Auteurs : Brisby et Mithy
Disclaimer : Rien ne nous appartient.
Base : Gundam Wing
Genre : schoolfic, UA, romance (enfin tout est relatif), Daaallaaaaas (leur univers impitoyâââbleuh), nawakpassinawak, lutte des classes (enfin « lutte »…), yaoi, het.
Couple pour ce chapitre : HildexPascal.O Duoxlespigeons, Wu Feixles flamants roses, Heeroxle sac Chanel de Réléna, Rélénaxles Ray Ban de Heero, Trowaxsa corde, Quatrexsa Festina, Dorothyxses pompes de salope.
Note des auteurs : nan mais on les aime quand même (si si). Vous les aimerez aussi.
Résumé : Bienvenue au club bécé bégé. Pour le chic, il faut savoir choquer… Au Gundam HEC.
Note 2 : le résumé est un clin d'oeil, notre fic n'est pas une parodie et n'a strictement rien à voir avec le dessin animé BCBG. Vous le verrez bien assez tôt !
Rating : T (M à venir)
Oh baby, baby…
-
Chapitre I : That's me in the corner
(C'est moi là-bas dans le coin)
-
Le comité des fêtes du Gundam HEC
Paris
Mercredi 11 avril 2007
18h12
-
- L'heure est grave...
Raberba Winner, quatrième du nom, dit « Quatre ». Président du comité et représentant des élèves. Chemise noire ouverte jusqu'au quatrième bouton, ceinture de cuir marron à boucle argent, pantalon beige tombant impeccablement sur des baskets noires à rebords marrons. Dolce & Gabbana, collection 2008. Blond et beau. Populaire à plein temps.
-
- Je confirme, on n'a plus une thune...
Dario Maxwell, dit « Duo », parce que son ami imaginaire l'avait suivi comme son ombre jusqu'au CM2. Trésorier du comité et président d'honneur du club des fan de Fonzie (Happy Days). T-shirt noir avec un smiley radieux au bout d'un majeur relevé, suivi de l'inscription « Have a nice day ». Bermuda en jean et baskets fanées à scratch. Châtain, ballot et gros carreaux. Tâche à ses heures perdues.
-
- Mais alors... Qu'est-ce qu'on va faire ?
Hildegarde Schbeicker, dite « Hilde », parce qu'elle n'était ni blonde, ni grande et ni à grosse poitrine, mais ne lui dites pas si vous voulez garder vos dents. Secrétaire du comité et membre d'honneur du club d'improvisation des chansons de Pascal Obispo. T-shirt violet un peu trop grand, avec tamponné façon bureau « Fan » sur sa poitrine. Caleçon noir en coton et baskets rouges, imitation converse, sans chaussettes. Surnomeuse de tâche et demi-tâche elle-même.
-
- Il faut trouver une solution.
Wu Fei Chang, qu'il ne fallait surtout pas appeler sous peine de soulage massif. Vice-président du comité et membre actif de la ligue de réintroduction des flamants roses en Chine. Haut sans manches, blanc, à col mao, pantalon fluide et sandales noirs. Champion toute catégorie du coup d'épée dans l'eau et de la phrase qui tue. Tâche officieuse, trop riche et non assumée.
-
- Ça c'est de la réflexion Chang...
Dorothy Cataloña, dite « Dot' » ou « Sourcil-girl » parce que l'on pouvait piquer des amuses-gueules dans ses sourcils fourchus. Tailleur-pantalon blanc ouvert sur un mini-top assorti exposant un nombril bronzé. Fleur noire à la boutonnière et long collier de perle assortis aux lunettes de soleil, sac à main et escarpins à hauts talons. Responsable technique du comité et membre d'honneur du club des amis des chanteurs morts. Diseuse tout haut de ce que les gens pensent tout bas. Planche à pain à plein temps.
-
- Il va falloir trouver... Sinon le comité sera dissout.
Toby Barton, que plus personne n'appelait comme ça depuis la primaire à cause du clebs de Duo, sous peine de représailles. Dit « Trowa » depuis le lycée parce qu'il s'était considérablement développé, au point qu'on lui ait attribué les trois T : Trop... terrible. Trop... sex. Trop... Waaaah. T-shirt à manches courtes noir et vert stylisé, jean denim coupé parfaitement sur baskets noires aux côtés et surpiqûres blancs et aux semelles marrons, toute ressemblance à des modèles de luxe étant voulue. Membre invité aux coups de pouce fréquents et président du club d'escalade, en dèche de cordes (et de membres) depuis trois mois. Elu sexy boy de l'école depuis son entré deux ans plus tôt. Populaire officieux. Ami de tâche à plein temps.
-
- Et... Ca serait une mauvaise chose ? Plus personne ne participe de toute façon.
-
Placé en bout de table, à la droite de Dorothy, Quatre prit une profonde inspiration avant de répondre à Duo.
- Comment dire... Tu nous vois ici pendant quatre autres années, sans souffler ? Sans fêtes ?
- Je suis jamais aux fêtes, je m'en fous. Vous pouvez demander aux profs de vous dépanner, chai pas moi.
