Titre : Rencontre, ou ce qui n'aurait jamais dû se passer

Auteur : Sailor Ocean

Résumé : Sakura aime Sasuke. Sasuke aime Sakura. Ils sont ensemble et tout va pour le mieux. Néanmoins, un jour, Sakura rencontre Itachi ; mais un Itachi affaibli, aveugle. Et c'est le drame.

Blabla de l'auteur : Et voilà, je me lance dans une nouvelle fic alors que je n'ai même pas terminé Sharingan Sakura. Enfin, c'est pas grave, puisque cette fic-ci est une fic courte. Elle ne fera pas plus de cinq ou six chapitres, contrairement à SS qui risque d'aller assez loin…

Enfin bref. A l'origine, ce devait être un simple oneshot, où Sakura parlait de ses sentiments pour Itachi. Et finalement, ça s'est transformé quelque peu. Ah, et aussi, je l'ai écrite sur un simple coup de tête. Je m'ennuyais, je voulais écrire… Mais je vous avouerai que j'avais la flemme de me remettre à SS – pourtant j'ai récupéré mon bout de chapitre XD. Et j'ai eu cette idée d'OS, alors je me suis lancée. J'espère juste que je ne mettrai pas trois cents ans à écrire la suite… Lol.

Pairing : Franchement… Quelle question stupide. SakuraItachi, évidemment !

Disclaimer : L'œuvre de Naruto est ma totale propriété, surtout Itachi huhu et je gagne tout plein d'argent grâce à ça (ITACHI : Quand je vous dis qu'il ne faut pas l'écouter, qu'elle ne raconte que des conneries…) ! MDR. Plus sérieusement, tout appartient à Mr. Masashi Kishimoto et cette fic ne me rapporte ABSOLUMENT AUCUN argent !

BONNE LECTURE !

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Chapitre 01 : Où comment nous nous sommes rencontrés

L'amour…

Quelle chose étrange. Ce sentiment, lorsqu'on voit la personne chère à son cœur, qui donne l'impression d'avoir les entrailles qui se liquéfient, et le cœur qui bat fort, très fort, comme s'il allait faire éclater la poitrine… Ce sentiment qui fait qu'on serait prêt à tout, même à mourir, pour cette personne…

Ce sentiment est le plus beau, il est la lumière de notre vie… Il peut apporter le bonheur absolu à quiconque le ressent. Mais comme toute chose en ce monde, il a son côté sombre… Celui qui amène le malheur…

Mais le pire… C'est qu'avec ce sentiment, on peut passer d'un côté à l'autre. Du bonheur, au malheur. Un rien peut causer le passage. Un coup de foudre, par exemple. Et c'est ce qui m'est arrivé. A moi, Sakura Haruno.

J'ai 19 ans, et je suis une medic-nin réputée, originaire de Konoha, un village caché de ninja du pays du Feu. Et jusqu'à il y a deux mois, j'étais encore en couple avec Sasuke Uchiwa. Jusqu'à ce que j'aie, pour mon plus grand malheur – ou bonheur, ça dépend du point de vue – le coup de foudre pour un renégat du village… Et accessoirement, le frère de mon petit ami.

Uchiwa Itachi.

Avant ce moment-là, j'étais parfaitement heureuse. J'étais avec l'homme que j'aimais le plus au monde, celui pour qui j'aurais alors donné ma vie… Ce que j'avais été prête à faire, alors qu'il était aux côtés d'Orochimaru, pour qu'il revienne à Konoha.

Non. Je m'exprime mal : je n'avais pas seulement été prête à le faire… Je l'avais quasiment fait. Lors de la « bataille finale » entre Oto et Konoha. Tous les deux, nous nous étions battus. Et bien évidemment, malgré mes énormes progrès aux côtés de Tsunade-shishyo, je n'avais absolument pas fait le poids contre lui. Mais alors vraiment pas. Lors de notre combat… Il ne se donnait pas à fond. Il s'amusait, en fait. Il riait de mes efforts pour le faire revenir. Et il s'imaginait que je cèderai, tôt ou tard. Que finalement, je lui dirai de rester s'il le voulait, parce que je voulais rester en vie…

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il me vit me laisser transpercer de Kusanagi, son épée… Puis lorsque, malgré ma blessure mortelle, j'avais enroulé mes bras autour de lui, en lui disant « reviens »…

Il m'avait alors demandé « pourquoi ? ». Pourquoi ne m'étais-je pas enfuie, pourquoi est-ce que je m'étais laissée transpercer ? Parce que je l'aimais. De tout mon cœur. Et que vivre ne valait rien à mes yeux, s'il continuait à se détruire intérieurement, obnubilé par sa vengeance… S'il ne revenait pas auprès de moi.

