BONJOUR À TOUS ET À TOUTES!
Vous savez, ce moment où avez une idée qui s'incruste gentillement dans votre tête et que vous pensez pouvoir la chasser d'un revers de la main mais qu'en fait, non! Elle s'accroche et vient vous harceler tout le temps! Et bien, c'est précisément ce qui s'est passé avec cette fic.
Vu que je recommence (encore) Hannibal, je suis totalement plongée dans l'univers et je n'arrive toujours pas à faire mon deuil de cette merveilleuse série malgré une fin merveilleuse.
Ainsi donc, je me suis dit qu'au lieu de bosser mes cours, j'allais mettre ladite idée citée au dessus sur papier (docu word) & vous la partager par la même occasion. Normalement, les chapitres seront plus longs mais je voulais faire une petite introduction à la fic. pour un peu "poser les bases" on va dire. Je sais déjà tout ce qui se passera par la suite donc normalement les chapitres suivants seront publiés assez régulièrement.
Important: Les personnages utilisés ainsi que l'univers ne sont pas miens. Je ne gagne rien pour ces qulques lignies, bien entendu. Il est possible que cette histoire comporte des passages impliquant de la torture, du cannibalisme, des morts violentes détaillées, des lemons et une relation trèèèès malsaine.
Comme c'est un UA, il n'y aura pas de spoilers sur la série. Mais bon, sait-on jamais que je reprenne certains événements, ce serait dommage que vous vous fassiez spoiler :( #idocareaboutmyreadersyay
Maintenant, trève de blabla, profitez bien et n'oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensé. (je m'excuse pour les fautes, je n'ai pas de bêta!)
JohnlockIsCool.
"Le crime comporte son propre châtiment." -Richard Brinsley Sheridan / L'École de la médisance.
Lorsque l'avion se posa sur le sol, Will expira longuement. Il avait toujours détesté les voyages dans les airs. Il pouvait sentir toute la crainte émergeant des autres passagers ce qui finissait par lui donner un horrible mal de crâne. Il attendit que tous et toutes soient sortis pour en faire de même, profitant de cette occasion pour regarder dehors. Il faisait ensoleillé et, à voir les autres passagers qui retiraient leurs pulls une fois dehors, il faisait chaud. Lorsqu'il n'y eut plus personne dans le couloir, le jeune homme prit ses affaires et sortit. Comme il l'avait prédit, il faisait chaud mais le climat ne différait pas tellement de sa Caroline du Nord. Il soupira à la simple pensée de sa petite maison à Boone. Cette vie-là lui manquerait. En général, il ne s'attardait jamais dans les villes car stagner au même endroit augmentait les chances de se faire prendre -et ça, Will n'était pas prêt à ce que ça arrive. Mais cette fois-là, il avait fait une exception. Il y avait vécu pendant deux ans et demi, vivant d'un petit boulot dans un refuge pour animaux. Il était parvenu à faire patauger la police de l'état pendant tout ce temps mais finalement, la pression s'était avérée trop grande et Will avait décidé de quitter l'était. C'est ainsi qu'il postula à l'université Johns-Hopkins de Baltimore où un poste de professeur en psychologie lui avait été proposé. Il avait bien entendu sauté sur l'occasion et c'est pour cette raison qu'il se trouvait là. Il jeta un œil à sa montre, il était déjà quatre heures. La maison qu'il avait louée se trouvait loin de l'aéroport et il devait encore se préparer pour la réception organisée par le directeur de l'université. Ce genre d'activités mondaines l'ennuyaient au possible mais l'homme lui avait promis la présence de gens « très intéressants » et laissait également sous-entendre que sa présence était obligatoire.
