*avance au milieu des toiles d'araignées et des murs plein de poussière qui tombent en ruine* kof kof *arrive devant une grande porte qui semble ne pas avoir servi depuis un an* mais où suis-je ? *pousse avec difficulté la porte et découvre une immense salle d'attente avec plein de personnes à l'air totalement abattu qui n'ont même plus la force de soupirer* mais c'est quoi tout ces gens qui... oh bordel... MES LECTEURS ! *lesdits lecteurs tournent d'un seul coup la tête vers leur auteur indigne et cruelle et hésitent entre la brûler sur un bûcher ou l'enchaîner devant son ordinateur pour qu'elle se bouge d'écrire la suite de ses fanfics* SAUREZ-VOUS ME PARDONNER ? TOT

Je sais que cette fanfic n'est pas celle que vous attendez mais laissez-lui une petite chance de vous plaire ;_; elle a l'avantage d'être terminée et vous aurez une publication mensuelle ! Elle compte quatre chapitres et si je m'en sens le courage vous aurez peut-être même un épilogue citronné ! Et enfin j'aimerais vous parler de ma page facebook que j'ai créé pour vous chers lecteurs ! Une page où vous pourrez découvrir des extraits de fanfics, des dessins et un peu tout ce que je peux vous proposer en matière de GaaHina ! h-t-t-p DesiderataGirl (sans les tirets évidemment) J'espère vous retrouver bientôt !

Cul de bouteille et langue de plomb

Résumé : Que se cache-t-il derrière d'épais verres de contact et des lèvres scellées en permanence ? La curiosité est un vilain défaut parait-il.

Couple : GaaHina

Genre : UA, schoolfic, friendship, romance

Rating : K

Disclamair : Ouais, je continuerais à torturer ces personnages jusqu'à ce que tu te décides à les mettre ensemble dans ton manga Kishimoto !

Bonne lecture !

Haruko ou Desiderata-girl

Chapitre 1 :

Hinata retint à grand peine un bâillement. Non pas que le cours du professeur Hatake soit ennuyeux, mais la pauvre n'avait pas dormi de la nuit pour réviser le contrôle de japonais qui avait eu lieu l'heure précédente. Elle remonta ses énormes lunettes sur son nez et tenta tant bien que mal de suivre la leçon sur les molécules. Finalement… Oui, ce cours était effectivement ennuyeux. Pauvre Hatake-senseï qui essayait désespérément d'intéresser ses élèves, c'était peine perdue. Fort heureusement pour lui comme pour eux, l'heure de la délivrance sonna avec la douce mélodie… pardon la stridente sonnerie de fin de cours. Tous les adolescents refermèrent leurs manuels et se dépêchèrent de ranger leurs affaires pour rentrer chez eux.

En sortant, la Hyûga s'aperçut que sa vision était plus trouble que d'ordinaire, la fatigue peut-être ? Ou alors un peu de buée sur ses épais verres de contact ? Elle sortit son mouchoir de sa poche et essuya ce qu'elle pensait être un résidu de poussière. Néanmoins, ce fut une grave erreur car étant myope comme une taupe, la jeune fille ne voyait plus rien du tout. Un élève un peu trop pressé la bouscula et elle en fit tomber ses lunettes. Alors qu'elle était sur le point de se baisser pour les rattraper, un bruit de craquement se fit entendre. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que malgré leur épaisseur, les verres venaient d'être écrasés par un élève inattentif. Immédiatement, la lycéenne se mit à paniquer. Bon sang, sans ses lunettes elle était quasiment aveugle ! Que faire ?!

Brusquement, un bras la saisit et l'entraîna à l'écart du troupeau d'étudiants qui commençaient à s'impatienter du fait qu'elle reste en plein milieu du couloir. Fille ou garçon, s'interrogea-t-elle intérieurement. Avec sa vision trouble elle était bien incapable de deviner l'identité de son sauveur.

_ M, me, merci, je, je ne sais pas qui vous êtes mais c'est très gentil de votre part de m'avoir tiré à l'écart des autres élèves. Quelqu'un a cassé mes lunettes et sans elles je suis quasiment aveugle, avoua-t-elle piteusement.

Quelques secondes passèrent dans le plus grand silence et Hinata réalisa que son mystérieux bienfaiteur la tenait toujours par le bras.

_ Euh vous, vous pouvez me lâcher s'il vous plait ? Je, je dois rentrer chez moi, expliqua-t-elle avec embarras.

_ Je vais te raccompagner, déclara une voix grave qu'elle identifia comme masculine.

Ce timbre vocal, elle ne le connaissait pas et il lui donnait des frissons. Ce n'était pas tant de la peur qu'elle ressentait, au contraire, elle était totalement sous le charme. Mais ce gars venait de lui dire : « je vais te raccompagner » ? Impossible ! Elle n'allait quand même pas suivre un inconnu ! Et encore moins l'amener jusque chez elle ! Il rêvait debout le pauvre !

_ Euh n, non me, merci mais je, je vais ren, rentrer toute seule, refusa-t-elle en baissant la tête pour cacher à la fois ses joues rougissantes et ses yeux de nacres.

