DISCLAIMER (inspiré de celui de Delphlys) : Toute copie, adaptation, arrangement ou modification de tout ou partie de ce texte, est interdite sans l'autorisation préalable de l'auteur. L'univers de G.R.R Martin ne m'appartient pas. La fiction que je vous présente est une série de crimes. Chaque crime peut-être lu indépendamment. Ainsi, si le meurtre que vous lisez ne vous plait pas, passez à un autre ;). Je prends l'exemple du premier qui est particulièrement violent. Si vos yeux ne peuvent continuer à lire, passez au chapitre suivant qui présente un autre meurtre avec d'autres personnages. Ce disclaimer est valable pour tous les chapitres. Cette fiction est une réédition suite à une suppression de mes écrits.
Liste des meurtres:
1 / Le meurtre coquin : Joffrey/OC, classé M
2/ Un crime fraternel : Joffrey/OC, classé T
3/ Le meurtre fantastique : Joffrey/Ned Stark / Sansa Stark, classé T
4/ Un crime culinaire : Joffrey / Shae / Lolly Castelfoyer / OC, classé M pour Lemon et langage vulgaire.
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Premier type de meurtre : le meurtre coquin
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« Je m'appelle Celya. J'viens d'une famille très pauvre. Elle appartient au bas peuple. Vous savez, les personnes crasseuses légèrement édentées qui parlent avec un accent de guignol en roulant les r et en bouffant la moitié des lettres. Enfin, ça, c'est l'idée que s'en font mes clients.
Oui, mes clients.
J'suis une catin après tout. Ou plus dignement parlant, j'suis une vendeuse de plaisirs. J'fûs vendue par mon propre père vers l'âge de sept ans. J'le portais déjà pas dans coeur celui-là.
J'fûs pas mise sur le terrain aussitôt. Ma formation dura quelques années. Généralement, les catins les mieux payées étaient celles qui avaient été vendues jeunes. En effet, elles cumulaient plus d'années de formation. En d'autres termes, je commençais plutôt bien dans la vie. Mais bon, j'pouvais pas dire que je haïssais ce métier. Je n'avais rien connu d'autres que la maison close de mon Maître. Petyr Baelish. Enfin, plus maintenant. Dorénavant, je connais un autre lieu : les murs de mon cachot. Gris, crasseux, sales. Assez uniforme dans l'ensemble, vous ne trouvez pas ?
Au moins ce que j'ai commis m'aura fait découvrir du pays ! Enfin, si l'on peut dire. Quelle ironie, n'est-ce pas ?
Un meurtre qui m'a enfin sorti de ce bourbier. Je ne vais plus passer mon temps à faire des galipettes avec les seigneurs de ce monde. En plus, pour le salaire qu'on me verse, vous savez... Enfin, vous n'êtes pas ici pour m'voir me plaindre sur le sort des filles de joies. On pourrait en parler des heures ! J'sais bien pourquoi vous êtes venu dans ma cellule.
C'est pour parler de mon acte. Oh vous savez, j'regrette pas ! Un vrai con, ce roi ! Puis c'est pas une grosse perte après avoir vu ce qu'il y avait entre … Excusez-moi, secret professionnel !
Pis, j'vous parle pas de ses yeux. Ses deux yeux remplis de haine et de dédain. Ce regard animal. J'sais pas qui va le regretter celui-là. P'têt sa mère ! La vieille rombière aux cheveux de paille. Quelle tête de pifrette! Mes insultes sont graves. J'sais bien. Mais elle ne peut pas me faire pire que ce qui m'attend. C'est un monstre qu'elle a mis au monde. Oh, vous ne dites rien mais vous n'en pensez pas moins. Je le sens.
J'ai rendu service au royaume !
Ah si vous l'aviez vu !
Je le vois encore entrer dans ma chambre.
« — Encore un cadeau ! C'est mon cher grand et bel oncle nain Tyrion qui vous envoie ? », qu'il m'a lancé. Je lui ai répondu que non.
Ne vous inquiétez pas, j'ai donné aucune information.
Il n'a pas posé plus de questions de toute façon. Il s'est tourné et a tiré sur le verrou brusquement.
Même si j'suis jeune, j'ai quelques années d'expérience. J'ai eu de nombreux clients. Tyrion m'a dépucelé. A un bon prix, en plus ! Mais j'ai partagé le lit également avec son père, le roi Robert, Sandor, Pycelle. Podrick dernièrement, à plusieurs reprises. La liste est très longue. J'suis très appréciée pour mes services, vous savez. J'ai donc eu de nombreuses relations.
