Disclamer : Tous les personnages appartiennent à J.K. Rowling exceptés certains dont vous n'avez jamais entendu parler.


~ Avant de mourir, j'aimerai ~

Chapitre 1

Combien de temps je me trouvais dans cet hôpital ? Combien de temps j'y avais passé ? J'ai l'impression d'avoir plus passer mon temps à l'hôpital qu'avec mes propres amis. A quoi ça peut servir d'être branchée la moitié de sa vie à des machines ?

Je m'appelle Hermione Granger, j'ai dix-sept ans, et ça fait plus ou moins dix ans, que je passe ma vie entre l'hôpital, chez moi et Poudlard.

C'est vers six ans et demi, je crois, que mes parents ont appris que j'étais malade, quelques mois après ma rentrée en école élémentaire, primaire. J'étais déjà la meilleure en classe. Je n'avais peut-être que seulement six ans, mais apparemment j'étais déjà stressée. On m'a donc analysé plusieurs fois, et finalement j'ai même eu ma propre chambre à l'hôpital. Je venais souvent après l'école, et j'étais branchée à des machines qui s'occupaient de mon système ou qui me rajoutaient des défenses immunitaires. En dehors de l'hôpital, je devais prendre des médicaments. Apparemment cela me soignait, mais mon état empirait de jours en jours, ça je le constatais bien au fil des années. Il s'aggrava, et je commençais même à perdre une quantité de cheveux, j'avais des troubles de sommeil, des douleurs... En bref, mon stress avait crée une maladie qui pouvait me conduire à la mort. J'ai appris que je pouvais mourir d'une seconde à l'autre, d'un jour à l'autre à cause d'une information qui me pèserait trop. Pendant ce temps-là, j'ai appris que j'étais une sorcière, une Gryffondor, la meilleure amie de Harry, Ron et Ginny. Il y a des moments, où mon degré d'anxiété avait diminué, et le docteur Lang était très heureuse. Evidemment, ce n'était pas pour une longue durée...

C'est après avoir eu ma chambre à l'hôpital, que le docteur Lang avait décidé que je devais me confier à quelqu'un, confier tous mes secrets, tout mon poids à une personne. A l'époque, je ne savais pas trop quoi en penser. Mes parents allaient connaître toute ma vie, et me jugeraient et me regarderaient différemment. Il y a des choses que nos parents ne devraient jamais savoir. Et puis le docteur m'avait dit que je pouvais parler à elle. Le docteur Lang avait dit que tout cela resterait entre nous. Elle ne parlerait d'aucun de mes secrets à qui que ce soit, même pas à mes parents. Elle avait dit que je pourrais décider de mes propres choix, et sur demande, elle pourrait aussi me proposer des solutions à mes problèmes. Le docteur Lang était aussi une psychologue. Alors chaque fois que je passais à l'hôpital Saint Esprit, je lui confiais ma vie. Le docteur était devenue mon journal intime. Elle savait tout sur tout, et ne portait pas de jugement là-dessus. Et elle avait raison. La plupart de mes préoccupations partaient en lui racontant ma vie.

Mais aujourd'hui, c'était un autre jour. J'avais décidé de capituler. Capituler contre tous ces médicaments, cette maladie, le stress. On était samedi soir, et chaque samedi soir, je pouvais me confier.

- Comment s'est passée ta semaine Hermione ?

- Comme d'habitude, dis-je. Elle était géniale avec mes amis. Je n'ai pas eu de problèmes avec mes devoirs, j'ai appris beaucoup de choses. La vie était rose même s'il y a toujours Malefoy qui... m'insulte.

- Ce garçon t'a insultée combien de fois cette semaine ?

- Je ne sais pas trop...

- Dans une journée ?

- Peut-être trois ou quatre fois.

- De quoi il te traite ?

- Comme d'habitude Eli'.

Le docteur Lang s'appelait Elizabeth, mais elle me demandait de l'appeler Eli'.

- De Miss-Je-Sais-Tout, de Sang-de-Bourbe... Et puis il y a aussi les " sous surnoms " , Castor, l'amie de Pottie, la p'tite amie de Weasmoche, la p'tite amie de Pottie. Voilà, il y en a tous les jours. J'ai l'impression, qu'il en trouve un nouveau chaque jour.

- Et qu'est-ce que tu ressens quand il te dit ça ?

- Au départ, ça me poignardait réellement. Ça me faisait réellement mal. Mais ça s'est finalement calmé. Quand il le prononce, je l'entends toujours comme une insulte, toujours aussi grave, mais ça me fait moins mal. J'ai envie d'y répondre à ses insultes... Mais je me retiens.

- D'accord. Et est-ce que tu retiens souvent certains de tes gestes ou tes paroles ?

- Oui, je crois.

Nous avons continué à parler pendant un long moment avant qu'elle me dise qu'il fallait que j'aille me coucher. Minuit sonné bientôt.

- Il faut que tu ailles te coucher Hermione.

- Je n'arriverais pas à m'endormir de toute façon. Autant vous parlez d'un dernier sujet docteur, avouais-je.

