Cette fiction est tirée d'un court-métrage. Vous le trouverez sur Youtube sous le nom de "basket et Maths".
Bonne lecture et puisse le vent vous être favorable !
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Antony ferma les yeux, essayant de penser à autre chose que la vision de son meilleur ami se changeant. « Essaye d'être normal » se répéta t-il, 1, 2, 3, 4 fois mais rien à faire, la scène était gravée dans sa mémoire. Ramassant son sac de cours, il partit, ayant finit de se changer.
Le basket, au début il n'aimait pas ça. Enfin, pas particulièrement. Son frère, de quatre ans son aîné, avait été capitaine de l'équipe de l'université, et donc toute la famille regardait les matchs nationaux à la télé. Lui, son truc c'était plutôt les maths et la physique. Il rêvait de devenir physicien, d'étudier les robots, de faire des avancées scientifiques, de révolutionner le monde avec des énergies propres … Avant il courrait un peu, plus pour se maintenir en forme et se vider la tête qu'autre chose, il avait aussi un pied dans la gymnastique. Avant, avant l'arrivée au collège de ce blond. Blond qui était devenu son meilleur ami, et qui était très présent dans sa vie. « Trop » lui aurait soufflée sa conscience. Mais il faisait tout pour être avec lui, même du basket-ball. Oui, parce que Steven était fan de basket, capitaine de l'équipe, et lorsqu'il jouait… Il était simplement à tomber. Et aujourd'hui, il en était là : amoureux de son meilleur ami, sans aucun échappatoire.
….
A la sortie des classes le mercredi matin :
Le brun semblait préoccupé, en effet il sortait d'un cours de maths, où il n'avait fait que rêver au blond. Bien évidement, étant largement au-dessus de la moyenne, après tout il était premier dans toutes les matières scientifiques, il n'avait aucune difficultés. Mais le blond parasitait toutes ses pensées, cela aurait du être gênant, mais non… Il en venait à dessiner des S partout sur ses feuilles. Il poussa un gémissement intérieur « Vieux, on dirait une midinette en manque d'amour, arrête toi ! »
-Hey, Tony ! C'est toujours okay pour cet après-midi, le cours de maths ?
Surprit dans ses rêveries, le brun sursauta avant de se retourner pour faire face à son ami.
- Bien sur, Steve. Est-ce que j'ai déjà manqué à ma parole ? T'inquiète pas, tu vas les avoir ces partiels scientifiques !
-Je sais, je te fais confiance… Mais moi et les maths….
Tony lui répondit en levant les épaules.
-La physique, ce n'est que des maths déguisés. Quand tu auras compris les maths et les équations, tout sera plus simple. Bon, à tout'.
-D'acc', je serai chez toi pour 15h. On pourra faire deux trois paniers après…
Stark fît une petite moue, l'idée ne le tentait pas plus ça.
Il partit en faisant un geste rapide de la main, son sac sur l'épaule.
Roger le regarda partir, une lueur interrogative au fond des yeux. Quelqu'un l'interpella, se retournant il vit qu'il s'agissait de Léa, sa petite amie. Elle lui faisait signe de la rejoindre. Ils partir passer un moment à deux sous les gradins du gymnase.
Il n'était pas vraiment amoureux, mais il aimait passer du temps avec elle, elle était jolie.
Une fois arrivés, il s'assit contre le mur, tirant Léa par la main, il la fit s'asseoir à califourchon sur lui et l'embrassa. Répondant, elle commença à lui caresser le torse, puis ses mains migrèrent vers la ceinture du blond, qu'elle défit.
….
Un frisson, un murmure dans le creux de l'oreille, un « Je t'aime » chuchoté, le froissement des draps. Il avait les jambes croisées derrière le postérieur de son partenaire, le collant encore plus contre lui. Il avait l'impression de fusionner avec son amant. Celui-ci commença à gentiment donner des hanches, faisant feuler doucement l'autre. Ses douces allées venues se transformèrent bientôt en quelque chose de plus sauvage. Il remontât les jambes du brun sur ses épaules et se coucha sur lui en poussant ses reins vers l'avant. Les feulements se transformèrent en cris.
-Aaaah ! Oui, continue, plus s'il te plaît !
-Heein, huuum, oui ! Oh, tu es tellement serré, mon amour…
Ils continuèrent jusqu'à ce que le dos du brun se soulève du lit, il poussa un énième cris de plaisir et se répandit sur son ventre, ses mains serrant convulsivement les draps. Le blond fit deux puissants va et viens en lui, et il pût sentir la semence chaude le remplir en trois longs jets.
-Steve !
-Tony ! Si tu savais comme je t'aime !
Antony se réveilla en sursaut, son pantalon de pyjama trempé de sperme, haletant…
Le rêve avait été d'une réalité...perturbante. C'était la première fois qu'il rêvait d'une façon aussi précise au blond. Bien sur, il avait déjà eu des rêves mouillés durant son adolescence, mais jamais avec Steven Roger. En fait jamais avec un autre mec. Il se savais bi, mais il avait toujours eu le rôle du dominant dans toutes ses relations avec d'autres hommes, histoire de garder le contrôle.
Reprenant sa respiration, il se leva de son lit et alla directement dans la salle de bain. Il faudrait penser à ouvrir les fenêtres avant l'arrivée de Steve, l'odeur de sexe était trop présente.