Mais j'ai jamais éprouvé l'angoisse qui s'est insinué en moi cette nuit-là dès qu'il a fermé la porte. Son regard s'est assombri en me regardant assise sur les draps de soie rougeâtres de son lit.
D'habitude, je n'ai honte de rien. Tellement d'hommes m'ont analysé sous toutes les coutures, sans vouloir tomber dans la vulgarité. Mais là, j'avais clairement l'impression que son regard transperçait mon corps et brûlait mes entrailles.
« — Allongez-vous. », m'a-t-il ordonné.
J'ai obéi sans broncher. Le boulot, c'est le boulot.
« — Je sais que vous donnerez le meilleur de vous-même, Celya. J'ai confiance en vous. N'oubliez jamais durant votre prestation : c'est le roi. », avait insisté mon Maître.
Le roi s'est donc approché du lit puis s'est mis à quatre pattes au-dessus de moi. Ca ne m'a pas étonné qu'il apprécie le rôle de dominateur. J'ai fixé son jeune visage. Il a souri. Un sourire à vous glacer le sang. Il s'est assis sur moi, mettant tout son poids sur mon ventre.
« — Quel est votre nom, catin ?, m'a-t-il demandé.
« — Celya. », ai-je répondu.
Ses yeux étaient animés d'amusement. Mais je n'y ai décelé aucun désir pour moi. Je me suis mise à le toucher, le caresser, encore et encore, laissant mes paumes glisser le long de son torse sous ses vêtements, découvrant avec déception l'absence de muscles abdominaux.
« — Arrêtez. Votre roi vous ordonne d'arrêter. », a-t-il rugi.
Je restai pantoise sous le choc. Je laissai retomber mes mains sur le lit.
« — Ecartez les bras. Je vais vous attacher. », a-t-il poursuivi en se relevant.
Cette idée m'a plu. Sur le moment, je me suis dit que j'allais enfin m'amuser. Il a ouvert le tiroir d'une des tables de chevet, en a sorti deux ficelles et d'autres objets que je n'ai pas pu définir tout de suite. Pour faire court, il m'a attaché les poignets puis il s'est placé entre mes jambes. Il prenait des initiatives ! Ça, j'en avais pas l'habitude, j'peux vous en assurer ! Soudain, il m'a arraché mes vêtements. J'étais désormais nue devant Sa Majesté. Puis il a pris des objets qu'il avait placés près de ma tête. Quelle ne fût pas ma surprise quand j'ai découvert des pinces ! Quelles idées saugrenues avait ce roi ! Il a placé soigneusement les pinces un peu partout sur mon corps. Ça me faisait un peu mal mais j'ai réprimé ma douleur. Je devais faire plaisir au roi comme mon Maître me l'avait demandé.
Et puis, vous y avez mis le prix. Je devais donc ne pas vous décevoir et tenir parfaitement mon rôle.
J'grognais donc de plaisir. Il s'est baissé rapprochant son torse du mien. J'ai senti sa langue traîner sur mon cou puis descendre jusqu'à ma poitrine. Plus il approchait son torse, plus il pressait de toute évidence sur les pinces. J'avais mal. J'ai émis un grognement dont le Roi a pas tenu compte. Il a continué à descendre jusqu'à mes cuisses. J'comprenais pas ce qu'il voulait car il ne s'était toujours pas déshabillé.
« — Monseigneur, ne seriez-vous pas mieux moins... »
ARGH !
Je m'égosillais à m'en vider les poumons. Ah l'ordure ! Il avait mordu l'intimité, le Mont de Vénus. Il plantait ses dents dans la chair de mes cuisses. Ses mains remontaient puis saisissaient fermement mes hanches. Puis il m'a regardé droit dans les yeux.
« — Je vous fais mal ? », m'a-t-il demandé.
J'ai hoché la tête, les larmes aux yeux. Il a approché son visage du mien.
« — Tant mieux ! », a-t-il sifflé en m'attrapant le cou.
Mon réflexe a été d'empêcher sa main de serrer toujours plus mais j'étais toujours attachée.
