Disclamer : Le credo habituel…. Tout est à J K Rolwing ( elle ne veut pas partager, - milles fois- hélas…) seul cette histoire m'appartient
Rating R : Il se justifie totalement comme vous le verrez bientôt
Résum : La guerre fait rage, et Harry Potter est introuvable. Tous ont perdu espoir, seul Hermione Granger croit encore en la survit de son meilleur ami. A bout de force, elle décide de demander de l'aide à Lucius Malefoy. Celui ci accepte mais ces conditions sont inacceptables ! Pourtant entre son désir de sauver son meilleurs et une certaine vision de l'honneur, Hermione devra choisir ? … Quelque soit sont choix, celui chamboulera sa vision de la vie.
J'espère que vous allez aimer ?
Chapitre 1 : Ultime recours ?
La pluie et le vent se déchaînaient dans un ballet étrange. Les fenêtres du manoir vibraient au rythme des éclairs. Des bourrasques de vent s'engouffraient dans les arbres du jardin et détruisaient peu à peu les parterres de fleurs précieuses.
Un chaos sans nom régnait à l'extérieur, contrastant étrangement avec la paix de ce salon sombre et confortable.
Tout y était démesurément grand : la cheminée, la table et même les tapisseries.
Tout y était également atrocement nu et sans douceur.
C'était une pièce majestueuse, noble et sans vie.
Elle se sentait toute fragile dans cet endroit étrange. Elle resserra, encore une fois, frileusement son parka noire. Elle était frigorifiée et ruisselait d'eau de pluie, inondant le magnifique tapis de cette salle.
Cette jeune femme paraissait tellement déplacée dans cet intérieur luxueux.
Trop brune, et trop passionnée, elle ressemblait si peu au stéréotype des filles bien élevées et policés qui fréquentaient habituellement cette salle.
Il la toisa méchamment. Un sourire indescriptible –tant il était ironique et pervers- se dessina sur le visage lunaire de l'homme assis à cette table. Il l'invita à s'asseoir tout en coupant sa viande trop saignante avec des gestes petits et élégants.
« Miss Granger, que me vaut le plaisir de votre visite ? » susurra la voix traînante de Lucius Malefoy. Hermione ne répondit pas, absorbée par la contemplation des mets étalés avec indécence sur cette table. Dehors, les gens mouraient de faim et de froid alors qu'ici … tout était paisible, comme avant… avant la guerre, avant Voldemort, et avant la terreur qui gouvernait dorénavant tous les esprits.
Elle s'assit et fixa avec froideur les yeux argentés de son interlocuteur.
« Harry est-il vivant ? » demanda t elle fortement, en guise de préambule. Depuis le jour où son meilleur ami avait été porté disparu, elle avait écumé les bars, les tripots et autres fumeries dans l'espérance d'avoir une petite information sur l'endroit où on le détenait.
Tous avaient perdus espoir, sauf elle… Elle continuait à chercher et à croire en la survie de son Harry. Contrairement aux autres, qui étaient devenus de pâles fantômes sans vie, elle résistait pour lui, comme lui.
Lucius l'examina quelques instant … en connaisseur. Elle n'était pas vraiment jolie ou si peu. Elle n'était pas laide non plus, voilà tout. Ses cheveux noirs et indomptables, ses yeux marrons et ses lèvres charnues lui donnaient une allure de petite fille sage et tranquille, proche de la réalité selon lui. Il remarqua son teint pâle, dû sûrement aux grandes privations de ces temps difficiles.
Il dévora avec un délice d'autant plus grand qu'il savait que c'était un privilèges, son blanc de poulet et ses petits pois.
Que lui répondre, à cette gosse ?
« Non » murmura t il laconiquement, dans un élan de piti
« Où est-il ? » demanda avec affolement la jeune fille
« En sûret » répondit-il dans un sourire.
Hermione, que cet espoir avait illuminée d'un feu étrange, se rembrunit aussitôt. Elle avait cru un instant qu'un Malefoy aurait pu l'aider… Ridicule.
Il l'observait toujours, avec un intérêt croissant. On lisait en elle comme dans un livre ouvert. Toutes ses émotions se reflétaient sur son visage paisible et presque doux.
«Mais je sais où il est. » annonça t il après quelques instant.
Elle regardait avec une envie grandissante, la viande, les fruits et les légumes frais sur la table. Elle se ressaisit aussitôt. Elle ne s'abaisserait pas à cela. De plus, comparée à d'autres, elle ne manquait de rien. Bien sûr, son alimentation se résumait dorénavant aux pommes de terres à l'eau, à la soupe et au pain mais elle mangeait à sa faim. Ce n'était pas l'essentiel mais cela le devenait.
Elle se mit à contempler, sans faire aucunement attention à la phrase de Malefoy, le paysage qui s'offrait à elle par delà la fenêtre. La nature se vengeait des hommes, d'un homme, non d'un monstre qui avais réduit à néant toute une génération de jeunes gens idéalistes.
Le gouvernement n'avait pas cédé et avait instauré un état de siège. Une crise économique sans précédent faisait rage aussi bien chez les sorciers que chez les moldus.
Cependant cela n'était rien par rapport à la terreur constante qui régnait chez tous. Une heure de retard à un rendez-vous provoquait la panique générale. On ne comptait plus les disparus ni les morts. La vie était devenue une lutte de tout instant que peu réussissaient à supporter.
Hermione, un instant, souhaita que la pluie et l'orage les engloutissent tous.
Lucius Malefoy répéta sa phrase.
« Je présume que vous ne me direz pas où il est ? » murmura-t-elle désabusée
« Il est vrai »
« A quoi bon alors ? Dans l'hypothèse que vous voudriez m'aider, vous n'êtes pas dans la capacité de le faire » dit-elle avec force.
