Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient, ils sont à Masashi Kishimoto. Je ne touche évidemment aucun argent en publiant ce texte, il peut donc aller manger ses râmens tranquillement...
Rating : Ce récit est destiné à peu près à tout public. Je le mets en rating T, parce que les personnages disent tout de même des gros mots ! Finalement, je me suis décidé pour du futur shônen ai, plutôt que du yaoi. Je me sens pas capable de décrire des relations yaoi, même peu explicitement. Donc ça sera restera sans doute très "gentil".
Spoiler : Aucun.
Couple : Sasuke/Gaara, peut-être ?

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Rewrite

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Chapitre 1

Le garçon avançait dans les couloirs du lycée. Il était incapable de dire si les regards portés sur lui l'agaçaient ou non. Après tout, il l'avait bien cherché... Mais il ne s'attendait pas à un tel résultat. Il s'oublia un instant et essaya de capter les conversations.

- Qui c'est ? Je l'ai jamais vu ce mec... Il est pas mal. Je vais me proposer pour lui faire visiter le lycée !

- Il te prendra pour une débile ! C'est pas un nouveau ! Tu sais... c'est ce garçon... il s'appelle...

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flash-back

- Gaara ! Tu fais quoi ? J'ai besoin de la salle de bain !

Temari attendait rageusement à l'extérieur, dans le couloir. Elle pouvait deviner sans problème la prochaine réplique qui n'allait pas tarder à fuser.

- Fous-moi la paix Temari ! Vas voir ailleurs !

Quel abruti ce petit frère ! La jeune fille soupira, elle arriverait sans doute en retard à son rendez-vous mais on y pouvait rien. Le garçon était tellement centré sur lui-même qu'il n'aurait sans doute pas la moindre once de culpabilité.

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A l'intérieur, Gaara monta la musique et puis, finalement, éteignit le poste. Raz-le-bol de cette musique que tout le monde écoutait en permanence.

- Pffff... ça ressemble à une crise d'adolescent... fit-il, en coupant la dernière mèche de cheveux.

Le reste de sa chevelure formait à présent un ensemble noir sur le tapis de la salle de bain. Temari, elle, ne comprendrait sans doute pas. Elle était le centre d'un grand nombre de regard. La jeune fille n'était pourtant pas plus amicale et douce que lui... bon, peut-être un peu. Mais sa forte personnalité ne semblait déranger personne au moins.

Le lycéen jeta un coup d'oeil à la boîte qu'il venait de prendre dans ses mains.

- Coloration rouge... merde, comment ça marche ce truc ?

fin du flash-back

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Le garçon arriva enfin en classe, après une interminable marche qui lui faisait plutôt penser à une parade. C'était ainsi. On venait au lycée pour voir et être vu. Qui en doutait encore ? C'est aussi pour cette raison que Gaara ne supportait pas cet environnement. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait abandonné ses cheveux longs noirs, mais cela lui permettait, de toute évidence, d'effacer cette étiquette de pseudo-métaleux associal qui lui avait été rapidement collé depuis la rentrée. Il n'écoutait presque pas de métal d'ailleurs !

Gaara se redressa en scrutant ses camarades. Il n'y avait aucune difficulté à imaginer la réaction de ceux-ci. Quelques-uns le regardèrent, surpris, se demandant si ce garçon ne s'était pas trompé de salle. Beaucoup d'autres suivirent puis on entendit des exclamations. Heureusement, leur enseignant venait d'arriver à son tour derrière Gaara.

Il n'a pas tardé. Ou bien.. c'est moi qui suis en retard.

Il soupira. Il allait enfin pouvoir regagner sa place et tomber dans une sorte de sommeil comatique qui le rendait imperméable aux agressions extérieures. Malheureusement, cela ne se passa pas exactement ainsi car quelque chose lui empoigna les cheveux. Quelque chose ou plutôt quelqu'un.

- Sabaku ! Qu'est-ce que c'est que ces cheveux ?! Le règlement intérieur interdit ce genre d'excentricité !

Sur le coup de la surprise, le garçon eut un peu mal. Il se retourna comme il put et découvrit Tôji Mizuki, son professeur de mathématiques. Cet abruti ne pouvait pas le supporter depuis qu'il était dans sa classe. Cela se voyait d'ailleurs au regard furieux qu'il lui renvoyait. Du haut de ses un mètre soixante-dix-huit, l'adulte le toisait avec mépris.

- Vous pouvez parler... commença Gaara, comme si de rien n'était. Vos cheveux à vous sont longs et presque gris.

Cette remarque eut pour effet de provoquer des rires dans les rangs des élèves. Puis le silence revint. Gaara leva les yeux au ciel. A présent, Mizuki n'allait plus le lâcher ! Ce dernier tira plus fort sur les cheveux rouges.

- Pour qui tu te prends ? Sale...

Mais il ne termina pas sa phrase car le lycéen plongea son regard dans le sien et lui empoigna le bras, se dégageant par la même occasion.

- Ne me touchez pas ! lança le garçon aux cheveux colorés.

