Hold me, Thrill me, Kiss me, Kill me

Disclaimer : Cette histoire ne serait rien sans l'univers imaginé par JK Rowling, je ne "possède" donc aucun des personnages de cette histoire, juste le scénario que j'ai inventé et je fais pas de sous avec, c'est juste pour le plaisir d'écrire.

Rating : R (y a encore des surpris ???)

Pairing : HP/DM, accessoirement HG/RW

Résumé : Suite au combat qu'il a remporté contre Voldemort, Harry Potter devient un mysanthrope cynique et dangereux. Il s'isole de tous, jusqu'au jour où un certain Drago Malfoy vient frapper à sa porte pour lui faire une étrange proposition.

NOTE IMPORTANTE DE L'AUTEUR (de moi quoi !!!)

Le titre est tiré d'une chanson de U2 faite pour la BO de Batman et en l'écoutant je me suis rendu compte qu'il collait parfaitement à cette histoire(le titre et la musique, pas forcément le texte de la chanson).

L'idée de cette histoire a commencé avec la lecture de Big Easy de Melantha Mond dans lequel ce passage m'a interpell :

« Je me demande comment on peut continuer à vivre après avoir été formaté pendant tellement d'années pour n'être qu'un héros, continuer à se lever le matin en se disant que le but de la vie ce n'était pas ça, qu'on vivra d'autres choses, qu'on ne deviendra pas un salaud cynique et dangereux même en sachant que plus personne sur cette terre ne peut encore nous vaincre. » :

ça m'a donné l'idée d'un Harry plus sombre que celui qu'on nous présente d'habitude.

Cette histoire se présente sous la forme d'un journal, même si aucune date n'est indiquée. C'est un POV de Harry mais par moment vous aurez une idée du POV de Drago, soit par des lettres qui seront rajoutées dans le journal, soir par des chansons françaises en début de chapitre(mais vous fiez plus aux chansons qu'aux lettres, dans les lettres il ne dit que ce qu'il veut bien dire !) qui donneront son sentiment du moment.

Le prologue n'est là que pour planter le décor, c'est pourquoi vous avez de suite le 1er chapitre derrière

Prologue

Une arme de guerre

Je suis Harry Potter. Vous savez, le foutu Survivant, le pauvre petit orphelin, maltraité par les moldus, persécuté par Voldemort, détesté des Mangemorts et j'en passe. Enfin ça, c'est l'image que le bon peuple a de moi.

Si je commence ce journal, ce n'est pas pour pleurer sur mon passé, il est ce qu'il est et je n'ai jamais aimé les jérémiades, je laisse ce loisir à Cho et Mimi Geignarde qui auraient pu monter une association de victimes indirectes de Voldemort.

Je veux parler de moi. Juste moi. Qu'il y ait au moins un bout de papier qui sache que je suis celui que personne ne veut voir : un monstre.

Tout le monde a une idée bien arrêtée sur ce que je suis, ou a tenté de m'imposer sa vision de ce que je devais être, mais personne n'a jamais tenté de vérifier si leur idée était juste. Et moi, je dois bien l'avouer, j'ai fait un temps ce qu'on attendait de moi, persuadé en rencontrant ce monde nouveau pour moi que j'étais ce qu'ils me disaient que j'étais.

Je ne suis pas le gentil petit héros à son Dumby, cela fait bien longtemps que j'ai compris qu'il m'avait manipulé. Il aurait pu tuer lui-même Voldemort depuis longtemps s'il s'en était donné la peine mais il préférait laisser cette responsabilité à un enfant, lui coller une Prophétie stupide sous le nez, le faire vivre avec ce poids sur la conscience, lui faire croire que tout dépendait de lui pour en faire une arme.

