Matthieu "Matt" Williams : 2p!Canada.


Cadavre exquis.

Chapitre 1 : Notre épée de Damoclès.

Les arbres avaient perdus leurs feuilles et commençaient à geler, déjà ; certaines branches étaient complètement glacées. De la givre et de la glace recouvraient les routes, les étangs d'eaux, les vitres des voitures. Les fleurs ayant combattus le froid et le gèle jusque là rendirent l'âme.

Dans les fins fonds du Canada, dans les forêts blanches et brumeuses, pouvait être aperçut une maison faite de bois et de pierre, à l'orée. L'homme y logeant n'aimait pas l'atmosphère de la ville, trop polluée à son goût, alors il s'était installé à cet endroit, perdu dans les profonds bois canadiens, où il pouvait respirer avec sérénité l'air de la nature à pleins poumons. Et, accessoirement, aller régler le compte "à sa façon" des braconniers venant chasser les animaux avec illégalité.

Il avait forgé une route à la hache, pour que sa vieille automobile rouge, rouillée et cabossée puisse trouver chemin vers la ville. Certes il n'aimait pas y aller, mais il en était bien obligé, pour pouvoir aller s'acheter à manger, de quoi réparer des choses délabrées - des murs par exemple - , ou bien même des produits pour effacer toutes traces "suspectes" laissées par son compagnon de logis.

Cet homme vivant reclus dans la forêt s'appelait Matthieu Williams, surnommé Matt par quelques personnes privilégiées auxquels il autorisait l'emplois de ce surnom.

Matthieu était à quelques mètres de sa maison. Hache en main, il coupait quelques arbres, les regardant chuter contre la terre froide et dure. L'hiver approchait à grands pas, et sa réserve de bûche était bientôt à sec. Alors qu'il brandissait son outil au dessus du tronc pour le découper en plusieurs bûches, il entendit des bruits de véhicule derrière lui. Il prit soudainement peur, craignant qu'il ne s'agisse d'un policier ou d'un garde forestier. Matt se retourna, pointant sa vieille hache vers là où provenait le son des roues contre la terre gelée. Il la baissa aussitôt quand il se rendit compte que le véhicule à quelques mètres de lui était celui de son "ami" avec qui il partageait sa demeure.

Un jeune homme descendit de la voiture noire, claquant la portière sans aucune retenue. Une chevelure blonde, des grands yeux bleus, des lunettes glissant sur le nez, un sourire éclatant. Il s'approcha vivement du canadien, le saluant d'un signe de la main.

- S'lut, Alfred. Lâcha simplement le bûcheron, reprenant son activité et ignorant presque le nouvel arrivant.
- Howdy ! Je peux te demander quelque chose ?
- 'Pas envie.
- Alors ! Il ignora totalement le "non" explicite de Matthieu. Donc, il y a environ deux heures, j'étais en ville, tranquille. Et à un moment j'ai eu envie de manger, alors, naturellement, je me suis garé sur une place vide puis je suis rentré dans une épicerie. Je me suis pris quelques petits trucs, je suis ensuite passé à la caisse, et je suis sortis. Je suis remonté dans la voiture, puis je suis passé dans une rue sombre, et j'ai senti comme une collision sur le pare-choc. Étonné, j'ai ouvert ma portière et . . .
- En gros t'as tué quelqu'un. Matt le coupa net dans son récit.
- Voilà ! Du coup, je me disais, que je pourrais l'enterrer sur le terrain.
- Ça va pas être possible.
- Huh ? Why ?
- C'est pas comme s'il y avait déjà trente cadavres enterrés derrière la maison.
- Ah.

En effet, c'était problématique. Mais qu'allalt faire Alfred de son macchabée, alors ? Il n'allait tout de même pas aller le jeter aux ordures, non, ce serait déshonorant pour le cadavre - d'après lui - ! Après avoir débattu un long moment avec Matthieu - l'un brandissant une hache à quelques centimètres à peine de la tête de l'autre - , ils décidèrent qu'Alfred découperai le corps en morceaux pour ensuite cacher les parties dans la maison. Cette idée n'enchantait pas vraiment le canadien, mais il n'avait pas réellement eu le choix. Cacher le corps entier aurait été un danger de plus. Et il était hors de question qu'ils utilisent le cadavre pour servir de combustible à la cheminée du salon, la maison sentait déjà assez la mort comme ça - c'est pas comme si il y avait des têtes empaillées de caribous dans toutes les pièces . . . - !

Matt trouvait ça incroyable que son amant réussisse quand même à tuer des gens sans le vouloir ou sans que cela soit une commande. C'était donc ça, le talent secret d'un hitman ? D'ailleurs, étaient-ils vraiment amants ? La question pouvait sembler stupide, mais elle trottait dans la tête du canadien depuis un bon bout de temps. Lui et Alfred vivaient ensemble depuis deux mois – deux mois et déjà une trentaine de cadavres dans le fond du jardin . . . - , partageaient la même chambre et le même lit, s'embrassaient et faisaient l'amour, mais aucun des deux n'avaient dit à l'autre "Je t'aime" .

Matthieu était amoureux de ce tueur à gage au sourire candide, il le savait au plus profond de lui, malgré la réticence qu'il avait eu vis-à-vis de ses sentiments au début, quand il s'en était rendus compte. C'était il y a une semaine à peine, d'ailleurs, qu'il avait enfin réalisé se qu'il ressentait pour Alfred. Il avait renversé son café sur la table, le liquide auburn ayant coulé jusqu'au parquet de la cuisine. "Merde ! Je l'aime en fait" c'était ce qu'il avait lâché à haute voix. C'était comme une illumination, ce que le canadien avait eu à cet instant-là. Et il remerciait le Ciel que le concerné de ses dires était encore en train de dormir dans la chambre à l'étage. Si par malheur Al' l'avait entendu, il se serait tapé la pire honte de sa vie.

