B-bonjour...
Alors, je tiens à dire d'abord que c'est la première fois que j'écris sur SLG, et c'est Titipo et HippiqueAndYDeaLD (avec leurs fics "C'est Naturel" pour la première, "Comme une vraie Famille"/"Sept Nuances de Noir" pour la seconde) qui m'ont donné envie de le faire.

Alors, comme dit dans le résumé, la violence y est présente puisqu'elle fait partie de l'histoire... Enfin ça, vous le verrez en lisant !
J'espère que tout ça vous plaira en tout cas ! Je pense poster toutes les semaines ou, au pire, tous les 10 jours - le deuxième chapitre étant déjà écrit et le troisième en cours.
N'hésitez pas à laisser une petite review à la fin !
PS : Je n'ai pas de bêta-reader alors il peut y avoir deux trois fautes, je m'en excuse d'avance !

Disclaimer : Mathieu Sommet et ses personnalités ne m'appartiennent pas : elles appartiennent à leur créateur, qui s'appartient lui-même x)


Une rencontre imprévue. Cette situation, tout le monde l'a vécu un jour. On tombe soudainement sur quelqu'un qui deviendra, plus tard, quelqu'un de cher à son cœur.

Mais le Geek pensait ne jamais vivre ça. Après tout, il était la personnalité de Mathieu la plus timide et introvertie. Il ne sortait quasiment jamais alors rencontrer quelqu'un par hasard et se lier avec, c'était plus un rêve que quelque chose qui pourrait se produire.

Et puis, il pensait qu'il avait assez avec les autres membres de la famille Sommet.

Mais cela allait changer.


En ce jour de mai, où le temps était plutôt beau et bon, le Geek avait décidé de sortir pour acheter un nouveau jeu. Le tant attendu Angel Crime était sorti peu de temps auparavant et Mathieu lui avait donné assez d'argent pour aller l'acheter.

Cependant, le gamer était angoissé en dehors de chez lui. Il réussit à se rendre sans encombre à se rendre au magasin de jeux vidéos du quartier. Mais le jeu qu'il désirait était en rupture de stock, victime de son succès.

« Vous le trouverez bien dans un autre magasin, mon jeune monsieur ! Dit chaleureusement le vendeur

-O-oui, sans doute... Merci... » Répondit timidement le Geek, avant de sortir du magasin.

Mais où pouvait-il aller maintenant ? En dehors de ce magasin, le jeune homme n'en connaissait pas d'autres. Et il était trop timide pour oser demander son chemin.

Il décida donc de déambuler dans le coin, histoire de voir s'il ne trouvait pas un point de vente où ce jeu PC pourrait être.

Évidemment, ce fut une très mauvaise idée puisque le Geek se perdit. Il arriva dans un petit parc public sans aucune idée d'où il était et de comment rentrer chez lui. Il s'assit un moment, avant de se relever.

« Je vais être courageux, et je rentrerais ! » pensa-t-il très fort avant de reprendre son chemin.

Ce fut au coin d'une rue que cet incident arriva. Le jeune homme percuta quelqu'un et cette personne tomba à terre. Prenant conscience de la situation, il regarda contre qui il s'était cogné. C'était visiblement une adolescente : elle était tombée sur les fesses et avait encore la tête baissée, ramassant ses livres – sortis du sac plastique – qui étaient tombés aussi.

Le Geek secoua la tête et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Quand elle releva la tête, la première chose qu'il vit fut ses yeux roses foncés, ce qui était plutôt inhabituel. Elle avait de longs cheveux bruns, qui s'éclaircissaient au Soleil et agrémentés d'une fausse rose sur le côté. Une mèche rebelle rebiquait sur le haut de son crâne aussi.

La jeune fille lui fît un sourire avant de le remercier et de s'aider de la main tendue pour se relever. Elle épousseta ses vêtements, légèrement salis, avant de s'excuser pour la collision. Le Geek secoua à nouveau la tête, disant que ce n'était rien. Il en profita pour demander son chemin.