Je l'avais appelée docteur, elle s'était donc rendue compte que ça devait être grave et s'était rassise. Mais même si je ne l'avais pas appelée docteur, elle se serait quand même assise, je crois.

- Je t'écoute.

- J'aimerai arrêter le traitement. J'aimerai arrêter de me retrouver chaque semaine à l'hôpital. Je veux tout arrêter. J'en ai marre de prendre des pilules qui ne fonctionnent pas et d'avoir une machine près de moi, une journée entière pour s'occuper de moi, de ce que mon corps n'a pas fait de la semaine.

- Hermione, tout cela sert à ce que tu guérisses et que tu évites de mourir.

- Non. Ça ne fait que de prolonger la vie que j'ai encore à vivre. Je veux tout arrêter. Cela fait assez longtemps que je me bats, que j'arrête de pleurnicher, d'être une enfant. S'il faut que je meurs dans quelques heures ou jours, et bien qu'il en soit ainsi. J'aurai assez profité de ma vie.

- Tu me mets dans un drôle d'embarras, Hermione...

- Je ne vous demande pas de conseils docteur. Je vous avoue juste ce que je vais faire. Merci de m'avoir écoutée pendant toutes ces années.

Je me levai et je quittai la pièce. Je rejoignis ma chambre d'hôpital, je rangeai mes affaires dans mon sac avant de sortir une feuille dans l'avant de ma poche. Je sortis aussitôt un stylo et je cochai la case de la première ligne.

Souhaits

V Dire à Eli' ce que je vais faire

Passer du temps avec mes parents, et dire à combien je les aime

Passer du temps avec les amis, et leur dire aussi à quel point je les aime

Arrêter de faire les devoirs

Arrêter d'obéir à Rogue

Arrêter de ce retenir ( gestes )

Arrêter de mentir

Je la pliai, la rangeai dans ma poche et je sortis ma baguette. Je me transportai devant la porte de chez moi, des Granger. Je frappai à la porte. On descendit m'ouvrir un long moment plus tard.

- Hermione ? Qu'est-ce que tu fais ici en pleine nuit, à une heure si tardive ? Tu n'es pas censée être à Saint Esprit ?

- Ils m'ont relâchée pour cette nuit. J'ai vraiment insisté pour sortir et je voulais venir... à la maison, justifiais-je.

- Entre vite Hermione. Il fait très froid dehors. Va vite te coucher, tu dois être toute gelée, disait ma mère, en refermant la porte après que je sois rentrée.

Je montais les escaliers et je croisais mon père en même temps, il m'embrassait et remontait avec moi jusqu'à ma chambre. Je tombai dans un sommeil très rapidement.

Le lendemain matin, dimanche, on me prépara un festin de petit déjeuner. J'étais gâtée. Très gâtée, et je n'arrêtais pas de sourire. J'ai passé le plus beau jour de ma vie avec mes parents je crois. Nous nous sommes promenés au parc, nous avons ris, nous avons fait tout ce que ferait une vraie famille qui s'entend parfaitement bien. Cela semblait un jour comme les autres, mais c'était le plus beau. Parce que mon angle avait évolué.

Bien évidemment, j'avais confié à mes parents combien je les aimais profitant de cette journée parfaite. J'immortalisais ce moment dans ma tête, dans mon cœur.

Et le soir venu, j'ai rejoint Poudlard. J'ai passé ma soirée avec Ginny. On a parlé pendant un long moment avant qu'on ne se rende compte qu'il se faisait très tard. En fait, c'est Ginny qui le remarquait et elle fut surprise que je ne surveille pas l'heure. J'avais l'habitude d'être perfectionniste, jamais en retard et tout ce que tout le monde pensait qui j'étais. Mais je crois que ma réponse surprit aussi Ginny.

- C'est rien. T'aurais pu dormir dans ma chambre.

Ginny m'a sourie et m'a souhaité bonne nuit avant de rejoindre les Gryffondors.

Revenue à mon lit, je sortais ma liste. Je rajoutais des choses à cette liste, ainsi que je cochais deux choses réalisées.

Souhaits

V Dire à Eli' ce que je vais faire

V Passer du temps avec mes parents, et dire à combien je les aime

Passer du temps avec les amis, et leur dire aussi à quel point je les aime

Arrêter de faire les devoirs

Arrêter d'obéir à Rogue

Arrêter de ce retenir ( gestes )

Arrêter de mentir

V Ne pas s'intéresser aux choses

Je passais une drôle de nuit à Poudlard, ce soir. Je ne sais pas trop. Je n'arrivais pas vraiment à m'endormir, croyant que j'allai peut-être mourir dans mon sommeil... L'anxiété et ma paranoïa me procuraient un blocage pour m'endormir.

Je regardais l'heure affichée sur mon réveil. Je m'imaginais en retard le lendemain. Je n'ai jamais été en retard. J'ai raté des cours durant ma scolarité à Poudlard, mais j'étais malade. Mais je n'ai jamais séché les cours. Qu'est-ce que j'avais le lundi matin ? Cours de potions avec le professeur Rogue. Mais en plus, les Gryffondors allaient le partager avec les Serpentards. Le professeur Rogue n'hésiterait pas à enlever des points à Gryffondor. J'étais toujours la seule à lever la main en cours. Et le professeur Rogue, après ma première réponse, disait que je ne devais plus lever la main ou répondre à ses questions jusqu'à la fin du cours sinon il enlèverait des points à Gryffondor. L'obéissance et le respect à ses professeurs. Plus à partir d'aujourd'hui.