-
Le blond se pinça la base du nez, essayant visiblement de se maîtriser.
-
- Non mais tu t'es cru au lycée ? Tu crois que les profs vont dégager des fonds pour nos beaux yeux ? Pourquoi tu crois que le comité existe ?
- Pour nous faire chier ?
- Mais t'es con ou quoi ?
-
Dorothy tapa deux fois dans ses mains pour ramener le calme.
- Bon les enfants... On n'avance pas là... Il nous faut une solution pour renflouer les caisses.
-
Elle se redressa.
- Quelqu'un a une idée ?
-
Un silence et quelques sifflotement accueillirent cette question. Elle soupira.
- On n'est pas sorti de l'auberge...
-
Hilde regarda d'abord à sa droite Duo, puis Dorothy avant d'accrocher le regard de Quatre.
Elle toussota et remit le nez dans ses notes, parce qu'elle en prenait, elle, même si tout ce qui avait été dit se résumait en une ligne.
- Euh... On pourrait organiser une fête...
- Ma choupette... Comment te dire... On n'a pas un rond, on serait limite à découvert si on y avait droit... !
- Ben... Une fête light, Duo ?
- Ouais... J'adore ton concept. Ça serait un fête sans musique, sans bouffe, et, comme personne ne viendrait, sans gens ! Ouais ! Vive les fêtes Weight G Watchers !
-
Elle baissa les yeux.
- Duo...
- Non mais voilà quoi... On n'a pas de sous. La bouffe, la musique et limite les gens, faut les payer pour qu'ils viennent. La dernière fois on a fait une fête à perte ! Ah ouais on a eu du succès mais niveau conso nib ! On s'est fait entuber !
- Ouais mais...
-
Le souvenir de la dernière fête organisée, à Noël dernier, restait cuisant. Trowa avait du jouer les videur pour minots qui voulaient resquiller. Duo avait du finir par offrir des places pour remplir le gymnase. Dorothy avait fait la chasse aux boissons entrées illicitement toute la soirée. Wu Fei avait fait le DJ et plus jamais il n'approcherait d'une platine, d'ailleurs personne ne le laisserait faire, ses goûts étant trop douteux. Hilde avait enchaîné avec un enthousiasme effrayant hit sur hit de Pascal Obispo, et Quatre avait dû, la mort dans l'âme, l'accompagner à la batterie.
La conclusion avait été unanime : PLUS JAMAIS !
-
- Y a pas de « mais » ! On a plus un rond ! Et c'est gros avec comme président, la troisième fortune de France !
Duo tapa sur la table, sa longue natte de tâche -les cheveux longs de hard rocker sont has been dans cette école depuis 2002- battant ses reins sous le mouvement et pointa Quatre du doigt.
- Tu veux une solution choupette ? Qu'il crache la thune, merde ! Chui sûr qu'en faisant un effort il pourrait nous chier une pépite d'or !
- Ex-cu-se-moi ?
-
La température de la pièce venait de perdre plusieurs degrés. On aurait pu voir le début d'une stalactite à la narine de Wu Fei et Dorothy lui tendit un mouchoir discrètement.
Trowa, assis face à Hilde, observait la scène avec un intérêt non feint.
La brunette rentra légèrement la tête dans ses épaules.
-
- Tu me traites de con, mais vends ta BM et le problème sera réglé ! Ou demande à Papa de t'avancer de l'argent de poche, ça devrait nous suffire pour les quatre ans à venir !
- Ce n'est pas mon argent...
- Nan sans blague ? Tu t'autodonnes ton argent de poche ? Demander tu connais ?
-
Wu Fei observa Dorothy tapoter nonchalamment sur sa pile de dossier avant de joindre les mains et les poser sur la table.
- Tu ne comprends pas Duo. On ne peut pas demander de l'argent à nos parents. Ça ne se fait pas.
- Ah ouais ? Ben non je comprends pas Wu. Ça ressemble plutôt à une excuse bidon. On cherche des solutions là pas des prétextes à la con !
-
Quatre se raidit sur sa chaise.
- Dans ma famille on ne donne pas d'argent, il faut le gagner. Malgré notre investissement, le comité est considéré comme un loisir, pas un travail. Donc, même si je demandais je n'obtiendrais rien.
- Chais pas moi, t'as qu'à mentir !
- Non, ce ne serait pas honorable.
- C'est quoi ces scrupules à deux balles Wu ?
- Encore une intervention extrêmement utile Wu Fei, merci...
- Dorothy…
-
Dorothy leva les yeux au plafond.
Hilde, voyant la conversation déraper en lutte des classes et se sentant très grandement responsable de cette agitation, essaya de recadrer le sujet. Elle dit d'une toute petite voix.
- On pourrait avoir la boisson à moindre coût ?
- On peut pas ! La boisson à moindre coût c'est le château Laffitte du robinet ! A moins qu'on se serve dans les caves de papa Quatre.
- Tu laisses les bouteilles de mon père en dehors de tout ça, Maxwell !
- Egoïste !
- Et ben... Ou pourrait avoir l'animation à moindre coût ?
-
Inspiration. Expiration.
-
- Nan mais Hilde t'as craqué ? T'en connais des gens qui jouent et qui le feraient gratuitement ?