En revanche, il ne connaissait pas l'avis du concerné sur la question. Il voulait lui demander, il voulait savoir ; savoir si ses sentiments étaient réciproques ou non, mais il était en même temps effrayé. Et si Al' ne l'aimait pas, au final ? Et s'il l'embrassait, le caressait, juste pour passer le temps, pour décompresser des missions, s'enlever le stress que pouvait lui procurer chaque commande d'assassinat ? Et s'il ne profitait de Matthieu que pour avoir un toit et de quoi se nourrir ? Cette possible réalité l'effrayait, et Dieu sait que peu de chose arrivait à le glacer d'effroi. Si tel était le cas, alors Matthieu préférait ne rien dire, ne rien savoir, pour ainsi resté aux côtés de celui qu'il aimait, sans que celui-ci ne le rejette, le laissant seul avec son cœur brisé.

D'ailleurs, le canadien n'arrivait toujours pas à croire qu'il était tombé amoureux d'un type comme lui. Un psychopathe tuant avec un sourire déformé collé sur la face, torturant ses victimes comme le souhaitait ses commanditaires, exhibant bien les outils qu'il allait utiliser pour les faire souffrir, avec lenteur. Même Matt, tout autant dérangé que l'américain, frissonnait en pensant aux manières dont Alfred leur faisait éprouver la souffrance, la supplication et l'effroi.

C'était un meurtrier n'étant pas bien mentalement. Un criminel recherché par toutes les polices mondiales, Matt risquait sa peau en étant si proche de lui et en partageant le même toit, parfaitement conscient des actes cruels d'Alfred. Mais n'était-ce pas justement ça, qui l'attirait ? Ce danger planant au dessus de leurs têtes telle l'épée de Damoclès ? Sachant pertinemment que s'ils sont découverts, c'est la fin ? N'étais-ce pas ce goût amer d'interdit qui l'avait poussé à tomber amoureux d'Alfred ? Il ne savait pas, il ne savait plus, tout se mélangeait dans sa tête.

Mais des fois, le canadien se demandait, "Est-ce que c'est le véritable Alfred que j'ai devant moi ?" . Ce dernier avait démontré qu'il avait une deuxième facette, autre que celui où il arbore un sourire joyeux en démembrant ses victimes. C'était une nouvelle perception d'Al' qui s'ouvrait à lui, une bien moins sombre que celle normalement attribuée à un hitman. Et si cet Alfred-là, le hitman, n'était qu'un masque pour cacher le vrai lui ? Un vrai lui dont il aurait . . . Honte ? Non, vraiment, Matthieu ne faisait que de se poser des questions stupides et sans queue ni tête, depuis qu'il s'était rendu compte de son amour - sûrement non-partagée, se disait-il en soupirant - .

Alfred ne faisait tomber son masque d'innocent meurtrier, se fameux masque, seulement pendant les fréquentes sessions d'amour torride avec Matt. L'américain n'avait plus son regard d'enfant abritant un brin de malice et de sadisme dans ses profonds yeux bleus, ou même son sourire qui signifiait "Tu vas souffrir ~ !" ; ils étaient remplacés par des pupilles lubriques et semi-closes, ses fines lèvres poussant des petits cris plaintifs et obscènes, griffant un peu plus le dos de Matthieu à chaque nouveau coup de butoir. Cet Alfred-là était bien différent de l'habituel. Cela avait surprit Matthieu, au début, de voir son "amant" dans cet état, aussi "désarmé" et encore plus imprévisible qu'il ne l'était à l'accoutumé. Mais surtout, aussi vulnérable.

En fin de compte, ils avaient beau être sous le même toit et être pendant leurs trois quarts du temps ensemble, Matt ne savait rien d'Alfred. Mais est-ce que l'inverse était identique ? Le canadien préférait ne pas savoir.


Une nouvelle fanfic, une *ne va pas du tout assumer car a déjà Silent World en histoire en cours* ! Une histoire qui au départ devait être juste pour me détendre et décompresser, mais j'en ai fait un truc plus sérieux malgré moi.
Et puis, je voulais absolument faire une fanfic sur ce magnifique ship - je parle de l'AmeCan (IT'S MY SO PRECIOUS OTP GUYS) - , du coup je pond cette histoire avec une de ses innombrables versions, qui est 2p!Canada x Hitman Jones ( Ship que je surnomme Hitman Velvet, pour ne pas répéter "2p!Canada x Hitman Jones" tout le temps. ) au menu.
Si autres ships il doit y avoir, au fur et à mesure que je construis l'histoire, ce sera sûrement une des plusieurs versions du FrUk - sûrement France x 2p!Angleterre, que je surnomme Poison Romance personnellement - .
Oh, et l'histoire est rating M pour vraiment être tranquille, parce qu'ont va parler meurtres, démembrements et sexe les enfants, prenez des notes - JE RIGOLE ! - .
Anyway, j'espère que ce début vous a plus et que ce n'est pas trop "désorganisé" . Si vous croisez des fautes ou des phrases qui ne sonnent pas très français, n'hésitez pas à me le dire, que je puisse corriger !