Je désactivais mon réveil. Que je me réveille avant, j'hésiterais à aller en cours de potions. Que je me réveille après, rien ne changerait. Il fallait que je profite de mes derniers instants. Je rallumais la lumière et je rajoutais à ma liste : Etre en retard . Je me recouchais en éteignant la lumière et j'essayais de penser à autre chose, quelque chose de confortable. Etre avec mes amis, m'imaginer une journée parfaite avec eux comme celle que je venais de passer avec mes parents.

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Point de vue omniscient

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Il était neuf heures, et la classe des Gryffondors et des Serpentards étaient déjà rangés devant les cachots. Les Gryffondors chuchotaient qu'Hermione Granger n'était pas présente, et que le professeur Rogue allait sûrement en profiter pour faire perdre beaucoup de points à la maison rouge. Tous les élèves de Gryffondor commençaient à angoisser. Les Gryffondors passèrent chacun à leurs tours, demander à Harry ou Ron, ou les deux, ce qu'était arrivée à Hermione. Les deux amis ne purent répondre, vu qu'eux mêmes ne savaient pas ce qu'elle avait. Elle n'avait jamais été malade, exceptée de toutes petites exceptions. Elle n'avait jamais raté aucun cours. Et Harry se souvenait de ce qu'elle avait dit, tant souvent : " Mais tu es fou Harry ! Tu ne peux pas sécher le cours de potions. Certes, c'est Rogue, mais on ne va lui faire plaisir de ne pas être présent. Et c'est important pour tes examens ! Si tu veux passer, il faut que tu es retenu des choses dans ce maudit cours. " Il passerait en fin de journée avec Ron, pour savoir pourquoi son amie était absente.

- Alors Pottie, comment ça se passe ? Pas trop stressé que Sang-de-Bourbe soit absente ? demanda une voix enjouée.

C'était bien évidemment Malefoy en compagnie de Vincent Crabbe et Gregory Goyle mais aussi de Pansy Parkinson et Blaise Zabini. Il eut un fond sonore de rires qui accompagnèrent le rire de Malefoy.

Le cours de potion se passait terriblement mal. Les Gryffondors avaient perdu cent cinquante points en l'espace d'une heure.

Le cours suivant était celui de métamorphose, et les Gyrffondors le partageaient encore avec les Serpentards. Cette fois-ci, Hermione était présente.

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Point de vue d'Hermione

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Je me suis réveillée vers neuf heures, il était déjà trop tard pour le cours de potion. J'aurais pu m'habiller rapidement et rejoindre le cours avec deux minutes de retard, mais... Ce que je n'avais jamais fait m'attirer. Je me levais doucement et m'étirais tranquillement. Je prenais tout mon temps. Une bonne douche chaude en ce mois de janvier. Sortie de ma douche, je voulais m'habiller. Et je me rendais compte, que mes habits étaient... dépassés ? Je me rendais enfin compte que je ne m'habillais pas comme une vraie fille. Je ne me coiffais pas comme une vraie fille. Je ne me maquillais pas comme une vraie fille. Je ne maquillais pas tout court. Je n'étais pas une vraie fille. Je me négligeais. Tant pis pour aujourd'hui. Mais je pourrais me rattraper. Et cela ferait plaisir à une personne en particulier.

Je mis des vêtements à tout hasard et passais ma robe de sorcière par dessus.

Ce midi, je demanderais à Ginny de m'accompagner au Pré-au-lard. Cette fois-ci, ça serait à la fin des cours. Je ne voulais pas mettre Ginny dans une position attendant, je sortais ma feuille et je rajoutais certaines choses et en cochais d'autres.

Souhaits

V Dire à Eli' ce que je vais faire

V Passer du temps avec mes parents, et dire à combien je les aime

Passer du temps avec les amis, et leur dire aussi à quel point je les aime

Arrêter de faire les devoirs

Arrêter d'obéir à Rogue

Arrêter de ce retenir ( gestes )

Arrêter de mentir

V Ne pas s'intéresser aux choses

V Etre en retard

V Sécher un cours

S'habiller/Se coiffer/Se maquiller comme une vraie fille

Utiliser les mots grossiers tant qu'on est encore vivant

Je rangeais la feuille précieusement dans mon jean avec un peu de mal avec la robe de sorcière. Je préparais mes affaires quand je commençais à avoir une petite sotte d'humeur parce que je ne trouvais plus mon petit carnet de note... Personne d'autre que moi n'en avait. Et j'en avais pour toutes les matières... Je me décidais finalement à prendre le minimum de ce que je devais apporter en cours. Les affaires habituelles que mes camarades avaient l'habitude de prendre et ne chargeaient donc pas leurs sacs. Et j'oubliais de prendre tous les autres bouquins qui auraient pu m'aider en cours, tout comme qui me faisait passer le temps durant certaines pauses. Je crois que je n'avais plus besoin de sort sans tout ce que je n'avais pas besoin.