- Ben...
- Et puis t'as des relations à faire jouer ? T'as une cuillère en argent dans ta poche ? On t'appelle Quatre aussi ?
- C'est à dire que...
- Les Winner ont des relations. Moi pas.
- Ma famille aussi et moi non plus.
- Merci encore Wu Fei. Allez une dernière ?
- C'est vrai Wu, tu n'es pas un Chang. Et toi Quatre, tu n'es pas un Winner. Et moi je ne suis pas un Maxwell d'ailleurs. En fait je suis ton père même, Luke.
-
Duo fit claquer sa langue contre son palais.
- Ah... Ces fils de riches qui ont le culte de la pauvreté parce que c'est la mode d'être à la dèche ça me dépasse... hein Rasbuba ?
- Retire ça.
-
Le trésorier ignora complètement le regard noir.
- En fait Hilde on a un comité hype, on était pas au courant...
- Retire ça tout de suite Maxwell...
- Retirer quoi Quatre ? Qu'on a un comité hype ? Parce que je vois pas quoi retirer d'autre...
-
Sourire cynique sur les lèvres de Duo.
Self-control à deux doigts de lâcher chez Quatre.
Trowa observait la scène en se calant un peu plus sur son siège, il ne lui manquait plus que les pop corn.
Hilde prit une profonde inspiration et se racla légèrement la gorge.
- Ben...
- Oui ma choupette ? Ma pauvre on te coupe la parole depuis tout à l'heure. Et Quatre me saoule avec ses états d'âme.
- Je te connais, toi...
-
Clignement de paupières.
-
- Pardon ?
- Euh... T'as demandé si je connaissais quelqu'un qui jouerait et qui le ferait gratuitement.
- ... Quoi ?
- Ben... Tu joues de la guitare et tu comprendrais qu'on ne te paye pas... Tu es le trésorier après tout.
- ... Hein ?
-
L'ambiance changea sensiblement.
L'air crispé de Wu Fei se détendit.
Les sourcils de Dorothy reprirent leur place habituelle sur son front.
Le regard de Trowa s'éclaira et un micro sourire apparut sur ses lèvres.
L'air glacial de Quatre s'agrémenta d'un sourire aussi sincère qu'effrayant.
Le visage de Duo était pâle. Très pâle. Une goutte tomba sur l'un de ses verres épais.
-
- De... Quoi ?
-
Quatre joignit les mains sur son ventre et s'adossa à sa chaise, à présent parfaitement décontracté.
- A oui... C'est vrai que tu jouais de la guitare au lycée Duo.
- C'est ça ouais ! C'est pas ça qui va faire venir les gens ! Je suis pas Populaire-man !
- Non c'est sûr... Et on se demande pourquoi.
-
Son sourire s'agrandit.
- Par contre les gens se déplaceraient s'il y a de quoi manger.
- Mais on a pas de sous !
-
Le blond prit alors un air très concerné.
- Oui mais...Tu viens de m'ouvrir les yeux sur la chance que j'ai d'être né dans ma famille. Et même si je sais que mes parents ne me donneront rien, je suis prêt à vendre ma Rollex pour pouvoir payer la nourriture. Les frais nous seront remboursés de toute façon.
- Tu ne voulais pas t'acheter la nouvelle Festina Quatre ?
- Si Dorothy, mais ça ne change rien. Je fais un acte charitable en même temps.
-
Pour la première fois depuis le début de la conversation, Duo paniqua.
- Attendez, c'est pas parce qu'ils ont pas de la bouffe qu'ils viendront ! Je suis pas une star !
- Que tu sois bon ou pas, ce n'est pas ça qui importe.
- Il est bon.
-
Quatre tourna un regard intéressé vers Trowa.
Duo lui adressa, lui, un regard horrifié.
- Ah bon ?
- Oui Quatre. Et plus que ça.
- Mais de quoi tu te mêles Toby !
-
Grande panique. Grande colère. Grande frustration. Retour de Toby.
Trowa haussa très haut un sourcil, avant de sourire en coin.
S'engagea un dialogue de sourds.
- Mais voyons, Dario... Tu as refusé d'entrer dans plusieurs groupes. Et même des connus. J'étais là quand tu leur as dis non.
- Oui mais non, ça veut pas dire que...
- Je te vois souvent jouer Dario. J'avoue avoir voulu être à la place de la guitare.
- Tu dis n'importe quoi ! En plus...
- Et il y a aussi la proposition d'album...
- Oh non, oh non, oh non, oh non...
- Le Parchemin de G-Kyo.
- La loose, la loose, la loose...
-
Dorothy s'avança sur la table.
- Non, tu déconnes Duo ?
- ...C'est pas ce que vous croyez...
-
Hilde tapota l'épaule du châtain.
- Mais c'est vrai Duo, tu es bon. Tu sais tu es mon guitariste préféré après Pascal.
Quatre se leva tout doucement, en bout de table, posant les mains sur la surface boisée. Il balaya l'assemblée du regard, s'arrêtant sur Duo.
- De toute manière, tu n'as pas besoin d'être bon Duo... Tu feras la première partie de la sono.
