Disclaimer : blablabla, les persos ne sont pas à moi, blablabla
Note : Bonne lecture. Je recommence à écrire des vraaaais fanfictions en me mettant un défi de taille : finir cette fiction. Je publierais avec un rythme de une fois toutes les semaines (si vous êtes chanceux) ou une fois toutes les deux semaines (dès que je serais perdue/ralentirais le rythme pour pb perso). En avant camarades !
Chapitre 1 : Tout débute par une pensée
Si quelqu'un, un jour, se demanderait si Levy était une fille intelligente, Gajeel savait qu'il fallait lui répondre que oui. Que oui, elle était une des seules personnes de sa vie qui pourrait presque lui faire développer un complexe d'infériorité à lui, et à plusieurs milliers de personnes si elle l'avait voulue. Mais elle était aussi gentille qu'intelligente, avançant ses qualités d'humaine à un niveau si élevé qu'elle lui semblait être un mélange de Ghandi et de Mère Theresa en personne.
Et si cette même personne lui demandait, ce même jour, si Levy était une femme à l'esprit pure et dénué de toute perversité ? Et bien Gajeel savait qu'il fallait répondre non à cette question maintenant.
Levy. La douce Levy.
Cette crevette insouciante aux cheveux soit brun, soit bleus… et au sourire si doux qu'il fait naître des sensations incontrôlable au creux de son estomac… Son visage qui est immédiatement attiré par le premier livre digne d'intérêt entrant dans son champ de vision... Ces beaux yeux noisette qui scintillent de malice quand elle comprend enfin la solution d'une énigme alors que tout le monde se creuse encore la tête… Cette jeune fille si timide avec les autres et qui semble si effrayé par le monde dangereux qui l'entoure… mais qui est capable de montrer une assurance et un courage sans faille dès qu'un de ses camarades est en danger. Cette louve si belle, qui le rend fou…
Elle connait bien assez de choses au sexe pour ne plus avoir le droit de se la jouer prude. Il se demandait même si elle n'en connaissait même pas plus que lui au final…
La perverse… se dit Gajeel en ricanant et en déployant sa grande taille.
Elle était là, toute petite et toute rouge, comme prise sur le fait. Le regard perdue et gênée, sans réussir à s'empêcher de le regarder lui -c'était lui qu'elle fixait ! C'était lui et son torse nu qu'elle parcourait du regard, au bord de la panique totale. Elle se mordillait ses lèvres parce qu'elle était gênée par lui, et cette odeur… cette très fine odeur qu'il reconnaitrait entre mille et qu'il ne pensait ne jamais sentir chez la délicate jeune fille… elle était très clairement attirée par lui. Et ça ne faisait qu'attiser son désir pour elle.
Il devait capter son regard. Il devait s'assurer de ce qu'il sentait. Parce qu'il refusait de tenter quelque chose pour se rendre compte ensuite qu'il s'était trompé sur toute la ligne et apprendre qu'elle était effrayée par sa présence. Comme tous les autres l'étaient.
L'homme saisit doucement le menton de la jeune fille et le releva. Ses yeux étaient redevenus encore plus fuyant et maintenant elle se forçait à les fermer.
Il l'entendit déglutir, et une pensée terrible le prit : Et s'il se trompait ? Et si l'odeur n'était pas une attirance sexuelle mais l'odeur de la peur mêlée à de l'adrénaline ? Et si elle tremblait légèrement, non pas par désir, mais par peur qu'il la viole ? Et si elle le considérait juste comme une monstruosité effrayante de la nature ? Après tout la peur et le désir sexuel déclenchaient les mêmes centres nerveux, comme elle lui avait fait remarqué une fois…
Stop ! se força-t-il à penser. Ça ne servait à rien de se perdre dans des affabulations. Il devait voir ses yeux à elle, eux ne savaient pas mentir.
