Titre : Au coin du feu

Pairing : Ichigo / Byakuya

Rating : M (à ne pas mettre entre tous les yeux)

Warning : Un petit fruit jaune acidulé… Eh ouais dès le premier chapitre, c'est la fête !

Chapitre 1

Il poussa la porte de son appartement soulagé d'être enfin de retour chez lui. Il regarda sa montre : 20h30. 'Encore une dure journée qui vient de s'achever' pensa-t-il. Ces trois dernières semaines son patron lui avait régulièrement demandé de faire des heures supplémentaires. La période de fin d'année était toujours éreintante et avec les nouveaux clients qui étaient arrivés cette année, il y avait encore plus de travail pour boucler les comptes avant le 31 décembre. Heureusement pour lui, ses vacances débuteront le 1er janvier.

Il n'avait pas encore eu le temps de retirer ses chaussures et son manteau qu'Ichigo se précipita vers lui pour lui souhaiter la bienvenue.

« Bya-kun !, le rouquin se jeta dans ses bras pour l'embrasser.

- Doucement Ichi… J'ai un mal de crâne atroce ce soir.

- Hum, encore ton patron qui fait des siennes ?

- C'est la fin de l'année, nous sommes tous sur le qui-vive et nous ne sommes que trois dans le service.

- Oui mais tu pourrais quand même lui faire comprendre qu'il devrait te lâcher la grappe de temps en temps, répondit Ichigo en haussant les sourcils.

- La semaine pochaine devrait mieux se passer. Aizen nous a prévenu de l'arrivée d'un nouveau membre dans l'équipe.

- Ah ! Il s'est enfin décidé à embaucher ce gros radin ?

- Doucement Ichi, c'est mon patron quand même.

- Allez viens, détend-toi, je t'ai attendu pour passer à table. »

Le roux prit Byakuya par le bras pour l'emmener dans la salle à manger où les attendaient la table dressée et un plat fumant tout juste sorti du four. Après leur repas, l'homme aux cheveux noirs se glissa dans la salle de bains pour se plonger dans un bain réparateur et relaxant. Tellement relaxant qu'il finit par s'endormir entouré de l'eau délicieusement chaude. Ne le voyant pas revenir, Ichigo ouvrit doucement la porte pour y jeter un coup d'œil. Il y vit son homme allongé dans la baignoire, les yeux fermés et la respiration forte caractéristique d'un sommeil profond.

Il s'arrêta un moment pour profiter de la vue qui s'offrait à ses yeux. Il n'en revenait pas d'être aussi chanceux. Il avait trouvé l'Homme, oui l'Homme avec un H majuscule. Il était grand avec une longue chevelure noire d'ébène, ses origines nobles lui avaient forgé un caractère strict et carré. Seuls ses magnifiques yeux bleus trahissaient les expressions qui ne se lisaient pas sur son visage. Son corps était robuste et musclé, Ichigo adorait caresser son corps, il ne s'en lasserait jamais. Mon dieu qu'il était beau !

Tout en fermant les yeux il maudit ce con d'Aizen de le tuer à la tâche tous les jours. Il ne l'avait jamais rencontré, jamais croisé, Byakuya ne mêlait pas sa vie privée et son travail, mais même sans l'avoir jamais vu, Ichigo savait qu'il ne l'aimait pas. Depuis trois semaines maintenant son amant rentrait harrassé par sa faute. Et ce soir ne dérogeait pas à la règle, c'était même pire que d'habitude, il s'était écroulé de fatigue avant même d'atteindre leur chambre. Oh oui, il maudissait ce con d'Aizen. A cause de tout ça, leur vie sexuelle s'en était retrouvée passablement altérée et voir son amant reposer dans la baignoire lui avait donné des idées. Idées que, bien entendu, il ne pourrait pas satisfaire ce soir… Frustration !