Il prit une douche rapide, se changea, changea ses draps, aéra sa chambre puis descendit discrètement lancer une machine. Il serait assez embarrassant de se faire surprendre par Jarvis ou un des domestiques.
Il eut une pensée émue pour le majordome anglais. Depuis la mort de ses parents et de son frère quatre ans auparavant, Jarvis s'était occupé de lui comme un père. Comme son père aurait du se comporter avec lui. Et comme jamais il ne l'avait fait ou aurait voulu le faire.
Il se secoua mentalement : ce n'était pas le moment de penser à de telles choses. En poussant la porte de sa chambre il vit Butterfinguer venir vers lui. Il lui caressa le haut de sa tête de robot et alla s'installer à son bureau. Les maths le détendraient avant l'arrivée du blond. Il plancha sur son circuit imprimé jusqu'à ce que Jarvis toque à la porte.
-Mr, Mr Roger est arrivé. Puis-je ouvrir la porte ?
-Désolé J'. J'ai complètement perdu la notion du temps. Entre s'il te plaît. Hey ! Salut Steve.
Tony se leva pour aller le voir. Après l'accolade amicale, dont Tony profita honteusement, ils allèrent s'installer sur un bout du gigantesque bureau du brun. Il avait beau courir sur toute une longueur du mur, seulement un petit espace était libre d'électronique, de vises, ou de livres.
-Installe toi, mets toi à l'aise.
-J'ai pris mes exercices à rendre dans une semaine. Si tu pouvais m'expliquer ce serait génial !
Tony ouvrit le livre, et fit semblant de se concentrer. Les exercices donnés étaient d'une simplicité incroyable pour lui. Il se souvient des paroles de son père, quand à l'âge de 6 ans la maîtresse avait avoué devant son père, qu'il avait le niveau pour passer en 6e . Seulement, lui, avait eu le « malheur » d'être se qu'on appelle un « enfant non voulut », un enfant non désiré qui menaçait de faire de l'ombre à son grand frère. Son grand frère, il en gardait tellement peu de souvenirs.
« Il n'est pas question que TU fasse de l'ombre à ton frère. Il est normal, lui. Et de vous deux c'est lui le plus brillant. Avoue, tu a triché à ces tests, n'est ce pas !? De toute façon, qu'est ce que l'on pouvait attendre d'autre de toi. Je te préviens que si tu te fais encore remarquer, je te ferrais payer cette humiliation à ton frère, tu peux me croire... ». Il n'avait jamais vu son père le regarder de cette manière, mais cette scène resta gravée dans sa mémoire, et jamais plus il n'eût de résultats pareils. Son père alla expliquer à la maîtresse qu'il avait avoué avoir triché, et personne ne parla plus de son intelligence hors norme.
-Tony, TONY ! Tu m'écoute ?
-Hum, pardon je réfléchissais à tes exos.
-Tu as compris ?
-Oui alors, attends, je vais t'expliquer. Regardes, tu prends le dénominateur commun et il suffit que tu le multiplie par….
Ils continuèrent ainsi pendant deux heures, en fait jusqu'à ce que Steven butte sur un exercices particulièrement difficile.
Le brun donna une tape sur la tête blonde en face de lui.
-Je la sentais venir celle la ! Tu veux pas essayer de me réexpliquer.
-Mais non ! je suis obligé de te frapper pour que tu comprennes ! Dis le brun avec un sourire en coin.
-Mais je comprends même pas ce que tu m'expliques. S'exclama le blond avec un geste de la main en direction de l'exercice fautif.
-Regarde, la fraction, elle est simple. Tu dois juste mettre sous le même dénominateur. 8 sur 3 plus 5…
-Nan, mais commence déjà par me redire ce qu'est un dénominateur !
-Heum… Tony se mordilla la lèvre inférieure. Il essayait vraiment de rendre les choses plus simples. Mais comment faire quand on a un ordinateur à la place du cerveau. Il se concentra, sans voir le regard de Steve sur lui.
-Tu, machin… 8 sur ça…
Le brun penché sur le calcul en cour ne vit pas Steve se pencher vers lui. Il leva juste les yeux quand il sentit une bouche sur la sienne. « Mais qu'est ce qu'il fait ? », il avait enfin son contact rapproché avec le sportif. Il déchanta vite quand celui-ci, ne le regardant même plus lui dit :
-Je suis désolé. Oublie. Faut que je partes, t'as rien vu et il s'est rien passé, ok ?! Il prit sa veste, laissant son cahier sur place et prit la fuite. Tony prit conscience qu'il était partit seulement lorsqu'il entendit les pneus de la moto de Steve sur le gravier.
Plus tard dans la nuit, alors qu'il cherchait le sommeil il se demanda pourquoi le blond l'avait-il embrassé. Était-ce une impulsion ? Une envie ? Une lubie ? Il sentit une profonde tristesse le traverser, et étouffa ses pleurs dans son oreiller. Il ne devait pas pleurer. « Mon fils, il n'y a que les faibles qui se laissent aller à pleurer. Veux tu être un faible et faire, une fois de plus, honte à ta famille ? »
Cette nuit encore il rêva à cet amant imaginaire, qui aujourd'hui, avait, une fois de plus, une fois de trop, embrasé son cœur.