« Regarde-moi. » C'était un ordre direct. Il savait qu'il n'aurait pas dût utiliser sa supériorité de place dans la meute pour l'obliger à le regarder, mais il devait savoir. C'était un besoin de plus en plus urgent. Car même son loup avait besoin de savoir si celle qu'il considérait comme sa compagne voulait bien de lui.
Lentement, elle ouvrit les yeux. Et ce qu'il vit lui donna envie de gémir contre soi-même.
Jamais il n'aurait dût… jamais-
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Une semaine plus tôt, le mercredi soir
« Gajeel ? » appela une petite voix fluette que le géant ignora délibérément.
Il était plongé dans ses pensées. La piste qu'il avait suivi toute la semaine ne menait à rien. José ne s'était pas planqué du tout à Avalon, ce n'était qu'un groupe de minables bandits qui avait emprunté le nom de Phantom Lord dans l'espoir de pouvoir terroriser les villages aux alentours et s'assurait ainsi une coopération plus facile. Malheureusement pour eux, des gens avaient fuis vers les villes proches, amenant avec eux la nouvelle de leur installation.
Il ricana. Ces gars-là étaient de grands imbéciles. D'un, ils avaient été incapable de tenir quelques campagnards minables sous leurs contrôles, mais en plus aucun d'entre eux n'avaient été assez fort pour tenir plus de deux secondes en combat contre lui. Des humains faiblards.
Une petite main tapota doucement sur son bras mais il ne la sentit pas. Son esprit entier était tourné vers sa mission. Sa rédemption allait de pair avec la capture du groupe de José. S'il était incapable de les attraper à temps, avant qu'ils ne fassent encore plus de dégâts, il ne donnait pas cher de sa peau. Déjà qu'il ne s'en serait pas sorti vivant du jugement si Juvia n'avait pas témoigné pour lui… Il lui devait sa deuxième chance. Alors pas question de s'apitoyer une seconde de plus, ni de lui demander son aide. Elle avait déjà été assez impliqué comme ça…
« HEY ! »
Une minuscule fillette se tenait devant lui, les mains sur les hanches. Il inspira. Une odeur de vieux parchemins et de poussière lui irrita le nez et il dut se retenir d'éternuer. Dieu, cette fille s'était roulée dans un grenier ou quoi ?!
En tout cas l'air fâchée qu'elle affichait alluma sa curiosité. Elle le défiait du regard. Elle, si minuscule et petite, le défiait lui. C'était une première.
Dans la meute, tout le monde l'évitait. Alors le défier…
Soit elle est très courageuse, soit elle est stupide. Dans tous les cas elle est folle. Se dit-il.
« Ça fait 5 minutes que j'essaye d'avoir ton attention.
-Et qu'est cque tu mveux ? »
Le sourire qui dévoilait ses canines pointues n'eut aucun effet sur la microbe. Elle continuait même de garder son air fâché en lui jetant un regard qui aurait pu lui faire peur. Aurait pu, seulement. Car elle avait une bonne tête de moins que lui, était toute frêle et son visage de bébé semblait n'avoir était conçu que pour inspirer de l'attachement et de la pitié aux créatures tels que lui. Sauf qu'il n'avait pas de temps à accorder aux gamineries, surtout aux gamines mignonnes.
Il se détourna et se reconcentra sur le plan de la ville. Magnolia était un beau berceau de quiétude remplie de fleur. Les gens étaient heureux et les humains vivaient tranquillement leurs vies sans s'inquiétaient du surnaturelle qui les entourait. En plus, c'était le territoire de la meute de Gildarts et de Makaroff. Tout ce qui insupportait José en somme. S'il n'arrivait pas à le débusquer, Gajeel n'avait plus qu'à attendre qu'il vienne se venger lui-même. Après tout, lui-même était un traître qui avait décidé de s'allier aux pires ennemis de son ancien maître, comment pourrait-il inspirer autrement une plus grande haine de la part de José ? Peut-être en se mettant à la magie ?