Lorsqu'il arriva enfin dans son nouveau chez-lui, il constata qu'il y avait une horrible odeur de poussière et de peinture. Après avoir ouvert les fenêtres, il laissa courir son regard sur la petite maison.. Ce n'était pas très grand sans pour autant être exigu. Les ouvriers avaient déjà livré et monté les meubles, le salon était donc muni de deux canapés, d'une petite table basse et d'une télévision ainsi que de deux bibliothèques pour l'instant vides. La cuisine était tout ce qu'il y a de plus banale et communiquait directement avec le salon. Il monta à l'étage et aperçut sa chambre. Elle avait de très grandes fenêtres et était très lumineuse. Au centre se trouvait son lit et une table de chevet. Il y avait aussi un bureau dans un coin et des armoires, le tout était en bois noirs tandis que les murs étaient d'un gris légèrement terne. Il vit une porte qu'il considéra comme la salle de bain et décida d'y aller plus tard. Il commença à déballer les cartons présents. La plupart d'entre eux étaient remplis de livres qu'il prit le temps de ranger grossièrement sur les étagères fraichement montées. Il se dit qu'il les classerait selon leurs thèmes dans les jours -bien qu'il sache pertinemment qu'il n'en ferait rien. Il se dirigea ensuite vers sa chambre et entreprit de défaire ses trois valises contenant ses vêtements. Will n'avait jamais accordé une grande importance aux vêtements et ne s'était encombré que du minimum lorsqu'il était parti de Boone. Il trouva sans mal l'unique costume qu'il possédait ainsi qu'une chemise blanche immaculée. Il disposa ses vêtements sur son lit et prit un boxer ainsi qu'une serviette pour se diriger dans la salle de bain. Cette dernière contenait deux éviers ainsi qu'une grande douche à l'italienne. Will entreprit de se nettoyer, le jet d'eau presque brûlant lui faisait le plus grand bien. En sortant, il essuya rapidement la buée du miroir et contempla son reflet un bref instant. Il percevait cette flamme qui dansait au fond de ses yeux, représentation de la folie qui sommeillait en lui. Pour l'instant, le monstre était tapi dans un recoin de son esprit, mais pour combien de temps encore ?
Il s'était acclimaté à sa vraie nature et l'avait acceptée. Il avait véritablement embrassé son côté sombre depuis longtemps désormais. Parfois, une infime partie de lui tentait de se battre et lui donnait l'impression qu'il était un monstre qui arrachait des personnes à leurs familles et massacrait des innocents. Mais le reste de son esprit le persuadait que ce n'était qu'une question de survie et que réfréner ses pulsions le consumerait. Et il acquiesçait, car il savait d'expérience que lutter contre cette force ne ferait que le torturer d'avantage. Ainsi, il avait depuis toujours abandonné l'idée d'une vie de famille, stable et tranquille au profit du sang, de l'adrénaline et de ce sentiment de plénitude lorsqu'il prenait une vie.
Il sortit de ses pensées et alla dans sa chambre s'habiller après avoir enfilé son boxer. Son costume lui allait bien, malgré qu'il ait perdu un peu de poids depuis qu'il l'avait acheté. Le gris faisait ressortir le bleu glacial de ses yeux et rendait son regard encore plus perçant. Will savait qu'il pouvait être considéré comme un bel homme, mais ne parvenait pas à déceler pourquoi. Il ressentait l'effet qu'il produisait aux gens à cause de son habilité, mais sans en comprendre la raison. Il termina de se rendre le plus présentable possible et jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. Il lui restait un peu de temps avant de partir. Il en profita pour essayer de vider son esprit de toutes les émotions parasites qu'il avait pu accumuler depuis son dernier meurtre. Elles s'étaient transformées en énergie qu'il avait absolument besoin d'évacuer. Mais il ne pouvait mas simplement aller frapper chez la voisine et la descendre. Enfin quoique, il pouvait. Il l'avait vue lorsqu'il était arrivé, c'était une vieille dame de 90 ans aigrie au possible. Elle devait surement vivre seule, sans amis et sans famille.