Je quittais ma chambre de Préfète-en-chef. Je me rendais compte que je n'étais plus un exemple. Tant pis. Personne n'est parfait n'est-ce pas ? Je me dirigeais donc vers la salle de classe où se trouvait le cours de métamorphose avec le professeur McGonagall. Et je ne m'attendais à ce qu'on me pose autant de questions quand j'arrivais.

- Hermione, pourquoi tu n'étais pas là l'heure précédente ?

- Hey Miss, à cause de toi on a perdu cinquante points !

- Pourquoi tu étais absente ?

- Qu'est-ce que t'as eu ce matin ?

- Je croyais que t'étais jamais malade !

- Tu as séché ?

- Pourquoi t'étais pas là ?

Toutes ces questions me rendaient folle, et je n'avais pas su resté assez stoïque pour dire ça :

- Fermer vos gueules par Merlin.

J'avais presque crié. Cela a peut-être fait aussi un petit écho... Ils se sont calmés. Le professeur McGonagall est venue nous voir pour nous dire qu'on pouvait entrer en classe.

C'était un cours intéressant. Tous les cours étaient intéressants pour l'ancienne Hermione. Mais ça restait dans ma nature, je ne peux pas m'empêcher d'être curieuse et de vouloir apprendre. Grace à ma volonté mais aussi - surtout - à ma culpabilité, je regagnais tous les points perdus de la maison dans le cours de potions. J'avais l'impression de faire cours à la place de McGonagall.

Et après nous avons eu un cours avec les Serdaigles puis les Pouffsouffles. Midi arrivait finalement. On pouvait enfin déjeuner. Et je pouvais enfin profiter d'un moment avec mes amis. Nous étions assis à nos places habituelles. Evidemment à vouloir que cela soit trop beau, on peut être déçue. Evidemment qu'on m'interrogeait sur la première heure.

- Pourquoi tu n'étais pas là ce matin ? Quémanda Ron.

- Je ne me suis pas réveillée.

- Comment ça se fait ? Renchérit Harry.

- Je n'ai pas activé mon réveil.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que je n'en avais pas envie.

La discussion était close. J'avais mis sur ma liste de ne pas mentir. Je continuerais. Je regardais Ginny et lui proposais :

- Ginny, cet après-midi, tu m'accompagnes au Pré-au-lard, s'il te plait ? La sollicitais-je avec un sourire.

- Tu veux aller au Pré-au-lard, répétait Ginny, surprise.

- Oui.

- Mais évidemment que je t'accompagne ! Qu'est-ce que tu veux y faire là-bas ?

- Je ne sais... Je veux faire du shopping.

Mes trois amis me regardèrent avec de gros yeux. Ils crurent que je ne l'avais pas remarqués parce que j'étais en train de manger, mais je les ais bien vus.

- Tu finis les cours à quelle heure, demandais-je.

- Quinze heures.

- Très bien, moi aussi. On se rejoint dans mes appartements, dis-je en me levant et quittant la Grande Salle.

Je montais justement à mes appartements pour échanger mes affaires et à attendre Ehe, une Serdaigle.

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Point de vue omniscient

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A la table des Gryffondors, personne ne se levait et suivait Hermione.

- Elle est vraiment étrange, déclarait Harry.

- Depuis dimanche soir, ajoutait Ginny.

- Qu'est-ce que vous croyez qu'elle a, interrogeait le roux.

- Je ne sais pas, répondaient en même temps le brun et la rousse.

Il eut un blanc dans la table, jusqu'à que Cho Chang arriva.

- Vous avez vu Hermione ? demandait-t-elle.

- Elle vient juste de partir, répondit Harry. Pourquoi ?

- Il paraît qu'elle donne ses devoirs ou vend, je ne m'en souviens plus trop.

Et la chinoise s'éclipsait puisqu'elle n'avait pas obtenu l'information qu'elle souhaitait. Les trois amis s'arrêtaient de déjeuner, même Ron.

- Alors, là, je crois que quelqu'un a pris l'apparence d'Hermione, dit Ron.

- Tout à fait d'accord, confirmait Harry.

L'après-midi, ils eurent un cours de botanique avec le professeur Chourave. Hermione était bien présente à ce cours. Les deux meilleurs amis, ne posaient pas de questions à propos des soits disant devoirs qu'elle vendait.

Comme d'habitude, Neville provoquait des catastrophes, ce qui faisait rire toute la classe, sauf le professeur en question et Hermione. Elle trouvait que les gestes maladroits de Neville prouvaient qu'il se négligeait assez. Même si Neville était un très bon ami. Tout le monde remarquait qu'Hermione avait changé.

Elle s'enfuit très rapidement quand la sonnerie sonna.

- Ce n'est pas Hermione, déclarait Ron.

- Je suis sûr que c'est elle, juste qu'un événement l'a perturbée, répondit Harry.

- Reste à savoir quoi.

- On lui demandera ce soir. On aura une conversation sérieuse.

