pas prête.
Une main timide frappa contre sa vitre et elle bondit sur son siège avant de reconnaître le visage jovial au sourire rassurant. Wilson. Elle lui sourit en retour, sortit de sa voiture et se laissa étreindre un instant.
« Je ne pensais pas que vous viendriez. » lui dit l'oncologue d'un air surpris.
« Je vous ai dit que j'arrivais. » répondit Cuddy.
« C'était si soudain, j'ai cru l'avoir rêvé. Mais je suis content de vous voir, vous avez fait le bon choix. » lui assura-t-il.
« Je n'en suis pas convaincue. »
« Vous avez peur mais vous savez que c'était une bonne décision. Sinon vous n'auriez jamais pris la route en pleine soirée pour venir jusqu'ici alors que vous avez évité cette ville pendant un an. » répondit Wilson d'une voix douce.
Cuddy acquiesça et poussa un long soupir, tentant maladroitement de calmer son anxiété avant de reprendre :
- « Allons-y avant que je change d'avis. »
- « Désolée Cuddy, mais vous y allez seule. » répondit Wilson. Au regard paniqué que lui lança Cuddy, il reprit : « Il m'a assez vu pour aujourd'hui, en fait je le surveille tellement qu'il supporte à peine ma présence maintenant. Et il y a des choses que vous avez besoin de régler tous les deux. »
L'ex-doyenne acquiesça de nouveau, fermant les yeux un instant et respirant le plus lentement possible pour oublier l'angoisse qui grandissait en elle. Elle offrit une dernière étreinte à Wilson et lui dit d'une voix nouée :
- « Merci de veiller sur lui. »
Ce à quoi l'oncologue lui répondit par un sourire, montrant d'un signe de tête la porte de chez House, pour lui faire comprendre qu'il était temps pour elle de l'affronter.
Elle se dirigea vers l'appartement qu'elle connaissait bien et qui renfermait à la fois les plus beaux et les pires souvenir de sa vie.
Elle frappa timidement une première fois. Puis une deuxième. Elle finit par insister quand elle vit qu'il ne répondait pas, inquiète qu'il ait pu lui arriver quelque chose. Puis elle entendit un mouvement et quelqu'un protester derrière la porte, et elle réalisa que dans quelques secondes, elle le retrouverait enfin.
De son côté, House se dirigeait vers la porte d'entrée en maugréant, ruminant sa colère, persuadé que c'était encore Wilson qui venait le déranger. Cependant, lorsqu'il ouvrit la porte, il se figea. Ce n'était pas Wilson. C'était Cuddy.
TBC...
