-Les larmes d'argent-
Je commence une nouvelle fiction en parallèle à celle que j'écris actuellement. Je songeai depuis quelques jours écrire sur Supernatural alors je me suis lancé... Cette fiction sera basée sur Amicie, personnage de mon invention.
La fiction deviendra peut-être une fiction rating M mais dans tous les cas je préviendrais en cas de changement.
La fiction deviendra au fil des chapitres une romance entre mon OC et Castiel, c'est-à-dire un couple homosexuel donc ceux qui n'aiment pas ce style de fiction peuvent passer leur chemin. Ma fiction se passe après que Sam ait retrouvé son âme mais dans celle-ci Jo et Helen sont en vie. Je tiens à dire que la ville "Ave Maria" existe vraiment. :)
Chapitre 1 :
« Tu es un monstre... » Soufflait la voix magnifique d'une femme. Voix brisée par la froideur et la colère.
« Que dois-je faire ? » Répondit un enfant de six ans qui venant de s'éveiller au monde depuis peu en connaissait déjà les plus noirs aspects.
« Vis cacher. Ne parle à personne, n'aime personne. Tu ne mérites pas l'amour de qui que ce soit, tu n'es qu'un monstre caché dans l'enveloppe d'un jeune garçon fragile. Tu ne devrais pas vivre, estime-toi heureux que l'on ne te tue pas... »
« D'accord maman. » Opina l'enfant.
Cet enfant qui perdu dans sa naïveté enfantine, croyait aux paroles des adultes... Après tout, n'était-ce pas ce qu'on lui avait appris ? Les adultes savent et les enfants se taisent.
« Ne m'appelles pas comme ça, je ne suis pas ta mère et jamais tu ne seras mon fils. Tu es le monstre que l'on a adopté. »
Le jeune enfant aux cheveux noirs et aux yeux émeraude regardait la femme qui l'élevait sortir promptement de la pièce comme-si le diable était à ses trousses.
Le diable, c'était lui et il le savait.
Il scrutait rapidement des yeux la cave dans laquelle il était avec un sourire enfantin.
Cette cave humide et sombre était sa punition pour l'être abject qu'il était. Il était heureux d'y être, pour lui c'était la meilleure solution.
Comment cela aurait-il pu être différent ? Il n'avait pour seule famille que ses parents adoptifs, parents qui lui rappelaient sans cesse la triste vérité. Il était différent, une tache noire sur une feuille blanche, un loup parmi les agneaux.
Parfois il lui arrivait de se demander ce qui était différent chez lui. Mis à part ses yeux verts émeraudes qui fonçaient selon son humeur, il ne voyait pas ce qui le différait des autres, il ne comprenait pas. Puis la vérité lui revenait en pleine figure, il était un vampire.
Dix ans plus tard :
« Dean. »
« Hum... »
Voilà la seule chose que Dean répondit à son frère tandis que celui-ci semblait vouloir le réveiller.
« Allez Dean, c'est l'heure de te lever. » Soufflait son frère d'un ton las.
L'ainé ouvrit les yeux avant de subitement les refermer. Son frère allait reprendre là où il c'était arrêté mais un grognement de la part du grand frère l'en dissuada.
Dean était toujours de bonne humeur le matin, il fallait juste lui laisser le temps d'émerger. On pouvait toujours le brusquer mais il fallait dans ce cas se préparer à recevoir sa mauvaise humeur et cela durant parfois quelques jours.
Dean s'assit sur le lit dans lequel il avait dormi et observait rapidement la chambre d'hôtel où ils avez, son frère et lui, passé les trois derniers jours. Une histoire de fantôme qui fut plutôt facile, la routine à vrai dire.
Il se mit à regarder Sam du coin de l'œil, celui-ci pianotait sur son ordinateur portable faisant abstraction de ce qui l'entourait.
Dean observait ses yeux concentrés qui étaient bercés de cernes de plus en plus profonds et marqués, sa lèvre inférieure qui était ouverte à cause de toutes ces fois où il la mordait durant son sommeil, ses souvenirs de l'enfer qu'il contenait en faisant de son mieux. Même lorsqu'il était réveillé, il lui arrivait de ressentir une grande douleur en lui, douleur qu'il contrôlait encore une fois sans aucune plainte... Une douleur silencieuse.