Pourquoi devait-elle les cacher derrière ses affreux culs de bouteilles ? Ce n'était pourtant pas faute d'avoir demandé à porter des lentilles de contact. C'était très courant de nos jours pour les personnes souffrant de problèmes de vue. De plus, elle avait largement assez d'argent pour s'en payer. Cependant, son père disait que c'était une coquetterie dont elle pouvait aisément se passer. Concentre-toi sur tes études plutôt que sur ton apparence physique, ne cessait-il de lui rappeler à chaque fois qu'elle introduisait le sujet. Tu penseras aux garçons plus tard, ajoutait-il avec dédain le plus souvent. Si elle rougissait généralement après ces paroles, ce n'était pas tant de gêne mais surtout de colère.

Elle n'avait pas confiance en elle au point de songer que sans ses fichues lunettes tous les jeunes hommes de son établissement allaient se retourner sur elle. C'était simplement pour se sentir mieux dans sa peau, cela ne faisait que l'enlaidir, elle était même la proie des moqueries des autres élèves. Avec ses cheveux tirés en chignon à l'arrière de son crâne et son uniforme porté de manière stricte, on la prenait pour un rat de bibliothèque incapable de communiquer normalement alors que tout ce qu'elle voulait était se faire des amis. Mais personne ne voulait l'approcher… c'était « trop la honte » pour reprendre leur expression, de traîner avec une telle personne…

Voilà la raison pour laquelle elle se méfiait du garçon qui venait de lui proposer de la raccompagner. Personne ne lui adressait jamais la parole en temps normal, ni ne l'aidait d'ailleurs. Il valait mieux qu'elle reste sur ses gardes.

_ Tu as cassé tes lunettes, comment espères-tu rentrer chez toi en un seul morceau, rétorqua-t-il froidement.

Comme si elle le savait, s'énerva-t-elle intérieurement en fronçant les sourcils et serrant les poings. La seule chose en sa capacité était de s'en remettre au hasard et d'espérer qu'un camion ne la faucherait pas sur le chemin !

_ Je, je, j'y arriverais d'une manière ou d'u, d'une autre, assura-t-elle en se dégageant brutalement de la prise qu'il exerçait sur elle.

Cependant, en se retournant elle fit une rencontre plus qu'intime avec le mur d'en face. Vivement la jeune fille se recula et massa son nez endolori.

_ Ah oui en effet, ironisa le garçon inconnu, maintenant je peux te laisser partir en toute sécurité.

De colère et d'humiliation elle lui fit face et tenta d'assassiner du regard cette forme floue constituée de rouge et de noir.

_ P, pourquoi tu tiens tant à, à me raccompagner, l'interrogea-t-elle avec irritation. Je, je ne sais même pas qui, qui tu es et tu, tu espères que je vais t'amener jusque chez moi co, comme ça ?!

_ Tu ne tiendras même pas deux mètres, je n'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience, répliqua-t-il sèchement.

Non mais quel égoïste ! C'était donc pour cette raison qu'il voulait la ramener chez elle ?! Quel mufle ! Et le pire dans tout ça, c'était qu'elle ne pouvait même pas refuser, sous peine de se retrouver le lendemain à la rubrique nécrologique du journal que lisait son père tout les matins !

_ Et, et puis d'abord que, qu'est-ce qui me dis que tu n'es pas un, un psychopathe qui va tenter de me tuer dans une ruelle mal éclairée en me faisant croire que tu me ramènes à ma maison, s'exclama-t-elle complètement paniquée.

_ T'es vraiment paranoïaque toi, je suis dans ta classe espèce d'idiote et je n'ai pas la moindre envie de me retrouver en prison pour meurtre, lâcha-t-il d'un ton sec. Sabaku No Gaara, ça te dit quelque chose Hinata Hyûga ?

L'information fit son chemin jusqu'au cerveau de l'adolescente dont le regard commençait déjà à s'écarquiller. SABAKU NO GAARA ? SON VOISIN DE CLASSE ? Seigneur, c'était vraiment trop d'émotion pour son cœur fragile de lycéenne. Sabaku No Gaara dit « langue de plomb » à cause de son mutisme invétéré, était son voisin depuis le début de l'année et c'était la première fois qu'elle entendait le son de sa voix. En fait, cela faisait des mois qu'elle le prenait en filature pour parvenir à écouter ce timbre vocale aussi insaisissable que le vent. Un passe-temps sans doute étrange pour le commun des mortels, mais il avait été le premier garçon à attirer son attention. D'une part, parce qu'il était son voisin donc assez proche physiquement parlant et ne nécessitant pas énormément d'efforts pour l'observation. D'autre part, parce qu'il se détachait facilement du lot avec ses cheveux rouge sanguins, ses yeux turquoises cernés de khôl et sa peau bien plus pale que la moyenne.

Mais ce qui l'avait le plus intrigué était le fait qu'il ne parlait pour ainsi dire… jamais ! Même lorsque les professeurs lui posaient une question, il se contentait de leur lancer un regard terrifiant et de replonger la tête dans son manuel. En fait, tout le monde aurait voulu entendre sa voix ne serait-ce qu'une seule fois, mais il faisait bien trop peur pour que quelqu'un tente de le lui demander. Hinata quant à elle, n'avait jusqu'ici que pour seul passe-temps : les livres et les cours. Bien qu'elle soit vraiment très timide et craintive, cet aspect de son camarade avait réveillé un défaut qu'elle ne se connaissait pas : la curiosité. Et le plus étonnant pour elle, avait été de voir à quel point cette curiosité pouvait atteindre des proportions gigantesques.