- Nan mais tu te fous de ma gueule !
- Je te rassure, tu resteras l'attraction.
- Je m'appelle pas Bozo aux dernières nouvelles ! Et je suis pas d'accord ! D'où que je serais l'attraction !
- Et bien... Nous sommes en démocratie Duo... Nous allons donc voter. Qui vote pour ?
-
Quatre leva la main, un grand sourire aux lèvres. Dorothy également, un air calculateur sur le visage. Wu Fei aussi, un éclat vengeur dans les yeux, après tout il avait été rabroué en même temps que Quatre. Trowa leva la main avec une conviction qui aurait pu faire chaud au coeur si ça ne le mettait pas dans la merde.
-
- Baisse la patte Toby ! T'es censé être un vrai pote ! Et puis ta voix elle compte pas ! T'es pas membre ! Fallait payer ta cotisation si tu voulais voter !
- Les minorités silencieuses ont le droit d'être représentées, dans ce comité.
- Tu préférerais que je parle un peu plus alors, Quatre ? Pas de problème...
-
Le sourire de Trowa était peut-être un peu trop plein de dents pour être innocent. Le regard de Quatre, un peu trop appuyé pour être anodin.
- Ce n'est pas le sujet.
- Aux temps pour moi.
- Moi je...
-
Duo attrapa le bras de Hilde avant qu'il ne valide son opinion.
-
- Toi tu es contre !
- Mais Duo tu joues bien et ça pourrait vraiment nous aider...
- Tu es mon amie oui ou non ? Tu es contre moi ou avec moi ?
-
Quatre interrompit un échange qu'il jugeait stérile puisque...
- De toute façon ça ne change rien, à trois contre deux le oui l'emporte. Simple question d'arithmétique.
- Effectivement le calcul est juste.
- Encore une fois Wu Fei, merci de ton intervention hautement utile. Tu devais être une flèche en calcul mental au CP.
-
Le président reprit, essayant de garder son sérieux face à la remarque de Dorothy.
Elle pouvait être aussi incisive que Wu Fei pouvait être... lourd.
L'équivalent du Schtroumpf à lunettes sans « n'est-ce pas » et sans grand Schtroumpf.
-
- Alors c'est voté. Toi, Hilde, tu vas faire un sondage auprès des étudiants pour voir quel type de musique ils voudraient voir jouer, ça déterminera aussi ce qu'on fout en sono. Je m'occupe des affiches et je commande la bouffe. Wu Fei tu vois quand on peut réserver le gymnase et Dorothy tu te charges des autorisations avec les administrateurs. Pas d'autorisation, pas de fête.
- Alors j'ai encore un espoir...
- Comme tu me l'as si justement fait remarquer... je suis un Winner, Duo.
- Tu veux que je te donne un coup de main, Quatre ?
-
Curieusement, le coup de main de Trowa avait l'air de déranger le blond.
Et pourtant une aide était toujours la bienvenue.
-
- Non ça ira, Trowa, tu en as déjà assez fait. Après tout tu n'es pas un membre permanent ce ne serait pas juste.
- J'insiste, il faudra vraiment te soulager, l'organisation d'une fête est quand même stressante et des bras supplémentaires pour te soutenir ce ne sera pas de trop.
-
Dorothy lança un regard intrigué à Trowa, sans lui faire le moindre commentaire.
Duo était toujours dans son monde peuplé d'injustices. Il avait été trahi par ses deux meilleurs et seuls potes, où allait le monde ?
Hilde, ravie qu'on ait trouvé une solution fredonnait « L'important c'est d'aimer ».
Wu Fei se demandait qu'elle serait la date la plus propice pour faire cette fête.
Quatre capitula.
-
- Très bien, une fois les résultats du sondage connus, tu pourras nous aider avec la sono.
- Ok. On choisira les musiques ensemble parce qu'on ne sera pas forcément toujours d'accord avec les résultats.
- Tu vas surtout m'aider à porter les amplis, Trowa. Enfin. Le projet est voté.
-
Quatre frappa la table une fois avec son maillet.
-
- Et ce n'est pas tout ça mais il faut que j'aille me trouver une nouvelle montre.
- Plus chère que la précédente je suppose.
-
Un petit sourire étira les lèvres du blond.
- Mais… Bien sûr Duo.
Mercredi 18 avril 2007
10h30, intercours du matin.
-
Une grande bâtisse au design élégant et moderne – hormis un tag ou deux dans les toilettes – abritant environ 1500 élèves issus des meilleurs lycées, pour la plupart.
Une large cour ornée d'espaces verts avec ça et là, des attroupements d'élèves. Leur promo regroupait 500 étudiants et pourtant toute l'attention, et même celle de premières et dernières années, était focalisée sur deux personnes.
Une jeune femme aux cheveux châtains-blonds, tombant sur ses épaules dans un mouvement parfait que même le vent ne parvenait pas à défaire. Elle portait un top or à fine bretelles, une minuscule jupe blanche, nouée à la façon d'un paréo pour un effet drapé et des sandales dorées à talons aiguilles – 12 centimètres – qui mettaient en valeur ses longues jambes, halées par son dernier autobronzant. Elle avait sur l'épaule un sac de plage, en paille blanche tressée, arborant l'insigne Chanel, comme tout ce qu'elle portait. Le « New York Red Hydrabase » peignait ses lèvres et ses yeux bleus étaient cachés par un masque aux bords blancs épais.