« Excusez-moi, mais en réalité je suis perdu... Vous sauriez où se trouve la rue xxxxx dans le xxxème arrondissement... ? Osa-t-il timidement, en se passant une main dans les cheveux.

-Oui, bien sûr ! Je peux vous y accompagner, c'est à quelques rues de chez moi ! » Sourit gentiment l'adolescente.

Ils prirent donc la route de la rue où habitait la famille Sommet. Le silence pesait un peu : aucun ne parlait.

Néanmoins, à un moment, ils passèrent devant un magasin de jeux vidéos différent de celui où était allé le Geek. S'excusant auprès de la jeune fille – étonnée de cet arrêt – il y entra et pu acheter son jeu.

Il retrouva ensuite la brune, qui l'avait attendu juste devant l'entrée. Comme pour s'excuser de l'arrêt qu'il avait fait et peut-être un peu pour faire partir le silence entre eux, celui au tshirt rouge lui raconta comment il en était arrivé à se perdre.

« En fait, j'étais sorti pour acheter Angel Crime – un nouveau jeu vidéo... Je suis allé dans un premier magasin, mais ils ne l'avaient pas. En cherchant un autre endroit où je pourrais le trouver, je me suis perdu...

-Oh, je vois ! Ça m'est arrivé une fois, juste après mon arrivée à Paris ! Mais j'ai dû me débrouiller seule pour rentrer...Sourit l'adolescente, compatissante.

-Encore merci de me raccompagner...

-Non, ce n'est rien ! C'est même plutôt normal je trouve... Au fait, je m'appelle Asa.» L'informa la brune, toujours un doux sourire aux lèvres.

Cette nouvelle information troubla le Geek : comment devait-il se présenter ? Après tout, il n'avait pas de « vrai » prénom... Il n'avait même pas de papiers ! Sur un coup de tête, et peut-être bien pour essayer d'être plus proche de la jeune fille, il s'inventa un prénom.

« Moi c'est Thomas...Finit-il par sourire timidement

-Eh bien, enchantée ! » Répondit sur un ton joyeux son interlocutrice, en serrant un peu plus son sac contre sa poitrine.

Asa lui raconta, comme le Geek l'avait fait, pourquoi elle était de sortie. Elle était allée s'acheter des romans grâce à son argent de poche du mois, chose banale pour une adolescente mais qui ne semblait pas l'être pour cette brune.

Ils finirent par arriver dans la rue où résidait la famille Sommet. Le jeune homme se rendit compte qu'ils n'avaient marché qu'un petit quart d'heure avant d'arriver. Il se sentit soudain très idiot de s'être perdu si près de chez lui.

« Nous sommes arrivés...Dit simplement l'adolescente, ne sachant que faire réellement.

-E-encore merci...

-Non, c'est bon. Sourit-elle, avant de regarder son portable. Mince, il est déjà 17h ! Désolée, je dois y aller.

-Je comprends... Dit le Geek en secouant la tête pour lui montrer qu'elle n'avait pas à s'excuser.

-Eh bien, j'y vais alors. Peut-être à une prochaine fois ! » Répondit-elle joyeusement.

Asa fit un dernier sourire au jeune homme avant de partir en courant doucement vers chez elle. Il resta quelques minutes sur place, même après que la silhouette de la jeune fille ne soit plus visible. Pour la première fois, il aurait aimé rester plus longtemps en compagnie de quelqu'un de presque inconnu.

C'est avec ce sentiment nouveau que le Geek marcha jusqu'à l'entrée de chez lui et qu'il pénétra dans la maison. Il retrouva son environnement habituel : le son lointain de Maître Panda entrain de chanter, les gémissements venant de la chambre du Patron, le Hippie allongé sur le canapé et Mathieu derrière l'ordinateur. Le Prof devait être dans son laboratoire, au sous-sol, et la Fille dehors avec ses copines.

Mais lui, le plus timide de la famille, avait désormais quelqu'un avec qui il aimerait passer du temps. Comme les autres. Cette pensée le fit sourire et c'est avec une joie non dissimulée qui demanda à son créateur l'accès à l'ordinateur fixe, pour pouvoir tester son nouveau jeu.


