Grèce Antique, Athènes, avant J-C.

- Deux cents pièces d'argent. Vendu.

La tête reposait sur l'un des barreaux de sa cage. Elle était dans un piteux état.

Les cheveux bruns bouclés étaient emmêlés et sales et elle ne portait que des haillons. Elle leva les yeux pleins d'amertume vers les personnes présentent, des gens de la haute importance. Ils passaient de cage en cage examinant tous les futurs esclaves qui leur étaient présenté accepta qu'on la touche. Elle accepta qu'on examine ses dents comme si elle n'était qu'un simple animal. Elle accepta les remarques que lui firent les femmes qui se prenaient pour des Naïades. Ne restait-il aucun espoir ? Se laissait-elle faire de la sorte ? Alors dans un dernier semblant de lutte, elle ferma les yeux et pria.

Apollon, pourquoi m'as-tu délaissé, ta plus fidèle servante…

Des doigts se refermèrent sur sa mâchoire lui intimant d'ouvrir les yeux. Elle rencontra le visage du Roi Eurysthée. Elle suffoqua. De peur, de terreur. Le souffle aride du Roi foudroya sa peau.

- Des yeux magnifiques. Verts tels deux émeraudes, murmura-t-il.

Apollon, je t'en supplie…

- Pallas, c'est celle-là que je veux, dit-il vers le vendeur.

Apollon, sauve-moi…

Un homme l'entraîna hors de la cage alors les larmes vinrent, mais ne coulèrent pas. La fierté et le courage illuminèrent les deux prunelles de la jeune fille.

Elle fut amenée à Eurysthée plus tard dans l'après-midi.

Elle observa les couloirs dans l'espérance de trouver une faille dans le Palais. MirrorElle détesta être esclave. Elle ne prit pas de plaisir non plus à imaginer à quoi Eurysthée avait décidé pour elle dans le futur. Harem, servante…Non résignée à son sort, elle décida qu'elle s'échapperait le plus tôt salle dans laquelle elle arriva, était un salon luxueux. Sur un sofa, Eurysthée était nourri par des servantes. Elles lui amenaient la nourriture jusqu'à la bouche. Cette vue répugna la jeune fille.

Il fit signe aux servantes de sortir et ils se retrouvèrent seuls.

- Bellanca, souffla le Roi.

Elle ne répondit pas. Alors il rit, jouant avec un pan de la toge blanche neuve de Bella.

- As-tu si peur que tes lèvres refusent de s'ouvrir ? Demanda-t-il sur un ton bas, proche de son oreille.

Elle le regarda farouchement et lui cracha au visage. Il trembla de colère et saisit ses cheveux, les tirant en arrière avant de la jeter à terre. Son visage heurta le sol dans un bruit mat.

- Bella, ne gâche pas le plaisir de t'avoir avec moi, dit-il faussement doux.

- Le plaisir n'est pas réciproque.

Elle surprit ses yeux se remplir de noirceur. Ils ne dirent mots pendant quelques minutes avant que le Roi décide de changer de tactique. Il s'agenouilla près d'elle, au sol et lui caressa les cheveux. La douceur n'es-elle pas le meilleur moyen de convaincre femmes ?

- Tu es magnifique.

- Trop pour toi.

- Tu es bien présomptueuse Muse, dit-il acide.

- Tout le monde est bien meilleur que toi en comparaison. Tu es un monstre.

Un souvenir précis et douloureux lui revint en mémoire. Ses parents. Des cris. Une maison brûlée. La garde royale. Elle revint durement à la réalité : Une main s'accrocha à son bras et l'entraîna violemment au milieu du salon, elle fut mise sur le dos.

- Une leçon va t'être donnée, s'éleva la voix d'Eurysthée, je suis le Roi, tu es l'esclave, leçon 1 : l'obéissance ou la punition.

Quand Bella leva les yeux, ceux-ci s'arrêtèrent sur un fouet que le Roi caressait lascivement. Une lueur compréhensive passa dans ses yeux et elle retint difficilement la peur qui la tenaillait.

Un coup fut porté, brûlant son dos. Elle se mordit la langue pour étouffer son cri tandis que son corps se pliait de douleur. Le second coup la dévora , mais elle résista. Les larmes manquèrent de s'échapper. Elle ferma les yeux, les plissant férocement, décidée à ne montrer aucune faiblesse. A chaque claquement, son dos fragile voulait se briser, mais elle resta courageuse. Un goût amer s'échappa de ses lèvres, elle se rendit compte que sa langue avait tellement était mordue qu'elle saignait. Doucement le liquide carmin coula jusqu'à la gorge et tâcha la toge blanche. Du moins ce qu'il en restait. Celle-ci s'était déchirée et découvrait son buste de manière vulgaire. Si ses parents la voyaient…A ces pensées, elle fut muée d'une détermination nouvelle, elle ne céderait pas, le Roi pourrait toujours la frapper jusqu'à la mort, elle resterait fière. Elle jura qu'elle ne crierait pas. Elle le jura sur ses parents, pour eux, pour leur mémoire.

Elle ferma les yeux, redoutant un énième coup, mais un soldat vint les interrompre.

- Roi, il y a…quelqu'un pour vous.

Bella savait parfaitement la rage qui bouillonnait chez Eurysthée, mais il dût se retirer.

Après son départ, ce fût le seul moment où la jeune fille s'autorisa à pleurer. Les larmes lancinantes coulèrent telles des perles perdues. Elle fit l'effort de se redresser alors que son dos souffrait le martyr. Une servante vint l'aider.

Au même moment, Bella Swan se réveilla dans son lit, pleine de sueur. Elle alluma la lumière et se posta devant son miroir. Ses yeux furent verts tels deux émeraudes pendant un soixante dixième de seconde avant de redevenir un vert plus foncé. Le vert que ses yeux avaient d'habitude.

Washington, Lycée de Forks, 2009.

Bella descendit de sa Chevrolet et rejoignit Angela qui l'attendait à l'entrée du Lycée avec un café à la main. Elles se saluèrent.

- Tu as l'air fatiguée Bella, remarqua Angela.

- Je…J'ai mal dormi, avoua celle-ci sans plus de précisions.

Bella fit dériver de la conversation, ne souhaitant pas aborder le sujet Bellanca. Elle s'avança pour le premier cours.

La jeune fille venait de sortir de littérature, elle se dirigea vers le Self pour déjeuner et rejoindre sa table habituelle. Ses camarades parlaient d'une prochaine sortie à la Push. Elle les écouta, mais son regard dériva bien vite vers une table occupée par des personnes magnifiques au teint blafard. Edward Cullen la fixait.

Les hostilités étaient ouvertes.

Elle fronça les sourcils et le défia. La combat silencieux se déroula pendant quelques minutes, elle refusa de s'abaisser à détourner les yeux : elle n'était pas de celles qui l'admiraient alors qu'il avait la prétention de se croire meilleur que tout le monde.

Un sifflement s'échappa de sa gorge, les yeux d'une noirceur absolue du jeune Cullen dévièrent leur attention pour se porter vers son plateau. Intacte, comme d'habitude.

- C'est toujours la guerre ? demanda Angela.

Bella ne répondit qu'un grognement

Elle était la meilleure amie de Mike Newton, capitaine de l'équipe de baseball. Ce qui impliquait que comme Mike et Edward se détestait, il n'y aurait eu autre moyen que la haine se répercute sur elle…