Bonjour tout le monde! Après tous les évènements autour de The 100/Clexa, j'ai décidé d'écrire ma propre fanfic ... C'est la toute première fois que je me lance dans l'écriture donc dîtes moi si jamais vous seriez tenté de lire la suite et si cette petite introduction vous intéresse! Sinon je saurai qu'il faut que j'arrête l'écriture de ce pas x) MERCI!
La rue est déserte et je me faufile de l'autre côté de la route. Mes yeux se tournent de gauche à droite mais je ne vois personne. Je continue de courir de manière soutenue et surtout silencieusement en évitant au maximum les zones éclairées. Je commence à manquer de souffle mais je ne dois pas être trouvée, sinon je serai destinée à une mort certaine. Je m'arrête et m'appuie sur mes genoux pour remplir mes poumons d'air, mes jambes me font horriblement souffrir et mon pouls bat très rapidement.
Au moment de reprendre ma course, j'entends un bruit sourd venant de la rue d'en face, plongée dans le noir. Je plisse les yeux pour tenter d'apercevoir quelque chose mais l'obscurité règne. Je prends donc mon courage à deux mains et me dirige doucement vers l'origine du bruit, qui ne résonne plus que par un écho. Une fois assez proche de l'entrée du cul-de-sac, je me mets dos au mur et j'avance en glissant dessus. Je bouge suffisamment ma tête pour pouvoir regarder et mon regard se pose sur une masse noire, allongée par terre, immobile. Je m'approche, en vérifiant préalablement qu'il n'y a rien autour de moi, et me penche vers le corps.
Encore une victime. Une parmi tant d'autres. Cette fois-ci, une petite fille, peut être huit ans, qui n'a pas pu leurs échapper. Je peux voir sur son visage qu'elle a eu peur et qu'elle a dû courir pendant un bon moment. Des gouttes de sueurs perlent sur son visage et sur sa peau ensanglantée. Elle a toujours les yeux ouverts et regarde dans ma direction. Je sais très bien qu'elle est déjà bien loin, mais je ne peux m'empêcher de lui sourire, comme pour la réconforter. J'avance ma main vers elle et lui ferme les yeux pour ensuite me lever et partir en courant.
Des corps, j'en ai déjà vu, bien trop souvent. Ma vie n'est plus la même depuis maintenant un an et demi. Le sang, la peur, la confusion, l'horreur rythment ma vie. Au début, je voulais mourir comme les autres mais après avoir entendu mon frère me dire de survivre pour la famille, pour l'espèce humaine, je ne pouvais pas trahir cette promesse que je lui ai faite juste avant qu'il meurt. Je traine donc dans les rues saccagées depuis ce temps et je survis. Je survis dans ce monde chaotique où l'âme humaine a disparu, où l'enfer a remplacé la Terre, où les bêtes ont remplacé les hommes.
De nouveau sur la route, je m'arrête je sens une présence étrange. Quelque chose me fixe et attend que je fasse un mouvement pour m'attaquer. Je regarde droit devant moi et je fais comme si je n'avais rien remarqué. Mais dans ma tête, mes pensées s'affolent et se mélangent. Je dois réfléchir au plus vite et je compte donc dans ma tête : « 1 … 2 … 3 ! ». Mes jambes partent à toute vitesse vers la gauche et mon cœur se met à battre dangereusement; mes cheveux volent et mes pieds frappent sur le sol dur et mouillé. Il est derrière moi et je ne veux pas me retourner pour vérifier, je le sais qu'il est tout proche; ce n'est pas la première fois que je me trouve dans cette situation. Mais qui pourrait s'y habituer ? Surement pas moi. Je suis effrayée et des larmes commencent à couler sur mes jours mais je ne ralentis pas le rythme car l'odeur de la mort est si près de moi qu'elle peut presque me toucher.
Je tourne dans une ruelle et je m'engouffre dans le vieil immeuble délabré et abandonné en fermant la porte derrière moi. Un boom se fait entendre contre celle-ci et je me rends compte que la mort est vraiment passée très près cette fois-ci. Je cherche un objet long pour bloquer la porte mais je ne trouve rien et abandonne avant de me remettre à courir dans le bâtiment lugubre. Je monte les étages par les escaliers pour aller trouver un endroit pour me cacher pour avoir une chance de survivre. Arrivée au dernier étage, je repère une trappe dans le mur : surement un vide-ordure. Je l'ouvre et ma suggestion était bonne. Étant fine, je rentre dedans et referme doucement pour ne pas faire de bruit. Je sais qu'elle ne pourra pas l'ouvrir, je suis en sureté ici, du moins pour l'instant.
Je reste ainsi à cette place pendant d'interminables minutes. J'attends que la bête parte loin et qu'elle m'oublie. Mon odeur devrait bientôt s'évaporer et je respire de grandes bouffées d'air pour ne pas faire ressentir ma peur. Je repense à tout ce qui m'arrive. Comment moi, une étudiante sans problèmes, peut se retrouver à se cacher dans un vide-ordure pour se protéger ? Comment ma vie a-t-elle changée du jour au lendemain ? Comment ma famille s'est-elle retrouvée décapitée par des monstres à fourrure entrés par l'arrière de la maison ? Comment ai-je réussi à m'échapper par la fenêtre du premier étage sans que les créatures ne me voient ? Tant de questions dont je suis sûre de ne jamais avoir de réponses. Tout ce que je sais, c'est qu'un soir d'été, ma vie a pris un tout autre tournant et est devenue un enfer.
Après plusieurs réflexions, je décide de sortir de ma cachette. D'une extrême douceur, j'ouvre la porte dans un crissement aigu et regarde la pièce sombre. Rien, il n'y a absolument rien. Je me lève et prends le temps d'enlever la poussière de mon pantalon.