Une main se posa à nouveau sur son bras, et à la place de simplement le tapoter, elle essayait maintenant de le retourner. Sauf qu'il avait une plus grande force qu'elle alors il bougea à peine son corps qui resta bien ancré dans sa position, comme s'il était une statue faite de roc. Il prépara son regard le plus effrayant et se tourna, laissant son monstre intérieur luire d'un rouge effrayant dans ses yeux.
« Dégage. Tu me déranges. »
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Chacun de ses mots dégageaient une menace sous-latente qui aurait fait fuir n'importe quel animal avec un minimum d'instinct de survie. Et Levy devait avouer qu'elle-même sentait sa louve frémir de terreur et tenter de la faire déguerpir en quatrième vitesse. Mais elle tint bon.
Elle se força à calmer son cœur, qui essayait de battre un record de vitesse, et articula le plus distinctement possible pour empêcher la peur de transparaitre dans sa voix.
« Gildarts m'a envoyé pour t'aider.
-J'ai pas besoin d'aide. Dégages. »
Et il se détourna aussi net d'elle.
Un agacement certain commençait à l'envahir. Comment ce rustre pouvait faire partie de sa meute ? Pourquoi d'ailleurs en faisait-il partie ? N'était-il pas le fameux traître qui s'était mystérieusement repentit au dernier Jugement ?
Levy comprenait le besoin de pardonner. Car tout le monde faisait des erreurs et elle était convaincue que les anciens n'auraient jamais permis à un loup fou et fautif d'intégrer une meute. Jamais. Il y avait forcément une bonne raison pour que ce mufle fasse parti de la conscience de la meute, aussi bien qu'elle en faisait partie. Elle avait d'abord tenté de l'approcher en pensée, grâce au mystérieux réseau magique qui les liaient tous… Et elle était rentrée droit dans un mur de béton noir qui repoussait quiconque tentait de l'approcher de trop près. Bonjour l'amitié.
Puis elle avait abandonné l'espoir de comprendre qui était cet homme-loup étrange qui ne participait jamais aux dimanches de meute -bien qu'elle n'y apparaissait pratiquement jamais elle non plus- et qui disparaissait aussi vite qu'il revenait. Elle avait oublié les questions qui la hantait dès qu'elle l'avait aperçu et s'était concentré sur son propre cas. Car après tout, elle ne maîtrisait pas tout à fait ses transformations et… et ça la rendait dingue d'angoisse. Elle devait maîtriser son statut de louve aussi vite que possible. Avant qu'arrive l'échéance d'un an.
Léo, qui l'aidait depuis le début à se faire à sa nouvelle nature, avait réussi à faire des progrès remarquables avec elle. Elle avait arrêté de trembler face aux loups dominants et de grogner quand l'un d'eux s'approchait trop d'elle. Elle avait même pu reprendre un semblant d'activité normal 3 semaines sur 4 du mois. Elle avait arrêté de se considérer comme un monstre qui ne devrait pas exister, et plutôt comme une créature étrange et très mortellement dangereuse mais pas plus méchante qu'un autre prédateur. Elle avait fait des progrès, certes, mais ce n'était pas suffisant. Elle n'arrivait pas à contrôler elle-même sa transformation.
Gildarts avait bien essayé de confier la mission à quelqu'un d'autre… Mais qui ?
Et puis l'Alpha -Gildarts- avait eu une idée aussi soudaine que stupide. Pourquoi ne pas confier la jeune nouvelle au loup le plus dément et le plus asocial de la meute ? Excellente idée ! En plus elle pourrait l'aider dans ses recherches, d'une pierre deux coups !
Levy maudit une nouvelle fois son instinct qui la sommait d'obéir à son supérieur. C'était la seule chose qu'elle haïssait vraiment dans son nouveau statut. Sans compter les transformations bien sur…
Stop. Elle refusait de se lamenter plus longtemps ! Elle n'était plus une gamine terrorisée. Elle était forte maintenant. Elle était courageuse.