C'était ce que je lui avais répondu. J'ignore encore ce qui l'a poussé à revenir. Il n'a jamais voulu me le dire. Tout ce que je sais, c'est qu'après ça, je m'étais évanouie… Et que je m'étais réveillée à Konoha, en tant que patiente et non pas medic-nin, et qu'il était à mes côtés. J'avais cru que j'étais morte ce jour-là… Encore une fois, j'ignore ce qui s'est passé. J'aurai mourir. Mais il semblerait que Sasuke m'ait refusé cela. Et qu'il ait accepté mon ultime volonté…

Par la suite, j'ai appris que j'étais restée dans le coma pendant quelques mois. Quelques mois durant lesquels Orochimaru et son pays avaient été anéantis, pour de bon, et Sasuke avait été réhabilité, après avoir fait des excuses publiques et officielles à tous, surmontant sa fierté d'Uchiwa.

A mon réveil, donc, j'appris qu'il était resté à mes côtés tout le temps que j'étais restée dans le coma. Je m'étais imaginée que c'était uniquement parce qu'il se sentait coupable – avec raison d'ailleurs. Mais je ne lui en avais pas voulu le moins du monde. Il était revenu, c'était tout ce qui comptait ; peu importait ses actes, pour moi.

Et puis, un jour, il m'avait embrassé. Sans prévenir, comme ça. Spontanément. Et il m'avait alors murmuré à l'oreille trois petits mots, qui m'avaient fait beaucoup de bien. De plaisir aussi. Trois petits mots sincères, et étonnants venant d'une personne aussi renfermée comme lui. Trois petits mots qu'après, il m'avait sans cesse répété, tous les soirs avant que l'on ne s'endorme.

« Je t'aime ».

A ce moment-là, j'avais cru que plus rien ne pourrait me rendre plus heureuse… Et que plus rien ne pourrait gâcher ma vie. A l'évidence, je me trompais.

Je connaissais son frère uniquement d'après ce que j'avais entendu sur lui. Uchiwa Itachi. Il avait, à l'âge de 13 ans, massacré son clan, ne laissant pour seul survivant que son petit frère, Sasuke. Et il avait intégré l'Akatsuki, une organisation qui rassemblait les plus forts ninjas renégats et qui faisait la chasse aux Jinchuurikis – ou ninjas porteurs de démons, les Bijuus – dont mon ami Naruto faisait partie, portant en lui Kyûbi… Récemment, le renégat avait disparu de la circulation. Personne ne savait où il était passé… Ce qui était à la fois rassurant et étrange.

Nos chemins n'auraient jamais dû se croiser. Mais le destin semble en avoir décidé autrement.

Je me souviens parfaitement du jour où nos regards se sont croisés pour la première fois. Ce jour-là, Tsunade m'avait envoyée, seule, à une centaine de kilomètres de Konoha, pour y récupérer des plantes indispensables à certains remèdes médicaux. Cet endroit était situé en plein cœur d'une forêt, et il abritait des ruines, complètement envahies par la végétation. Peu de personnes osaient s'en approcher, car cet endroit était réputé pour être maudit : nombreuses avaient été les personnes à s'y rendre ; mais peu d'entre elles en étaient revenues. Et celles-là étaient devenues complètement folles. Ou bien étaient mortes à la suite d'horribles blessures.

Cependant, nous avions véritablement besoin de ces plantes, et elles ne poussaient que là. Tsunade m'avait donc demandé, avec regret, de m'y rendre. J'aurai pu refuser cette mission. Et laisser mourir des gens. Mais, en tant que medic-nin, je m'y refusais. Si je l'étais devenue, c'était pour sauver des gens. Pas pour les laisser mourir par lâcheté.

Evidemment, personne ne pouvait m'accompagner. La plupart des ninjas étaient en mission, et ceux qui auraient pu venir avaient refusé la mission… Pour une raison que vous pouvez imaginer sans problème. Je m'y étais rendue, donc, seule, sous un ciel noir de nuages.