« Quand on veut, on peut, Mademoiselle » exprima t il posément
« Oui, mais vous ne le voulez pas » rétorqua -t- elle dans un murmure
Lucius Malefoy sourit doucement. Hermione se leva sans bruit, et après avoir profité quelques instant de la chaleur de l'âtre, se dirigea vers la sortie.
« Et si je le voulais, Miss Granger. » chuchota Malefoy
Hermione fit un rapide volte-face et affronta le regard moiré de cet homme.
« Je vous serais éternellement reconnaissante » débita t elle avec fougue.
Un éclat de rire froid mais joyeux troubla le silence de la pièce
« Mais je n'ai que faire de votre … reconnaissance » souffla d'une voix tendre Lucius
Elle blêmit et se retourna vers la sortie
« Cependant … » énonça calmement le maître de lieux
Hermione se retourna encore une fois, les yeux embués de rage.
« A quoi jouez-vous ? » cria Hermione
« Mais à rien, jeune fille ! C'est vous qui vous invitez chez moi, dans ma demeure, sans mon accord. J'aurais du… » s'emporta Lucius tout en laissant sa phrase en suspens.
Elle le fusilla du regard mais s'immobilisa tout de même.
« Si je le veux, Granger, je peux libérer Potter. Comme Rogue, l'espion au 'grand cœur' à dû vous le dire, je suis assez haut placé dans la hiérarchie des Mangemorts voir même très haut placé. Je suis un des seul à avoir accès à l'endroit où est détenu votre ami. » énonça t il calmement.
« Si vous le libérez, je ferai tout ce que vous voudrez » lâcha inconsciemment la jeune fille.
Lucius la toisa quelques instant. On lui avait dit tant de fois cette phrase qu'elle en étais devenu banale à ses yeux. Tous la murmurait mais aucun n'était capable de la tenir… Pourtant, chez cette jeune femme il y avait quelques choses de différent.
Elle le ferait, c'était une certitude.
« N'importe quoi ? »
« N'importe quoi. » Répéta t elle.
Il s'affaissa quelques peu dans son siège et l'examina. Il pouvait tirer tout ce qu'il désirait de cette fille qui, sans le savoir, rentrait dans ses vues. Il voulait quitter Voldemort et il avait l'occasion d'exécuter avant la mort certaine qui l'attendrait, un dernier cabotinage, une dernière farce comme quant il était enfant.
Oui, la proposition de cette sang-de-bourbe était inespérée.
« Asseyez-vous, Miss Granger » ordonna Lucius, puis il poursuivit plus doucement « nous avons à parler affaires. »
Elle s'exécuta.
« Je vous propose de libérer votre ami contre 12 nuits … avec moi »
Hermione dégluti difficilement.
« Pourquoi faire, Monsieur Malefoy »
« Miss Granger, vous êtes sortie majore de votre promotion, vous pouvez, j'en suis certain, le comprendre sans grandes difficultés. J'ai 45 ans et vous en avez vingt… je suis un homme et vous êtes femme. Il me paraît logique que nous n'allons pas jouer à la belote durant ces nuits » ironisa le blondinet.
Hermione le regarda sans comprendre ou plutôt en ne comprenant que trop bien…
« J' …j'ai un petit ami » bafouilla-t-elle.
« Ce bouseux de Weasley, si je ne m'abuse. » termina Lucius en mangeant un sorbet à la framboise.
Elle ne se révolta même pas devant le qualificatif employé pour désigner son fiancé. Son cœur battait à une allure insoutenable. Elle se tut, encore sous le choc.
Sauver Harry et … faire cela ou garder son honneur et le laisser périr. C'était un dilemme digne d'une grande tragédie. Une nausée l'assaillit brusquement.
Elle leva son regard sombre vers son interlocuteur qui serait peut être son amant et pour la première fois elle le jugea comme un homme et non comme un Mangemort.
Il portait avec dédain et mépris ses 45 ans. Ses cheveux blonds tombaient gracieusement sur un visage fin et séduisant. Elégant et distingué, l'homme se tenait droit et la fixait avec des yeux rieurs. Il se dégageait de lui une aura de puissance et de noblesse, mais c'était surtout ses yeux, terriblement beaux, qui attiraient Hermione. Chaque éclair lumineux les faisait resplendir d'une nouvelle flamme. Elle sortit de sa torpeur et d'une voix plus assurée demanda :
« Pourquoi vous ferais-je confiance ? Vous pourriez très bien … obtenir ma part de ce marché et ne pas effectuer la votre »
« Un contrat magique nous unira. Vous ne pourrez arrêter nos rencontres sans briser celui ci et je serais moi-même tenu de libérer Potter » énonça distraitement Lucius.
Il considéra avec amusement le trouble grandissant de la jeune femme. Il existait en elle, il le sentait confusément, un sens de l'honneur peu commun. Il savait que ce qu'il lui demandait était une chose affreuse pour cette âme orgueilleuse et fière et pourtant il était certain qu'elle accepterait - sans aucune gaiet de cœur il est vrai - mais elle le ferait. Il s'amuserait donc à voir se former les milles et une contradictions dans cette âmes tourmentée. Quel spectacle réjouissant !
« J'ai besoin de réfléchir, Monsieur Malefoy »
« Bien entendu, Miss Granger. Je vous laisse jusqu'à demain soir pour choisir entre votre … vertu ou votre meilleur ami. A cette heure ci, cela me parait tout à fait correct. »
« Oui, cela l'est. »
Sur ces derniers mots, si bas que Lucius eu peine à les entendre, Hermione Granger se retira de la pièce d'un pas rapide et affolé. Une fois dans le couloir, elle s'appuya sur le mur et ferma les yeux.
Elle savait déjà quel serait son choix.
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Est-ce que vous avez aim ?