-
- Hey …! Regardez ! C'est Réléna Peacecraft !
- Ooh… Il y a des colombes qui volent derrière elle…
- Elle est même pas décoiffée…
-
Un jeune métis dont les cheveux bruns coupés courts, s'échappaient en quelques mèches folles. Il portait une chemise blanche cintrée et un jean brut à coupe droite, tombant sur des mocassin noirs. Le tout signé Calvin Klein.
- Ooooooh… C'est… C'est…
-
Plusieurs corbeaux, que les gardiens de l'établissement n'avaient pas encore chassé, se trouvaient miraculeusement sur son chemin. Ils s'envolèrent dans un bruissement d'ailes à son passage.
- Aaaah… !
- Il est… Il est… Il est… Trop…
-
Il porta la main à son visage, attrapa ses lunettes et les glissa dans la poche de sa chemise. Il plissa les yeux pour ne pas être ébloui par le soleil.
- Il m'a regardée ! Il m'a regardée !!
- …
- … Je crois qu'elle s'est évanouie…
-
Un quidam aux longs cheveux ramassés dans une natte approximative. Il portait un t-shirt noir collector de la série « V » dont la lettre était imprimée en rouge sur sa poitrine. Une salopette en jean coupée à mi-mollets venait compléter le tout. La touche finale étant ses éternelles vieilles baskets à scratch. Quatre cents quatre-vingt dix-neuf étudiants dans cette cours, et strictement personne ne le regardait. Pourtant il se faisait attaquer par des pigeons.
- Hey ! Du vent rat volant ! Vermines de ville ! Arrière ! Lâche mon sac ! Lâche mon sac ! Arrgh ! Saloperies !
-
Pigeons : 1
Quidam : 0
-
- T'as regardé Lost hier soir Mindy?
- Putain mais je me fais bouffer par des pigeons !
- Nan Cindy, je suis rentrée trop tard du squash. Mon prof particulier m'a épuisée… Pourquoi il s'est passé un truc ? Depuis la saison 2 je suis larguée de toute façon…
- Help ! I need somebody !
- Attends ! J'te raconte pas ! Y a Sawyer et Kate qui l'ont enfin fait ! Et dans une cage ! C'était…
- Pas la natte ! Dégage !!
- Oh non ! Mais pourquoi j'ai arrêté !
- C'est de la non-assistance à personne en danger !
- Mais Duo… Mais qu'est-ce que tu fais ?
-
Dernier pigeon à terre. Regard exaspéré.
- Je sais pas Hilde ? Une représentation de casse-noisette peut-être ?
- … Y a des pigeons dans casse-noisette ?
-
Duo leva les yeux au ciel. Il remit son sac sur l'épaule, enfonça ses mains dans ses poches et se dirigea vers le préau où se trouvait la brunette
- Tu pouvais pas venir m'aider ?
- Ben j'avais Pascal à fond sur les oreilles. Mais bon, là, mon MP3 vient juste de me lâcher…
- Tant mieux.
- Hein ?
- Non, rien. Tu colles quoi ?
-
La jeune fille avait un gros pinceau à la main, un seau de colle et une palette de manutention qu'elle avait emprunté à l'usine où travaillait son père. Une pile de feuille s'y entassait.
Son jogging et ses baskets gris étaient parsemés de tâches de colle alors que son t-shirt noir aux côtes blanches et imprimé rouge « Obispo, les Fleurs du Bien » était impeccable.
-
- Ben je colle les affiches.
Elle attrapa son seau et son chariot avant de s'éloigner, elle avait encore plusieurs murs à tapisser.
Duo s'approcha un peu de l'affiche que venait juste de coller Hilde.
- Alala, cte misère. J'espère que ce sera annulé. De toute manière c'est pas avec leur idée débile qu'on va attirer du… monde ?
-
Il rajusta ses lunettes et cligna des paupières.
Une fois. Deux fois.
Puis il plissa les yeux.
Il fronça les sourcils, pinça les lèvres avant de serrer les dents.
- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILDE.
-
La dite « Hiiiiiiiiiilde » se retourna.
- Oui, Duo ?
-
Duo arracha l'affiche qu'il observait.
- C'est quoi ça ?
- Ben nos affiches ! Tu sais pour la soirée… hey ! Duo, arrête ! Tu sais le temps que ça a pris pour les coller ?
- M'enfous !
- Et on n'a plus d'argent pour les photocopies ! Et le chariot je dois le rendre ce soir !
-
Le jeune homme arriva à hauteur de Hilde avec toutes les affiches qu'il avait pu arracher.
Il fulminait.
- Qui a fait ça ?
- Ben Quatre.
- Quatre et qui ??? Parce que la photo il l'a pas eue tout seul. Qui est le traître qui lui a passé ?
- Mais… c'est la seule photo qu'on avait de toi !
