Bonjour bonjour :)
Je vous livre ici un tout petit texte, écrit il y a quelques mois. Pas eu le temps de vous le poster avant, avec les études ^^
Ce n'est pas un slash... Juste un petit moment au bord du lac... Pouvant aboutir sur ce qu'on veut :)
Bonne lecture!
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Souvenirs d'enfance
- Tu sais, je me souviens…
- De quoi, Potter ?
Le nom est craché, mais sans l'animosité coutumière, comme forcé par l'habitude.
Le brun fixe son regard sur le lac noir, se laissant envahir par les souvenirs. Le placard, le noir, la peur, les morts…
- Moi aussi j'étais seul, avant. Et j'avais peur.
- Je ne vois pas de quoi tu parles…
Dédain. Lui aussi fixe le lac, comment en sont-ils arrivés là, assis tous les deux au bord de ce lac ?
- Alors pourquoi es-tu là, Malfoy ?
Le nom est chuchoté, comme s'il risquait de réveiller quelque chose de fort, trop fort.
- Je prenais l'air, avant que tu ne viennes l'empoisonner…
- C'est si simple de se mentir n'est-ce pas ?
Le regard vert croise les prunelles orage. La même émotion s'y reflète. Comme une ombre, éthérée.
- Je ne mens pas !
Colère. Une main s'abat sur l'herbe. Sentiment ordinaire, simple. Sans réflexion.
- Moi je ne veux plus mentir, continuer à faire semblant. Nous ne sommes plus des enfants…
- On est encore jeune pourtant…
Sourire fugace. Sans joie. Deux enfants encore, arrachés à leur innocence. Deux adolescents perdus dans un destin qu'ils n'ont pas choisi. Dont ils ne veulent pas.
- Oui, jeunes. Et pourtant je me sens si fatigué quelque fois…
- Comme si… Plus rien n'avais d'importance. Il serait si simple de se laisser aller à cette douce torpeur.
- Ce serait si facile oui… Mais on ne peut pas n'est-ce pas ?
Un sourire figé, une larme. Unique. Une main qui se lève, prudemment. Qui glisse sur le velours d'une joue, doucement. Efface en passant cette trace de tristesse visible. Voulant effacer tout le reste.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il faut grandir. Abandonner nos souvenirs d'enfance. Pour avancer.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu n'as aucune idée…
Tristesse. La nuit tombe sur le parc, le vent se lève. Le froid les saisi, assis côte à côte, ils regardent sans le voir le lac noir.
- Tu sais, je crois que je ne te déteste pas…
Une main se glisse dans une autre. Paume contre paume. La chaleur revient.
- Raconte-moi…
