Bonjour à tous !
J'espère que vous vous portez bien en ce jeudi pluvieux (là où je suis, du moins). C'est la première fiction que je poste sur ce site. Je ne sais pas vraiment d'où m'est venue cette idée, qui me trotte dans la tête depuis plusieurs années maintenant. J'ai toujours été fascinée par le peuple Quileute dans la Saga Twilight, je leur porte un plus grand intérêt qu'aux Cullen, mais ces derniers seront eux aussi exploités dans cette fiction.
Comme vous avez pu le remarquer, le protagoniste de cette fiction n'apparaît pas dans l'oeuvre originale de Stephenie Meyer. C'est un personnage entièrement sorti de mon imagination. En effet, j'ai voulu exploiter « Tentation » en utilisant un autre point de vue que celui des Loups-Garous déjà existants. J'avais pensé réécrire le livre du point de vue de Paul, mais finalement j'ai abandonné cette idée. Tous les personnages originels du livre seront présents, et la trame de l'histoire sera entièrement respectée, il y aura simplement l'ajout de Cole et de son point de vue dans tout ceci, ainsi que des anecdotes de sa vie de part et d'autres.
Je tiens cependant à préciser que cette œuvre n'est nullement la mienne. Elle appartient à notre magnifique Stephenie Meyer, est sortie tout droit de son esprit, et continuera à nous faire rêver longtemps. Je ne fais que réécrire l'histoire avec un petit ajout de ma composition.
J'espère que cela vous plaira, j'accepte toute critique tant qu'elle est construite et permet de m'améliorer !
xoxo,
Thegyllenhaddictblack.
Chapitre 1 :
Il observait le fond de sa tasse de café comme s'il y cherchait désespérément le sens de la vie. Ou alors allait-il juste s'y endormir dans les quelques minutes qui allaient suivre. Cole tentait vainement d'émerger, mais comme chaque matin, cela était un projet très utopique. Principalement avec l'heure des plus matinales. Le soleil était à peine levé, il ne diffusait qu'une légère clarté d'un doux orange dans la cuisine, illuminant l'évier et le centre de la table où le jeune homme était installé seul. Ses parents dormaient encore paisiblement. Ils en avaient de la chance.
Par un effort immense, par un petit éclat de motivation, le lycéen empoigna sa boisson, et la termina à grandes gorgées, ne se souciant qu'à peine de la brûlure que cela provoqua dans sa bouche. Il jeta un léger coup d'oeil à la pendule accrochée au mur d'en face, et soupira lourdement, exprimant une nouvelle fois son ennui à l'idée de bouger.
Ce qu'il fit tout de même. Plus par obligation que par envie.
Cole faisait parti de ces adolescents, ou jeunes adultes, déprimés à la simple idée de se rendre en cours, de voir les têtes de ces profs qu'il haïssait plus que tout au monde. (Oui, il exagérait à peine, surtout à six heures du matin). Enfilant donc sa veste, il empoigna sa besace et sorti à petits pas de souris de la maison, se doutant très bien qu'il était incapable de ne pas faire de bruit et qu'il avait probablement troublé le sommeil de ses géniteurs, tant son envie de silence s'était transformé en réunion de cachalot. Aussitôt la porte refermée, Cole inspira une profonde goulée de l'air froid qui vint se déposer sur son visage comme un jeté de glaçon. Cela eut au moins le don de le faire revenir sur terre. Bien réveillé, à présent, il commença à courir le long de la route, aussi vite qu'il pouvait, tenant son sac en bandoulière d'une main pour ne pas qu'il le gêne dans sa course folle qui n'avait finalement aucun sens puisqu'il était loin d'être en retard au lycée. Le jeune Indien aimait juste énormément faire cela tous les matins. Il n'habitait pas très loin de son établissement scolaire. Dix minutes à pieds, cinq minutes en voiture, pas plus quand il courrait. Il avait en effet une très bonne endurance, et une très bonne vitesse, ce qui lui était très profitable durant les cours de sport . Il ne savait pas vraiment pourquoi il se sentait le besoin de sprinter pour se rendre à l'école . Il avait besoin de se dépenser, de se sentir libre d'aller aussi vite qu'il le voulait. Une bien curieuse sensation, qui lui faisait malgré tout du bien.
Il s'arrêta donc, à peine essoufflé, sur le parking du lycée de la réserve, le parcourant du regard, visiblement à la recherche de quelque chose en particulier, qu'il semblait ne pas trouver. Un froncement de sourcil vite échappé de son faciès et il sourit de toutes ses dents, d'un blanc qui contrastait furieusement avec sa peau basanée typique des Quileutes depuis des générations. C'était peut-être là le défaut de son peuple. Ils étaient presque tous similaires : les cheveux d'un noir charbonneux, les yeux d'une couleur très similaire, et la peau bronzée. Cole avait un physique plutôt atypique, quant à lui, si l'on pouvait définir ça ainsi. La couleur de son cuir chevelu était cuivrée, tirant sur le noir, et ses yeux étaient d'un bleu comme on en voyait rarement à la réserve. Ces mêmes prunelles que sa mère trouvait magnifiques.
Le jeune homme s'approcha de ses trois amis, assis près de la voiture de l'un d'entre eux, l'air en passionnante discussion sur le bal qui n'aurait pourtant lieu qu'en fin d'année. Lorsque ses compères remarquèrent son arrivée, ils stoppèrent toute conversation et se redressèrent, l'air heureux de le voir, comme toujours. Ils étaient très proches depuis la maternelle, ces quatre là.