- Ça date de la seconde !
- Mais tu n'as pas changé ! Et Trowa a dit que…
- Trowa… ? Toby est un homme mort. Je vais aller le faire piquer, moi.
-
Hilde tira le chariot vers elle mais elle ne pu le bouger que de quelques centimètres, Duo le retenant.
- Mais Duo, lâche le chariot, j'ai encore plein d'affiches à coller !
- Tu l'as rêvé tu ne colles pas ça.
-
Duo tira le chariot vers lui.
- Mais comment veux-tu que du monde vienne si personne ne sait ?
- Justement.
Hilde tira le chariot vers elle.
- Duo, pense au comité !
- J'en ai rien à secouer. Lâche le chariot, Hilde, tu vas te faire mal.
-
A ce moment, le pied de la brunette percuta le seau et quelques gouttes de colle vinrent tâcher son jogging.
Elle fixa son t-shirt avec effroi avant de relever la tête et de hurler.
- Duo arrête tes conneries ! T'as failli tâcher mon t-shirt !
-
Surpris par le volume sonore – et inhabituel -, il lâcha sa prise sur le chariot.
Hilde, déstabilisée, s'éloigna du chariot, qui buta sur une petite imperfection du sol carrelé, ce qui renversa une partie de son contenu.
La brunette courut après les affiches pour éviter qu'elles soient tâchées, Duo, pour les éliminer.
Ils avaient chacun réussi à récupérer une pile équivalente et se défiaient du regard avant de courir vers la dernière affiche.
Un courant d'air s'engouffrant dans le préau la fit s'envoler.
- Hey, reviens !
- Va falloir que je recolle tout ! A cause de toi je vais louper le club d'interprétation. On avait répétition générale ce soir !
-
L'affiche s'envola jusqu'au plafond avant de redescendre lentement, portée par le vent. Ils courraient toujours derrière, un paquet de feuille contre le torse, une main tendue vers l'avant. Elle était enfin à hauteur de bras quand ils furent bloqués par un groupe de personnes.
- Pardon. Pardon ! PARDON !
- Putain… Bougez-vous !!
-
Ils n'avaient toujours pas perdu la feuille des yeux et avaient réussi à traverser la foule quand une main se referma sur l'affiche.
Hilde s'arrêta net, referma ses deux bras sur son paquet, en baissant la tête, jetant des coups d'oeil par en dessous.
Duo eut un moment d'arrêt avant de s'avancer d'un pas déterminé. Il tendit la main, attendant la feuille.
Les deux yeux bleus ne lui accordèrent pas la moindre attention, restant fixés sur ce qui était imprimé. Les lèvres s'étirèrent en un sourire.
Etaient imprimés en lettres multicolores différentes accroches : « A la recherche de la nouvelle tâche, vous êtes le jury. », puis « Une tâche à la guitare » suivi d'une photo de Duo, datant de Mathusalem, où il avait les cheveux aux épaules, ses lunettes en pvc, son grillage en guise de bagouses aux dents et dans les mains une guitare sèche.
-
- Qu'est-ce que tu regardes Heero ?
Réléna s'était approchée et avançait le menton.
Duo, agacé, saisit la feuille des mains du brun.
- Un commentaire ?
Le rictus de Heero s'accentua.
- Pas besoin.
-
Le châtain plaça la feuille dans son paquet et s'apprêtait à s'éloigner quand la foule s'écarta.
- Oh… C'est Raberba… J'aimerais trop l'appeler « Quatre »…
- Et moi… J'aimerais trop être son jean diesel…
- Ah non… Moi j'aimerais trop être t-shirt gris… Hmm… Contre les abdos…
-
Duo leva les yeux au plafond.
- Et moi son calebar, ses chaussettes et ses pompes à deux milles dollars.
Mindy, Cindy et Peggy lui jetèrent des regards noirs en chuchotant.
- Oh ce culot…
- Et t'as vu comment il s'habille…
- … Mais c'est qui ce type ? C'est un nouveau ?
-
Quatre s'approcha de Heero et lui tendit la main. Heero la serra avec un sourire.
- Heero. Je ne t'ai pas vu à la dernière garden party de ma sœur.
- Effectivement. J'étais au cottage familial. Mauvais timing.
- De toute manière tu n'as rien raté. C'était nul. Tu n'as pas intérêt à me laisser tomber la prochaine fois.
- Oh non… On ira ensemble au cottage… Ca sera tellement mieux…
-
Le blond eut un sourire.
- Tant que ça ?
- Tu n'as pas idée…
-
Hilde avait profité de la diversion pour reprendre ses esprits et repartir coller les affiches qu'elle avait pu sauver. Duo mit un petit moment à s'en apercevoir.
- Hey !!!
-
Quatre alerté par la nuisance sonore leva la tête. Son sourire s'agrandit quand il vit les affiches que Duo tenait.
- Oh… Dario. Tu aides ?
-
Duo eut un regard noir. Il parcourut l'assistance des yeux avant de sourire d'un air mauvais.
- Oui… Bien sûr… Mais tu vois…
-
Il prit une expression contrite. Il butait sur les mots comme un enfant.