Et j'étais accroupie, en train de cueillir ces plantes, quand j'avais alors perçu une présence derrière moi, juste avant qu'un kunai, glacé et tranchant, ne se pose sur ma gorge. Je sentais le souffle chaud de mon agresseur sur ma nuque, tandis que d'une main, il me forçait à me relever. Sa présence m'était vaguement familière… Mais en même temps, inconnue. Néanmoins, je pus deviner à qui elle appartenait. Parce que je côtoyais tous les jours quelqu'un dont la présence était similaire – d'où la sensation de familiarité entre les deux.

« Uchiwa Itachi, je présume. » murmurai-je.

Je l'imaginais sans mal rester impassible, comme son frère le ferait… Mais sa tension se fit sentir dans la prise du kunai, qui se resserra contre ma gorge.

« Ton nom. »

« Haruno Sakura. »

Etrangement, à l'entente de mon nom, il me relâcha. Et s'écarta de plusieurs pas. Je me retournai, prudemment, puis fixait mon regard sur le sien. Il était… Vide. Totalement vide d'expression. Les sharingans n'étaient même pas activés. Son regard était couleur nuit. Je fronçai les sourcils… Puis levai lentement ma main vers lui.

Au son du froissement de mes vêtements, tous ses muscles se tendirent. Mais il ne suivait absolument pas ma main de son regard. C'est alors que je compris.

Uchiwa Itachi était aveugle.

« Va-t-en. »

Je crus avoir mal compris ce qu'il me disait. Mais il me répéta son injonction.

« Va-t-en. »

J'eus un sourire. Après tout… Il ne pouvait pas vraiment faire grand-chose contre moi. Les Uchiwa avaient pris la mauvaise habitude de ne se servir – et donc, d'entraîner – que de leurs yeux.

« Iie. »

« Va-t-en, avant que je ne te tue. »

« Désolée, Uchiwa-san. Mais je dois récupérer encore quelques unes de ces plantes. »

Il gronda. Et me menaça. Mais étrangement, cela ne me fit ni chaud, ni froid. Je devais être suicidaire, car je continuais à lui tenir tête. Finalement – et encore une fois, étrangement – il me laissa faire. Mais il resta tout le temps à me surveiller comme il le pouvait avec son infirmité.

J'aurai pu tenter quelque chose contre lui. Après tout, il avait bien détruit la vie de mon petit ami, il avait tué de nombreuses personnes, et en plus, c'était un renégat… Par conséquent, sa capture – voire même sa tête – m'auraient rapporté une grosse prime. Mais quelque chose m'en empêchait. La pitié, peut-être. Et aussi, l'honneur. Et enfin, le fait que je sois un medic-nin. Comme je l'ai déjà dit, je fait ce métier pour aider les gens. Pas pour les tuer. Même si ce sont des mukenin, des renégats.

Après quelques hésitations, je me lançai.

« Vous êtes aveugle, n'est-ce pas ? »

« Qu'est-ce qui te fait dire ça, gamine ? »

Je haussai un sourcil, sceptique, tout en continuant ma cueillette.

« Les signes ne trompent pas. Vos sharingan ne sont pas activés, et vous n'avez pas suivi ma main tout à l'heure quand je l'ai tendue vers vous. En revanche, vous vous êtes alarmé en entendant le bruit de mes vêtements lorsque j'ai levé la main. »

« Tu es observatrice. »

« Je suis une medic-nin. C'est mon métier de repérer ce genre de choses. »

« Hn. »

Je soupirai.

« C'est familial, ce genre de réponse ? »

« Hn. »

« Je vois. Heureusement que j'ai appris à déchiffrer vos réponses uchiwaniennes. »

Il eut un rictus. Pour un peu, on aurait presque dit qu'il souriait.

« Uchiwanienne, hein ? »

« Je vis avec Sasuke. Alors forcément… »

Il posa son regard vide sur moi, se fiant probablement aux bruits que je faisais. Il paraissait un brin surpris.

« Pourquoi me raconter ça ? Je pourrais te tuer, rien que pour blesser encore plus mon petit frère. »

« Mais vous ne le ferez pas. »

« … »

« Pour la bonne et simple raison que vous l'avez évoqué à voix haute. »

« Cette confiance te perdra. »

« Un jour, peut-être. »

Je me relevais, le sentant, non loin de moi, se tendre – encore.

« J'ai terminé. Allez-vous me laisser partir ? »

« Qu'est-ce que je pourrais faire pour t'en empêcher ? »

« Vous avez bien réussi à me surprendre tout à l'heure. Rien ne dit que vous n'en êtes pas encore capable. »

Un sourire amer étira légèrement ses lèvres.

