Bonjour à tous !

Voilà, je commence une nouvelle fiction sur un ton un peu moins léger que l'autre que j'écris en même temps, Powerful (vous pouvez aller la checker aussi, si vous aimez le Quinntana). En effet, vous retrouverez ici mes deux personnages préférés, Quinn et Santana, en prison.

J'ai classé cette fiction dans du M parce qu'il y a pas mal de violence; mais c'est normal, c'est la prison après tout.

Pour l'écriture de cette fiction, je m'inspire un peu de l'univers de Orange Is The New Black et de Wentworth (qui sont d'ailleurs deux séries génialissimes qu'il faut absolument regarder).

Voilà, j'espère que ça va vous plaire, et j'attends vos retours avec impatience !


« Celle que la presse nommait la « croqueuse d'hommes » a finalement été arrêtée cette nuit, à son domicile, lors d'une intervention de la police. Cette tueuse en série était recherchée depuis maintenant un an pour les meurtres de 9 hommes, dont le PDG de la société Suez. Pour l'instant, le chef de la police du département refuse de révéler l'identité de la tueuse, mais il s'agirait, selon des sources proches, d'une jeune femme de 24 ans.
Philippe Colbert, vous êtes spécialiste en criminologie, que pensez vous de- »

- C'est mon tour, maintenant ! Ras le cul de vos conneries d'informations !

Une horde de protestations s'éleva dans la salle télé tandis que Mercedes commença à zapper les chaînes, la télécommande en hauteur pour éviter qu'on la lui pique.
Santana observa les autres femmes s'agiter autour d'elle et tenter de lui arracher la manette des mains par tous les moyens. Tandis que l'une lui tirait les cheveux, l'autre était à quatre pattes en train de lui mordre la cheville, et le reste proférait des menaces de mort. Santana maudit intérieurement ces sauvages incapables de tenir en place plus de cinq minutes. Puis, lassée d'entendre ces cris et ces insultes, elle se leva brusquement, saisit une chaise en métal qui se trouvait devant elle, et l'envoya valser contre le mur d'à côté, d'un simple mouvement de bras. L'objet se cogna contre le mur dans un fracas métallique, et retomba sur le sol.
Le silence se fit dans la salle. Chacune se figea dans la position qu'elle occupait quelques secondes avant. Santana sentait toutes les paires d'yeux fixées sur elle.

- Jones !

La concernée tressaillit et leva le regard vers Santana en tentant de masquer sa crainte.

- T'as 10 minutes pour regarder tes conneries; après tu remets les infos si tu veux pas que je te fasse avaler cette putain de télécommande. Comprendes ?

Mercedes se contenta de jeter un regard mauvais à ses assaillantes, puis se rassit sur sa chaise pour recommencer à appuyer frénétiquement sur la télécommande afin de trouver une émission potable.
Les discussions reprirent peu à peu, et Santana décida d'aller aux toilettes pour tenter de trouver un peu de répit. Il y avait peu de monde aux sanitaires à cette heure là, en général.
Sur son chemin, elle passa devant le gardien Hudson qui se tenait droit comme un piquet devant la porte de la cafétéria.

- Bonjour, Santana. Comment ça va aujourd'hui ? lui lança-t-il avec entrain.

La latina stoppa net son avancée et se retourna lentement vers le gardien. Un sourire hypocrite se dessina sur son visage.

- Oh, merveilleusement bien ! Je suis en prison, je vais y passer toute ma vie, le ciel est bleu, et là je vais aller me faire un jacuzzi dans notre spa privé. D'autres questions idiotes, baleineau ? rajouta-t-elle, sa bouche toujours étirée en un sourire mauvais.

Hudson ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne sortit. Il se contenta de regarder Santana tourner les talons et reprendre sa route, satisfaite. Alors qu'elle allait obliquer dans le couloir, elle l'entendit tenter vainement de sauver sa dignité :

- Eh ! Je… Je pourrais très bien te coller un rapport ! s'exclama-t-il comme si il essayait de se convaincre lui-même. Alors, fais attention !