En effet, la jeune fille jusqu'alors pure et innocente avait commencé à mettre au point des stratagèmes machiavéliques, pardon complexes pour entendre la voix du garçon. Mais cela s'était à chaque fois soldé par un échec. Il était vraiment trop malin ou alors trop chanceux. Par ailleurs, le fait de le suivre en permanence l'avait inconsciemment poussé à en découvrir plus à son sujet. Vu qu'il ne parlait jamais, personne ne savait rien sur lui. Le moindre petit détail qu'elle pouvait obtenir à partir de ses filatures devenait un trésor inestimable, et elle ne comptait partager cela avec personne d'autre. Vu d'un certain angle, on aurait pu penser qu'elle le voyait uniquement comme un sujet d'étude mais au fil du temps c'était devenu plus que ça. Elle aurait voulu le connaître vraiment, lui parler, qu'il lui livre de lui-même sa véritable personnalité. Alors là de se dire que LE Sabaku No Gaara était en train de lui parler, cela relevait du miracle !

Pourtant, un doute la prit. Et si ce gars lui mentait pour la mettre en confiance ? Comment pouvait-elle être sûre et certaine qu'il s'agissait bien de son voisin de classe ? En y songeant, il y avait bien un moyen de s'en assurer. Lentement Hinata tendit la main vers ce qu'elle imaginait être son visage.

_ Qu'est-ce que tu fabriques, lui demanda-t-il d'un ton perplexe.

_ Je cherche ton oreille, expliqua-t-elle en tâtonnant dans le vide.

Aussitôt le jeune homme lui prit la main et la porta à l'endroit désiré. Elle commença alors à chercher la preuve dont elle avait besoin. Ses doigts parcoururent le haut puis descendirent jusqu'au lobe et là elle sentit un piercing en forme de kanji, celui du mot amour. Le premier test venait d'être réussi mais ce n'était pas suffisant.

_ Alors satisfaite, l'interrogea-t-il d'une manière légèrement impatiente.

_ Non pas encore, il, il faudrait que tu ouvres ta veste et que, que tu dé, déboutonnes le haut de ta chemise, dit-elle d'une voix fébrile en réalisant le caractère limite pervers de sa demande que ne manqua pas de lui faire remarquer son vis-à-vis.

_ T'es vraiment une perverse. Ça te suffit pas de me mater tous les jours, il faut en plus que je me déshabille devant toi maintenant, chuchota-t-il d'un ton moqueur.

Brusquement les joues de la Hyûga s'embrasèrent. Était-elle donc si peu discrète ?!

_ Q, que, n'imp, n'importe quoi, bafouilla-t-elle complètement cramoisie. De, de toute façon je, je ne vois rien du tout.

Quelques minutes passèrent durant lesquelles un bruit de froissement se fit entendre. Alors qu'elle se demandait s'il n'était pas en train de faire ce qu'elle lui avait demandé, Hinata entendit un léger tintement.

_ Tiens, c'était ça que tu voulais n'est-ce pas, annonça-t-il en plaçant dans sa main une chaine avec un pendentif dont elle reconnut aux contours la forme de petit sablier.

Peu de personnes possédait ce genre de bijoux, c'était vraiment la seule preuve de son identité. En réalisant que c'était effectivement Sabaku No Gaara qui se tenait devant elle, la jeune fille se rendit compte d'un autre détail très fâcheux. Le garçon avait donc remarqué qu'elle le suivait. Et maintenant qu'elle était sûre de son identité, elle ne pouvait plus nier.

_ De, depuis quand le sais-tu, le questionna-t-elle d'une toute petite voix.

_ Quoi donc ? Ah, ça. Je l'ai remarqué quelques jours après les placements de classe, déclara-t-il légèrement amusé.

Alors il le savait depuis le début et il faisait semblant de rien ? Il devait bien se moquer d'elle depuis tout ce temps !

_ P, pourquoi tu m'as laissé faire si, si tu le savais, s'exclama-t-elle avec embarras en fronçant ses sourcils.

_ Parce que c'était amusant et que ça me faisait au moins une distraction, expliqua-t-il le plus sérieusement du monde.

Les perles s'écarquillèrent en entendant cette phrase. Amusant ? Il venait bien d'employer le terme « amusant » ? Donc, il se moquait réellement d'elle ? Il l'assimilait à une « distraction », cela ne lui plaisait pas du tout ! Cela l'énervait même beaucoup qu'on la considère comme tel ! Dire qu'elle cherchait simplement à faire sa connaissance, bon d'une manière assez douteuse certes mais puisque c'était ainsi, elle allait se faire un plaisir de mettre fin à ce jeu stupide.

_ T, très bien alors tu, tu seras ravi d'apprendre que c'était la dernière fois, de, de toute façon j'ai eu ce que je voulais aujourd'hui a, alors je, je ne t'épierais plus, cracha-t-elle amèrement.

_ Ce que tu voulais répéta-t-il légèrement perplexe.

_ Ta voix ! Je voulais entendre ta voix au moins une fois et maintenant que je l'ai entendu je suis satisfaite, voilà !

En fait, ce n'était pas entièrement vrai, du moins ça l'était au début mais plus aujourd'hui. Elle aurait également voulu le connaître un peu mieux mais vu la manière dont avait débuté les choses, il ne la prendrait certainement pas au sérieux. De plus, il l'avait blessé dans sa fierté alors elle préférait largement feindre l'indifférence.