- Très sérieuse, précisait Ron, qui lui aussi était devenu sérieux comme Harry, comme cette affaire trop louche à leurs goûts.

Ils fixèrent la sortie, mais au bout de quelques secondes, ils préfèrent écouter des chuchotements.

- Quel devoir tu as eu ? Demandait une voix.

- Celle de métamorphose, à vingt gallions. Et toi ?

- Celui d'histoire de la magie, le prochain, vingt-cing gallions.

- Les enchères ont été rudes, mais on pourra les copier, et regagner notre monnaie.

- Ouais. C'est vraiment étrange que la Miss-Je-Sais-Tout de nature radine fasse ça.

Harry et Ron arrivèrent dans la discussion des deux élèves.

- Qu'est-ce qui s'est passé hier, demanda Harry. Racontez-nous tout.

~ o O o ~

La Gryffondor avait en effet rejoint très vite son appartement. Elle devait changer son sac de cours, pour un autre sac. Elle y mit de l'argent, des gallions. C'est fou comme ses devoirs se vendaient si bien. Elle les avait tous copiés, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Mais elle ne devait pas perdre du temps, alors, elle avait lancé un sort de recopiage.

Elle avait écrit qu'elle ne devait plus faire ses devoirs, mais... Hermione avait achevé tous ses devoirs, tous, sans exception. Même ceux en avancent. Elle était donc en avance pour deux mois. Elle rit, seule.

- Pourquoi tu ris, demanda une voix qu'elle connaissait très bien.

- Pour tous les devoirs que j'ai faits en avance, avoua Hermione.

- T'as fini de te préparer ?

- Oui. On peut y aller, Ginny.

- Ok.

- Tu as la carte du Maraudeur ?

- Oui.

Les deux amies quittèrent les appartements d'Hermione et se dirigèrent vers le troisième étage. Elles ne s'étaient pas rendues compte que quelqu'un avait entendu la conversation...

Quand elles arrivèrent au troisième étage, elles trouvèrent la statue. Elles activèrent facilement le passage secret en dessous de la statue de Gunhilda de Gorsemoor. Elles descendirent les escaliers et entrèrent dans un couloir étroit. Hermione et Ginny allumèrent leur baguette d'un " Lumos ". Après un petit moment, très court, elles se retrouvèrent chez Honeydukes, la confiserie. Elles se faufilèrent rapidement dans le magasin, se faisant passer pour des clientes, firent un petit tour avant de sortir du magasin.

- Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? Questionna la rousse.

- Du shopping.

- Du shopping ? Répéta Ginny. Sérieusement ?

- Evidemment.

- Qu'est-ce qui se passe Hermione ? Raconte-moi... Tu sais que tu peux me faire confiance, objecta Ginny.

- Oui, je sais Ginny. Mais... Mais, je n'ai pas envie de parler à ce sujet. Peut-être un autre jour...

- D'accord. Alors, tu veux commencer par quoi en particulier ?

- Peut-être ma coupe de cheveux.

- Très bon choix. Sans vouloir te critiquer Hermione, tu en as réellement besoin. Bon, tu me suis ?

- Oui, sourit Hermione même si elle venait de se faire critiquer et qu'elle savait que c'était vrai.

Ginny l'emmena chez Coupe & Maquillage . Hermione s'installa, et une coiffeuse arriva.

- Bonjour, mademoiselle, ce sera pour quelle coupe ?

- Euh... balbutia Hermione.

- J'aimerai que mon amie ait une coupe qui la rendrait plus féminine, vous voyez ? Qu'on montre son vrai " visage ", toute sa beauté. Je veux que vous fassiez le maximum pour rendre mon amie : sexy.

Ginny insista sur le dernier mot à la coiffeuse, qui comprit très bien et avec un grand sourire. Hermione était troublée.

- Sexy ? Comment ça ? Pas à ce point là, s'écria Hermione.

Mais il était trop tard... La coiffeuse lava tout d'abord ses cheveux. Elle y mit des tas de substances, des potions et des crèmes, et la Rouge Or faisait les gros yeux à son amie, qui ne l'a remarquée pas, puisqu'elle lisait un magazine sur les dernières coupes tendances chez les sorciers et sorcières. Ensuite, la coiffeuse passa au séchage. Les boucles d'Hermione se rebouclèrent instantanément, mais elles étaient plus... comment dire ou appeler cela ? Repassées ? Non, elles étaient magnifiques, et ressemblaient à ceux d'une princesse. Les cheveux d'Hermione avaient retrouvé la vie. Voilà, ils étaient en vie maintenant. La coiffeuse appela Ginny.

- Que pensez-vous ?

- Wow. Je pense que c'est un très bon départ. Je pense que vous avez beaucoup de talent, mais que vous n'avez pas encore montré votre réel talent, et la vraie splendeur de mon amie.

La coiffeuse sourit, et remit Hermione à sa place. Elle lissa ses cheveux, les coupa à certains endroits de sorte à former un dégradé léger. Ensuite, elle les boucla légèrement.

- Wouah... Waouh, waouh ! Vous avez fait un très bon boulot !