« Salut, Cole ! » Lancèrent-ils à la cantonade.
L'intéressé eut un léger sourire, avant de leur répondre par un vague signe de main. Son meilleur ami, Andrew, le considéra un instant, l'air déprimé.
« Non mais regarde toi » lâcha-t-il, las. « Tu es devenu un vrai géant. Tu as quoi dans les gênes, au juste ? »
Cole, en effet, dépassait ses trois camarades, déjà d'une taille parfaitement respectable, d'une bonne tête. Il avait ce genre de carrure que l'on définirait par digne de celle d'un joueur de rugby pratiquant ce sport depuis des années. Et pourtant, il ne s'entretenait jamais pour cela, ce qui avait le don de déprimer ses amis encore plus.
« Feras-tu donc la même remarque tous les matins, Andrew ? » lança Alek en le dévisageant par dessus ses lunettes, ses longues mèches brunes lui tombant devant les yeux.
Maxym, lui, se contenta de le regarder en levant ses prunelles charbonneuses vers ciel. Il était presque aussi grand que Cole, mais sa carrure d'endive ne jouait pas en sa faveur la plupart du temps. Il avait la silhouette dégingandé et les cheveux presque entièrement rasés. Il demeurait toutefois le plus sage de ce quatuor, d'un calme exaspérant et un sourire malicieux toujours accroché au visage. Son sérieux permettait bien souvent de freiner les ardeurs de ses comparses un peu trop du genre à enchaîner conneries sur conneries. Il les poussa d'ailleurs à se rendre en cours d'un bon coup de pieds aux fesses sous le protestations bruyantes de Cole et Andrew, s'accordant tout deux sur le fait que le professeur de maths était un véritable crétin.
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Maintenant assis à une table très bien placée et minutieusement choisie du réfectoire pour avoir une vue sur l'arrivée de tout le monde, le Wilkinson dévorait son plat avec un appétit digne de celui d'un ogre en manque. Andrew et Alek le dévisageant d'un air dégoûté tandis qu'il aspirait une longue bouchée de ses spaghettis. Il leur sourit de toutes ses dents avant de se replonger vers son assiette avec conviction. Il ne manqua cependant pas au passage le visage soucieux de Maxym, concentré sur son portable, probablement à envoyer des SMS.
« Qu'est'che qui che pache Maxchym ? » prononça difficilement Cole, la boucle pleine d'une nouvelle bouchée de pâtes. « T'as l'air un sh'peu chouchieux. Un ch'problème? »
L'intéressé releva un visage sceptique vers son ami. Il avait les sourcils froncés, un pli apparent sur le front. Il n'était définitivement pas dans son assiette, sans mauvais jeu de mots. Cole lui lança un regard des plus insistants, bien décidé à avoir la réponse à sa question. Maksym le considéra durant une longue et interminable minute.
« Tout dépend du point de vue. Je pencherais effectivement sur un problème, mais il ne nous concerne pas directement. Adrian vient de me dire que la secte avait encore fait des siennes. »
Cole faillit en recracher son verre d'eau, tandis qu'Andrew et Alek cessaient tout conversation à propos du football et du match qui allaient bientôt avoir lieu. Un silence de plomb s'installa sur cette table d'ordinaire si ambiancée. « La secte » était le nom qu'ils donnaient à la bande Sam Uley, ce type autrefois si sympathique qui avait mal tourné pour on ne savait quelle raison.
« Qui ? » Demanda alors Alek, qui regardait à travers la salle si quelqu'un qu'il connaissait était effectivement porté disparu, s'étant mystérieusement mis à sécher les cours lui aussi pour ne réapparaître dans les rues que derrière Sam Uley.
« Paul Yiruma » répondit Mak'.
Cole écarquilla les yeux à l'entente du nom. Il devait bien avouer que de tous les élèves du lycée de la réserve, il s'attendait à ce que n'importe qui rejoigne Sam, sauf Paul. L'un des types les plus populaires du lycée, bien connu pour ses talents avec un ballon, pour son appétit vorace, pour ses moqueries incessantes et ses sautes d'humeur souvent dévastatrices. Le jeune Indien n'avait discuté qu'une seule fois avec la « victime » du mois, mais il lui avait paru fort sympathique et impossible à convaincre de rejoindre ce genre de … clan ? Et pourtant. L'adolescent ne semblait pas le seul à en être étonné, à en juger par les visages effarés d'Andrew et Alek tournés vers celui, plus sombre mais néanmoins posé, de Maksym.
« Qui sera le prochain ? Lançons les paris » lança sombrement Cole.
« Ne rigole pas avec ça. Ils pourraient jeter leur dévolu sur l'un d'entre nous ! » Lança son meilleur ami en le fusillant du regard.
« Je ne vois pas vraiment pourquoi. Nous ne sommes ni populaires, ni riches, ni quoi que ce soit. Je doute que nous puissions l'intéresser. »
« On ne sait jamais. Il vaut mieux faire attention, qui sait ce dont ces types sont capables pour emberlificoter quelqu'un. » intervint sagement Maksym.
« Il n'a pas tort. Mais qu'Uley ne compte pas sur moi. » déclara Alek. « Vous serez là au match de Seattle, vendredi prochain ? »
Le changement de sujet fut le bienvenu, bien que les regards se tournaient certaines fois vers la table où Paul Yiruma mangeait chaque jour. Son groupe d'amis était là. Mais sans lui.