La douleur.

Sa vieille amie, celle qui l'accompagnait depuis son enfance.

En fait, elles étaient deux. Des jumelles.

La douleur physique était l'aînée.

C'était celle qui avait été la plus importante au début, quand les coups avaient commencés. Mais, comme pour les humains, l'aînée finissait toujours par disparaître un peu, laissant place à sa petite sœur.

La douleur psychologique était la cadette.

C'était celle qui faisait, en réalité, le plus mal. La plus douloureuse des deux sœurs. Elle était arrivée un peu après la douleur physique, quand les insultes accompagnèrent les coups.

Elles étaient inséparables, bien que différentes.

Elles étaient encrées dans son quotidien, comme une part normale de sa vie.

Elles étaient incessantes, présentes en continu depuis plus d'une dizaine d'années.

Elles provoquaient les larmes, le sang, les hématomes. Des fois les coupures, les grosses plaies.

Elles laissaient inévitablement des cicatrices derrière elles, cachés dans le cœur de la personne visée et sous des bandages ou autres pansements.

Cependant, elles savaient se contrôler. Jamais trop, pour ne pas avoir d'ennuis avec la police.

Mais juste assez pour traumatiser leur victime. Pour que cette pauvre personne martyrisée revive encore et encore ces séances de coups dans sa tête. Pour que la terreur règne dans ce foyer.

Elles étaient deux, dans le corps d'une seule personne.

Un seul humain qui se déchaînait sur un autre humain, plus jeune que lui et plus faible.

Au début, il avait fallu des excuses pour frapper. Une assiette cassée, une mauvaise note.

Mais, au fil du temps, les raisons des coups étaient devenues floues. A part le désir de blesser, y avait-il une autre raison ?

Déjà, existait-il une raison valable pour violenter quelqu'un d'autre ?

Sûrement pas. Mais cela n'empêchait rien. Ni les coups, ni les excuses répétées pour tenter de les stopper, ni les pleurs silencieux, ni les cris horribles et remplis d'insultes.

Rien ne changerait jamais.

Puisque cela durait depuis plus d'une décennie, alors pourquoi cela s'arrêterait tout à coup ?

Personne ne pourrait l'arrêter.

Et même si la personne qui donnait les coups mourrait, la personne qui les recevait continuerait d'être traumatisée.

Tel était le cours de la vie de ces deux personnes de même sang.


Après quelques jours à jouer 16 heures sur 24, le Geek termina enfin l'histoire principale d'Angel Crime. Il pensa alors qu'il avait eu raison de l'acheter et que le succès du jeu était justifié. Il était bien fait, avec de superbes graphismes et une histoire plutôt bien. Seul le voice acting laissait un peu à désirer, mais c'était supportable.

En se souvenant du jour où il avait acheté son jeu, le jeune homme se souvint de l'adolescente qu'il avait rencontré.

Asa.

Ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'il pensait à elle depuis leur rencontre : plusieurs fois pendant ces quelques jours, il s'était demandé qui elle pouvait être. Où pouvait-elle habiter, que pouvait-elle faire de sa vie. Et pourquoi, au moment où elle avait dit qu'elle devait rentrer chez elle, il avait vu dans son regard une lueur de peur.

En soupirant, il se leva du fauteuil à roulettes et se dirigea vers la cuisine pour chercher de quoi grignoter. D'ailleurs, il se souvint que la brune avait une allure assez chétive : elle était mince et petite. Enfin, aussi petite que lui.

Une voix assez grave sortit néanmoins le Geek de ses pensées.

« Bon Gamin, tu vas pas rester devant le placard comme un c*n pendant 2 heures, si ? A moins que tu sois entrain de te branler sur un paquet de gâteaux, j'vois pas ce que tu peux faire d'autre ! »

Le Patron. Il n'y avait que lui pour parler comme ça.

