Bonjour camarades !

Ce texte a été écrit en une heure lors de la 105ème nuit du FoF dont le thème était "Vision". J'ai adoré y participer, je vous encourage à le faire également !

Ici nous retrouvons un petit Harry qui de découvre avoir quelques problèmes de vue. J'adore me pencher sur l'enfance de Harry même si elle a été horrible.

En espérant que ça vous plaise.

Bonne lecture !


Les Dursley se tenaient dans le couloir de l'école, l'air passablement ennuyés. Ils ne savaient pas pourquoi ils avaient été convoqués et ça les exaspéraient, d'autant plus que le motif de la convocation n'était autre que Harry. Ce dernier, âgé de six ans, se tenait à l'opposé de son oncle et sa tante, nageant dans des vêtements trop grands, la tête baissée, penaud. Lui il se doutait de pourquoi il avait été convoqué. Ses notes, de plus en plus mauvaises, surtout en cours de géométrie et de géographie. En tout en fait. Ce n'était pas quelque chose qui le préoccupait d'ordinaire, parce que les Dursley se moquait bien de ses résultats scolaires sauf quand il devait faire signer un mot d'un de ses instituteurs. Mais là c'était différent parce que son instituteur voulait parler à son oncle et sa tante et ça les dérangeaient profondément et quand Harry les dérangeaient, ils ne se privaient pas de lui faire savoir leur mécontentement. Déjà qu'il devait dormir dans cet affreux placard remplis d'araignées et porter les vieux habits de Dudley…

Après une courte attente de quelques minutes la porte de la salle de classe s'ouvrit, laissant apparaître un homme entre deux âges qui portait un cardigan et un pantalon en velours côtelé à l'air sympathique. Il sourit aux Dursley mais ces derniers ne leur rendit pas son sourire et Harry était trop occupé à regarder ses chaussures pour remarquer le sourire que lui adressait son instituteur.

« Bonjour, je suis Mr Fitz, l'instituteur de Harry. Vous êtes bien son oncle et sa tante, c'est bien ça ? Votre fils Dudley est dans une autre classe, c'est dommage, je pense qu'il aurait été mieux que les cousins soient ensemble… je vous en prie asseyez-vous. Du thé ? »

Mr. Fitz avait installé trois chaises devant son bureau, ainsi qu'un service à thé et une assiette remplie de petits biscuits. Pétunia accepta poliment et Vernon ne pu s'empêcher de tiquer en remarquant que le professeur avait également préparé un verre de jus de fruits à l'attention de Harry et que ce dernier accaparait l'attention de son instituteur qui lui remit quelques biscuits dans les mains avant de s'occuper des adultes. Une fois le thé versé, l'instituteur s'installa en face des Dursley et les regarda droit dans les yeux en se raclant la gorge.

« Bien, je pense que vous avez une idée de pourquoi vous êtes-ici n'est-ce pas ?

- Non, nous n'en avons pas la moindre idée.

- Oh… vous n'avez rien remarqué avec les notes d'Harry ses derniers temps ?

- Pas vraiment non ?

- Vous devez bien signer ses bulletins ?

- Bien sûr mais nous n'y avons pas vraiment prêté attention, nous devons nous occuper de Dudley avant tout, il est notre fils. »

Mr Fitz resta un instant abasourdit parce qu'il venait d'entendre. Son regard se posa sur Harry qui gardait la tête basse en buvant à lente gorgée son jus de fruit. Comment les Dursley pouvaient-ils dire ça devant lui, si jeune ? Et comment pouvaient-ils se montrer aussi peu intéressés par l'éducation de leur neveu. C'était sa première année à l'école primaire, où il apprenait à lire, écrire et compter, c'était primordial pour lui. Il se reprit néanmoins et poursuivit.

« Et bien ses notes ne sont pas très bonnes, – Vernon leva les yeux au ciel comme si c'était le cadet de ses soucis – mais ça ne veux pas dire qu'Harry est en retard ou quoi que ce soit, au contraire c'est un garçon très intelligent. Mais je crois que le problème d'Harry ne vient pas de ses capacités intellectuelles mais de sa vision.

- Sa vision ?

- Oui. Je me trompe peut-être mais je crois qu'Harry a des problèmes de vision – il tourna la tête vers lui – dis moi mon petit, est-ce que tu vois correctement le tableau en classe ?

- Je… euh… non pas vraiment. Je suis désolé.

- Ce n'est pas ta faute mon poussin. Tu vois flou c'est ça ?

- Oui, surtout quand… quand je suis au fond de la classe.

- Tu sais tu peux me le dire, il n'y a pas de honte. Tu sais ce qu'il va se passer ? Ton oncle et ta tante vont t'emmener voir un docteur des yeux et il va les examiner. Ensuite tu pourras porter des lunettes qui t'aideront à voir mieux. D'accord. »

Pour la première fois depuis des semaines, un sourire s'imprima sur la visage du petit Harry. Voilà un bon début songea l'instituteur, plein d'espoir. En revanche son oncle et sa tante n'avaient pas l'air ravis du tout.

« Des lunettes ? Mais ça va nous coûter une fortune !

- Mettez le devant, il y verra plus clair ! »

Pour la première fois depuis sa carrière, Mr Fitz se sentit en colère contre des parents d'élèves.

« Écoutez votre neveu à des problèmes de vue. Il est sans doute myope. Ça peut s'aggraver avec le temps. Alors prenez les choses en mains et achetez lui des lunettes. C'est le mieux pour lui et ses résultats scolaires. »

L'entrevue s'acheva là. Dans la voiture, Harry resta la tête basse, essayant de camoufler son sourire. Mr Fitz leur avait bien rabattu le caquet ! Bien sûr une fois arrivés à la maison, Vernon l'enferma directement dans son placard mais Harry s'en moquait un peu, en plus il avait réussi à mettre les biscuits que Mr Fitz lui avait donné sans ses poches alors il n'aurait pas faim très longtemps. Pendant que son oncle prenait rendez-vous avec le médecin des yeux, Pétunia était repartie chercher Dudley, qui, Harry s'en doutait, aller saisir la première occasion pour se moquer de lui et lui casser ses futures lunettes. Mais il s'en moquait pour le moment. Enfin il n'allait plus être le dernier de l'école. Mais Harry était aussi content que quelqu'un aie prit sa défense. C'était sans doute la première fois de sa vie que quelqu'un se rangeait de son côté et non de celui des Dursley. Harry sourit en grignotant un biscuit en souhaitant n'avoir que des instituteurs comme Mr Fitz.

Tante Pétunia avait choisi le modèle le moins cher et pourtant Harry n'en fut pas mécontent. Il les aimait bien ses petites lunettes rondes. Il se regarda dans le miroir de la boutique et ne pu s'empêcher de sourire en contemplant son reflet. Pour la première fois de sa vie il pouvait très nettement distinguer son visage, ses yeux verts et ses cheveux ébouriffés. La vendeuse rit en le voyant ainsi, et lui assura en plaisantant qu'il ferait un malheur plus tard mais la tante Pétunia le regarda d'un air revêche et depuis ce jour, Harry ne sut jamais pourquoi, elle se montra encore plus désagréable avec lui.


NB: Je ne sais pas pourquoi, mais quand j'ai écrit ce texte, j'ai imaginé la tête de Ned Flanders pour l'instituteur de Harry, le genre à bien énerver Vernon XD