« Pars. Mais ne dis rien. »

Mes lèvres s'étirèrent à leur tour.

« Ce sera notre secret. »

J'ignorai encore pourquoi je faisais ça. En bonne ninja, j'aurais dû le neutraliser et le ramener à Konoha, pour qu'il soit jugé pour ses actes. Mais, encore une fois, quelque chose m'en empêchait. Et alors que je m'éloignais, le ciel, qui s'était fait menaçant tout le long de notre rencontre, se déchaîna. La pluie et la foudre s'abattirent avec force sur la terre, bientôt suivies par le lever d'un vent violent. Je devais me rendre à l'évidence : je ne pourrais pas rentrer avant que les intempéries ne se calment. Et elles étaient parties pour durer.

Je soupirai, tout en faisant demi-tour pour courir vers les ruines. J'y avais repéré une cavité où j'espérais pouvoir m'abriter en attendant… Je ne songeai même pas à l'idée que je pourrais me retrouver avec Itachi. Ce qui, bien sûr, arriva.

« Que fais-tu encore là ? » gronda-t-il, en m'entendant entrer dans le seul endroit intact de ces ruines.

Je promenai mon regard sur les quelques affaires qui traînaient. Les siennes, probablement. Puis mes yeux se posèrent à nouveau sur son visage, comme tout à l'heure. Et bizarrement, ce fut à ce moment seulement, et dans la pénombre, que je remarquai combien il était maigre.

« Désolée, Uchiwa-san. Je crois bien que vous allez devoir me supporter jusqu'à ce que le temps soit plus clément… »

Ma piètre tentative d'humour ne passa pas inaperçue, et les coins de ses lèvres frémirent.

« Je ne vous dérangerai pas. » lui promis-je.

J'installai mon petit campement le plus silencieusement possible et m'assis pour manger, quand je perçus quelque chose venant de lui. La sensation qu'il avait envie de quelque chose. Je fis le lien sans problème avec sa maigreur et ma nourriture, et, dans un élan d'extrême bonté, je me levai pour lui coller entre les mains la moitié de mes rations de survies.

Mais, en tout Uchiwa qu'il était, sa fierté l'empêcha de les accepter. Ceci dit, il ne put trop rien faire lorsque je lui fourrai une barre de nourriture de force dans la bouche. Bien entendu, je n'eus droit à aucun remerciement, mais le fait qu'il n'ait pas recraché ce que je lui avais « donné », si je puis dire, en disait suffisamment là-dessus.

« Pourquoi ? »

Le son de sa voix, si proche de moi, me fit sursauter. Je ne l'avais pas senti se rapprocher, perdue dans mes pensées.

« Je ne sais pas. Probablement ma conscience de médecin. »

« … »

Je jetai un œil dehors ; le temps se déchaînait toujours. Avec un soupir, je me glissai dans mon sac de couchage, bien au chaud.

« Bonne nuit, Uchiwa-san. »

« Hn. »

Je le regardai, exaspérée par ce genre de réponse. Et je me rendis compte qu'il tremblait. Il avait froid ; ses lèvres étaient légèrement bleuies. J'ouvris mon sac de couchage ; il était si grand qu'il y avait largement la place pour deux personnes. C'était parce que j'aimais avoir de la place.

« Venez. »

Il me jeta un regard quelque peu surpris. Et étonnamment, il ne rechigna pas, venant s'installer carrément contre moi. Il me souffla un « merci ! » quasiment inaudible, à tel point que je crus avoir rêvé.

Finalement, je le sentis se réchauffer peu à peu ; et je finis par m'endormir, sans ressentir la moindre crainte du fait qu'un criminel de rang S dormait contre moi, et en pensant que son infirmité avait vraiment changé le grand, le fort, le dangereux Itachi Uchiwa.

J'aurais dû voir que quelque chose clochait.

§§§

Premier chapitre terminé ! Il est assez court – à peine 6 pages word, ça change un peu des chapitres de Sharingan Sakura qui font facilement 14 pages… Mais bon. De toute manière c'est une fic courte. Lol.

EDIT : Juste une chose, pour laquelle on m'en a fait la remarque : Itachi est ici légèrement (beaucoup XD) OOC. Ce n'est pas un hasard, vous comprendrez plus tard.

Review ?

Sailor Ocean.