- Il manque quelque chose sur l'affiche…
Son sourire se fit carnassier.
- Rasssbuba Winner.
-
Quatre cilla.
- Pardon ?
-
Duo s'approcha.
- Ben oui… Tu vois… Je vais me sentir seul sur scène… Ce serait tellement mieux si tu venais avec moi…
Il se tourna, prenant l'assistance à témoin.
- N'est-ce pas ?
-
Quelques têtes, un brin lobotomisées par l'image mentale acquiescèrent.
- Vous imaginez… Quatre à sa batterie… Déchaîné… La sueur courant sur son corps…
-
Il agrémentait ses paroles de sa main libre descendant le long du corps du blond.
- Sa chemise blanche… Rendue transparente… Qu'il jetterait à la fin…
-
Il retira ses doigts lentement.
Vu l'état de l'assistance, les concierges devraient encore sortir les serpillières à bave.
La voix de Duo avait pris des intonations félines.
- Ca pourrait être bien… Non ?
-
Le public hurla des « oui » déchaînés. Quatre était de la même couleur que son t-shirt.
- Je…
- Dis oui !!!!
- Allez !!!
- Tout le monde viendra !!!
- On paiera même le double !!!
- …D'ailleurs c'est combien… ?
- Réléna… Tu es la cinquième fortune de France…
-
Elle gloussa, prenant Heero par le bras.
- Ahaha… Ah oui c'est vrai… Enfin, quatrième mais bon.
-
Elle le tira vers elle et murmura d'une voix enjôleuse.
- Tu viens Heero ? Si on ne se dépêche pas, on ne pourra pas être à côté en cours… Ou alors tout devant. Et c'est pas pratique pour… Tu sais ?
- Hm. Allons-y.
-
Ils s'éloignèrent, la foule s'ouvrant devant eux telle la mer Rouge devant Moïse.
Duo s'approcha doucement de l'oreille du blond.
- Allez Quatre… Tu imagines les bénéfices pour le comité… Il faut savoir mouiller sa chemise…
Son sourire s'élargit.
- Et… Comme tu disais la dernière fois… « Tu nous vois ici pendant quatre autres années, sans souffler ? »
Quatre se raidit.
- « Sans fêtes ? »
Les yeux bleu turquoise s'assombrirent.
- Hein Rassbuba ?
-
La voix de Quatre se fit lourde de menace. Personne ne pouvait l'entendre à part Duo.
- Darrrrio…
-
Le châtain leva un doigt, tout sourire disparu.
- Une chanson Quatre. Une seule. Ca t'arrange autant que moi.
Le blond serra les dents.
- Tu me revaudras ça…
- Ca devient une habitude entre nous…
-
Duo sourit une dernière fois avant de s'éloigner. Quatre prit une profonde inspiration et se tourna radieux vers l'assemblée.
- Vous avez gagné… Je jouerai aussi.
Il y eut une douzaine de hurlement hystérique, suivi de quelques évanouissements.
Samedi 21 avril 2007
17h23
Une chambre d'étudiant banale au bordel raisonnable et aux deux posters cachant des traces de clous.
-
Assis sur son lit, Duo grattait doucement les cordes de sa guitare électrique.
- C'est dégueulasse…
- Arrête de chouiner, Duo… On avait pas d'autres photos de toi… T'aurais préféré une photo de primaire ? Ou pire, de classe ?
- T'en as plein des photos de moi Toby !
-
Un œil vert pétillant.
- Mais elles étaient pas bien… J'avais pas envie d'en mettre une où tu sors en slip de la piscine avec ton pince-nez. Et puis… J'ai pas envie de te partager…
- C'est ça… J't'abandonnerai sur les routes aux prochaines vacances…
- Pas grave je ferai du stop… Et puis arrête, t'es mignon sur cette photo…
-
Hilde releva la tête de la pochette du CD de Pascal Obispo qu'elle fixait intensément depuis plusieurs minutes. CD offert à Duo pour son anniversaire, resté dans le plastique depuis. On se demandait pourquoi.
- Mais oui ! T'es très mignon dessus !
- Et t'es très pas objective choupette.
-
Elle eut un grand sourire et un cri du cœur.
- Oui ! …Euh… Non.
-
Duo secoua la tête d'un air dépité.
- En tout cas…
Il les désigna du doigt successivement.
- Je veux que vous colliez sur mes affiches « Guest-Starring : Quatre Raberba Winner ».
-
La brunette blêmit.
- Mais… Ca va pas plaire à Quatre…
- Ce n'est pas mon problème.
Trowa eut un grand sourire.
- Ca marche.
-
Duo secoua la tête en souriant, recommençant à gratter sa guitare.
- T'es vraiment un enfoiré…
- C'est pour ça que tu m'aimes…
-
Duo le fixa, passa la langue sur ses lèvres puis sur ses dents avant de la faire disparaître et de refermer la bouche. Ses doigts s'agitèrent un peu plus sur la guitare. Hilde, partie dans la contemplation des titres des chansons leva à nouveau la tête.
- Qu'est-ce que tu joues ?
Les doigts de Duo bougeaient de plus en plus vite.
- Ce que je jouerais pour le concert.
