A/N : Ce monde ne m'appartient pas. Ni les loups-garoups, ni les sorciers. Ni les moldus. Ni les quelques personnes connues qui feront peut être leur apparition. Même le titre est à J.K Rowling.

Tout ce qui est à moi, ce sont les personnages et cette histoire.

MUSEAU VELU, COEUR HUMAIN.

Chapitre un : Le commencement

La nuit était déjà bien avancée lorsque Jenny s'éveilla en sursaut. Elle se redressa en position assise et contempla la vaste pièce plongée dans la pénombre. Le halo argentée de la lune lui parvenait à travers la fenêtre et éclairait faiblement la pièce. Elle frissonna. Elle mit un certain temps à comprendre ce qui l'avait réveillé. Des éclats de voix lui parvenaient de la pièce d'en dessous.

Décidée à se rendormir, elle tira les couvertures par-dessus son épaule et se tourna de l'autre côté. Pourtant le sommeil ne vint pas. Elle aurait voulu avoir de la lumière.

Aussitôt une lueur jaunâtre éclaira paisiblement la pièce, née de nulle part. Ce qui la laissa de marbre.

Alors qu'elle se levait, la lumière s'éteint. Elle la réclama à nouveau, se concentra de toutes ses forces, mais aucun éclat ne vint percer l'obscurité qui avait reprit ses droits dans la chambre de la fillette. Agacée elle se résolut à allumer la lumière comme une personne parfaitement banale mais l'interrupteur ne marchait pas.

Il lui fallait retourner se coucher. Elle traversa la pièce en sens inverse mais s'arrêta en plissant des yeux devant sa fenêtre, proprement stupéfaite. Là-bas, loin dans l'obscurité, elle pouvait distinguer plusieurs silhouettes animales filant à toute vitesse à travers l'immense jardin.

Le visage de la fillette, baignée de la clarté de la lune, avait une allure fantomatique. Elle paraissait figée devant sa fenêtre. Elle hésita. Devait-elle avoir peur ?

Tout se passa en une seconde.

Les carreaux de sa fenêtre explosèrent en une pluie de verre brisé. Un instant, Jenny contempla ses mains ensanglantées, transpercées de débris de verre, et, horrifiée, elle vit une masse sombre et indistincte fondre sur elle en lui déchirant la peau. Une puissante odeur de terre, de sueur et de sang la saisit à la gorge et elle suffoqua. Sa tête heurta un meuble.

Elle mit quelques temps à réaliser ce qui venait de se passer. Son cri déchira la nuit.

- Kassiiiim !

Elle se débattait du mieux qu'elle pouvait mais la bête restait plaquée contre elle.

Des bruits de course lui parvinrent des escaliers et de la chambre d'à côté. La porte s'ouvrit à la volée et un jeune homme entra. Un instant il resta figé sous le choc de la scène, son visage décomposé fixant sa soeur qui remuait faiblement à terre.

Les lèvres de la petite fille bougèrent, sans qu'aucun son n'en sortit, comme pour articuler un mot. Un nom.

- Kassim, parvint-elle à chuchoter.

Le son, si faible, si pitoyable, tira le garçon de sa léthargie horrifiée. Il se précipita vers elle et la prit dans ses bras.

C'est à ce moment là qu'une deuxième silhouette traversa la fenêtre et, à quatre pattes telle un chien gigantesque, elle fondit sur Kassim.

Le jeune homme fut violement envoyé contre un mur tandis que l'arrivée d'une troisième créature se faisait entendre au rez-de-chaussée.

- Nooon ! s'écria Jenny en rassemblant toutes ses forces.

- Jenny !

Kassim tenta de se relever mais un violent coup de griffe lui lacéra le visage. Il sentit une machoire féroce se refermer sur son épaule en lui brisant les os. Tous les muscles de son corps se raidirent comme s'ils étaient soudain changés en fer et il fut parcourut de fourmillements. Déjà il sentait ses reflexes se fairent plus lents et ses bras s'alourdir. Sa tête lui donnait l'impression d'avoir été ouverte en deux et son épaule le faisait souffrir comme jamais. Il sentait le goût du sang dans sa bouche et l'horreur de la situation le submergea à tel point que, un instant, il peina à respirer.

Il ne voyait pas grand-chose, comme si sa vision était brouillée par des larmes pourtant il savait qu'il ne pleurait pas.

Il put distinguer Jenny et il assista, impuissant, cloué au sol, à son enlèvement. Il vit la première créature, mi-humaine, mi-animale, saisir la fillette blessée. Elle ne pleurait pas. Elle ne criait plus.

Pourtant son regard transperça Kassim. La dernière vision qu'il eût fut le monstre traversant le jardin, s'enfuyant en emportant sa soeur avec lui.

Kassim luttait contre l'obscurité, luttait pour garder les yeux ouverts. Il pouvait toujours sentir la présence de son agresseur à ses côtés. Il entendit ses parents pénétrer au pas de course dans la chambre alors même qu'il cessait de se battre.