_ Hm, alors comme ça toi aussi ?

_ Quoi « moi aussi », se braqua-t-elle instinctivement.

_ Tu es comme tous les autres, c'est uniquement ma voix qui t'intéresse. Je pensais qu'après tout ce temps passé à m'épier, ton objectif avait évolué, mais il faut croire que je t'ai surestimé, cracha-t-il amèrement.

Surestimé ? Après s'être moquée d'elle, voilà qu'il la rabaissait maintenant ! Non mais pour qui se prenait-il au juste ?

_ Eh bien pour, pour ta gouverne, saches que je regrette de m'être intéressée à un type comme toi ! J'aurais dû comprendre dès le départ qu'il n'y avait rien d'autre que ta voix de bien, plutôt que de me fatiguer à chercher le reste, vociféra-t-elle avec irritation avant de tourner les talons.

La voilà bien à présent. La seule chose qui s'offrait à sa vue n'était qu'un mélange indistinct de couleurs diffuses. Et elle ne parlait même pas des formes… Comment faire pour se déplacer dans un univers aussi flou ? Alors qu'elle faisait un pas craintif en avant, Hinata sentit une main prendre la sienne.

_ Qui…

_ C'est moi idiote, répondit une voix qu'elle reconnut immédiatement et lui fit froncer les sourcils.

_ Que, qu'est-ce que tu veux Sabaku, s'énerva-t-elle en essayant de récupérer sa main sans succès. Je, je croyais que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi ?

_ J'ai jamais dit ça.

Certes il avait raison, mais rien qu'au ton de sa voix ce n'était pas dur à deviner. Il l'avait clairement dénigré. Et il était évident qu'il ne supportait pas les gens comme elle : ceux qui s'intéressent juste à l'aspect curieux de sa personne et pas lui-même. Elle l'avait déçu apparemment. Une petite seconde… déçu ? Mais alors cela signifiait qu'il attendait quelque chose d'elle, « surestimé » voulait bien dire qu'il avait de l'estime pour elle. Mais pourquoi ? Elle ne lui avait jamais adressé la parole, au contraire elle n'avait fait que de l'observer en cachette tous les jours pour en découvrir plus à son sujet. Elle se voyait encore avec son petit carnet en train d'énumérer à voix haute les détails qu'elle venait d'apprendre sur lui.

_ Non mais… Tu l'as pensé très fort, murmura-t-elle d'un petit ton dépité. Tu me considères comme tous les autres hein ? C'est vrai qu'au début je voulais simplement entendre ta voix. J'étais curieuse, et puis au fur et à mesure je découvrais d'autres petites choses. Je voudrais en apprendre plus sur toi, savoir qui est véritablement Sabaku No Gaara. Mais… j'imagine que tu ne vas pas me croire aussi facilement.

Il y eut un petit instant de silence que la lycéenne perçut comme une réponse au premier abord.

_ Et sur quoi tu te bases pour dire ça ? Tu ne me connais pas, tu l'as dit toi-même.

Eh ? Cela signifiait-il qu'il la croyait en fin de compte ? Cette idée la troubla légèrement.

_ Ce, c'est vrai mais…

_ On va passer un marché, si tu acceptes de me laisser te raccompagner chez toi, je te donne toutes les informations que tu veux à mon sujet, proposa-t-il d'un ton qui lui parut sérieux.

Toutes les informations ? Vraiment toutes ? Elle pourrait vraiment lui poser autant de questions que son esprit était capable d'imaginer ? C'était une offre sensationnelle ! Et pas chère payée en plus !

_ Marché conclu, s'exclama-t-elle joyeusement avec un grand sourire.

Par la faute de sa myopie, Hinata ne pouvait bien évidemment pas se douter que Gaara était en train de la fixer en ce moment-même.

_ Pourquoi tu ne souris pas comme ça en classe ? Ça te va bien, tu devrais le faire plus souvent, lui conseilla-t-il nonchalamment.

Ce compliment inattendu la rendit aussi rouge qu'une pivoine. Est-ce qu'il se moquait encore ? Il n'en avait pas l'air au son de sa voix mais bon, c'était tout de même la première fois qu'on lui disait une chose pareille. Dans ce genre de situations, des remerciements s'imposent généralement, non ?

_ Euh je, bah, euh…

Apparemment ce n'était pas encore ça.

_ Je crois que je commence à comprendre pourquoi tu ne lèves jamais la main en classe, même si tu connais les réponses, lâcha-t-il d'un ton sarcastique.

Ce commentaire lui fit à nouveau froncer les sourcils et toute sa gêne fut remplacée par un sentiment d'humiliation.

_ Je, je voudrais bien t'y voir toi ! On, on sent tout de suite que tu n'es pas quelqu'un de timide ! Tu ne sais pas ce que ça fait d'avoir un tel défaut, se plaignit-elle en arborant une moue triste.

_ Peut-être, mais j'en ai plein d'autres pour compenser, rétorqua-t-il.

Dans un mélange de colère et de curiosité, Hinata n'hésita pas à lui demander lesquels. Cependant, en bon sadique qui se respecte, il préféra faire durer le plaisir avant de lui répondre. Ce ne fut qu'au bout de cinq longues minutes (elle avait eu le temps de faire le compte dans sa tête à défaut de pouvoir consulter sa montre), il se décida à parler.