- Merci beaucoup, dit la coiffeuse.

Hermione se regarda dans le miroir. Elle était époustouflée, tout comme tout le monde.

- Nous n'avons pas fini mademoiselle, dit la coiffeuse. Vous allez passer chez la maquilleuse.

Et bien, la boutique était drôlement sympa, avait pensé Hermione.

La coiffeuse chercha des produits et les empila. Puis, dans un sac, elle les rangea, et tendit le sac à Hermione.

- Vos cheveux sont particuliers, mademoiselle, je dois l'avouer. Vous avez surement remarqué tous les produits que j'ai utilisés. Si vous voulez gardez les mêmes soins pour vos cheveux, pour qu'ils ne se dégradent jamais, voici les produits. C'est pour une durée de six mois, à mon avis.

- Super, dit Hermione avec un grand sourire.

C'est en prenant le sac et en le rangeant dans le sien, qu'elle se rendit compte que six mois... C'était beaucoup, et qu'elle ne vivrait surement pas autant.

- Bon, on passe au maquillage Hermione, objecta Ginny.

Elles passèrent dans le salon suivant où une maquilleuse l'attendait.

- Bonjour. Comment puis-je vous aider ? demanda-t-elle curieusement et avec un grand sourire professionnel.

- Mon amie a besoin d'une bonne leçon de maquillage, simple, efficace, et qui irait parfaitement avec sa nouvelle coupe de cheveux, sans exagérer la superficialité, raconta Ginny.

Hermione était étonnée que son amie sache autant de chose. Autant de chose, qu'elle voudrait voir sur Hermione. Elle la fixa pendant un petit moment.

- Ça fait longtemps que je souhaite que tu me demandes ça, alors... Tu vois, s'expliqua la rousse.

- Eh bien, aujourd'hui ton souhait se réalise.

La maquilleuse maquilla Hermione, et lui donna aussi des produits. A la fin, Hermione régla l'addition.

Elles allèrent dans un autre magasin. Un magasin de vêtements gigantesque où on pouvait trouver de tout.

- Bon, on devrait plutôt choisir des habits de ce genre-là, déclara Ginny en prenant la robe et le mettant devant le buste d'Hermione.

- Tu sais quoi ? Prends tous les vêtements que tu juges qui m'iront bien. Je les essayerai.

- C'est vrai, demanda Ginny les yeux pétillants.

- Oui. Je t'attends devant une cabine d'essayage, déclara Hermione avec un sourire.

A peine avait-elle finit sa phrase, que sa meilleure amie avait disparue. Elle trouva une cabine et attendit. Elle vit des vêtements poser sur la porte et les essaya tour à tour. Ils étaient vraiment... scandaleux pour l'ancienne Hermione. Mais ils étaient parfais pour ses courbes et mettait son physique en avant. La Rouge et Or plus jeune, réclama par des coups sur la porte qu'Hermione sorte pour voir. Et Hermione sortit évidemment, il eut un petit défilé. Quelques heures plus tard, on fit le tri final. Il y avait une nouvelle garde robe entière pour Hermione. Cela faisait le double de la garde robe actuelle d'Hermione. La caissière a été sympathique, et a réduit la somme totale du prix de tous les achats d'Hermione.

- Et si on prenait une Bièraubeurre maintenant, proposa Hermione avec un très grand sourire. C'est moi qui offre.

- Géniale ! Mais dis-moi Hermione... Où as-tu eu toute cette argent ?

- Il y a une partie de mes économies, mais le reste, c'est grâce aux enchères.

- Aux enchères de quoi ?

- De mes devoirs.

Hermione se dirigea vers les Trois Balais et Ginny courut un instant avant de pouvoir la rejoindre, tellement elle était sous le choque.

- Tu es sûre que tu ne veux rien me dire ?

- Je te dirais en temps voulu. Avec Harry et Ron en même temps. J'aimerai vous l'annoncer en même temps, mais aussi quand je serai prête. Ne t'inquiète pas, vous serez les premiers à qui je vous l'annoncerai. Enfin, du moins de l'école.

- D'accord.

Ginny n'insistait pas, elle savait que ça avait l'air grave. Mais son amie allait lui avouer, un moment où à un autre, et c'est tout ce qu'il compte. Et après tout, Ginny s'amusait bien avec Hermione, elle n'allait pas tout gâcher.

Elles entrèrent dans le pub - auberge, et commandèrent une Bièraubeurre chacune. Et après, elles revinrent sur leurs pas, et prirent le passage secret avant de retrouver Poudlard.

Hermione entra dans ses appartements pour enfin se reposer et elle aperçut le professeur McGonagall.

- Professeur ? Que faites-vous ici ?

Hermione sentait le rouge montait à ses joues. Elle tenait ses sacs de son shopping. Et les noms des magasins sur les sacs, donnaient tous signe qu'elle s'était rendue au Pré-au-lard.

- Nous devons discuter Miss Granger. Le professeur Dumbledore vous attends.

- D'accord. Est-ce que je peux poser mes affaires, s'il vous plait ?

- Oui.

