Auteure: Loupiote
Rating:
-12
Spoilers: Ne pas lire avant d'avoir vu le 5X20 MAJOR
SPOILER
Disclamer: House M.D est la propriété de David Shore, je
ne touche rien du tout sur cet OS.
Personnages: Taub/Kutner
Note:
C'est ma première fic sur House, je ne sais pas ce que ça donne,
j'ai écris ça dans un état de fatigue, de frustration et d'un
peu de tristesse. Pour ceux qui ont vu l'épisode en question vous
vous doutez bien que ce n'est pas la joie absolue donc ne pas le
lire si vous voulez vous remontez le moral.
C'est un OS du point
de vue de Taub après les événements. Bonne lecture tout de
même.
Je ne pleurerai pas
Parce que je suis un homme
je ne pleurerai pas
Parce que la vie continue je ne pleurerai pas
T'a choisi de partir, n'est ce pas au fond une belle mort d'avoir
le luxe de choisir son départ?
C'est après un évènement comme
celui là qu'on repense à un tas de petits trucs qui font que notre
vie a croisé la tienne.
Pourtant rien en commun, toi une
jeunesse a jamais marqué par un massacre. Moi, toute une vie choyée
dans le luxe. Jusqu'à ce jour.
Ce jour où nous avons reçu une
lettre nous indiquant un entretien d'embauche avec le grand renommé
docteur House.
Oh bien sur ce fût le plus long entretien de notre
vie. 6 semaines de compétition, 6 semaines où nous avons appris à
nous découvrir en épiant les moindres erreurs de
l'autre.
Finalement cette équipe.
Je pensais bien naïvement,
que la mort de Amber serait la pire épreuve que nous aurions à
affronter. Malheureusement, supporter les niaiseries du couple 14
(surnom que tu leur avais donné) a parfois été bien plus dur à
supporter.
House est dur à supporter, c'est parfois même
impossible et il nous est tous arrivé un jour ou l'autre de craquer,
loin de lui bien sur il en aurait été que trop fier.
C'est dans
ces moments que l'on aime avoir un ami. Quelqu'un qu'on hésite pas à
réveiller à 3 heures du mat' pour aller faire une tournée des bars
ou chez qui on héberge pour une durée indéterminée quand on a pas
envie de rentrer à la maison.
Je ne pleurerai pas. Parce qu'après
tout, tu es parti tout seul, tu ne voulais pas qu'on soit là.
C'est
trop tard pour sauver ce couple de patients, j'aurai bien voulu tu
sais.
Il y a une semaine, on allait dans notre bar préféré et
tu t'es fait draguer toute la soirée par la serveuse mais t'a fait
comme si de rien n'était juste pour m'écouter raconter mes
histoires de dépressif à faire pâlir un croque mort. C'était peut
être ça le signe.
Je ne pleurerai pas. Parce que si t'avais
voulu t'en aurais parlé.
Ils sont partis à ton enterrement, je
n'y suis pas. T'a voulu partir seul et bien mes condoléances tu peux
te les mettre là où je pense. Je n'ai pas pitié de toi, je ne
pleurerai pas parce que je n'ai aucune raison de pleurer.
House
dit que c'est un meurtre, les autres un suicide. Tu sais quoi j'en ai
rien à faire. Dans tous les cas t'es plus là, je sais pas où t'es
parti: paradis, enfer, en fumée...
Je ne pleurerai pas car seul
les faibles pleurent.
La patiente vient de mourir. Encore une
fois, House avait raison, encore une fois, la patiente avait
menti.
Je sors dans le couloir, une odeur de javel m'envahis. Je
n'avais jamais remarqué à quel point ça sentait si fort. Il faudra
que je le signale, ce n'est pas bon pour les patients.
BAM. Une
infirmière vient de trébucher et a renversé du matériel médical
dans un vacarme assourdissant.
Est ce que ton voisin a cru aussi
que quelque chose était tombé quand il a entendu le bruit de la
détonation?
Ma vision se trouble. Mes mains tremblent. Je ne
contrôle plus ma bouche. Une larme vient s'écraser sur ma blouse,
bientôt rejointe par d'autres.
Je pleure et s'il faut être
faible pour pleurer un ami alors je serai faible. Aujourd'hui j'ai
perdu un collègue et un ami. J'aimerai tant remonter de quelques
jours, quelques heures en arrière pour te dire combien tu comptes
pour moi malgré nos disputes.
J'aimerai tellement savoir ce qui
t'a poussé à faire ça.
Comprendre. Savoir si tes rires étaient
bien réels ou s'ils ne faisaient que cacher une réalité toute
autre.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assis sur
ce banc, mélangeant mes pensées à mes larmes quand je sens une
main sur mon épaule.
Le couloir est maintenant désert. Le
patient est maintenant seul dans la chambre.
Je relève la tête.
House est là, il me regarde.
Je ne sais pas si c'est mon état
mais je crois que lui aussi à les yeux rougis.
Il fait nuit
quand je rentre chez moi. Ma femme dort. Je m'assoie dans un fauteuil
et attrape un album photo:
"Noël 2008 hôpital Princeton Plaisborrow"
[center]Fin