_ Voyons, je suis asocial, grincheux, bagarreur, impulsif ou alors complètement passif, sadique aussi, assez moqueur, très rancunier et quoi d'autre encore…

La Hyûga n'arrivait pas à croire qu'il dresse aussi facilement la liste de tous ses défauts. C'étaient pourtant le genre de choses que l'on n'aime pas évoquer. Mais lui il en parlait comme ça, tranquillement. Sans savoir pourquoi, maintenant qu'il lui avait dit tout cela, elle ne parvenait plus à lui en vouloir.

_ Je, je pense que ça me suffira pour le moment, le prévint-elle totalement calmée.

_ Ah, fit-il d'un ton neutre.

Elle crut qu'il avait comprit que ce n'était pas la peine de continuer. En vérité ce simple petit mot avait pour but de la prévenir d'un obstacle. Alors qu'elle faisait un pas en avant, il la tira brusquement en arrière avec pour seule explication : « escalier ».

_ Ah mince, comprit-elle automatiquement. Elle est où la rampe ?

_ Tu comptes les descendre toute seule, s'étonna-t-il.

Elle acquiesça et haussa les épaules.

_ J'en ai chez moi, j'ai pris l'habitude. Une fois ma petite sœur s'est amusée à cacher mes lunettes et pendant toute la journée j'ai dû me déplacer à l'aveuglette. J'ai réalisé que si je les perdais à nouveau, ce serait vraiment problématique de ne pas connaître assez bien mon environnement. Donc je m'entraîne une fois par semaine et j'arrive de mieux en mieux à descendre et remonter les escaliers. C'est juste que je met plus de temps.

_ Mouais, fit-il apparemment peu convaincu. Je vais quand même te tenir la main, j'ai pas envie d'avoir ta chute sur la conscience.

Cela lui prit plusieurs minutes pour descendre avec prudence les marches. Mais étonnement, le fait qu'il lui tienne la main la mettait plus à l'aise que d'habitude, sans doute le fait de savoir que quelqu'un était là au cas où elle glissait.

_ Attention la dernière, la prévint-il.

Une fois qu'ils furent parvenus tout en bas des marches, Hinata put enfin se détendre. Elle tourna la tête vers la masse de formes et de couleurs que formait Gaara et lui sourit avec soulagement.

_ Merci !

_ De rien, fit-il nonchalamment. On y va ?

Elle se contenta d'acquiescer et le suivit. Ils changèrent rapidement leurs chaussures et pour une fois Hinata fut bien contente que quelqu'un l'accompagne à son casier. Elle ignorait qui les attribuait aux élèves mais celui qui avait choisi le sien avait vraiment mal fait son boulot. Comment avaient-ils pu imaginer sincèrement qu'une fille aussi petite… bon d'accord elle faisait 1m60 ce qui était plutôt moyen, mais pas assez grand tout de même pour atteindre la case située tout en haut ! Le Sabaku No eut la gentillesse de l'aider dans cette tâche fastidieuse, si seulement il pouvait faire ça tous les jours cela lui enlèverait un grand poids ! Mais bon aujourd'hui était une occasion exceptionnelle, elle savait bien que cela ne risquait pas de se reproduire.

Il lui prit à nouveau la main en sortant du bâtiment, le soleil lui agressa les rétines. Elle n'avait pas l'habitude d'exposer directement ses yeux fragiles à ses puissants rayons et encore il était seize heures passées, donc bien moins forts qu'à midi mais tout de même !

_ Alors, c'est par où, l'interrogea-t-il.

Une légère nervosité revint picoter les doigts de la jeune fille. Elle réalisait vraiment que son camarade voulait l'accompagner jusque chez elle. C'était gênant car elle n'avait en réalité, jamais invité personne à sa maison. Son père n'était pas le genre très accueillant et de toute façon, elle avait beaucoup de mal à se faire des amis. Mais… avec toutes les choses qu'elle allait apprendre sur lui durant le trajet, peut-être que les choses pourraient être différentes. Peut-être qu'elle arriverait à surpasser sa timidité et trouver une quelconque manière de se faire apprécier de lui ? Cela ne coûtait rien d'essayer.

_ Euh, il, il faut prendre le bus.

_ Tu prends lequel ? Le 1 ?

_ Co, comment tu le sais, s'étonna-t-elle.

_ C'est un des rares proches du lycée qui passe à côté des quartiers résidentiels, répondit-il simplement.

Brillante déduction, mais comment pouvait-il savoir qu'elle habitait là-bas ? Si le garçon aux turquoises était mystérieux, on pouvait dire que les gens n'en savaient généralement pas beaucoup à son sujet à elle non plus. Il faut dire que cela ne les intéressaient pas des masses non plus. Du coup, elle se demandait bien comment il pouvait faire une hypothèse d'une telle justesse aussi facilement.

_ Qu, qu'est-ce qui te fait dire que j'habite dans ce genre de quartiers ?

_ Ton carnet d'étudiant. Un jour tu l'as fait tomber, j'ai vu ton adresse avant que tu le ramasses, avoua-t-il naturellement.

L'information fit le chemin jusqu'au cerveau de la brune.

_ Mais, mais alors tu sais déjà où j'habite en fait, s'exclama-t-elle choquée. P, pourquoi tu m'as demandé où c'était ?

_ Parce que je préférais que tu le fasses de toi-même, je voulais pas passer pour un stalker non plus.