La latina leva les yeux au ciel. Finn Hudson était loin d'être un gardien effrayant, il avait même plutôt du mal à se faire respecter. Au moins, ça changeait de Sue Sylvester. Cette femme était un tyran sous tous les points de vue, et elle prenait un plaisir fou à faire de la vie des prisonnières un enfer, comme si ça n'était pas déjà assez d'être enfermée dans cet établissement pour le restant de leurs jours. Depuis qu'elle était arrivée dans la prison de Flickwood, c'est-à-dire il y avait deux ans, Santana n'avait pas vu Sue Sylvester se montrer gentille avec quelqu'un ne serait-ce que qu'une seule fois. Elle maltraitait absolument tout le monde, y compris les autres gardiens. La rumeur disait que même le directeur de l'établissement pénitencier n'osait pas la contrarier. Il fallait dire qu'elle entrait parfois dans des rages telles que c'était à se demander si ça ne devrait pas être elle derrière les barreaux. Santana se souvenait de la fois où Raïka, une junkie qui avait pris 5 ans, avait osé dire à Sylvester qu'elle était fatiguée lorsque celle-ci lui avait demandé de refaire son lit pour la cinquième fois. La blonde aux traits sévères avait alors semé le chaos dans son compartiment en envoyant valser toutes ses affaires et en prenant soin de déchirer ses draps au passage. Une fois terminé, elle avait déclaré avec un sourire cruel que Raïka avait maintenant des raisons d'être fatiguée à l'idée de devoir ranger ce bordel, et elle l'avait envoyée au trou pendant 5 jours. Une fois la junkie revenue parmi les autres prisonnières, elle avait pris soin de faire son lit au carré chaque jour, et faisait une crise de panique si quelqu'un osait ne serait-ce que froisser ses draps.
Bref, Sue Sylvester n'était pas tendre. Il était donc agréable de pouvoir se défouler sur un autre gardien, et toutes les prisonnières semblaient avoir jeté leur dévolu sur le pauvre Finn Hudson; Santana la première. Il faisait si jeune que certaines affirmaient même qu'il était mineur.
Pour tout ce qui concernait les trafics, il fallait s'adresser à Puckerman, alias Puck. Ce dernier était tout sauf clean, et il se trouvait pourtant de l'autre côté des barreaux. Il réalisait des petites « courses » pour les prisonnières en échange d'argent, et il lui arrivait même d'accepter les payements en nature. C'était le seul gardien que Santana pouvait supporter, son immoralité l'amusait, et le gardien à crête lui donnait quelques fois des joints gratuitement. La latina lui ayant vite fait comprendre qu'il ne toucherait pas à un seul cheveu de son corps, il n'y avait aucune ambiguïté dans leur relation. Bien entendu, Sue Sylvester n'était pas passée à côté de cette amitié et elle surveillait Puckerman de très près, attendant la moindre occasion pour le piéger et le faire chanter.

Une fois arrivée aux toilettes, Santana observa son reflet dans un miroir à moitié cassé et parsemé de traces de doigts. Depuis deux ans qu'elle était là, elle avait toujours fait attention à ne pas se laisser aller en ce qui concernait son apparence. Si il y avait bien une chose que la latina savait faire, c'était utiliser son physique à son avantage, et c'était justement en prison qu'elle devait le plus s'en servir. Ainsi, lorsque le juge avait solennellement bouclé l'audience en condamnant Santana à la détention à perpétuité, celle-ci s'était jurée qu'elle ne laisserait pas cet environnement infâme nuire à sa beauté. Elle avait donc appris à se débrouiller avec les moyens du bord : elle fabriquait du fond de teint avec de la farine et des épices, se faisait des soins capillaires avec du miel volé à la cantine, et prenait soin d'appliquer chaque soir un petit peu de margarine sur ses lèvres pour qu'elle restent hydratées. Oui, lorsque Santana se regardait dans le miroir, elle pouvait être fière d'elle, car elle avait réussi à rester soignée malgré ses deux années d'incarcération. Le seul détail qui la trahissait, c'était ses joues légèrement creusées, résultat d'une alimentation bien trop maigre et de travaux manuels épuisants.