Sa disparition ne serait même pas remarquée, songea Will. Il suffirait que j'entre chez elle et que je la frappe à l'arrière de la nuque et tout serait terminé.
A cette idée, Will rit de lui-même. Bien sur que non, ce n'était pas si simple, pas avec lui. Il n'avait pour habitude que de tuer lorsque le trop-plein d'émotions dû à son don lui faisait perdre le contrôle. Et ceux qui subissait cela étaient tous de purs inconnus présents au mauvais endroit au mauvais moment. Dans ces moments-là, le monstre prenait entièrement le contrôlé et tuait, torturait et frappait ses victimes de sang-froid. Ce n'était qu'après avoir commis son crime et apaisé sa soif de violence que le brun reprenait ses esprits, toujours couvert de sang et, gisant à ses pieds, ce qui avait autrefois été un être vivant. Will s'arrangeait toujours pour détourner les esprits des enquêteurs de ses crimes. Bien que les meurtres manifestaient une grande violence et un désordre chaotique, la mise en scène, elle, était remplie de poésie et de pudeur. Will voulait montrer la beauté suprême de son geste –bien qu'il ne se fasse pas d'illusions sur le fait que les gens ne trouvaient rien de beau dans l'idée de massacrer des innocents.
Il décida qu'il était temps d'y aller et rassembla ses affaires pour la soirée avant de monter dans sa voiture et de prendre la route direction l'université. Bien sur, il arriva en retard et se fit accueillir par un maitre d'hôtel qui le regarda de bas en haut, l'air légèrement moqueur. Will sentit à quel point l'homme le trouvait ridicule dans son costard d'un magasin de marque populaire, a quel point il avait pitié. Il aurait bien pris la le bic qui se tenait entre les mains du professionnel pour lui enfoncer dans le cœur.
«-Henry, laisse mon cher invité tranquille je t'en prie !» Intervint une voix sur le côté.
Celui qui avait parlé était un homme d'une cinquantaine d'années, chauve avec un ventre légèrement proéminent. Il portait un smoking noir et arborait un sourire radieux.
«-Will Graham ! Très heureux de pouvoir enfin vous parler de vive voix.
-Je peux dire la même chose, monsieur. Merci beaucoup pour votre invitation et de m'offrir un tel emploi.»
Will avait l'impression de se ne pas reconnaître parler. Il n'était pas du genre bien poli à la limite du sincère pourtant quelque chose le poussait à agir de cette façon, peut être était-ce l'incroyable chaleur qui se dégageait du petit homme ou alors le fait que Will ait envie d'avoir l'air normal, pour une fois. Il fut entrainé par le directeur de l'université dans le hall où se déroulait la réception. Il y avait environ une soixantaine de personnes, toutes sur leur 31. Les femmes portaient des bijoux hors de prix et leurs maris des costumes sombres de grandes marques. Will laissa son regard vagabonder sur les gens tout en évitant soigneusement leur regard. Il en arriva vite à la conclusion qu'il n'y avait personne d'intéressant, contrairement à ce qu'avait dit le directeur.
Alors qu'il songeait à feindre un quelconque mal de ventre pour pouvoir rentrer chez lui, une silhouette se détacha des autres. Elle appartenait à un homme qui devait avoir la quarantaine et qui était habillé dans un costume improbable qui lui allait comme un gant. De cet individu émanait une aura qui hypnotisa le Graham presque instantanément. Il s'avança et serra la main de l'homme qui accompagnait Will.
«-John, c'est toujours un plaisir de vous revoir, serait-il mal avisé de dire que vous semblez être au meilleur de votre forme ?»
La voix de l'homme aux cheveux blonds cendrés était indescriptible. Elle était assurée et suave, elle fit l'effet d'un frisson au plus jeune des trois.
«-Comme toujours, vous voyez juste mon ami. » Répondit le directeur avec ce sourire qui ne l'avait pas quitté depuis le début de la soirée. «Will, je vous présente le Docteur Hannibal Lecter.»