Sur le coup elle préféra ne rien dire, après tout elle avait déjà fait fort de ce côté-là. D'ailleurs, en y repensant, il serait peut-être temps qu'elle commence à lui poser quelques questions.

_ Et toi Sabaku, où est-ce que tu habites ?

_ Dans le quartier ouest, 510 avenue des kakis.

_ Quoi ! Mais c'est complètement à l'opposé ! La, laisses tomber je, je vais prendre un taxi, décida-t-elle embarrassée.

_ Si tu fais ça, tu fais une croix sur les questions que tu pouvais me poser. Tu en es consciente, rétorqua-t-il d'un ton légèrement dédaigneux.

Mais pourquoi est-ce qu'il avait proposé de l'accompagner s'il savait déjà que leurs destinations n'étaient pas du tout compatibles ? Tout ça pour qu'elle lui pose des questions en plus ? Ce n'était pas du tout logique ! Elle ne comprenait vraiment pas.

_ M, mais ce n'est pas du tout pratique pour toi ! Tu, tu savais très bien que tu serais obligé de faire l'aller-retour, alors pourquoi est-ce que tu m'as proposé ce marché ? C'est complètement désavantageux pour toi !

_ Peut-être que j'avais simplement envie de passer du temps avec toi.

_ Que, comment… ?

Avait-elle bien entendu ? Pourquoi lui dire une chose pareille ? Qu'avait-il en tête ?

_ Quand on propose de raccompagner quelqu'un ce n'est jamais innocent Hyûga. C'est pour prolonger les moments passés avec la personne. Enfin… c'est ce que dit ma sœur en tout cas, ajouta-t-il d'un ton neutre.

… Comment était-elle sensée prendre ça au juste ? Est-ce qu'il se fichait d'elle ou est-ce qu'il avait vraiment envie de la raccompagner ? Elle se sentait vraiment vexée, il aurait bien mieux fait de ne rien lui dire. Tant pis pour les questions, elle n'était même pas capable de savoir s'il lui disait la vérité ou non de toute façon… Autant prendre un taxi et laisser tout le monde rentrer chez soi tranquillement.

_ Je, j'en suis ravie pour ta sœur mais on dirait que ça ne t'enchantes pas plus que ça, a, alors je vais rentrer en taxi et…

_ Je ne crois pas non, la coupa-t-il en lui attrapant brusquement le poignet et en l'entraînant avec lui.

Elle faillit rater une marche mais il la rattrapa au vol.

_ Bonjour, deux tickets s'il vous plait, l'entendit-elle dire, suivi par le bruit de la monnaie qui tombe.

Le fourbe ! Il l'avait faite monter de force dans le bus ! Mais c'était quoi son problème à la fin ? Il tenait tant que ça à ce qu'elle lui pose des questions à son sujet ? Pourquoi un garçon aussi mystérieux que lui, voulait-il à ce point qu'elle sache des choses sur lui ? Il se gardait bien de laisser échapper le moindre son en général alors… pourquoi aujourd'hui subitement ?

_ Il y a une place là-bas, l'informa-t-il en la tirant à nouveau.

Il la poussa à s'asseoir mais elle ne l'entendit pas faire de même.

_ P, pourquoi est-ce que tu restes debout ?

_ Parce que toutes les autres places sont prises et qu'il faut bien que quelqu'un reste à côté de toi pour appuyer sur le bouton d'arrêt à ta place, débita-t-il nonchalamment.

Cette idée lui sembla injuste. Même s'il l'avait mise de force dans le bus, il allait quand même être obligé de l'accompagner jusque chez elle avant de pouvoir refaire le trajet en sens inverse, tout ça pour qu'ils puissent simplement échanger quelques mots. Même si c'était peu de choses, elle pouvait au moins partager son fardeau en restant debout le temps que durerait le voyage en bus.

_ Qu'est-ce que tu fais, l'interrogea-t-il en la voyant se lever.

_ Je, je suis peut-être myope mais je tiens encore sur mes jambes. Il, il n'y a pas de raisons que tu le sois le seul à rester debout, rétorqua-t-elle en fronçant les sourcils.

_ Tu ne sais même pas où te tenir, répliqua-t-il d'un ton narquois.

Non mais dis donc, c'était quoi cette attitude ? Elle essayait de se montrer compatissante et voilà qu'il lui renvoyait sa gentillesse à la figure ! Elle tâtonna dans le vide à la recherche d'une barre à laquelle se cramponner, mais avant de rencontrer quoi que ce soit de solide, un bras vint entourer sa taille et elle se retrouva collée contre un corps étranger. Inutile de se demander à qui il pouvait bien appartenir. Mais cette soudaine proximité était affreusement gênante ! Idiot de Sabaku, il savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de faire un esclandre en plein bus apparemment bondé ! Idiot ! Idiot ! Idiot !

Elle garda la tête baissée pour ne pas lui laisser le plaisir d'observer ses rougeurs et se tint du bout des doigts à la veste de son uniforme de lycéen. Une main seulement pour ne pas se retrouver complètement tournée contre lui. Elle ne voulait pas non plus que les gens s'imaginent qu'elle enlaçait volontairement son camarade de classe en public ! En plus à cette heure-ci il devait y avoir tous les passagers habituels, ils devaient tous penser qu'elle cachait bien son jeu la petite coincée de service. Toujours dans le fond du bus, collée à la fenêtre à regarder inlassablement le même paysage chaque jour. N'adressant même pas la parole à la personne qui s'asseyait à sa gauche sans demander le plus souvent, la permission.