Mizuki hésita un instant. Il fallait dire que les yeux de Gaara n'étaient pas très engageants. C'était simple de changer sa couleur de cheveux. Mais lui-même n'avait rien pu faire pour ses yeux, toujours aussi sombres et cernés.

- Aaaaah !!

L'enseignant avait crié. Un craquement provenant de son bras, toujours fermement tenu par le garçon. Ce fut suivit d'un silence insupportable. Comme d'habitude, Gaara n'avait pas mesuré sa force et s'était condamné lui-même à ce qui allait arriver par la suite. L'amusement des autres élèves s'était transformé en stupéfaction. Finalement, quelqu'un chuchota :

- Il est glauque, ce mec...

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- Comment avez-vous osé, Sabaku ! Vous en prendre à un professeur ! Cela mérite le renvoi !

Le sous-directeur Ebisu, un grand maigre et stupide, s'époumonait contre Gaara. Comme d'habitude, cela ne servait à rien car le garçon ne réagissait absolument pas.

Est-ce que ça veut dire qu'on peut s'en prendre à n'importe qui à par un professeur ? Quel imbécile. pensa-t'il.

- Arrêtez, ça suffit, Ebisu ! De toute façon, ça ne sert à rien, devina juste la directrice.

Koichi Tsunade se tenait devant le garçon avec un regard blasé. Elle dégustait une brochette de dango, mais ne semblait pas de soucier plus que ça de la situation. Ebisu ragea de s'être fait stopper dans ses propos et serra les dents. Le silence sembla durer longtemps. Trop aux yeux de Gaara...

- De toute façon, je n'ai aucune envie de risquer un procès pour un bras à peine tordu, conclut-elle.

Alors comme ça, son bras n'a même pas été cassé... pensa le garçon, qui se croyait désormais tiré d'affaire.

- Une semaine de retenues suffira amplement ! déclara la femme, alors qu'Ebisu s'étranglait.

- Seulement une semaine de retenues pour cette racaille ? Ce délinquant ? Tsunade-san !

Le garçon tenta de s'éclipser discrètement rapidement du bureau. Personne ne semblait se souvenir de la réelle cause de tout cela. Et tant mieux ! Ceux-là allait encore se battre pendant longtemps. Au moment où Gaara allait franchir la porte, Tsunade s'écria d'une voix forte.

- Au fait, belle coupe de cheveux, Sabaku !

- Merci, Koichi-san.

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Je n'ai aucune envie de risquer un procès...

- Pffff... soupira Gaara, les deux pieds sous la table, avachi sur sa chaise.

Intouchable. C'était le mot. Son père était le PDG de la Sabaku Corps, une des plus importantes entreprises en électronique du Japon. Elle travaillait notamment avec des multinationales telles que Sony ou encore Fujitsu. Autant dire que la fortune du papa était colossale...

Le garçon se leva enfin. Il n'avait rien à faire dans cette salle de classe. Tout le monde prenait sa pause déjeuner. Peut-être aurait-il la chance de trouver une occupation intéressante.

Au détour d'un couloir, deux élèves parlaient. Pour être exact, le garçon s'exprimait et la jeune fille s'était enfermée dans un silence perplexe.

- S'il te plaît, Sabaku-san ! C'est notre dernière année et...

- J'aime pas vraiment les gens qui insiste, Tarada-kun. Désolée...

La jeune fille n'avait pas l'air vraiment désolée en réalité. A son air un peu blasé et à ses paroles, on pouvait deviner que la déclaration du garçon n'avait pas été entendue qu'une ou deux fois. Sous son expression indifférente, on remarquait cependant qu'elle était plutôt jolie avec ses cheveux blonds organisés en une coiffure élaborée. Ses yeux fixaient la fenêtre, se détachant complètement de la situation. L'autre commença à s'énerver et tira le poignet de la blonde, sortant cette dernière de sa torpeur.

- Change d'avis, Sabaku-san ! Je voudrais que...

- Je te conseille de la lâcher tout de suite... CONNARD !

La voix de Gaara retentit dans les couloirs. Quelques personnes sortirent de leur salle de classe, attiré par la dispute bruyante. Effrayé par l'animation soudaine, Tarada-kun lâcha prise.

- Tu... tu es qui toi ? Son copain ? lança-t'il, tentant de reprendre sa contenance.

- C'est mon petit frère, imbécile ! répondit Temari, avec dédain.

Gaara prit le garçon par le col, se préparant à le frapper lorsque des élèves commencèrent à envahir le couloir en remarquant la petite dispute par la même occasion.

- Tu es... Sabaku no Gaara..? demanda Tarada-kun, qui prenait une expression apeurée.

Gaara ne répondit pas et le fixa de ses yeux sombres. Le garçon se dégagea, toisa une dernière fois le Sabaku et s'enfuit en courant. Si l'on tenait compte des larmes qui commençaient à perler près de ses yeux, on pouvait comprendre qu'il s'était pris un râteau magistral... même si c'était pire.

- Je n'avais pas besoin de toi Gaara ! s'exclama Temari, alors qu'ils s'étaient isolés des oreilles trop curieuses.