Santana se passa de l'eau fraîche sur le visage, et son regard se posa sur la cicatrice horizontale qui barrait le haut de son torse.

/ Flashback /

L'eau tiède dégoulinait sur le corps de Santana, et elle poussa un soupir de satisfaction. Elle n'avait pas pu bénéficier d'un moment seule depuis qu'elle était arrivée en prison, il y avait un mois. Elle avait donc profité de la nuit pour s'enfuir discrètement de son compartiment et filer aux douches. Les premiers jours, elle avait fait en sorte de respecter soigneusement les instructions des gardiens pour ne pas se faire remarquer, puis, elle s'était rappelée qu'elle resterait en prison jusqu'à la fin de ses jours. Elle avait mis du temps à accepter ce fait. Passée sa phase de déni, sa rage, ses larmes et sa rancune, la latina avait fini par comprendre qu'au moins, elle n'avait plus rien à perdre. Alors, quitte à passer le restant de sa vie enfermée entre ces murs, elle avait tout intérêt à y être le plus à l'aise possible. Elle avait pris le temps d'observer les gardiens de nuit, et elle savait qu'ils allaient tous faire une pause café-clope aux alentours de 2 heures du matin. Seul Evans, un gardien un peu simplet qui venait seulement de nuit, restait pour surveiller les boxs. Heureusement pour Santana, celui-ci était trop occupé à lire sa bande dessinée pour la remarquer quand elle se dirigea vers le couloir pour atteindre les douches.

Et voilà que la latina se retrouvait seule, enfin, à apprécier le contact de l'eau sur sa peau ainsi que l'absence de hurlements d'autres prisonnières qui lui ordonneraient d'aller plus vite. Alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la douche, elle entendit un bruit de porte. Elle coupa rapidement l'eau, et s'enveloppa dans la serviette qu'elle avait prise avec elle.

Elle n'entendit rien. Pas un bruit, à part les gouttes d'eau qui tombaient à une vitesse régulière du pommeau.

Elle entreprit alors de tirer doucement le rideau de la douche pour observer la salle de bain, mais ne vit personne.
Ses muscles se détendirent alors, et elle se dirigea vers un lavabo pour se laver les dents.

Soudain, une main se posa sur sa bouche, et une autre se positionna au niveau de sa gorge, un couteau suisse entre les doigts. Santana voulut crier, mais la main de son agresseur l'en empêchait. Dans le miroir, elle reconnut Jill, accompagnée de ses deux bras droits. Jill était la brute de service, elle prenait un malin plaisir à provoquer tout le monde juste pour avoir l'occasion de se battre. Evidemment, elle avait toujours le dessus puisque ses deux molosses la suivaient partout.

- Un bruit, et je découpe cette jolie petite gorge, lui susurra Jill à l'oreille.

Le corps de Santana fut parcouru de frissons. Jill la tira brusquement vers une des cabines de douche et la plaqua contre le mur en carrelage. La latina serrait fermement sa serviette contre son corps. Son agresseuse la toisa alors avec un regard mauvais et rapprocha sa lame de sa gorge.

- Enlève ta serviette.

Santana sentit son souffle s'accélérer, mais ne lâcha pas prise. Le couteau s'enfonça alors encore plus dans sa peau, et un picotement parcouru sa gorge; elle saignait.

- Ne me le fais pas répéter, lui conseilla Jill d'un ton menaçant.

Santana enleva alors ses mains de sa serviette, et celle-ci tomba sur le sol mouillé. Jill parcouru son corps du regard, et un sentiment de dégoût s'empara de la latina. Elle utilisa alors ses deux mains libres pour cacher ses parties intimes.

- Oh, voyons Santana, commença l'autre femme avec un rictus. Je t'ai déjà matée dans les douches, pas la peine de te cacher.