Comme elle enviait les collégiennes de l'établissement voisin qui faisait toujours le chemin à deux et ne cessaient de bavarder et de rire. Toujours assises la place juste devant la sienne, l'obligeant à écouter malgré elle leurs conversations futiles. Puis il y avait le business man, l'oreillette enfoncée dans son oreille droite ne cessant d'argumenter avec ses collègues du dernier projet en cours. Les quelques personnes âgées qui peuplent toujours les transports en commun et vous assassinent du regard si vous avez le malheur de vous asseoir avant eux. Et puis les habituelles femmes au foyer qui rentraient fatiguées de leurs courses pour aller préparer le repas du soir à leur famille. Elle enviait vraiment tout ces gens avec leur petite routine. Ces gens qui avaient toujours quelqu'un à qui raconter leur journée…

Quant elle rentrait à la maison, personne ne lui demandait si ses cours s'étaient bien passés. Personne ne la taquinait sur un éventuel petit ami ou au moins garçon pour qui elle aurait des sentiments. Les repas en famille n'existaient pas, son père prenait le sien dans son bureau car il avait toujours énormément de travail et depuis son plus jeune âge Hinata avait prit l'habitude de manger silencieusement dans sa chambre. Elle n'avait jamais connu sa mère, une femme choisie au hasard pour donner une descendance au clan Hyûga qui avait préféré s'enfuir plutôt que de subir le poids social de cette prestigieuse famille. Une nourrice s'était occupée d'elle mais sans lui offrir la tendresse nécessaire à toute enfance heureuse et épanouie. Six ans plus tard, son père décidait qu'un garçon ne serait pas de trop et ferait sans doute un meilleur héritier que son ainée. Il choisit donc avec plus d'attention la future porteuse de sa progéniture.

Ce fut une femme d'esprit, droite, pointilleuse, à la beauté glaciale et un sens des traditions qui s'accordait parfaitement à celui des Hyûga. Elle fut acceptée immédiatement, tant et si bien qu'ils poussèrent l'union jusqu'au mariage avant même l'arrivée de l'enfant. Sans doute était-ce le fait de cette relation si parfaite, mais Hiashi fut bien moins déçu par l'arrivée de sa seconde fille : Hanabi. Il lui semblait qu'avec une telle mère, le bébé serait forcément prometteur, contrairement au précédent. Après l'arrivée de sa petite sœur, Hinata qui n'était pas très choyée fut bien davantage délaissée par sa nouvelle famille. Sa belle-mère concentrait son intérêt sur son propre enfant et son père avait toujours beaucoup, beaucoup de travail.

Ses yeux commençaient à la picoter lorsqu'elle songea qu'une fois de plus elle serait obligée de chercher ses clefs de maison dans son sac, car personne ne se donnait jamais la peine de venir lui ouvrir la porte. Un jour elle avait eu le malheur de les oublier, elle avait attendu jusqu'au soir, affamée et éreintée d'une longue journée de cours, que sa belle-mère sorte les poubelles pour enfin rentrer chez elle. Malgré ses coups de sonnettes répétés, personne n'avait daigné lui ouvrir. Elle savait qu'une fois ses dix-huit ans atteints et son diplôme en poche, son père se ferait un plaisir de la mettre dehors. Une gêne en moins, l'avait-elle entendu dire un jour à sa femme. Quoi de plus douloureux pour un enfant de découvrir que ses propres parents vous rejettent ?

Cette fois-ci ce fut au tour de sa gorge de se serrer. La jeune fille en oubliait presque qu'elle était dans un bus, collée à son camarade de classe. Elle serra malgré elle, le tissu de sa veste ce qui attira immanquablement l'attention de son propriétaire. Mais ça elle n'en avait pas conscience. La seule chose qu'elle percevait actuellement était sa douleur grandissante. Non pas qu'elle l'avait oublié, elle y pensait chaque jour, mais parfois cela faisait moins mal. Depuis qu'elle avait trouvé de quoi occuper son esprit ces derniers temps, la vie lui paraissait moins fade, moins triste. Depuis qu'elle s'intéressait de près à la personne qu'était Sabaku No Gaara, elle ne s'ennuyait pas un seul instant. Elle imaginait des tas de choses à son sujet à partir de ses petites recherches. Quoi qu'elle fasse, où qu'elle soit, le même genre de questions revenaient : « que fait-il en ce moment ? » « à quoi pense-t-il lorsqu'il regarde par la fenêtre ? » « pourquoi agit-il comme ceci ? » « pourquoi soupire-t-il comme cela ? »

Ses pensées étaient emplies de lui, voilà pourquoi elle trouvait si irréel ce marché qu'il lui avait proposé. Qu'y gagnait-il à la raccompagner chez elle ? À lui offrir sur un plateau toutes les réponses aux interrogations qu'elle se posait depuis plusieurs mois ? Passer du temps avec elle ? Vraiment ? Pourquoi ? Elle avait beau retourner le problème dans sa tête, aucune affirmation logique ne lui venait. Alors pour vérifier ses doutes, une idée… non, davantage une envie, lui prit tout à coup.

_ Sa, Sabaku, je, je ne veux pas rentrer chez moi, pas tout de suite, murmura-t-elle en levant son regard suppliant vers ce qu'elle pensait être son visage.