A la place de chercher à nouveau à ouvrir la discussion avec le mufle géant -il était vraiment très très grand- Levy choisit une nouvelle tactique. Il ne voulait pas de son aide car il la prenait pour un moucheron incompétent ? Très bien. Elle allait lui montrer que ses neurones fonctionnaient très bien !
Elle le contourna et regarda la carte qui s'étalait sous ses yeux. Une carte de Magnolia complète, un peu abîmé avec quelques notations et gribouillis au marqueur dessus. Il avait utilisé deux couleurs, le noir et le rouge. Après quelques secondes d'observation elle comprit que la notation était très simple : les ronds noirs étaient les anciennes planques ou repères de l'homme qu'il traquait, les triangles noirs les différents lieux d'habitation des membres de la meute et les triangles rouges les endroits qu'il craignait être menacer. Elle nota dans un coin de sa tête que son minuscule appartement était catégorisé par un triangle rouge.
Restait à comprendre ce que signifiait les ronds avec une croix. Des endroits soupçonnés ? Ou des endroits détruits ? Elle résista à lui poser la question, sentant qu'il allait l'envoyé balader.
Du coin de l'œil elle vit une pile de feuilles abîmées plus loin sur la table en bois. Des notes ?
Voyant qu'il était toujours plongé dans ses pensées et qu'il ne lui prêtait aucune attention -il y avait donc des avantages à être insignifiante !- elle s'approcha de l'autre bout de la table et regarda attentivement chaque feuille.
C'était un grand cafouillis. Les notes étaient rangées sans aucune logique et seul la date sur quelques-unes des feuilles lui permit de ranger plus ou moins chronologiquement les documents. Il avait commencé ses recherches en faisant une grande liste de toutes les planques de José, celles qu'il connaissait, celles qu'il était sûr qu'elle existait et celles dont il avait entendu parler mais n'était pas sûr de leur emplacement. A partir de cette grande liste il avait fouillé chaque endroit et la grande majorité comportait le mot RAS à côté.
Seul deux lieux étaient finalement ressortis du lot. La grande maison qui avait servi de base de meute aux Phantom Lords et une cache dans le cimetière -elle mémorisé les deux adresses-. Il avait senti une odeur plus récente et avait réussi à deviner plusieurs destinations. Les quelques billets d'avion et tickets de train lui apprirent qu'il avait voyagé d'un bout à l'autre du pays pendant le mois durant mais qu'il n'avait finalement rien trouvé. A chaque fois l'odeur de José était très faible, signe qu'il n'avait pas remis les pieds là-bas depuis plusieurs années.
Quant aux indics et hommes de José il n'avait rien réussi à en tirer non plus. Une liste de nom d'homme et de femme, principalement des loups mais aussi quelques humains, comportait beaucoup de rature et de noms barrés. Tout ce qu'il avait tiré d'eux, c'était soit des anciennes histoires, soit des caches où n'était jamais José. Ce n'était pas étonnant, l'homme était intelligent, il n'aurait jamais laissé en vie derrière lui quelqu'un qui aurait pu le trahir volontairement ou involontairement.
Et finalement, après deux mois de recherches il n'était arrivé à rien de solide, en concluant qu'il était probable que soit José avait quitté le pays en attendant de reprendre des forces, soit il se cachait tout près en attendant le moindre faux pas pour tenter de se venger de Makaroff et détruire la meute qui avait repris son territoire sur Magnolia. D'où l'immense carte et ses petites indications.
Quelque chose la surprenait. Les loups -pour la grande majorité- avaient un excellent flair, qu'il était difficile de tromper. Et les odeurs corporelles étaient très faciles à laisser. Une petite course, un peu de sueur sur la main et cette main qui touche un mur, c'était un immense indice. Surtout pour un chasseur qui avait l'habitude de fréquenter sa proie. Or, si elle avait bien compris les maigres indices qu'elle avait réussi à récolter de cette histoire, Gajeel avait été dans la meute de José depuis plus de 5 ans et participé activement à l'organisation des Phantom Lords depuis presque autant de temps. Il avait été aux ordres directs de José, étant la main exécutrice, il devait très bien le connaître. Toutes les informations qu'il avait réussi à récolter l'attestait.