J'ai tiré sur les ficelles. Peu importe si j'm'arrachai la peau ou me brisai un os, je tirai de toutes mes forces. Jeoffrey se tenait au dessus de moi, le sourire aux lèvres. Nodocéphale ! Dégénéré ! Coprolithe ! Toutes les insultes que je connaissais me sont venues à l'esprit. Mais je ne pouvais pas m'adresser au roi de cette manière. C'était un cauchemar. J'allais me réveiller.
Mes poignets me brûlaient.
Je suffoquai.
Soudain, il a lâché son emprise.
J'ai pris alors une grosse bouffée d'air.
Il s'est mis à rire. Je l'ai suppliai d'arrêter.
En guise de réponse, il a arraché une à une les pinces en fer. Des bouts de peau sont partis avec.
J'ai poussé des cris. Plus j'hurlais, plus il se moquait.
Un monstre, j'vous dis.
Il souriait découvrant ses dents. Elles étaient pleines de sang. Mon sang ! Il ai descendu à nouveau maintenant ma tête pour que je ne le regardasse pas.
« — Non, non, non ! Pitié ! », j'ai hurlé.
Je me cambrai, je m'agitai dans tous les sens. Puis, une douleur à nouveau. Je criai à nouveau. Cet enfoiré s'était attaqué à ma poitrine généreuse en mordant le bout à pleines dents. Je me débattais. Mais plus je bougeais, plus il serrait les dents. Tout à coup, je n'ai plus senti de pression sur mes poignets. Les liens étaient desserrés ! J'ai continué de hurler pour ne pas attirer l'attention. Pendant ce temps, j'ai attrapé les ficelles.
Une seule pensée: agir vite.
J'ai pris une des pinces traînant sur le côté et ai frappé le roi Joffrey au crâne de toutes mes forces. Sous le choc, ses dents se sont resserrées sur mon mamelon et l'ont sectionné. J'beuglais sous la douleur. Je regardais le roi. Il était encore désorienté par le coup. J'en ai profité pour me mettre au-dessus de lui. J'me suis saisi des ficelles que j'ai enroulé hâtivement autour de son cou.
Puis j'ai serré, serré, serré. J'serrais de toutes mes forces.
Il est peu à peu revenu à lui. Mais j'ai placé mon corps de manière à ce qu'il soit immobilisé. Son visage a commencé à changer de couleur. Je ne réfléchissais plus. Du sang s'écoulait des mes blessures. Mais je n'y prêtais pas attention. Je réagissai par instinct. Je devais survivre.
Ce faquin allait me tuer sinon. Oeil pour oeil. Dent pour dent. Il a perdu connaissance.
Je desserrai mon étreinte. Je devais l'achever. Si je ne le tuais pas, il allait se venger. C'est alors que j'ai pris une des pinces. J'ai frappé son visage encore et encore. Son sang giclait partout se mêlant au mien. Des soldats de sa garde rapprochée sont venus m'arrêter.
Le visage de votre feu Roi était méconnaissable.
Il n'était plus qu'un amas de viande, mélangé à de la cervelle. », finit d'expliquer Celya d'une seule traite.
« — Vous voyez, mon Seigneur, il l'a bien cherché. Vous venez pour m'aider ? », poursuivit-elle.
Un homme assez gras se leva d'une chaise placée dans le coin du cachot. Celya ne voyait pas bien son visage à cause de l'obscurité de la pièce faiblement éclairée par une lampe torche. Elle nota juste qu'il semblait très pâle. Il n'avait pas de cheveux non plus. Il était également très bien apprêté et une odeur de lilas se dégageait de ses beaux habits.
« — Je vous remercie pour ce récit très instructif, ma chère. Malheureusement, je suis dans l'incapacité de vous aider. Cela ne relève pas de mes compétences. Vous m'en voyez décontenancé. », annonça l'homme d'une voix douce.
Il se dirigea vers la sortie et fit signe aux gardes de refermer les portes derrière lui.
« — Mais que faites-vous ? Aidez-moi ! C'est vous qui m'avez payé à l'origine ! Ils vont me faire exécuter ! Revenez ! », s'époumonait Celya.
L'eunuque se retourna et s'approcha des barreaux.
« — Ne vous apitoyez pas sur votre sort, mon petit oiseau. Après tout, comme vous l'avez dit, vous avez sauvé notre royaume. », déclara-t-il d'un ton mielleux.
A ses mots, il s'éloigna.
« — Lord Varys ! », cria la catin dans un dernier souffle.