« Tant pis » dit-il en s'approchant de la baignoire pour soulever Byakuya dans ses bras, le sécher délicatement avec une serviette et le déposer le plus doucement possible dans leur lit. L'ébène n'avait même pas bronché n'étant pas totalement sorti de son sommeil. Il avait vaguement senti les bras de son amant le porter jusque dans la chambre et des lèvres se déposer amoureusement sur son front. Il se pelotonna sous la couette et se rendormit immédiatement. Ichigo le regarda encore quelques secondes avant de se diriger vers la salle de bains pour prendre une douche. Douche qui se devait d'être froide pour calmer ses ardeurs, malheureusement, la vision du corps nu de son amant n'aidant pas même sous l'eau froide, la douche devint soudainement brûlante et il ne put s'empêcher de se masturber afin de calmer ses ardeurs à la vue du corps nu de son amant plongé dans l'eau.

Lundi matin, 7h30. Comme à son habitude, Byakuya était le premier dans le bureau qu'il partageait avec ses deux collègues. Une place avait été faite pour le nouvel arrivant qui devait leur être présenté à 9h. L'ébène se sentit soulagé. Peut-être allait-il enfin pouvoir rentrer chez lui à des heures décentes.

Peu avant 8h, les deux autres occupants du bureau firent leur entrée, café à la main et pouffant de rire.

« Abairai, Madarame ! J'essaie de mon concentrer !

- Oï, Oï Kuchiki, déstresse ! Si on a même plus le droit de rigoler… fit l'homme au crâne rasé.

- Et pourrais-je savoir ce qui est hilarant à ce point ?

- On essayait juste d'imaginer la tête du nouveau, c'est tout » se défendit celui aux cheveux rouges.

Byakuya soupira et se remit au travail. Les deux autres se mirent également à leur poste, silencieusement, légèrement vexés par les remarques du noble. Ils avaient depuis longtemps oublié l'idée de pouvoir plaisanter avec lui un jour, pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé à de nombreuses reprises. L'ébène avait bien conscience de l'image qu'il renvoyait. Ses collègues le prenaient certainement pour un homme hautain, imbu de sa personne, n'ayant aucune disctraction de sa triste vie et probablement coincé haut plus haut niveau, mais ça il s'en fichait. Il avait depuis longtemps pris le parti qu'un bureau c'était le lieu où l'on travaille et que les autres occupants des lieux n'avaient pas à savoir ce qu'il faisait une fois qu'il en avait franchi la porte le soir.

Il était 9h03, ça, il s'en souviendrait longtemps. Il était 9h03 quand on frappa à la porte de leur bureau. La porte s'ouvrit sur leur patron qui venait présenter la nouvelle recrue du service. Le silence déjà pesant dans la pèce se fit plus lourd encore. Aizen avait ce don de clouer littéralement sur place ses subordonnés. Ce n'était pas tant du respect qu'il inspirait, mais plutôt de la crainte, il n'était pas réputé pour sa mansuétude et les représailles étaient en général plus que douloureuses et humiliantes. Les trois hommes bien que curieux, restèrent cloués sur leur chaise attendant de voir entrer la nouvelle recrue. Derrière le brun se dessinait la silhouette d'un homme dont Byakuya avait accroché le regard et dont il ne pouvait détourner les yeux.

« Je vous présente votre nouveau collègue, Jaggerjack Grimmjow » dit-il en se décalant pour que les trois hommes puissent le voir.

« Salut » dit-il en regardant tour à tour les trois hommes.

L'ébène était comme hypnotisé. Un regard profond, des yeux bleus limpides, une chevelure hirsute de la même couleur et malgré son costume, il devina un corps à faire damner un saint. D'aussi loin qu'il se souvienne aucun être humain n'avait réussi à lui décrocher un regard aussi soutenu, à part Ichigo. Un véritable aimant.

« Monsieur Kuchiki ? »

La voix de son patron le fit sursauter.

« Oui ?

- Vous vous occuperez de sa formation.

- Entendu patron. »

Sur ce, Aizen sortit du bureau en refermant la porte derrière lui. Jaggerjack se rapprocha de Byakuya.