La façon dont j'ai tué Voldemort n'avait rien de glorieux, j'étais « fait » pour ça, conçu dans ce but, j'ai explosé ce salopard pour me venger de ce qu'il avait contribué à faire de moi, pas pour la sauvegarde d'un monde auquel je ne crois plus. Et j'ai aussi sûrement craché sur Dumbledore juste après pour m'avoir caché si longtemps ce qu'il savait, juste dans le but que je reste son gentil petit jouet. Mais ça, la « légende » ne le dit pas. Je ne suis le jouet de personne, personne ne peut me battre, je pourrais aisément prendre le pouvoir et gouverner à ma guise, aucune armée ne serait assez puissante pour m'en empêcher. Mais il faudrait que je les vois, ces humains qui tremblent devant moi, et je ne veux voir personne. Je me suffit à moi-même, je veux être seul, enfin seul. Marre de la vie en communauté, je veux faire le vide autour de moi. Et c'est ce que j'ai commencé à faire après la « Victoire » que j'appellerais plutôt le point final à mon histoire d'avant.

Avant que j'apprenne, à force de « me mêler de ce qui ne me regarde pas » en écoutant aux portes, à force de vouloir savoir ce que l'on tenait tant à me cacher, que mes parents m'avaient conçu pour battre leur ennemi, lançant tous les sortilèges durant l'acte pour que leur petit rejeton soit une arme à tuer. Un moyen de sauver leur monde.

J'ai rempli mon rôle, et ce sans une égratignure.

Maintenant, qu'on me fiche la paix.

J'ai commencé par me débarrasser d'Hermione et de Ron.

Hermione s'accrochait désespérément à moi, j'ai du lui lancer un Doloris pour qu'elle me lâche. Elle a hurlé que je devenais fou, que c'était un sort impardonnable. Sans blague ? Parce que je souhaitais peut être qu'on me pardonne ? C'était à moi de demander pardon ? Et qui se chargerait de m'envoyer à Azkaban ? J'ai TOUS les droits.

Ron s'est avancé vers moi, comme le brave petit soldat qu'il est et m'a défié. Comme l'envoyer se faire foutre n'a pas suffit, je l'ai rejeté violemment contre le mur d'un Expelliarmus, son arcade sourcilière s'est fendue sous le choc.

Après ça, les autres n'ont pas insisté, me dévisageant avec effroi. Il a fallu aussi que je me débarrasse de la presse mais là j'ai choisi la manière moldue : à coups de poings. Personne n'a porté plainte, par contre, ils offrent une prime ahurissante au journaliste qui réussirait à m'arracher une interview. Au bout d'une semaine, personne ne venait plus tenter sa chance. J'ai refusé l'Ordre de Merlin et autres breloques du même style, finissant par renvoyer les hiboux blessés au Ministère quand ils insistaient.

Aujourd'hui, je me suis regardé dans la glace et j'y ai encore vu cette horrible cicatrice. Je suis marqué à vie comme du bétail, ça me rend furieux, j'aurais voulu m'arracher la peau pour ne plus la voir mais je ne suis pas prêt à me mutiler. Pas encore. J'en veux au monde entier, ils sont seuls responsables de ce que je suis devenu. J'ai tenté de l'effacer mais rien n'y fait. L'an dernier j'en avais fait la demande à l'hôpital de Sainte Mangouste au service des soins esthétiques mais tout ce que j'y ai gagné, c'est une belle carte de donneur de sang : ils m'ont persuadés de le donner en découvrant que j'étais AB-, le groupe et le rhésus le plus rare qui existe. Mais pour l'instant personne n'est venu réclamer mon sang, jusqu'ici seul Voldemort en a voulu !

Maintenant, je suis enfin tranquille. Dans l'ancienne maison des Black, sinistre à souhait, je passe mon temps à griller un à un les noms de ceux qui sont sur leur arbre généalogique en regrettant que Sirius aie déjà été effacé (que je m'en veux d'avoir tant pleurer la mort du témoin de tous ces mensonges !), à insulter Mrs Black (elle crie nettement moins fort depuis que j'ai déchiré sa toile d'un coup de couteau) et à me saouler au whisky pur feu. Que peut faire d'autre une arme de guerre désœuvrée ?