Hermione se rendit dans sa chambre et posa ses sacs, et sortit. Elle vit en passant, son homologue, Drago Malefoy la fixait. Il la regardait de la tête au pied avant de la regarder dans ses yeux avec une expression malfoyenne et son célèbre sourire au coin. C'est lui, lui qui l'avait dénoncée. C'est lui, elle en était sûre en voyant son sourire au coin. Il les avait entendues. Ginny et elle, étaient prises. Elle quittait de ses appartements, accompagnée du professeur McGonagall et toutes les deux se dirigeaient tout droit vers le bureau du directeur de Poudlard. Arrivées, dans le bureau, le professeur Dumbledore l'accueillit.

- Miss Granger, nous vous attendions.

Elle vit sur le canapé une femme. Une femme aux cheveux bruns. C'était le docteur Lang.

- Mais que faites-vous là, docteur Lang ?

- Nous devons discuter, Hermione.

Hermione ne put s'empêcher de glousser.

- Asseyez-vous, Miss Granger, invita Dumbledore.

- J'ai cru que vous m'aviez convoquée car j'ai enfreint une des règles du règlement... Et que Malefoy m'ait dénoncée.

- Nous n'allons pas vous punir Miss Granger, déclara McGonagall. Il vous a peut-être dénoncé, mais nous comprenons un peu pourquoi vous faites tout cela.

- Et pourquoi, demanda Hermione avec un ton assez froid.

- Calmez-vous Miss Granger, réprima Dumbledore.

- Excusez-moi...

Il eut un petit silence. Hermione s'assit finalement sur le canapé mais loin du docteur Lang. Elle coupa le silence :

- Mais pourquoi vous avez invité mon docteur ? Quémanda la Rouge et Or.

- Ecoute Hermione, je t'ai beaucoup écoutée, mais tu n'as jamais su que j'étais moi aussi une sorcière.

- Vous êtes une sorcière ? ! Répéta Hermione surprise. Oh... Ça explique beaucoup de choses...

- Hermione, il ne faut pas que tu arrêtes le traitement.

- Mais j'en ai marre. Vous ne savez pas ce que c'est quand on a passé plus de dix ans sous des traitements. On veut vivre, mais ça s'aggrave... On veut vivre, mais on ne peut pas vivre tout le temps des traitements. J'ai profité de ma vie. J'en ai assez fait. Je veux vivre en paix, maintenant. Je veux profiter des dernières secondes, jours. Semaines, si j'ai de la chance. Je suis désolée, mais je suis fatiguée. Je vais vous laisser.

Hermione se leva et quitta le bureau. Ils auraient pu la retenir. Et même s'ils l'auraient faits, Hermione aurait quand même quitter la pièce. Elle n'aimait pas qu'on insiste désespérément sur son sort. Elle a tout donné. Aujourd'hui, elle ne veut que profiter.

- J'ai essayé au moins, souffla le docteur Lang. J'espère juste qu'elle va se décompresser maintenant.

- Je suis sûr qu'elle va le faire Elizabeth.

- J'espère professeur Dumbledore.

~ o O o ~

Hermione retourna à ses appartements, avec un moral à zéro. Quand elle passa la porte de ses appartements, elle put enfin glisser une larme. Elle se laissa aller, et les larmes s'enchaînaient les unes aux autres. Elle ne bougea pas pendant un moment et s'effondra complètement contre la porte.

- Allons, allons, Granger, ne me dis pas que tu pleures parce que tu as eu seulement quelques heures de retenue ou autres.

- Merde... Va... Va te faire voir Malefoy.

Elle se releva rapidement et alla se réconforter dans son lit.

- N'oublie pas que c'est l'heure d'aller dîner Granger ! Et puis Weaslette a dû avoir le même sort que toi.

A cette réflexion, Hermione donna un coup de poing sur son lit. Elle continua à pleurer, et son maquillage s'étala facilement. Elle allait mourir... Elle devait mourir. Elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait plus supporter tout ça.

- Vu comment tu chiales, tu devrais aller te voir dans le miroir, tu vas rigoler, s'esclaffa le Serpentard. Bon j'y vais. On se dit à toute, Miss-je-pleure-pour-un-rien.

Elle continua à pleurer. Combien d'heures allaient-elles encore vivre ? Pourquoi elle comptait ? Elle tenait tant que ça à mourir. A vivre ? Qui pleurerait. Personne. Hermione s'arrêta sur ce mot. Elle prit un bon bain chaud pour se calmer. Elle y resta pendant un long moment, même si elle avait l'impression que ça n'avait duré qu'une dizaine de minutes. Elle s'habillait avec ses nouveaux habits. Un haut à manches longues avec un léger décolleté, blanc, et un slim bleu clair avec une paire de ballerines bleue claires aussi.

Le dîner était passé. Elle quitta sa chambre pour le salon et s'installa sur le canapé rouge vert, devant la cheminée. Elle admira le feu.

- Alors t'as arrêté de chialer ?

Elle ne quitta pas son regard du feu. Mais elle se mit à penser, que Malefoy était vraiment rusé. Il n'avait fait aucun bruit. Peut-être qu'elle était tellement concentrée sur ses pensées, qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle soupira et ferma ses yeux pendant un moment.