« Alors c'est toi qui va me montrer le boulot ? »

Les mots lui avaient fait l'effet d'une douche froide. Ils avaient été présentés il y a moins de cinq minutes et il était déjà passé au tutoiement. S'il acceptait désormais que ses deux autres collègues s'adressent à lui de manière familière, il n'acceptait pas qu'un homme qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam le fasse aussi rapidement. Sans compter qu'il lui avait fallu plusieurs mois avant qu'il n'accepte qu'Ichigo l'appelle Bya-kun. Il allait rapidement lui faire comprendre qu'il aspirait à un peu plus de respect.

Il pointa du doigt le bureau placé près de la fenêtre.

« C'est ta place » dit-il du ton le plus froid dont il était capable.

Grimmjow s'y installa sans un mot, totalement refroidit par le ton glacial de l'ébène. Il jeta un œil interrogateur à ses deux autres collègues qui lui répondirent avec un sourire et en secouant la tête. Lui qui espérait une ambiance chaleureuse avait bien envie de monter d'un cran le chauffage. Où est-ce qu'il avait encore bien pu atterrir ?

Byakuya lui laissa le temps de déposer ses affaires et d'allumer son ordinateur pour venir se placer derrière lui et déposer quelques dossiers sur son bureau afin de commencer la formation. De temps en temps, le nouveau tournait légèrement la tête pour le regarder mais il n'y prêta pas la moindre attention. Il avait également tenté à quelques reprises d'engager une timide conversation mais ses efforts avaient été vains, le noble le forçant immédiatement à se reconcentrer sur son travail. Cependant, quand il était sûr de ne pas être vu, Byakuya détaillait avec insistance l'homme qui lui tournait le dos.

Malgré son manque de politesse, le bleuté s'avéra être une recrue plus qu'honorable ayant compris tous les aspects de son travail avant la pause déjeuner. Comme à son habitude, Byakuya sortait et déjeunait seul. Mais cette fois, il passa l'heure de la pause à essayer de comprendre les sensations qu'il avait eues en voyant Jaggerjack ce matin. Il avait été déstabilisé par les yeux bleus perçants et il s'était délibérément forcé à ne pas l'approcher de trop près et à ne pas le regarder en face pendant sa formation. Il ne comprenait pas pourquoi il cherchait à tout prix à l'éviter. Après un long monologue silencieux avec lui-même, il en vint à la conclusion que ça ne devait être que de la curiosité. Ca ne pouvait en aucun cas être une quelconque attirance, il était fou amoureux d'Ichigo depuis plus de cinq ans maintenant et jamais aucun autre homme ne lui avait fait ressentir ce que le roux lui faisait ressentir. C'était l'apparence générale de Jaggerjack qui l'avait interpellé, la couleur de ses yeux et de ses cheveux, son attitude. Il devait certainement avoir un passé assez mouvementé. Oui c'était ça, il avait une allure peu commune et c'est pour ça que Byakuya avait passé tellement de temps les yeux rivés sur son dos.

Après son déjeuner il se réinstalla à son poste pour reprendre son travail, la formation était terminée dans les grandes lignes. L'ébène laissa donc le bleuté se plonger dans le grand bain après lui avoir signalé qu'à partir de maintenant, il devait simplement lui faire signe si un dossier lui posait problème.

Chose qui évidemment ne s'était pas faite attendre.

« Il y a quelque chose qui cloche avec ce client, Byakuya » dit Jaggerjack d'une voix chaude et mielleuse.

Encore une fois, il était trop familier. S'il y avait bien une chose qui lui faisait dresser les cheveux sur la tête c'était bien que l'on emploie son prénom de la sorte. Il va falloir lui mettre les points sur les i au nouveau. Mais cette voix… Avait-il fait exprès d'employer ce ton si doucereux ? L'ébène se retourna avec un léger grognement afin de signaler son mécontentement et se retrouva nez à nez avec le bleuté. Il eut un hoquet de surprise, il était près, trop près. Il pouvait sentir son parfum, une odeur vraiment envoûtante. Le noble se recula quelque peu afin de se lever mais la main de Grimmjow se posa sur son épaule.

« Reste assis, on peut voir ça à ton poste » dit-il un large sourire aux lèvres.