- Oui. Mais c'est quoi ?
Le châtain haussa les épaules.
- Tu verras bien.
-
Trowa se réinstalla sur la moquette, s'adossant au mur.
- Je connais l'air.
- …
- Qu'est-ce que c'est ?
-
Duo ne répondit pas et continua à enchaîner les accords de plus en plus complexes, son sourire s'élargissant.
Trowa fronça un sourcil et chercher à reconnaître, en vain, la mélodie.
Hilde écoutait les notes d'une oreille attentive. Enfin, toute attentive qu'elle pouvait être avec une pochette de Pascal sous les yeux. Elle devait réviser après tout.
Le Grand Soir
Vendredi 27 avril 2007
21h15.
-
Le gymnase était déjà bien rempli comme quoi la curiosité malsaine attirait son lot de personnes.
Ils étaient là pour le voir se rétamer.
Duo n'était pas populaire mais il était la tâche, le héros de la soirée, le mouton noir. Looseman.
Hilde et Trowa n'avaient pas réussi à savoir quelle chanson il préparait avec autant d'application.
Il n'y en avait qu'une et pourtant il avait agi comme s'il allait donner un concert.
Après tout il n'était que la première partie de la sono.
-
Dorothy, queue de cheval haute, petite robe noire en voile à col haut, bras nus et s'arrêtant à mi-cuisse s'avança sur la scène encore obscure pour apporter sa partition à Quatre qui la regarda d'un air absent.. avant de s'arrêter net.
- C'est une blague ?
- Je crains que non.
- Tu dois te tromper, Dot.
- Je ne pense pas Quat'. Je dois y aller. Bon concert. N'oublie pas que tu chauffes la salle pour la sono.
-
Elle repartit prestement, ses talons aiguille claquant sur les planches de bois.
Si ce n'avait pas été l'obscurité il aurait pu jurer la voir sourire.
Ou peut-être l'avait-il entendu.
-
Trowa monta sur l'estrade improvisée scène de concert et entreprit de brancher les derniers fils reliés aux amplis.
Il entendit un soupir agacé derrière la batterie.
Il se releva alors pour regarder ce qui pouvait bien exaspérer le blond.
Et il vit.
Son regard vert se fit lumineux dans la pénombre et son sourire était si carnassier qu'il s'interdit d'émettre le moindre commentaire avant d'avoir recouvré son calme.
-
- Mais c'est pas possible ce type ! Il veut ma mort ou quoi ? Il veut me transformer en tâche ?
- Ca va, Quatre ?
- Non ! Ton copain est taré ! Tiens, regarde !
-
Trowa fit semblant de ne pas avoir vu la partition par-dessus l'épaule de son ami.
Après tout, il n'était pas spécialement d'humeur à subir ses foudres sans sévir...
Et Quatre avait besoin de toute son attention pour jouer le morceau sans doute le plus ridicule qu'il ait eu à jouer de toute sa « carrière » de batteur.
-
Il prit une longue inspiration avant de rendre la partition au président du comité, avant de lui murmurer à l'oreille.
- Tu t'es fait baiser, Quatre.
-
Un sourire cynique.
- Au moins ça n'aura pas été par toi.
- Tu y viendras Mr President.
- Ne m'appelle pas comme ça.
- Pourquoi ça te rappelle ton anniversaire ?
-
Un claquement de langue.
-
- Tu veux pas me lâcher avec ça ?
- Non, non... j'ai encore le goût du sucre, de la pomme rouge et de ta langue dans ma bouche.
- C'était une erreur ! Et c'était en première. Lâche l'affaire.
-
Quelques mots fredonnés.
- Happy birthday to you... happy birthday to you...
- La ferme.
- Fais-moi taire, Raberba...
- Puisque tu insistes…
-
Quatre plaqua la paume de sa main sur la bouche de Trowa qui en profita pour lécher le sel de la peau.
Quatre frissonna imperceptiblement et s'apprêta à protester quand le bruit de talonnettes résonna sur l'estrade.
Clac clac clac
-
Le soulagement de Quatre fut palpable...
-
- Dot, c'est toi ?
- ...
-
... mais de courte durée.
Trowa tourna la tête en direction des claquements...
et en oublia de respirer.
Il dégagea la main du blond pour inspirer profondément avant de se diriger vers une silhouette familière.
-
- Oh. Mon. Dieu.
- Allah...
- …
-
Quatre aurait pu se mettre à pleurer s'il n'était pas un Winner.
La Terre aurait pu s'ouvrir sous leurs pieds que Trowa n'aurait rien remarqué.
La Terre aurait pu s'ouvrir sous leurs pieds pour rendre service à Quatre mais visiblement, il n'avait pas été suffisamment gentil pour que le père noël lui offre ce cadeau.
TSUZUKU
Mais non vous ne nous détestez pas.
Mais, ouiii, vous voulez la suite.
… Comment ça « non » ? XD
On espère que ça vous aura plu.
Et à bientôt.
B&M
PS : Toute ressemblance avec une autre école d'hautes études commerciales est totalement fortuite.
PPS : Rasbuba -> Zbub : pénis en Arabe.