Celui au tshirt rouge prit une boîte de biscuits fourrés au chocolat en ignorant l'homme en noir et partir dans sa chambre. Dans le salon, il ne vit pas le Hippie : il devait être dans son van, dans le jardin. Il pouvait cependant entendre la Fille chanter (faux) et le Prof crier au sous-sol, sûrement contre WiFi qui avait dû s'infiltrer dans son laboratoire.

En arrivant dans son petit sanctuaire, comme il l'appelait, le Geek se laissa tomber sur son lit. Il se mit sur le ventre et tendit la main pour prendre sa console portable, sur la table de nuit. En commençant à jouer à son jeu préféré, il ouvrit le paquet de gâteaux et en mangea.

Quand il finit par faire une pause dans son jeu, il regarda le ciel par la fenêtre. Un ciel bleu, mais rempli de nuages blancs. La température devait être assez bonne dehors.

Sur un coup de tête, il prit un sac à dos dans son armoire. Dedans, il y mit sa console portable – désormais éteinte. Il descendit avec et, dans la cuisine, il y ajouta une bouteille de soda et un autre paquet de gâteaux comme ceux qu'il avait mangé.

« Je sors ! » cria-t-il en ouvrant la porte de la maison.

Mais, quand il voulu avancer, quelqu'un agrippa son bras. Étonné, le Geek se retourna et croisa le regard de Maître Panda.

« Tu sors... ? Alors que tu l'a déjà fait en fin de semaine dernière ? S'étonna le chanteur de SLG.

-Oui. Mais pourquoi tu sembles surpris ?

-Ce n'est pas habituel de ta part... On te rackette, c'est ça ?!

-Mais non ! Je vais juste jouer à la console dans un parc public, rien de plus.»

Le Panda resta quelques instants silencieux avant d'acquiescer et de lâcher son congénère.

« D'accord. Je m'occupe de prévenir Mathieu, au cas où il ne t'aurait pas entendu.

-Merci. A toute à l'heure ! » Répondit celui à la casquette avant de sortir dans la rue.

Là, il décida sur une impulsion de partir du côté où était partie Asa quand elle avait dû rentrer chez elle. Il ne savait pas exactement où elle habitait, l'indication « à quelques rues » n'étant pas précise. Il marcha donc au hasard, en essayant de se souvenir si l'adolescente avait tourné à un moment.

Heureusement pour lui, en prenant le chemin de la brune, il passa devant un parc public. Pour éviter de revivre la même chose que quelques jours auparavant, il décida de s'y arrêter.

Il prit donc place sur un banc et sortit sa console pour continuer sa partie. Le goûter qu'il avait emporté n'était pas pour lui : le Geek s'inquiétait de savoir si Asa mangeait à sa faim et avait décidé de prendre de quoi se remplir l'estomac, au cas où il la verrait.

Au bout d'une heure, il ne l'avait pas vu.

Deux heures, rien non plus.

Alors qu'il commençait peu à peu à perdre espoir, il cru la voir entrer dans le parc public. Ne suivant que son instinct, il prit d'une main son sac et alla à sa rencontre.

C'était bien Asa. Ces yeux roses foncés, ses cheveux bruns avec une mèche rebelle et la fausse rose sur le côté de son crâne le prouvait.

Mais elle n'était pas comme le jour où il l'avait rencontré. Elle avait des cernes et semblait plus renfermée sur elle-même. Il remarqua aussi qu'un bandage entourait son avant bras droit. Son inquiétude, au début incertaine, se fit réelle.

« A-asa... ? Tout va bien ? » Osa-t-il en arrivant juste devant elle.

Elle leva la tête et resta une seconde sans rien faire, avant de le reconnaître et de sourire plus faiblement que d'habitude.

« Thomas... Je ne pensais pas te voir ici...

-Je suis venu jouer à la console dehors, puisqu'il fait beau...

-Je vois... Moi aussi je suis sortie prendre l'air. Sourit-elle à nouveau.

-Tu... Tu veux qu'on s'assied sur un banc ? Proposa le Geek, timidement.

-... C'est d'accord. » Acquiesça-t-elle après un instant de réflexion.