Ne tenant pas compte du regard meurtier que lui lançait son formateur, il déposa le dossier sur le bureau de Byakuya et en sortit quelques pages. Pendant que l'ébène parcourait les différentes feuilles, Jaggerjack se plaça derrière son fauteuil afin de regarder par-dessus son épaule. Il se pencha en avant pour pointer du doigt l'une des colonnes que l'ébène avait sous les yeux, son doigt effleurant la main de Byakuya.

« Tu vois, si on additionne le montant des entrées et des sorties la différence est trop grande par rapports aux estimations qui ont été faites. C'est un peu trop gros pour laisser passer sans enquêter plus en profondeur » dit-il doucement, ses lèvres presque collées à l'oreille du noble.

L'ébène ferma les yeux et soupira intérieurement pour faire retomber la pression qui l'avait envahi à la suite de l'effleurage de main et du souffle dans son oreille. De la rage, oui il était tout simplement en train de le faire enrager. Il se ressaisit rapidement.

« Hum… Oui, en effet… Vous pouvez me laisser ce dossier, je vais m'en occuper.

- Tu peux me dire tu, tu sais… » lança Grimmjow tout sourire, toujours sur le même ton mielleux.

Un grognement s'échappa de la gorge de l'ébène et le bleuté retourna à son bureau un peu penaud certainement attristé de ne pas avoir eu l'effet qu'il souhaitait avoir sur son collègue.

18h. Byakuya n'en revenait pas, il avait pu quitter le bureau à 18h. Pour la première fois depuis longtemps, il pourra profiter d'une vraie soirée chez lui. Une fois dans la rue il s'arrêta pour respirer une bonne bouffée d'air frais. Il n'avait pas remarqué le nouveau derrière lui.

« Bon, eh bien à demain, lui dit-il jovialement.

- Mmm

- Bonne soirée », ajouta-t-il en effleurant furtivement le bras du noble avec le sien, comme pour faire croire que son geste n'était pas voulu.

L'ébène resta sur place quelques instants en le regardant s'éloigner. La neige commençait à tomber, ce qui le ramena sur terre. Il prit la direction de son appartement, plongé dans les mêmes pensées qu'il avait eues pendant sa pause déjeuner. Mais qu'est ce qu'il avait de si spécial ce Jaggerjack pour qu'il ait envie de le mater à longueur de journée ? Pourquoi le fait de sentir ce bras tellement proche du sien lui avait donné la sensation d'un courant électrique ? Ce type est vraiment bizarre et il ne comprenait pas ce qui se passait. Finalement est-ce que cela pourrait quand même être de l'attirance ? Il se remémora le physique du bleuté. Et comme ça, sans prévenir, sans crier gare, il sentit son membre durcir de plus en plus.

18h25. Il avait fait le reste du trajet qui le séparait de son appartement en courant. La tension qui l'avait envahi sans crier gare était beaucoup trop forte et il devait se défouler pour la faire retomber. Il ouvrit la porte à la volée et se débarrassa de ses chaussures et de son manteau en quatrième vitesse et se rua dans le salon. Ichigo était tranquillement installé dans le canapé en train de lire. Byakuya se jeta littéralement sur lui et l'embrassa fougueusement.

« Bya ! s'exclama Ichigo, ses yeux grands ouverts exprimaient sa surprise.

- Tais-toi. » ordonna le noble en reposant ses lèvres contre celles de son amant.

Toujours sous l'effet de la surprise, l'orangé se demandait ce qui se passait. Habituellement son homme n'était pas aussi démonstratif et aussi pressé. Mais bon, vu la tournure que prenaient les choses, il n'allait certainement pas s'en plaindre. Il chassa donc toutes les questions qui pouvaient lui traverser l'esprit pour répondre avec ardeur aux avances de son amant.

