Janvier de cette année.
Il y avait de la neige et je me dépêchais de rentrer dans mon petit meublé. J'étais en stage ici pour deux mois et j'avais trouvé cette chambre, certes pas très grande ni spécialement bien située, mais pas trop chère. La place que je traversais était presque déserte. Devant moi, un homme avançait difficilement. Il s'était voûté pour résister au vent. Je m'apprêtais à le dépasser quand il trébucha. Il serait tombé sans aucun doute s'il ne s'était agrippé à moi.
« Je peux vous aider ? lui demandais-je.
Il me répondit dans un souffle « Merci, je suis presque arrivé...
Laissez-moi vous emmener. »
Il me remercia du regard et ajouta « 12 square Grimmaurd ». Il semblait vraiment très fatigué, et prêt à tomber à chaque instant. Nous traversâmes la petite place et je m'arrêtais devant une rangée de vieilles maisons.
Je me retournais vers lui : « Heu, quelle adresse m'avez-vous dit ?
- 12 square Grimmaurd », répéta-t-il. Je regardais les maisons, et en effet, une des vieilles maisons ne portait pas de numéro mais était placée entre le 11 et le 13. Quelques marches, et avisant une ficelle, je la tirais : un son de cloche retentit, immédiatement suivie de cris. Un bruit de cliquetis se fit et la porte s'ouvrit. Je n'eus pas le temps de voir l'homme qui en sortit :
« Remus, que t'arrive-t-il ? » et l'homme attrapa Remus par l'autre bras, nous entraînant à l'intérieur. Je ne voyais pas grand-chose, d'autant que la porte s'était refermée. Après la montée d'un escalier, nous entrâmes dans une salle et on installa le blessé sur un canapé. L'ami de Remus sortit aussitôt. Je ne l'avais pas encore aperçu. Remus, lui, semblait très fatigué. Il avait des cheveux blancs et était très pâle. Un élan de sympathie me fit aller près de lui.
« Comment ça va ?
Ca va, Sirius va m'apporter de quoi me remonter, répondit-il dans un faible sourire. A ce moment, l'autre homme revint, un verre à la main. Il avait de longs cheveux noirs qui cachaient ses yeux.
« Tiens, dit-il, bois ça » Sa voix était douce.
Je me risquais à demander : « Est-ce que vous voulez que j'appelle un médecin ? »
Sirius se retourna et commença un « qu'est-ce que... » Interrompu par Remus « Sirius, voici, euh.... Votre prénom ?
-Bérénice. » Je lui étais reconnaissante d'avoir coupé l'autre homme dans son élan, que je soupçonnais pas très agréable. Celui-ci d'un geste d'épaule avait déplacé ses cheveux, sans doute pour me regarder, et ses yeux étaient tout aussi foncés que sa chevelure.
-Elle m'a aidé à venir jusqu'ici. »
A ces mots, Sirius m'adressa un sourire, son visage s'était éclairé et je m'aperçus que c'était un homme séduisant, aux traits fins. Je me sentis rougir.
De nouveau, Remus vint à ma rescousse, en l'envoyant chercher du thé. Je passais un moment avec eux, essayant d'éviter de croiser le regard de Sirius le plus possible. Je craignais qu'il ne se rende compte que je le trouvais attirant. Depuis toujours, je culpabilisais d'avoir les yeux bleus, je savais que les gens n'avaient aucun mal à y lire ce que je pensais. Et je détestais me rendre compte de l'attirance que j'éprouvais à cet instant envers un inconnu. Ca me rendait très mal à l'aise. C'est sans doute ce qui me poussa à partir assez vite. Sirius me raccompagna à la porte et en me l'ouvrant :
« J'espère que vous reviendrez ?
- Oui... Oui, bien sûr, murmurais-je.
- Alors, à très bientôt, dit –il »
Il y avait de la neige et je me dépêchais de rentrer dans mon petit meublé. J'étais en stage ici pour deux mois et j'avais trouvé cette chambre, certes pas très grande ni spécialement bien située, mais pas trop chère. La place que je traversais était presque déserte. Devant moi, un homme avançait difficilement. Il s'était voûté pour résister au vent. Je m'apprêtais à le dépasser quand il trébucha. Il serait tombé sans aucun doute s'il ne s'était agrippé à moi.
« Je peux vous aider ? lui demandais-je.
Il me répondit dans un souffle « Merci, je suis presque arrivé...
Laissez-moi vous emmener. »
Il me remercia du regard et ajouta « 12 square Grimmaurd ». Il semblait vraiment très fatigué, et prêt à tomber à chaque instant. Nous traversâmes la petite place et je m'arrêtais devant une rangée de vieilles maisons.
Je me retournais vers lui : « Heu, quelle adresse m'avez-vous dit ?
- 12 square Grimmaurd », répéta-t-il. Je regardais les maisons, et en effet, une des vieilles maisons ne portait pas de numéro mais était placée entre le 11 et le 13. Quelques marches, et avisant une ficelle, je la tirais : un son de cloche retentit, immédiatement suivie de cris. Un bruit de cliquetis se fit et la porte s'ouvrit. Je n'eus pas le temps de voir l'homme qui en sortit :
« Remus, que t'arrive-t-il ? » et l'homme attrapa Remus par l'autre bras, nous entraînant à l'intérieur. Je ne voyais pas grand-chose, d'autant que la porte s'était refermée. Après la montée d'un escalier, nous entrâmes dans une salle et on installa le blessé sur un canapé. L'ami de Remus sortit aussitôt. Je ne l'avais pas encore aperçu. Remus, lui, semblait très fatigué. Il avait des cheveux blancs et était très pâle. Un élan de sympathie me fit aller près de lui.
« Comment ça va ?
Ca va, Sirius va m'apporter de quoi me remonter, répondit-il dans un faible sourire. A ce moment, l'autre homme revint, un verre à la main. Il avait de longs cheveux noirs qui cachaient ses yeux.
« Tiens, dit-il, bois ça » Sa voix était douce.
Je me risquais à demander : « Est-ce que vous voulez que j'appelle un médecin ? »
Sirius se retourna et commença un « qu'est-ce que... » Interrompu par Remus « Sirius, voici, euh.... Votre prénom ?
-Bérénice. » Je lui étais reconnaissante d'avoir coupé l'autre homme dans son élan, que je soupçonnais pas très agréable. Celui-ci d'un geste d'épaule avait déplacé ses cheveux, sans doute pour me regarder, et ses yeux étaient tout aussi foncés que sa chevelure.
-Elle m'a aidé à venir jusqu'ici. »
A ces mots, Sirius m'adressa un sourire, son visage s'était éclairé et je m'aperçus que c'était un homme séduisant, aux traits fins. Je me sentis rougir.
De nouveau, Remus vint à ma rescousse, en l'envoyant chercher du thé. Je passais un moment avec eux, essayant d'éviter de croiser le regard de Sirius le plus possible. Je craignais qu'il ne se rende compte que je le trouvais attirant. Depuis toujours, je culpabilisais d'avoir les yeux bleus, je savais que les gens n'avaient aucun mal à y lire ce que je pensais. Et je détestais me rendre compte de l'attirance que j'éprouvais à cet instant envers un inconnu. Ca me rendait très mal à l'aise. C'est sans doute ce qui me poussa à partir assez vite. Sirius me raccompagna à la porte et en me l'ouvrant :
« J'espère que vous reviendrez ?
- Oui... Oui, bien sûr, murmurais-je.
- Alors, à très bientôt, dit –il »