Alors pourquoi il n'avait pas réussi à le trouver ? S'était-il… volatilisé ? Ou bien il y avait de la magie en dessous de tout ça…
En tout cas elle devait admettre que le travail titanesque de l'homme effrayant était louable. Surtout qu'il avait été seul la majeure partie du temps. Elle le voyait maintenant d'un nouvel œil : ce n'était pas seulement un être mâle rustre et mal élevé, elle lui accordait maintenant l'existence de neurones sous l'énorme broussaille qu'était ses cheveux.
Et sans qu'elle s'en aperçoive, elle retomba dans la contemplation de cet homme étrange comme quand elle l'avait vu pour la première fois…
La première fois qu'elle l'avait vu c'était i mois. Ça faisait plus de 9 mois qu'elle était louve. Ses transformations n'étaient toujours pas aussi rapides que celles des autres et elle venait de sortir de deux heures de torture. Elle avait mise plus d'une demi-heure à se métamorphoser en louve, et une autre demi-heure à redevenir humaine. L'immense douleur qu'elle avait ressentis tout le long ne l'avait pas empêché d'apercevoir les yeux compatissant et presque inquiet de Léo. Il savait qu'à son âge elle devrait déjà maîtriser la transformation et surtout que cette dernière devrait arriver deux fois plus vite. Elle savait qu'il s'inquiéter pour elle, et surtout des conséquences si elle n'était pas prête à temps.
Elle avait alors quitté son ami avec des yeux secs, maudissant sa faiblesse et son incapacité. Maudissant aussi sa partie louve qui l'avait privé d'une vie de calme humaine. Maudissant le délai qui ne cessait de la hanter.
Par réflexe elle retourna dans la maison de meute, n'ayant pas le cœur à retourner seule dans son petit appartement avec ses idées noires mais ayant une grande envie de goûter à la nourriture de Mira, qui passait la plus grande partie de la semaine là-bas, et qui cuisinait di-vi-ne-ment bien. Et puis de toute façon il n'y avait que très peu de monde en semaine dans la maison, l'Alpha Gildarts, le 2nd lieutenant Luxus et le 3ème lieutenant Mirajane, c'est tout. Les autres loups de la meute vivaient dans leur propre maison avec leur propre famille, et il était plutôt rare que quelqu'un vienne, sauf en cas d'urgence.
Mais en arrivant devant la porte Levy manqua de s'écrouler car une sorte d'éclair invisible venait de l'électrifier. C'était comme si un énorme coup était porté directement à son cerveau, le shootant et le paralysant à la fois. Après quelques secondes elle prit une grande inspiration pour se remettre de l'étrange crise qui venait de la toucher et une odeur nouvelle et inconnue, emprunte de colère et d'aigreur, effleura ses narines. C'était une forte odeur de mâle dominant. Un nouveau venu… dont l'odeur lui rappelait vaguement quelqu'un… Mais elle détourna aussitôt ses pensées de lui. Le choc qu'elle sentait encore dans sa tête lui était totalement inconnu. Que s'était-il passé ? Venait-elle de faire une attaque du cerveau ? Ça ne pouvait pas seulement être due à l'odeur qu'elle venait de sentir ?
Elle n'avait pas pu s'empêcher de la suivre, sentant également d'autres loups de sa meute qui étaient soit très énervé par cet individu, soit très stressé, comme si ce dernier représentait une menace. Elle avait suivi l'odeur jusqu'à arriver dans la salle d'entraînement qui se situait au fond du jardin d'où des voix et des grognements s'échappaient. Elle saisit dans l'air une grande tension et beaucoup d'hormones agressives. Il y avait dans cette salle une dizaine de loups dominants et ces derniers ne s'aimaient pas. Elle sentit aussi une légère odeur d'eau, très ténu…
Sentant qu'une vague de panique allait survenir si jamais les loups là-dedans commençait à se battre, elle fit demi-tour pour se réfugier dans la cuisine ou dans la salle de bain de l'étage quand la porte de la salle d'entrainement s'ouvrit et claqua. Un individu à la carrure de géant en sorti. Ses cheveux longs et emmêlés rendaient son visage d'autant plus effrayant que dans ses yeux rouge sang se manifestait sa partie sauvage, sa partie brutale. Quand il posa ses yeux sur elle, la louve intérieure se ratatina et ses genoux se mirent à trembler. Il se dégageait une telle haine, une telle férocité, qu'elle crut qu'il allait la tuer. Mais non.