A suivre, dans le prochain chapitre :

« -Pou-pourquoi ne parles-tu jamais ? »


Haruko : *avance prudemment et essaie d'éviter les mines de bombes explosives que les personnages auraient pu poser pour -la tuer- fêter son retour* Sa, salut ?

Hinata : *jette les lunettes par la fenêtre* Mais pourquoi est-ce que tu m'obliges à porter ces horreurs ? Tu débarques comme ça au bout d'un an et tu me fais déjà des misères ! TOT

Gaara : *arrache violemment sa veste qui lui sert le cou et pousse un long soupir* Je sais que je ne suis pas connu pour être très bavard mais quand même, tu ne trouves pas que tu pousses le bouchon un peu loin là ?

Haruko : *savait bien qu'elle ne pouvait pas revenir sans recevoir une avalanche de reproches* Ecoute, j'ai toujours voulu écrire quelque chose par rapport à tes yeux et maintenant c'est chose faite 8D quant à toi Gaara chéri que j'aime à la folie, bah c'était juste pour rendre ta voix encore plus attirante et sexy et sensuelle et hhuhuhuhuaahahahahouhouhouh *bave*

Gaara et Hinata : *se regardent avec effroi pendant que l'auteur continue à délirer dans son coin*

Haruko : *reprend légèrement contenance* Bon alors mes petits chéris, j'ai une grande nouvelle !

Gaara : *blasé* tu as finalement décidé de finir somnambule pour m'offrir un lemon digne de ce nom ?

Hinata : *pleine d'espoir* tu as enfin continué la fiancée du Kazekage ?

Haruko : *commence à creuser un trou* non et non (enfin presque non, j'ai bien continué la fiancée du Kazekage mais c'était pas le dernier chapitre en cours, plutôt deux ou trois chapitres plus loin) je voulais plutôt parler de conventions genre Mang'Azur, Japan Expo tout ça quoi.

Gaara : *hausse un sourcil quasi inexistant* si ça n'a aucun rapport avec un lemon où je suis un Dieu du sexe je ne vois pas l'intérêt.

Hinata : *un peu déçue mais elle s'y attendait en même temps* quoi tu vas encore te balader en cosplay ? Mais ça tout le monde le sait, ce n'est pas nouveau et si c'est une invitation à croiser des lecteurs, tu n'as pas peur qu'ils cherchent plutôt à t'étrangler ? Te rouer de coups de fouet ? Te forcer à lire du NaruSaku ? *frissonne à l'évocation de ce pairing ignoble*

Haruko : *frissonne également et vomit dans une bassine qui traînait par là* Non cette année je ne parle pas de cosplay. C'est une grande nouveauté ! Bon je ne suis pas encore sûre, j'attends les résultats mais s'il y a une chance j'aimerais au moins que les lecteurs soient au courant !

Gaara : *prêt à se limer les ongles pour montrer son ennui profond* Bon tu accouches oui ou non ?

Haruko : *vexée* oui oui ça va ! Bon il y a des chances pour que j'obtienne un stand exposant à Mang'Azur ! J'y exposerais mes dessins, le premier chapitre de mon doujin GaaHina (avec des bonus normalement) ET si j'arrive le terminer à temps, la fiancée du Kazekage va sortir en livre relié avec des illustrations inédites à chaque chapitre *saute partout dans son trou et danse avec sa pelle*

Hinata et Gaara : *complètement sous le choc*

Haruko : *très fière de son effet* hahah ça vous laisse sans voix hein ? 8D Bon par contre vu le prix que ça me coûte de le faire imprimer, je ferais 7 chapitres pour commencer u_U Voilà vous voyez chers lecteurs je ne vous oublie pas ! 8D Et si par malheur je n'ai pas de stand... il y a toujours la VENTE PAR CORRESPONDANCE !

Gaara : *légèrement sceptique* parce que tu penses vraiment -en admettant que tu ais ton stand- que des gens vont dépenser ne serait-ce qu'un euro pour toi ?

Haruko : *le menace avec sa pelle depuis son trou de plus en plus profond* j'ai le droit de rêver ! D8

Hinata : et pourquoi tu creuses ce trou au fait ?

Haruko : *essuie son front et plante la pelle dans le sol* bah je me disais que là les lecteurs pourraient me jeter autant de cailloux qu'ils veulent sans me rater.

Hinata : *la regarde comme si elle avait perdu la raison, puis réalise que finalement elle est peut-être bien dans le vrai* et tu vas faire comment pour récolter tes reviews si tu restes dans ce trou ?

Haruko : bah ils en jetteront peut-être en même temps que les cailloux et les tomates.

Gaara : *hoche de la tête en signe d'approbation* c'est sans doute l'idée la moins bête que tu ais eu jusqu'ici. *se tourne vers Hinata avec un sourire charmeur* bon bah puisqu'elle n'a pas besoin de nous pour récolter les reviews, qu'est-ce que tu dirais d'aller prendre un peu de bon temps ?

Hinata : *rougit et s'en va avec lui*

Haruko : *met ses mains en porte-voix pour que les lecteurs l'entendent* Chers lecteurs, si vous vous sentez l'envie de me lancer une reviews -en plus des cailloux, des tomates et des ordures que mon absence justifie- je ne vous retiens pas ! Je vous dis à dans un mois pour le prochain chapitre en espérant que vous avez aimé celui-ci !