Byakuya pesait de tout son poids sur Ichigo qui s'était allongé sur le canapé. Sa langue cherchait la sienne pour la caresser passionnément. Ses mains se glissèrent de manière précipitée sous le T shirt du roux pour caresser son torse et jouer avec ses mamelons. Revenu de sa surprise et le souffle déjà court, Ichigo se laissa aller, il avait compris que c'était son homme qui prenait les commandes. Son haut se retrouva à terre et la langue de l'ébène vint lécher tour à tour chacun de ses tétons, le plongeant dans une dimension parallèle et lui extirpant ses premiers gémissements. Elle se fraya ensuite un chemin plus bas pour jouer avec son nombril. Il n'en fallait pas plus à l'orangé pour commencer à se tortiller sous le corps de son amant pour lui faire ressentir la bosse au niveau de sa braguette et qui ne demandait qu'à être libérée.

Byakuya releva la tête pour regarder le visage de son homme. Un de ses sourires si rares se dessina en voyant Ichigo se mordre la lèvre inférieure sous l'effet du désir. Il retourna à ses lèvres quelques instants avant de lui enlever son pantalon et son caleçon. Tout en contemplant le corps nu de son amant il se déshabilla également. Lentement, très lentement, il prenait tout son temps pour faire glisser chacun de ses vêtements sur le sol. S'amusant, se délectant du visage d'Ichigo qui se crispait sous l'attente. Il aimait le voir comme ça. Sous l'effet du désir, son compagnon avait une lueur dans les yeux et une moue caractéristique, surtout quand les choses n'arrivaient pas assez vite à son goût.

L'ébène se colla à nouveau contre le roux pour continuer de l'embrasser, de lécher ses lèvres et mordiller les lobes de ses oreilles. Une main glissa lentement le long de son corps pour caresser du bout des doigts le sexe tendu d'Ichigo qui gémissait de plus en plus fort. Il laissait traîner la pulpe de ses doigts sur toute la longueur sans pour autant le prendre à pleine main. Les yeux bien ouverts pour continuer à regarder ce visage rosi par le plaisir et cette grimace de frustration. Il lâcha la bouche de son amant pour aller lécher son gland. Doucement, de tout petits coups de langue. Il prenait plaisir à y aller tout doucement, à effleurer le membre de son partenaire tantôt avec la langue, tantôt du bout des doigts. Ichigo, lui, n'en pouvait plus. Il n'avait qu'une seule envie, que son homme le prenne, maintenant, tout de suite. Mais il savait que ça n'arriverait pas, il avait compris le petit jeu de Byakuya. Les doigts, la langue, tout l'électrisait, lui donnait l'impression de tout ressentir au centuple. Au comble de l'excitation, il commença à mouvoir légèrement son bassin d'avant en arrière.

C'était le moment que l'ébène avait attendu pour prendre le sexe de l'orangé à pleine bouche, ce qui provoqua un cri chez Ichigo. Un pur cri de soulagement. Byakuya goûtait toutes les saveurs du membre pulsant de son homme, encore et encore, il le léchait sur toute sa longueur, jouait avec le gland et le reprenait en bouche pour le sucer avec gourmandise. Les mains d'Ichigo perdues dans les cheveux de Byakuya semblaient vouloir lui imposer un rythme plus soutenu, mais c'était définitivement peine perdu, l'ébène faisait ce qu'il voulait.

Quand il sentit son amant au bord de la jouissance, le noble s'arrêta pour retourner vers ses lèvres et l'embrasser durant de longues minutes, avant de reprendre son petit jeu de caresses du bout des doigts sur son sexe tout en mordillant l'un de ses mamelons. Ichigo en sueur n'en pouvait plus de frustration, il en avait une énorme boule dans l'estomac et les larmes aux yeux.

« Bya… gémissement. C'est de la torture… »

A ces mots Byakuya reprit enfin le sexe de son amant en bouche et le suça avidement et cette fois, il termina le travail. Ichigo atteignit l'orgasme dans un cri libérateur.

L'ébène se repencha sur son amant pour l'embrasser à nouveau. Il savait que, malgré l'extase qu'il venait d'atteindre, son homme en voulait plus. Lui aussi, d'ailleurs, son érection commençait à sérieusement lui faire mal. Ce petit jeu, les soupirs et les gémissements d'Ichigo l'avaient amené au comble de l'excitation. Mais il avait décidé de jouer avec lui, il voulait faire durer le plaisir. Ichigo soupirait de plus en plus fort, il avait parfaitement compris les intentions de Byakuya mais il n'en pouvait plus d'attendre. Il voulait que son homme le prenne. Il se tortillait de plus en plus suggestivement en sentant son érection refaire surface.