Il s'était simplement détourné d'elle et avait continué son chemin en la dépassant d'un pas rapide. Elle était si insignifiante après tout. Elle ne valait même pas la peine qu'il la regarde une seconde de plus. Ça dura si peu longtemps qu'elle n'eut pas le temps d'avoir une vrai crise mais seulement un aperçu.
C'est seulement lorsqu'il disparut dans la maison qu'elle se rendit compte qu'elle avait bloqué sa respiration. En recommençant à respirer elle se rendit compte que l'individu nouveau qu'elle avait senti en entrant dans la maison c'était lui. Le nouveau venu dans la meute.
Plus tard lorsqu'elle redevint maîtresse d'elle-même et que Léo lui expliqua, elle se rendit compte que le choc qu'elle avait senti devant la porte de la maison était seulement le résultat de la connexion de l'esprit du nouveau loup à la conscience de la meute. Et si elle avait été si terrifiée l'espace d'un instant lorsqu'elle l'avait croisé, c'était parce qu'il n'avait pas encore fermé son esprit pour empêcher ses pensées agressives et haineuses de se diffuser librement dans la conscience collective. Elle avait été involontairement frappée par sa colère et son amertume en croisant son regard.
Lorsqu'elle sortit de ses songes, un regard noir et froid l'accueilli. Monsieur cheveux noirs emmêlés n'était pas content.
Elle tenta de prendre une expression indifférente lorsqu'elle baissa les yeux en signe de soumission et posa doucement les feuilles sur la table. Une idée venait de lui germer dans l'esprit.
« Tu as fait un travail remarquable. »
« Qu'est-ce que tu fou là ? »
« Je suis là pour t'aider. »
« Je t'ai déjà dis que j'ai pas besoin d'aide. »
« Et moi je t'ai dis que c'était Gildarts qui m'a envoyé. »
Le grognement qu'il fit lui donna envie de le défier. Monsieur n'aimait pas qu'on mette les pattes dans ses affaires ? Mais elle se retient de lever les yeux. Pas encore. C'était trop tôt. Il ne l'écouterait pas et ne prendrait en compte que le fait qu'elle était une louve dominante qui le défier. Et elle n'était pas du tout une louve dominante en plus…
Patience petite Levy, patience.
« José est un homme intelligent. Il a réussi à mener en bateau tous les loups du conseil. Il a même réussi à presque révéler notre nature aux humains, et sa folie à faire sans cesse de nouveaux loups a failli tourner à la catastrophe. Son envie de dominer le monde ne vient pas du loup mais de ses démons intérieurs. »
Silence. Il attendait visiblement qu'elle continu sur sa lancée pour savoir si elle méritait ou non son attention.
La jeune fille tripota l'élastique à son poignet en se retenant de lever les yeux. Pas encore. Il ne devait pas prendre son intrusion comme une intrusion, mais plutôt comme une invitation de bienvenue. Que c'était elle qui avait besoin de son aide à lui. Elle s'obligea à garder les yeux baisser et tripota une mèche bleu dans sa courte chevelure.
« Tu l'as côtoyé. Tu le connais. Tu sais comment il fonctionne. Moi je fais partie de la nouvelle vague de loup qu'il a créé. C'est à cause de lui que j'en suis à là. J'ai besoin de ton aide car toute seule je n'arriverais pas à le traquer ni à le trouver. Les autres qui se sont déjà lancés à sa recherche indépendamment ne veulent pas de moi car ils pensent que je suis… inutile. Mais… »
C'était le moment parfait.
