Titre : The One True Memory Of Haven

Auteur : Cozy_coffee

Traduction : lovePEOPLEandCOWBOY

OOO

Alors que la nuit s'étend sur la ville, Jude retient son souffle, effrayé par ce qui arrive. Les cauchemars le hantent de plus en plus à chaque nuit qui passe. Ils s'immiscent dans ses rêves, en orbes de frayeur qui le tourmentent, pour comprimer solidement sa poitrine au point d'haleter des souffles étouffés.

Des pensées troublantes et la peur sont profondément ancré à l'intérieur de lui dans son cœur, lui raillant qu'il ne sera jamais heureux, tous les muscles de son corps se crispent et tremblent alors qu'il se débat dans le lit.

Le couvre-lit est comme du papier de verre sur son corps, qui l'égratigne tandis qu'il essaie de se remémorer des temps plus heureux pour les faire fuir loin, très loin vers les faubourgs où il y a une petite maison avec des palissades blanches. Un lieu éloigné des drames de la ville, où ils n'ont pas à cacher leur relation. Un petit coin de paradis où deux hommes peuvent se tenir la main et marcher dans la rue sans craindre des insultes ou des agressions venant d'individus haineux.

Jude se réveille avec des sueurs froides, laissant s'échapper des souffles étouffés qui font s'entrechoquer ses côtes, son cœur rugit dans sa poitrine comme un train de marchandise et ses muscles tremblent sans pouvoir s'arrêter. Il serre les paupières, ses mains saisissent les draps du lit. Des bras tendres viennent rapidement lui apporter la paix, son petit ami se pelotonne contre lui et passe doucement une main à travers ses cheveux lisses et humides avant de presser un doux baiser contre sa joue.

Sa respiration est forte et pendant quelques secondes il n'arrive pas à reprendre son souffle, et alors Zero lui murmure « Respire, chéri. C'est simple et facile. », et tout à coup comme par magie ses poumons se remplissent d'air frais et la tension qui habite son corps le quitte. Tout ce qui reste ce sont les larmes. Jude peut sentir les larmes humides descendre le long de ses joues, et il les chasse rapidement, en espérant que Zero n'ait rien remarqué de l'hystérie où le conduisent ses rêves sombres.

Zero lui sourit avec tendresse, l'un de ceux qui dit « tu n'as pas à faire le brave pour moi », et Jude se contente d'un petit rire stupide, se sentant déjà beaucoup mieux avec la proximité de Zero. Pendant un moment, ils ne parlent pas, mais ses frissons diminuent faisant place à un épuisement qui le fatigue. Il s'avachit lourdement, éreinté dans les bras de Zero, reposant sa tête contre sa poitrine tandis que les bras de Zero se referment sur sa taille pour le garder dans un havre d'amour.

FIN