Titre : Azakaban. Prison pour Sorcier. Chapitre 1
Disclaimer : Les personnages évoqués, les lieux cités sont issus de l'oeuvre de J.K Rowling.
Résumé : Suite de "Mais je suis un Malfoy.". Tout ceci n'est qu'une mascarade orchestrée par une tripotée d'abrutis viciés. Mais cette mascarade a vite virée au drame.
L'après-guerre.
Ou comment justifier des milliers d'actes ou absence d'actes par l'enfermement d'un jeune adulte perdu.
Du plus loin que je me souvienne, et au départ de ces lignes et souvenirs, cela faisait exactement un mois que la guerre, la Grande Guerre qui a opposé Le Seigneur des ténèbres à Harry Potter, est finie. Pourtant, contrairement à ce qu'ils avaient pu croire, ce que vous avez tous pu croire, rien n'a été remis en place lors de ce premier mois. Le monde magique a d'autant plus sombré dans la décadence qu'avant, que pendant cette immonde guerre. L'euphorie a rempli le monde sorcier entier lors de la victoire de leur protégé dont ils ne se souciaient pas vraiment. Je me souviens encore des cris de joie, des parades et des festivités qui avaient suivies peu après cette victoire. Pourtant, combien d'entre eux étaient vraiment là ? Combien d'entre eux avaient vécu cette guerre en son cœur sanglant pour ainsi célébrer la mort d'une personne ?
Oui, Le Seigneur des Ténèbres, Voldemort, était malgré tout un homme. Un homme vicié, sans pitié, froid et cruel, abominable, abject et pendable, mais c'était un homme. Tout comme le petit sauveur de notre monde en déclin à cette époque. Combien d'entre eux savent réellement qui il est ? Combien d'entre eux, d'entre vous, l'on vu, affaibli, terrassé, horrifié tant par l'acte meurtrier qu'il avait commis que par la prise de conscience qu'avait été le bain de sang de la si mémorable bataille de Poudlard ? Peu. Pourtant, chacun d'entre eux, sûrement tout autant d'entre vous l'ont glorifié, félicité, déifié, amené sous les projecteurs plus qu'il ne l'était déjà pour un acte qu'il n'avait sûrement jamais voulu faire. Même si il s'y était préparé. Moi dans tout ça ? Vous vous demandez comment je peux me permettre de dire tout ça à cœur ouvert, sans pudeur aucune ?
Vous oubliez donc, je suis un Malfoy, je suis tout permis. J'ai participé à cette guerre, vulgaire pantin sans aucune volonté face aux ficelles de fer tirées par ce serpent vicieux que je respectais pourtant. J'ai vu les horreurs qu'a apporté cette sale engeance. Les destructions assourdissantes des immeubles et chaumières plus modestes, les cris déchirants de douleur ou de chagrin des familles détruites dans la nuit noire, après les attaques meurtrières des deux camps. Combien d'entre vous, d'entre eux pensent qu'il n'y a que les mangemorts en tort dans cette immense affaire ? Combien d'entre vous le pensent encore après un peu plus de neuf ans ? Tous. Ou à peu près. Mais je suis un Malfoy. Je vous dirai donc que c'est faux. Pas complètement faux bien sûr. Mais cet Ordre respecté et craint, cet ordre sacré de la « lumière » comme tous se plaisent à l'appeler a aussi commis des atrocités. Peut être moindres que l'armée du Lord noir, mais tout autant. Combien de famille ont-ils détruit eux aussi, en pensant faire le bien ? Combien de vies ont-ils prit eux aussi ? Mais pour vous, pour eux ils avaient une bonne raison. Eliminer le mal qu'était Voldemort. Mais ces cris déchirants, ces explosions incessantes, les blessés et les morts, ils en sont responsables.
Mais personne ne les a montré du doigt, eux. Eux, ils ont été blanchi, considéré comme des héros, faisant fit de leurs atrocités avec comme raison qu'ils avaient servi le bon camp. Mais une guerre, ça ne se fait pas tout seul. Dans chaque affrontement, il y a au moins deux camps, commettant chacun des abominations dont ils doivent être punis. Mais tous l'à oublier, snober et passer outre. C'est sans doute une des choses qui m'a poussé à écrire ceci.
Tout le monde se souvient sûrement de l'immense traque qui a suivit les quelques jours suivant de la victoire. Tout les aurors sur pied -et vivants- ont été mobilisés afin de capturer vif ou presque mort tout les mangemorts, présumés mangemorts, partisans du mal et de Voldemort. Et ce, aux quatre coins du monde. Moi qui croyais que le manoir de ma famille, quartier général durant la guerre et bâtisse représentant la noblesse sorcière, allait être épargné de toutes ces billevesées je me trompais royalement. Les aurors sont arrivés en masse à l'intérieur de ce bâtiment craint. Pourquoi donc ? J'étais à ce moment le seul habitant des lieux, avec ma mère –vivante à ce moment évoqué-. Nous ne nous terrions pas. Nous vivions plus ou moins dans l'obscurité des suites de la victoire, tâchant de nous faire oublier, vulgaires pions dans un jeu d'échec géant. Tant d'aurors pour un adolescent tout juste adulte et une femme à ce moment faible. Tant de force, tant de brutalité et de cruauté gratuites utilisées pour nous emmener dans les geôles du ministère, qui étaient surpeuplées à cet instant. Nous ne nous attendions sûrement pas à recevoir de telles peines, si disproportionnées par rapport aux chefs d'accusation établis contre ma mère et moi-même. Que croyez-vous ? Que nous avons réellement eu un procès digne de ce nom ?