Un doux bruissement lui fit comprendre que Castiel venait d'arriver. Tournant les yeux vers l'entrée de la chambre il vit l'ange debout droit comme un « i » à le regarder dans les yeux.
Après un rapide sourire il baissait les yeux. Jamais il ne l'aurait avoué mais lorsque Cass comme il l'appelait le regarder de cette manière il était tellement mal à l'aise. Il avait l'impression que l'Ange pouvait pénétrer son esprit et lire ses pensées, même les plus sombres et cela il ne le supportait pas. Il avait toujours été quelqu'un d'extrêmement fier alors voir son mur être anéanti en un seul regard, et par celui qu'il considère comme un frère lui était tout simplement insupportable.
« Bonjour. » Soufflait l'Ange tranquillement.
« Castiel. » Répondirent les deux frères d'un même ton.
« Que nous vaut l'honneur de ta visite ? » Raillait ironiquement Sam.
Dean ne réagit pas, lorsque Sam ne dormait pas il avait tendance à être taciturne voire même parfois blessant.
Castiel qui ne semblait pas avoir compris l'ironie de Sam le regardait curieux.
« Pourquoi ma visite serait-elle un honneur ? »
Pour toute réponse, Sam soupirait fortement lâchant l'ordinateur des yeux.
« Ta visite est toujours un honneur Monsieur l'Ange. » Sourit Dean essayant de détendre l'atmosphère.
« Je ne comprends pas. Est-ce ce que vous autres appelés l'ironie ? » Dit simplement l'Ange.
« Trouve-toi une copine... » Soufflait Dean las.
« En quoi cela m'aiderait à mieux vous comprendre ? »
Aucun des frères ne répondit. Sam retournait dans ses recherches pendant que Dean regardait Castiel avec une soudaine envie de pleurer.
Bien qu'il eût tendance à rigoler devant l'incompréhension de l'Ange, ce matin-là il voulait juste lui mettre une immense claque pour qu'il enlève enfin le bâton qui semblait être enfoncé au fond de son derrière.
Cette pensée fit sourire l'ainé des Winchester puisque même la posture de son ami, une posture droite sans aucune fausse note semblait le pousser dans cette direction.
« Bon, et si tu nous disais pourquoi tu es là ? »
Castiel regardait cet humain qu'il protège de son mieux et eut un petit sourire rempli de tendresse.
« Connaissez-vous Ave Maria ? »
Dean regardait l'Ange un peu perdu, Ange qui retenait à présent l'attention de Sam.
« Ave Maria ? La chanson ? » Demandait Dean avec son air habituellement jovial.
« Non la ville. »
« Tu es sérieux ?! Il y a vraiment une ville qui s'appelle comme ça ? »
Sam regardait Castiel avec attention croyant c'était une blague angélique qui en général ne faisait rire que lui.
« Oui, elle se situe en Floride. Il y a une église, une université catholique, une pharmacie etc... C'est une ville entièrement catholique mais il se passe des choses étranges là-bas. »
« Étrange ? » Demandait le plus jeune des frères.
Pour toute réponse, Castiel hochait la tête doucement avant de disparaître.
« Et voilà qu'il soigne ses sortis ce con... » S'indignait Dean.
Je marchais dans les rues, évitant les regards qui se posaient sur moi comme d'habitude.
Malgré tout je marchais la tête haute ignorant les insultes qui fusaient doucement.
Je ne pouvais m'empêcher d'avoir un sourire narquois sur les lèvres, les gens avaient au fil des années finit par avoir peur de moi mais ils continuaient malgré tout à m'insulter.
Peut importe les insultes et les brimades que j'avais reçues dans mon enfance, je n'arrivais pas à les détester.
J'avais ce problème depuis mon plus jeune âge, je n'arrivais pas à détester les gens et ceux peu importe ce qu'ils pouvaient faire ou dires.
Je pouvais faire semblant quelque temps mais je finissais toujours par être découvert.
J'arrivais au paradis comme j'aimais l'appeler. C'était un refuge pour animaux où je travaillais.