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- Je peux très bien me défendre toute seule, tu le sais très bien !

Oui, il le savait parfaitement. Temari était très forte, en plus d'être populaire. En dernière année de lycée, elle avait deux ans de plus que son petit frère. Elle savait se battre et avait toujours mis les garçons à terre lorsqu'ils étaient plus jeunes. Sauf Gaara... Gaara aimait beaucoup Temari, même s'il ne le lui faisait jamais part. Mais celle-ci devait le savoir, car son ton s'adoucit après un long soupir.

- Merci quand même... dit-elle finalement. Dis-moi, ça se passe bien en classe ?

- Ouais... pas de problème... articula le garçon.

- Menteur, se moqua-t'elle. Je sais que tu as été collé une semaine !

- Une erreur... à cause de ce stupide prof.

La cloche sonna, rappelant qu'il fallait retourner en classe pour les cours de l'après-midi. C'était le glas de Gaara qui semblait lui retentir sournoisement aux oreilles.

- Ce soir, j'ai entraînement de volley ! lança Temari, en retournant vers sa salle de classe. Tu n'auras qu'à rentrer avec Kankurô !

Soupir.

- Oh non ! Pas ce débile...

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- Dis donc Gaara... Tu ne pourrais pas dire à ton fan-club de se calmer ? Parce que là, ça devient franchement lourd...

- Tu n'as qu'à te saper mieux, peut-être qu'on t'accordera aussi un regard, lança le roux, complètement impassible et indifférent.

En effet, les regards étaient dirigés sur Gaara, alors que les deux garçons quittaient la cour du lycée. Et ça n'arrêtait pas depuis ce matin, sans doute pour trois raisons :

1) le rouge des cheveux de Gaara faisait sensation.

2) on se demandait qui était ce garçon, tant il avait changé.

3) on disait qu'il avait "cassé" le bras d'un professeur.

- Ce n'est pas une façon de parler à son grand-frère !

- Et bien, ça tombe bien, puisque je ne t'ai jamais considéré comme mon frère, Kankurô.

Ce dernier laissa échapper une exclamation d'indignation en levant yeux au ciel.

- Pffff... satané crise d'adolescence... bredouilla-t'il.

- Ferme là !

Par chance, le brouhaha dans le bus stoppa leur semi-conversation, pour le grand bonheur de Gaara. En quinze minutes, ils se retrouvèrent devant l'imposante maison qui caractérisait le domaine des Sabaku. Au coeur d'un quartier résidentiel, la baraque du style occidentale semblait bien loin des bicoques traditionnelles japonaises.

Après avoir retiré ses chaussures, le roux se dirigea vers la boîte aux lettres. En tant normal, les corvées n'étaient pas son fort, mais ses actions n'étaient pas dues au hasard. Alors que Kankurô allait machinalement dans le salon pour se planter devant la télé, Gaara constata que la précieuse convoitise n'y était pas. Rien de plus étonnant, l'enveloppe en question avait sans doute été postée le matin même.

Le garçon connaissait tout de même un minimum les services postaux. Il n'avait plus qu'à souhaiter être présent lorsque celle-ci arriverait à bon port. Or, cela pouvait être très difficile à réaliser. Quittant enfin l'entrée d'un air décidé, il jeta un coup d'œil vers le bureau de son père où se trouvait la broyeuse à papier. Il imagina la machine s'activer bruyamment, pendant que ce maudit papier se découpait en fine bandelettes. Avec quelle délicatesse feraient-ils comprendre à M. Sabaku que son fils était loin d'être un modèle de gentillesse ? En tout cas, quelque soit la façon de faire, cela n'annonçait rien de bon.

Kankurô regardait la porte du bureau du coin de l'oeil. Si le chef de famille apprenait pour les problèmes de Gaara au lycée, ça irait sans doute très mal pour ce dernier.

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Voilà. Premier chapitre fini !

Je prépare déjà le second qui va aussi arriver très vite ! Et il se passera un peu plus de choses, notamment l'arrivée des autres personnages ! En espérant que ça vous aura plu...

EDIT du 29/07/08 : J'ai fait quelques modification sur la mise en page, sur quelques fautes, ainsi que sur le fait que la lettre arrivait trop vite chez lui. Oui, c'était difficilement possible ! J'ai donc modifié ce passage à la fin. Gaara ne fait qu'imaginer la lettre qui n'est pas encore arrivée. Il y a encore une petite faille que je n'ai pas réglé : celle du nom de famille de Gaara. Tout le monde l'appelle "Sabaku". Or, il faudrait peut-être dire "Sabakuno", logiquement, comme "Haruno Sakura". Bref, pour le moment, je laisse sans la particule parce que ça fait tout simplement mieux question sonorité.

Pour des raisons de facilités scénaristiques, Temari, Kankurô et Gaara sont nés à un an d'écart chacun. C'est possible, même si ça ne correspond pas au manga. Du coup, seule la date d'anniversaire de Gaara sera citée ( 19 janvier ), puisque les autres dates ne correspondent pas à neuf mois de grossesse entre chaque enfant.