Ce fut seulement au moment où ils s'assirent qu'il remarqua le sac de pharmacie que tenait Asa. Son inquiétude revint au galop, plus importante qu'avant. Qu'avait-il pu se passer ?

Cependant, il savait qu'il ne pourrait rien faire pour l'aider. Après tout, il n'était qu'une personnalité d'un youtuber assez connu. Et c'était un miracle que la brune ne connaisse pas Salut Les Geeks, sinon elle l'aurait reconnu de suite.

Pour lui changer les idées, le Geek reprit sa console en main et proposa à l'adolescente qu'ils jouent ensemble, en alternant. Étonnée, elle finit par sourire et acquiescer.

Elle ne semblait pas savoir comment jouer alors, pour débuter, il lui appris à bouger le petit dresseur sur l'écran. Il lui montra la manière d'attraper les sortes d'animaux et lui expliqua le fonctionnement du répertoire où on trouvait tous les monstres rencontrés.

Ce nouveau divertissement fit naître un vrai et honnête sourire sur le visage Asa. Après quelques combats, le jeune homme lui proposa les gâteaux – qu'elle accepta. Ils se partagèrent le paquet, bien que celui à la casquette ait déjà goûté avant.

Ensemble, ils arrivèrent à l'arène où ils réussirent à battre le champion. Quand ils obtinrent le badge, l'adolescente ne put s'empêcher de faire un petit signe de victoire en levant son poing fermé avant de le ramener contre elle.

Le Soleil commença à décliner légèrement, indiquant que la soirée pointait son nez. Malheureusement, ils durent se séparer. Le Geek n'avait rien demandé par rapport au bandage de la jeune fille, pour ne pas la brusquer ou la blesser.

« Bon bah... A une prochaine fois alors. Sourit-il quand ils furent devant l'entrée du parc.

-D-dis, est-ce qu'on... pourra se revoir ? Demanda timidement la brune, ce qui fit rougir son interlocuteur.

-Oui, bien sûr... Si tu veux, on peut se donner un rendez-vous hebdomadaire, comme... tous les samedis par exemple. Réfléchit-il.

-Le samedi, je ne peux pas. Répondit-elle en secouant la tête, avant de proposer. Par contre, le mercredi après-midi comme on vient de faire, c'est bon.

-Alors, on se dit tous les mercredis après-midi ici ? A... 14h, ça t'irait ?

-Oui ! A mercredi prochain alors ! » Sourit à nouveau Asa avant de partir du côté opposé à celui du Geek.

Ce dernier attendait déjà avec impatience le mercredi suivant. Heureux, il rentra chez lui où l'attendait Mathieu. Il voulait des explications sur ces sorties inhabituelles.

« Tu ne te fais pas racketter, ou tabasser ? Tu peux le jurer ? Demanda le youtuber.

-Je le jure. Je passe juste du temps à jouer à la console dehors, rien de plus.

-...Bon. D'accord. Le dîner est prêt par ailleurs, tu viens manger avec nous ?

-Oui ! » Sourit le Geek, suivant son créateur dans le salon.


Ce soir-là ne fit pas exception à la règle.

Encore une fois, les jumelles sortaient au grand jour et venaient.

Le supplice de l'eau.

Celui où vous ne pouvez plus respirez, où on vous maintient la tête pour être sûr sue vous soyez à court d'oxygène.

« Tu as fait exprès de sortir sans manches longues ?! »

Encore un cri accusateur.

« Non, je vous jure que non... »

Encore une réponse murmurée, comme si le locuteur savait que cette phrase ne serait pas écoutée.

« Tu voulais qu'on vienne te sauver hein ?! J'vais t'apprendre à fermer ta gueule ! »

Et encore l'eau.

Laissée par terre comme une poupée de chiffon, la victime pleura. Mais c''était invisible puisque les gouttes de l'eau du bain maculaient déjà son visage.

Cette personne se releva, refit son bandage sur son avant-bras droit et s'essuya le visage avant d'aller se coucher et, le lendemain, de reprendre une vie « normale ».