Sur ces mots, elle ôta violemment la main de la latina qui cachait sa poitrine. Puis, elle fit glisser lentement son couteau sur la peau de Santana, descendant le long de son torse. Elle arrêta sa lame juste au dessus de ses seins.

- J'ai une folle envie de faire couler du sang, ce soir… susurra Jill, une étincelle de folie dans les yeux.

Santana entendit les deux bras droits de Jill laisser échapper des rires sardoniques. Celles-ci regardaient la scène avec délectation.
La brute enfonça alors sa lame dans le torse de Santana et y fit une large coupure à l'horizontale. La latina poussa un hurlement qui fut étouffé par la main épaisse de Jill. Elle sentait du sang chaud couler le long de son ventre. La coupure était profonde, elle sentait comme une brûlure au dessus de sa poitrine. Jill, elle, jubilait. Elle se passa la langue sur les lèvres, puis se baissa légèrement pour lécher le sang qui s'échappait de la plaie de Santana. La latina regarda avec horreur la langue râpeuse de Jill se poser sur son corps, et mordit brusquement sa main qui était toujours sur sa bouche. Jill poussa un grognement et releva la tête, juste au moment où Santana lui asséna un coup de poing qui l'étourdit pendant quelques secondes. La brune profita alors de cette ouverture pour tenter de sortir de la cabine, mais c'était sans compter les deux molosses qui l'attendaient juste devant. Elle poussa alors un cri de rage et fonça entre les genoux des deux femmes, dans l'espoir d'arriver à les faire tomber. L'une d'elles poussa un cri de surprise et glissa en arrière, chutant violemment sur le dos. Santana la suivit dans sa chute et atterrit sur le ventre, à quelques centimètres d'elle. Le carrelage avait prit une teinte rosée là où elle avait glissé.

- Espèce de petite salope de mexicaine ! hurla alors Jill qui s'était remise du coup de poing. T'aurais jamais du faire ça.

Tout en disant cela, elle s'approcha de Santana qui gisait toujours par terre. La latina, dans un ultime effort, s'aida du lavabo pour se relever, et recula tandis que Jill et ses deux bras droits avançaient vers elle. Celle qu'elle avait faite tomber poussait des grognements d'animal.

- Je vais te découper, salope ! gronda Jill, son couteau à la main.

Santana chercha une arme, quelque chose à saisir pour se défendre, et son regard tomba sur un balai en métal qui se trouvait à sa droite. Avant que les trois autres femmes n'aient le temps de l'atteindre, elle s'en saisit et donna un énorme coup dans la tête de la grande rousse. Celle-ci poussa un cri et un filet de sang commença à s'échapper de son crâne. Jill chargea alors en direction de la latina, ses yeux lançant des éclairs, mais celle-ci l'esquiva, et la grosse brune alla s'écraser contre le mur de derrière. Santana l'asséna alors de coups avec le manche en métal, mais la troisième prisonnière la tira en arrière par les cheveux. La latina lâche alors son « arme » et retomba sur le sol trempé. Son agresseuse se mit à la ruer de coups de pieds en l'insultant, jusqu'à ce que Santana en ait le souffle coupé. Alors qu'elle suffoquait et que sa vision s'affaiblissait, elle repéra le couteau de Jill qui gisait à quelques centimètres d'elle. La grosse brune était toujours dans les vapes. Santana tendit alors le bras et se saisit de la lame, puis la planta dans la cuisse de la prisonnière qui était en train de la tabasser. Celle-ci hurla et recula, ce qui donna l'occasion à Santana de se relever, le couteau à la main.
Les trois prisonnières étaient toutes amochées - la première essayant de stopper son hémorragie crânienne, Jill étant avachie par terre, et l'autre étant assise par terre, les mains serrant sa cuisse blessée -; la latina pensa pendant quelques secondes à les planter une par une. C'était tout ce qu'elles méritaient après tout. Cependant, une petite voix lui dit qu'il valait mieux pour elle, afin de ne pas finir au trou, qu'elle les garde en vie.
Elle se saisit alors du balai au moment où celle qui avait pris la lame dans la cuisse se relevait, et l'asséna de coups jusqu'à ce qu'elle tombe dans les pommes. Elle en fit de même avec l'autre, qui tenait toujours son crâne sanglant entre les mains. Santana était comme prise dans un tourbillon de fureur. Elle était dans cet état second où elle n'était plus elle-même, mais Snix, le surnom que ses connaissances en dehors de la prison avaient donné à sa personnalité cruelle et violente.