- Alors, sanctionner pour combien de temps, et Gryffondor a perdu combien de points ?

Elle ne répondit pas à Malefoy. Il fallait qu'elle l'ignore sinon elle connaissait la tournure que ça allait prendre. Elle avait mis qu'elle ne retiendrait pas ses gestes. Peut-être qu'elle pouvait réaliser ce souhait ? Ou... Oui, enfin non. Zen Hermione.

- Allez, raconte, dit-il en s'asseyant dans un fauteuil sur la droite d'Hermione.

Elle quittait son regard du feu, pour le regarder, puis se levait et s'apprêtait à entrer dans sa chambre mais il prit le poignet d'Hermione.

- Lâche-moi Malefoy, ordonna la brune d'un ton très froid, plus froid que celui de son collègue avait l'habitude de prendre.

- Oh non. Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas tout dit.

Il se leva et fit face devant la brunette.

- Je n'ai pas envie de te dire quoi que ce soit, articula-t-elle sérieuse.

- Et moi, j'ai envie de savoir. Allez, dis-moi. Combien ?

- Combien quoi ?

- Combien Gryffondor a perdu, combien de temps tu vas passer en retenue, demanda-t-il avec un sourire au coin.

- Rien. Rien, Malefoy. Tu m'as peut-être dénoncée, mais je n'ai rien eu. Maintenant, lâche-moi s'il te plaît. Tu serres un peu trop fort.

- Ah bon ? Alors pourquoi tu pleurais à ton retour ?

- Ce ne sont pas tes affaires.

- Oh si. Raconte.

- Non.

- Si.

- Non. Je n'ai pas envie de te le raconter, et puis, de toute façon, tu l'apprendras très vite, déclara Hermione.

C'est à ce moment-là, qu'Hermione eut un gros pincement au coeur. Elle ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche et de se laisser tomber à terre.

- Qu'est-ce que t'as Granger ?

Avec son autre main, elle toucha où se trouvait son cœur, sa poitrine. Elle respira un grand coup, la douleur s'était calmée.

- Qu'est-ce que t'as ? !

- Rien, souffla-t-elle.

Il avait lâché sa main, et Hermione put enfin aller dans sa chambre. Elle s'effondra de nouveau contre une porte, la sienne. Elle regardait l'état de sa chambre. Son lit rempli de maquillage, le sol rempli de ses cheveux qui tombaient en masse, et maintenant cette douleur qu'elle avait eu. Ce n'était pas la première fois. Et ce dont elle était sûre, c'est que ce n'était pas la dernière.

- Granger, tu ne m'as toujours pas répondu.

- Va te faire voir Malefoy ! Je ne te dirais rien.

- Allez Granger !

- Depuis quand, tu insistes tant ? Je croyais que j'étais une honte pour les sorciers ! Que j'étais une Sang-de-Bourbe ? Une Miss-Je-Sais-Tout et maintenant, tu as aussi dit que j'étais une Miss-je-pleure-pour-un-rien ?

Elle avait utilisé les insultes citées par son ennemi pour pouvoir le faire fuir. Elle en avait marre qu'on soit têtu. Elle espérait qu'il partirait, mais un Malefoy est tenace, une vraie tête de mule.

- Ouais, mais je disais ça pour rire ! Se défendit-t-il.

- Menteur, s'écria-t-elle.

- Un Malefoy ne ment jamais !

- Tu parles ! Menteur, répéta-t-elle.

- J'utilisais juste ces expressions pour te taquiner ! Toi, Pottie, Weasmoche, Weslette... Tu vois le genre !

- Non ! Dégage Malefoy, maintenant ! Je veux me reposer. Je ne veux pas perdre de temps avec toi tant que j'en ai...

Elle s'arrêta. Elle en avait trop dit. Trop dit, c'était peu.

- Tant que ? Tant que quoi ? Tant que tu sois en vie, dit-il en ricanant.

Elle se leva, et alla se coucher, sans se changer. Tant pis. Elle ferma les yeux et essaya de s'endormir. Mais avant, elle prit sa baguette et jeta un sort sur sa porte. Malefoy ne pourrait pas la déranger en défonçant sa porte s'il a l'idée en tête. Elle sortit finalement son bout de papier dans la poche de son pantalon dans son sac, mais aussi un stylo, et cocha.

Souhaits

V Dire à Eli' ce que je vais faire

V Passer du temps avec mes parents, et dire à combien je les aime

Passer du temps avec les amis, et leur dire aussi à quel point je les aime

Arrêter de faire les devoirs

Arrêter d'obéir à Rogue

Arrêter de ce retenir ( gestes )

V Arrêter de mentir

V Ne pas s'intéresser aux choses

V Etre en retard

V Sécher un cours

V S'habiller/Se coiffer/Se maquiller comme une vraie fille

V Utiliser les mots grossiers tant qu'on est encore vivant

Elle rangea le papier sous son coussin, éteignit la lumière et referma ses yeux. Mais les coups de marteaux de Malefoy n'arrangeaient rien.

- TU VAS MOURIR ? cria-t-il.


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PrincessReckless