Malgré le fait que j'étais âgé de seulement seize ans, je travaillais depuis plus d'un an. J'avais cessé d'aller en cours pour gagner de l'argent et quitter le foyer familial.
Je me stoppais devant le petit édifice et rigoler doucement. Pour moi le refuge était le seul foyer que je n'avais jamais eu. J'ouvris la porte étant seul ce matin-là.
« Bonjour mes bébés. » Dis-je souriant.
Comme réponse, tous les animaux présents se mirent à aboyer, miauler etc...
Je ne pus m'empêcher de sourire, je comprenais les animaux et c'était difficile de traduire lorsqu'ils parlaient en même temps.
Je posais mes affaires et passais rapidement voir chaque animal et leur parlaient un peu, voir s'ils allaient bien et n'avaient besoin de rien.
Travailler avec les animaux était le seul travail que j'arrivais à faire. Personne ne savait pour mon lien avec eux sauf ma patronne.
J'adorais l'appeler comme ça, ou sinon je l'appelais déesse ce qui la faisait doucement rire.
Je travaillais pour Sacha, une femme d'une soixantaine d'années qui avait pour seule compagnie les animaux du refuge.
C'était une petite brune, le stéréotype de la vieille folle aux chats et c'est d'ailleurs comme ça que les gens la percevaient.
Pourtant si les gens avaient pris la peine de l'écouter ne serait-ce qu'une fois, ils se seraient rendu compte de la personne formidable qu'elle était. Mais bon, les gens de cette ville étaient bien trop con pour ça.
Je me souvenais parfaitement de notre première rencontre, j'avais alors douze ans.
J'étais posé tranquillement dans la forêt à regarder le ciel quand un petit cri plaintif me sortit de ma contemplation.
Appelé par le bruit, je me dirigeais vers lui ignorant de mon mieux l'odeur du sang.
Oui parce que évidemment en bon petit vampire j'avais cette soif de sang qui me prenait aux tripes à chaque fois qu'une goutte de ce liquide coulait à un kilomètre à la ronde.
J'arrivais face à un chat blanc qui était allongé sur le sol à miauler.
Je m'approchais de cette petite merveille et me rendis compte qu'elle saignait de la patte.
Après avoir discuté avec elle quelques minutes je compris qu'elle aillait mettre à bas et restais donc à ses côtés malgré l'odeur enivrante.
Près de deux heures plus tard, je tenais trois chatons dans mes mains tandis que la mère mourrait lentement.
J'aurais dû être triste mais je savais qu'elle allait mourir et que je ne pouvais rien faire. Ce que je trouvais beau, c'est qu'elle ait tenue le temps de faire naitre ses petits...
J'étais donc assis près d'un chat mort avec trois petits dans les bras sans savoir quoi faire d'eux.
Durant une seconde j'avais songé à les vider de leur sang après tout celui de leur mère était appétissant... Mais bon j'avais cette saloperie appelé la conscience qui me forçait à tendre l'oreille et me rendre au lieu public le plus proche.
Par un étrange jeu de hasard, je tombai sur ce refuge et y rencontrai cette femme qui avait su au fil du temps m'apprivoiser.
Je sortis de mes songes en entendant miauler. Je me rendis dans le bureau de Sacha et souris face à mes trois bébés.
Je m'assis leurs faisans des câlins et rigolais doucement.
J'étais quand même un drôle de vampire, j'avais la peau dorée due au soleil sur ma peau. Je ne craignais pas le soleil, sauf quand je buvais du sang... Là, il valait mieux me cacher quelques heures. Je ne risquais pas de mourir ou quelque chose comme ça mais après avoir ingéré du sang, ma peau était presque translucide ce qui n'était pas d'une grande discrétion. Je ne buvais pas de sang humain sauf quand la soif était trop prenante et encore je me contentais de pédophile ou de salopard... J'avais les dents pointus si symboliques aux vampires mais elle ne sortait que lorsque je faisais face à une émotion trop forte. Par contre je continuais à grandir comme un homme normal.
Je continuais à réfléchir lorsque mon portable se mit à sonner. Je regardais le nom affiché et souris.
« Jo. »