Byakuya humidifia ses doigts et entreprit de préparer son amant. Un doigt d'abord, qu'il fit glisser très lentement à l'intérieur d'Ichigo. Il continuait de l'embrasser, et tout aussi lentement il fit quelques mouvements de va et viens. Un deuxième doigt vint se loger dans son antre et tout aussi doucement continua ses mouvements. Le roux aurait pu en crier de frustration. C'en était trop pour lui, tout ce qu'il voulait maintenant c'était de se faire prendre le plus sauvagement possible. Ce n'est que lorsque le troisième doigt s'introduit en lui que la cadence se fit plus rapide. Il gémissait de plus en plus fort et cria le nom de son amant quand celui-ci donna quelques coups de langues sur son membre à nouveau fièrement dressé.

Mais alors qu'il était une nouvelle fois au bord de la jouissance, Byakuya arrêta ses coups de langue et délogea ses doigts. Son compagnon était maintenant bien mûr, il savait qu'il n'allait plus tarder à le supplier et c'est ce qu'il attendait. Une fois de plus, il se repositionna au dessus d'Ichigo pour l'embrasser. L'oranger ne savait pas depuis combien de temps ça durait, mais ça lui semblait une éternité. Quand il n'en put vraiment plus, il regarda son amant d'un air suppliant.

« Prend-moi… murmura-t-il.

- Quoi ? demanda l'ébène, une lueur presque sadique dans les yeux.

- Prend-moi, répéta Ichigo un peu plus fort.

- Mmmh, tu en as tellement envie ?

- Oui…

- Alors dis-le encore une fois…

- PREND-MOI ! » hurla le roux.

Byakuya s'enfonca alors en Ichigo qui enfin put gémir de satisfaction. Il avait envie d'y aller plus vite et plus fort mais son petit jeu l'avait tellement excité qu'il avait peur de jouir trop vite. Il se concentra sur de longs mouvements sensuels qui leur arrachèrent à tous les deux un concert de gémissements et de râles de plaisir.

Bien que satisfait de pouvoir enfin sentir son amant en lui, Ichigo n'avait pas oublié son envie de sexe sauvage et entre deux halètements pria Byakuya d'y aller plus fort. Aussitôt dit, aussitôt fait, l'ébène accéléra sa cadence jusqu'à le pilonner le plus rapidement et le plus profondément possible jusqu'à l'explosion. Un véritable feu d'artifice, un spectacle de sons et lumières, d'aussi loin qu'ils s'en souvenaient c'était l'orgasme le plus puissant qu'ils n'aient jamais eu. N'y tenant plus l'ébène accéléra la cadence, de plus en plus vite, de plus en plus fort, jusqu'à l'explosion. Un véritable feu d'artifice, un spectacle de sons et lumières. D'aussi loin qu'ils s'en souvenaient c'était l'orgasme le plus puissant qu'ils n'aient jamais eu. Byakuya retomba lourdement sur son amant en tentant de regagner un rythme cardiaque correct et embrassa tendrement son compagnon en caressant ses cheveux.

« Tu as aimé ?

- Tu es un vrai tortionnaire, Bya-kun.

- Mmmmh… Tu as aimé…

- J'ai adoré. »

Enfin rassasié de son envie plus que pressante, Byakuya pouvait maintenant enfin profiter de sa soirée. Il ne savait pas comment cette envie subite de luxure extrême lui était passée par la tête, mais il en était bien satisfait. Il avait pu évacuer tout le stress et toute la tension accumulés pendant la journée. Si seulement il n'avait pas eu besoin de retourner au travail le lendemain, cette soirée aurait atteint la perfection.

Malheureusement, il savait que le lendemain son réveil sonnerait à 6h tapantes, annonciateur d'une journée de labeur. Il aimait son travail, mais cette boule au ventre qui le rendait nauséeux tous les matins depuis deux ans, lui rappelait que la vie n'était pas vraiment rose.