Le temps qu'elle achève sa victime, Jill venait de reprendre conscience et se releva rapidement, le visage tordu par la haine.

- Tu vas payer pour ça ! siffla-t-elle.

Santana eut un rictus cruel, puis fonça droit sur Jill en se servant du manche pour le coincer contre la gorge de celle-ci, de façon à lui couper la respiration. La grosse brune se débattit mais n'arriva pas à se dégager. La latina la fit alors tomber violemment au sol et la rua de coups de pieds. Elle y mit toute la rage qu'elle avait en elle. La colère qu'elle ressentait parce qu'elle allait rester en prison jusqu'à la fin de ses jours, parce que celui en qui elle avait toujours eu confiance l'avait trahie, et parce qu'une bande de prisonnières pathétiques venaient de l'humilier. Elle frappa Jill jusqu'à lui faire cracher du sang, puis elle se baissa vers elle, de façon à ce que celle-ci voie son visage.

- Au fait, je suis pas mexicaine, salope, dit-elle avant de lui cracher au visage.

/ Fin du flashback /

Santana passa un doigt le long de sa cicatrice, et soupira.

Puis, elle retourna dans la salle télé où, comme elle l'avait ordonné, Mercedes avait remis les informations. Un silence surprenant régnait dans la pièce et toutes les prisonnières avaient le regard rivé sur le petit écran. Tina Chang se leva de sa chaise et lui tendit lorsqu'elle l'aperçut. Santana s'assit dessus et leva un sourcil interrogateur vers l'asiatique.

- Ils vont annoncer l'identité de la « croqueuse d'hommes », lui chuchota-t-elle pour ne pas rompre le silence.

Ça faisait maintenant un an que les prisonnières de Flickwood suivaient avec attention les informations à propos de cette criminelle. Dès qu'un journaliste parlait d'elle à la télé, ou qu'elle commettait un nouveau meurtre, les femmes restaient collées à leur chaise devant le petit écran et faisaient des paris entre elles pour deviner l'identité de la tueuse. Santana ne comprenait pas cet engouement. Après tout, elles étaient toutes des criminelles, il n'y avait pas de quoi être fascinée par une tueuse en série. Cependant, les autres prisonnières semblaient plus la voir comme une héroïne que comme une criminelle. Cela était sans doute lié au fait que la « croqueuse d'hommes » ne tuait que des hommes, comme son nom l'indiquait, et de manière toujours très sadique. Elle avait coupé les testicules de plus d'un.
Nombre des femmes qui étaient emprisonnées à Flickwood avaient été victimes des agissements de leur mari, copain, ou même parfois de leur père. Elle s'étaient laissées embarquer dans des histoires louches, et avaient fini par payer à la place de l'homme de leur vie, par amour ou bien par loyauté. Ainsi, de nombreuses femmes avaient développé une haine des hommes et un féminisme exacerbé. Elles considéraient donc la "croqueuse d'hommes" comme la vengeresse de toutes ces femmes trompées et utilisées par des malfrats. Santana, elle, trouvait ça stupide. Ces prisonnières avaient simplement été victimes de leur propre faiblesse et de leur stupidité. Elles s'étaient faites enfermées par amour; quelle idée !

Santana Lopez n'avait jamais laissé les hommes lui marcher sur les pieds. Avant d'être enfermée dans ce trou, elle était à la tête d'un énorme réseau de drogue. Et peu importait si elle était une femme; c'était elle, el patron. Elle avait transformé un minable trafic de quartier en réseau qui couvrait toute la Californie. La latina n'avait jamais eu besoin d'hommes pour dicter ses faits et gestes, c'était elle qui donnait les ordres.