Elle appuya à plat ses mains sur la table, se pencha légèrement et releva la tête. Ses yeux étaient remplis de détermination.
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Gildarts, quoiqu'un peu fou, n'était pas stupide. Si la jeune fille était aussi terrifiée par sa louve au début c'était surtout parce qu'elle avait subis un traumatisme. Elle avait tenté d'oublier le passé pour essayer de se concentrer sur le présent, sur l'avenir. Elle avait fait comme si de rien n'était, comme si elle était semblable aux humains qui avaient choisi en connaissance de cause de devenir à moitié loup. Elle avait feint ne pas comprendre pourquoi elle avait autant de mal à dormir, autant de mal à faire confiance aux autres loups dominants. Elle avait tellement fait semblant ces 11 derniers mois que lui-même, Gajeel, l'avait oublié.
Lorsqu'elle le défia du regard, ce n'est pas des yeux noisettes qu'il vit, mais des yeux bleus, si clairs qu'il se figea un instant. C'était la louve de la jeune fille qui se montrait devant lui, pour qu'il se rappelle ce qu'elle-même avait oublié. Ça lui revenait. Son esprit s'emplit de culpabilité. C'était sa faute si elle en était à là.
Puis Gajeel comprit pourquoi l'Alpha l'avait envoyé à lui. Il fallait qu'elle fasse son deuil, qu'elle se réconcilie avec le passé. Et cela nécessitait qu'elle trouve José et que cette histoire se règle. Même si elle ne le savait pas, sa peur et la lenteur de sa transformation venait de là. De cette histoire pas réglée depuis plusieurs mois, qui traînait et que personne n'arrivait à résoudre.
Il considéra d'un œil neuf la jeune fille. Elle avait peut-être l'apparence faiblarde d'une crevette… mais le défi qui brillait dans ses yeux lui interdit de s'arrêter à cette conclusion facile.
« … Je suis tout aussi capable que n'importe qui de pister une odeur et- »
« D'accord. »
« -je suis extrêmement compétente à tout ce qui demande de la réflexion- »
« J'ai dis d'accord. »
« -En plus je suis rapide, petite et efficace- »
Elle se tut d'un coup et ouvrit un peu plus les yeux, surprise qu'il accepte si vite. Elle avait préparé tout un discours apparemment pour le convaincre et se retrouvait bouche bée qu'il accepte sans plus de discussion. Il retient de justesse un petite sourire sarcastique et fouilla dans son sac.
Il en sorti une grosse pochette et quelques feuilles et brochures, et lui fourra le tout dans les bras.
« Trie moi tout ça si tu veux vraiment aider. »
Et avec une dernière pensée sadique, il ne put s'empêcher d'ajouter :
« Crevette. »
Le feu qui brûla dans les yeux de la jeune femme à l'entente de ce surnom ridicule acheva de le convaincre de le réutiliser aussi souvent que possible.
Note de fin : Mh. Qu'est-ce que vous en pensez pour un premier chapitre ?
Je précise que l'univers n'est pas à moi, je vais laaargement m'inspirait de Patricia Briggs qui a créer un univers méga cool, mais que je vais changer quelques détails pour mon propre plaisir (ceux qui connaissent verront si je fais une entorse à la vrai histoire) tout en utilisant les personnages de Fairy Tail, dans un endroit qui ressemble largement au monde moderne mais dont les noms des villes seront différentes, parce que ça me fait chier d'écrire qu'ils vivent aux Etats-Unis ou en France et que je préfère inventer des villes. Voilà. Pur caprice.
Et je souhaite m'excuser pour toutes les fautes d'orthograff/syntacse/conjugaizon d'avance. Excuse de merde : j'ai fais un Bac S option SVT.
Maintenant je m'incline devant vous/retire mon chapeau pour que vous me fassiez un petit topo/review de ce que vous pensez de l'histoire. Please ?