Absolument pas. Comme la plupart des mangemorts dont la seule faute a été de porter une hideuse marque sur leur avant bras et d'avoir plier l'échine face à ce maître des ombres. Ce ne fut qu'une mascarade orchestrée par des abrutis avides de pouvoir et de vengeance, car eux n'avaient pour la plupart jamais participé à cette guerre, et ils se devaient de trouver des coupables à leur couardise et leur orgueil.
Quelle couardise, demandez-vous avec vos airs outragés ? Celle de la plupart des sorciers –peut être vous-, car après tout, nous n'étions à peine une centaine par camp à nous battre. Mais tout le monde avez connaissance de l'horreur qui battait le vent sur notre monde. Qui s'est bougé le fessier pour cette population ? Dans le camp de la lumière, les plus nombreux étaient des gamins qui savaient à peine se battre et qui sortaient tout juste de l'école. Pour le mien, nous avions l'avantage d'avoir des dizaines, presque la moitié de sorciers expérimentés et puissants même si ils œuvraient pour le mal. J'admets que cela ne nous a pas aidé à gagner, mais vous –car la presque totalité d'entre vous qui lise ce livre ne fait pas parti des partisans de voldemort -aviez un avantage. Lequel ? Ce petit sorcier, à peine plus âgé que moi, mais doté d'une puissance magique égale aux sang-purs les plus puissants, et un des principaux protagonistes d'une prophétie qui a déterminé l'issue de la guerre. Oui, ce même sorcier que vous adulez, que vous remercier d'avoir tuer un homme, Harry Potter.
Mais je dévie de la chronologie.
Le procès.
Ma mère et moi avons été présentés à l'assemblée, enchaînes et vidés de notre magie, l'essence même de notre nature, sous les huées puissantes et incessantes des journalistes et « victimes » (avec plus ou moins de guillemets- présentes. Dans cette même assemblée, la plupart des aurors qui avaient combattu lors de la bataille de Poudlard, mais aussi des personnes qui n'avaient aucune connaissance de l'horreur de cette bataille, et qui jugeaient sans pitié des hommes dont ils ne savaient pas la profondeur des actes et pensées. Des couards qui se croient tout permis. Ma mère était faible, nous avions été salement amochés lors de notre sortie du manoir, mais j'avais gardé le port fier durant toute la durée de cette mascarade. Malgré ce que mon père avait pu commettre comme atrocité, je restais et reste fier de mon nom, de ma nature, de mon sang. Ce n'était pas ces sang de bourbes ou sang-mêlé qui allaient m'apprendre à me tenir quand même ! Mais c'étaient eux qui avaient le pouvoir, je ne pouvais lutter même si j'avais fermement protesté, indigné par les chefs d'accusation avec lesquels ils nous accablaient. J'ai plus défendu ma mère que ma personne, elle n'avait rien fait mis a part suivre aveuglément et par amour un homme. Mais je n'ai rien pu faire pour endiguer les peines qu'ils nous ont données. Plus que des couards, ils étaient et resteront des imbéciles ! Oh non, je ne vous pas vous transmettre de la pitié, je n'en ai pas besoin, j'ai juste envie de vous montrer la bêtise de ceux qui gouvernent a présent notre monde tels des dieux tout puissants. Ceux qui condamnent un enfant et une femme a près de dix ans d'enfermement ferme et sans sursis dans la prison la plus horrible qui soit.
Azkaban.
L'énonciation seule du nom honnis a fait frissonner la majorité des sorciers présents dans la salle d'audience, ma mère et moi dans une autre mesure et pour un autre motif. Mon père y avait été enfermé a la fin de ma cinquième année a Poudlard, et tout deux savons ce qui s'était passé alors nous y retrouver était pour nous la pire des choses. Pour eux, ce n'était que l'évocation de rumeurs –fondées- dont ils ne savaient pas la véracité. Pour eux, ce n'était qu'une sorte de fausse promesse que l'on disait aux enfants s'ils faisaient des bêtises. Triste n'est ce pas ? Pour moi, cet enfermement était risible et infondé. J'ai protesté vivement, allant jusqu'à insulter les représentants de la justice sorcière, me prenant par ces injures de nombreux sorts de douleur juste là pour faire régner l'ordre et pour assouvir une soif de vengeance.
Drapé dans toute ma dignité, je n'avais que durement plier l'échine contre les aurors. Que croyait-il diantre ? Mon père m'en avait fait durement baver pour que je reste digne en toute circonstance, et s'ils croyaient avoir dépassé Lucius Malfoy, leur bêtise en était plus que fondée. Juste après ceci, ils nous prirent durement ma mère et moi avant de nous emmener dans l'espace de transplanage vers Azkaban. Y aller en balai aurait été trop dangereux et épuisant. Et je ne doutais pas qu'ils nous auraient volontiers jetés dans l'eau glaciale une fois sortis des frontières anglaises. Accompagnés de cinq aurors aussi abjects qu'hideux, nous disparaissions vers la prison sous les flashs des reporters, autant moldus que sorciers.
L'aurais oublié ? Notre monde avait décidé de pactiser avec les moldus après la guerre, afin de souder « nos » forces si une guerre semblable arriverait dans peu de temps. Tout ceci grâce a Weasley Père, qui avait su remonter les échelons du ministère après la guerre. Pour une fois, tout le monde l'avait suivit, parce qu'il était dans la lumière. Foutaises. Ils ne se doutaient et ne se doutent toujours pas que cela conduit a la perte de notre essence, la magie. Nous côtoyons des personnes sans pouvoirs magiques, leur apprenant diverses choses, en apprenant d'eux, nous mêlant à eux… Tout ceci nous faisant perdre notre puissance. Combien de sang purs restent-ils ? Peu. Trop peu. Nous avions protégé la magie jusque là, mais a notre arrivée à Azkaban, tout était perdu.