« - Notre envoyé spécial Richie Stenson est sur le terrain, devant le domicile de la croqueuse d'hommes. Nous vous rappelons que la jeune femme de 24 ans était recherchée depuis un an pour 9 homicides volontaires.
Richie, quand connaitrons-nous l'identité de cette tueuse en série ?

- Eh bien, c'est difficile à dire étant donné que les forces de l'ordre refusent de nous donner cette information pour le moment. Cependant, ce n'est qu'une question de minutes avant qu'ils ne ressortent avec la jeune femme, et nous pourrons enfin voir le visage de celle qui a semé la panique parmi les hommes ! En tout cas, elle a sans aucun doute un physique avantageux pour être parvenue à ses fins.

- En effet, rappelons que la théorie des enquêteurs est que celle-ci séduisait ses victimes avant de les assassiner de manière tout à fait sordide. »

« DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING ! »

Un bon nombre de prisonnières sursautèrent. C'était la sonnerie qui indiquait l'heure du déjeuner. Cependant, pas une d'elle ne bougea de son siège. Après tout, ça n'était pas comme si elles avaient hâte de manger la pâtée de chat infâme qu'on allait encore leur servir. Toutes attendaient avec impatience de voir le visage de leur idole du moment. Soudain, la salle entière poussa des cris d'excitation. La caméra, qui jusque là était simplement dirigée vers la devanture de la maison de la criminelle , fit un zoom sur la porte d'entrée qui venait de s'ouvrir. Deux policiers en sortirent, traînant derrière eux une jeune femme en robe, menottée. Tout le monde dans la salle retint sa respiration, et même Santana était attentive. Une chevelure blonde parfaitement entretenue cachait le visage de la criminelle.

- Alleeeeeeeeeez ! hurla une détenue. Montre-nous ta face !

Comme si la femme l'avait entendue, elle rejeta ses cheveux en arrière d'un mouvement de tête gracieux, tout en suivant les policiers le long de l'allée envahie de journalistes.

La caméra fit un zoom sur son visage tandis que le journaliste commentait ce qui était en train de se passer. Tous les bruits alentours apparurent soudainement comme des bruits lointains dans les oreilles de Santana. Deux yeux d'un vert profond, parsemés d'éclats dorés, occupaient maintenant l'écran. Santana eut pedant un moment l'impression de se perdre dans ces yeux.
Le reste du visage de la blonde était parfaitement proportionné : un nez fin, des sourcils naturellement bien dessinés, et des lèvres assez fournies. Sa bouche s'étira soudain en un sourire laissant apparaître ses dents parfaitement alignées. Les détenues se mirent à pousser des cris et des exclamations : « Ohhhh mamma mia ! Je suis amoureuse ! », « Oh putain de merde, la bombe ! », ou encore « J'me la ferais bien celle là ! ».

Un claquement de porte les interrompit. La gardienne Sylvester apparut dans l'encadrement de la porte.

- DETENUES ! hurla-t-elle en balayant la salle d'un regard froid. Vous êtes toutes devenues sourdes ou c'est simplement la crasse qui s'accumule dans vos oreilles ? Tout le monde à la cafétéria, MAINTENANT, ou je vous colle toutes un rapport ! finit-elle en pointant du doigt la sortie.

Les femmes sortirent alors de la salle une par une en grommelant. Santana jeta un dernier coup d'œil à l'écran pour voir la blonde disparaître dans une voiture de police.


Alors, est ce que l'univers vous plait ? Des avis, des remarques ?

D'autres personnages de Glee vont aussi faire leur apparition.

A bientôt !

P.S: Si vous cherchez une autre fiction sur du Quinntana, n'hésitez pas à aller voir mon autre histoire en cours, Powerful, que je vais d'ailleurs updater très prochainement.