Halloween
Bonjour, bonsoir à tous et à toutes ! En cette merveilleuse nuit, j'ai décidé de participer à la nuit des lemon de la Ficothèque Ardente, et voici les deux œuvres que j'ai pondu en une nuit (j'en peux plus, je veux dormireuh !)
Mes deux OS sont sur France et Angleterre (on ne change pas une équipe qui gagne). Bon, comme j'ai la flemme de tout expliquer (crevée comme jamais..), je vous la ferais en bref.
Pour ce premier défi :
Thème : Incrédule
Mots devant apparaitre dans le OS : balais, frayeur, licorne (cette salope de licorne m'a fait chiée !)
Rated : M
Personnages : France, Angleterre
S'il y a des fautes d'inattention, j'en suis désolée mais là, j'ai qu'une envie : dormir. Et je dois poster avant, sinon je serais éliminée -.-''
Bien sûr, aucun personnage ne m'appartient et je vous souhaite une bonne lecture !
0*0~0~0*0
Il n'aurait jamais dû accepter cette stupide idée. Jamais !
Alors qu'Arthur se demandait ce qu'il foutait dans un vieux manoir en décomposition, un sombre soir d'Halloween, au lieu de boire tranquillement un thé chez lui et de donner deux ou trois sucreries aux enfants qui passeraient devant sa porte, une porte du couloir s'ouvrit derrière son dos, lui flanquant un frisson qui lui chatouilla toute la colonne vertébrale.
Et en plus, son tortionnaire avait fait des efforts pour lui flanquer la trouille de sa vie.
Ne jamais dire « oui » quand votre petit ami français vous propose une nuit endiablée de frayeur et de sexe dans un de ses manoirs. Arthur s'était laissé prendre par le côté sexuel qui lui était promis jusqu'à oublier qu'avant ça, il allait devoir serrer les dents.
Son enfoiré de petit ami avait déposé un baiser sur ses lèvres à l'entrée du manoir puis, avant de refermer la porte pour aller se cacher de sa vue, lui avait susurré « trouve-moi et tu auras ta récompense~ ».
Arthur s'était découvert une faiblesse affective qui allait lui causer des ennuis à l'avenir.
Il se retourna vers la porte qui s'était ouverte, se demandant si jeter un coup d'œil à cette pièce était une bonne idée. Sachant que s'en était pas une – mais comme il n'en était plus à ça prêt – il y alla tout de même, avec l'impression désagréable de tomber dans le piège qu'on lui tendait.
Comme convenu, la pièce était vide.
« Bastard ! Je sais que tu es là ! cria-t-il pour se donner du courage et pour lutter contre cet insupportable silence qui lui glaçait le sang ».
Comme il n'eut aucune réponse, il se sentit particulièrement stupide.
Face à lui, un très large bureau boisé lui faisait face.
« Okay… Si tu crois qu'un pauvre bureau paumé au milieu d'une pièce va me faire peur, tu te plantes le doigt dans l'œil jusqu'au fond de ton slip ! »
Quelque chose derrière lui s'écrasa contre le sol dans un fracas sourd, le faisant hurler.
« Bastard ! Bastard ! Bastard ! Bastard ! Bastard ! répéta-t-il en boucle en se ratatinant sur place ».
Après avoir passé son angoisse, et se rendant compte qu'il ne se passait plus rien, Arthur se remit sur ses deux jambes, debout dans toute sa gloire, déjà prêt à nier le fait qu'il ait eu peur. Un ancien Empire n'avait jamais peur, pardi !
Du coup, pour s'auto-persuadé de son courage inexistant, il avança vers la source du bruit, souhaitant l'identifier pour assouvir sa curiosité.
C'était…
« … un gâteau en forme de licorne… ? What ?! »
En effet, entre plusieurs morceaux brisés d'une assiette en porcelaine, le vestige d'une belle pâtisserie en forme de licorne s'étalait sur le sol.
« Mais… Mais c'est débile ! »
Pourquoi Francis n'avait pas pris un vase ou un objet qui… bah qui faisait peur ?! Pourquoi une licorne ?! C'était insensé !
« Pourquoi ne le goûtes-tu pas~ ? chuchota une voix suave contre son oreille ».
Arthur sursauta puis fit volte-face. Cependant, Francis avait déjà disparu, envolé comme un fantôme sans indice sur la manière dont il s'était enfuit. Par contre, ses mots résonnaient toujours dans les oreilles d'Arthur.
Cette histoire de décalage entre la maison d'horreur remplie de squelettes et ce gâteau qui semblait trop rose et délicieux pour être honnête, lui donnait une impression étrange. Il était perplexe quant à la suite des évènements.
Pour être honnête, il ne pigeait juste que dalle à ce qui passait par la tête de son amant.
Tout ce qu'il attendait, lui, c'était la partie « sexe ». Et bien sûr, c'était ce qui allait venir en dernier.
Suivant les conseils de son bourreau pour faire avancer les choses, Arthur trempa son doigt dans la mixture pour ensuite l'apporter à ses lèvres. Il ferma un instant les yeux pour savourer la douceur qui chatouillait ses papilles, reconnaissant sans peine la cuisine de Francis.
Mais quand il rouvrit les yeux, il manqua de s'étouffer.
La pièce avait changé…
Maintenant, il était au centre d'une montagne de pâtisseries en forme de citrouilles, de monstres, de sorcières… Une montagne ! La pièce était démesurément grande et Arthur compris de suite qu'il était dans un labyrinthe de pâtisseries.
Mais comment avait-il fait son coup ?!
« Mange, Arthur. Déguste au moins une de mes œuvres~ ! rigola une voix qui semblait venir de partout et nulle part à la fois.
_ Mais… mais c'est quoi ton délire, Francis ! Là, j'arrive pas à te suivre ! »
Bien sûr, il n'eut pas de réponse (ce serait pas drôle sinon).
Arthur s'attendait à tout. A voir débouler une armée de zombies entre deux muffins, ou une sorcière l'attaquer de derrière un chou à la crème. Francis et la bouffe, c'était une combinaison qui faisait parfois des feux d'artifices. Ne JAMAIS sous-estimer la cuisine de Francis ! JAMAIS !
Mais bizarrement, la douceur des pâtisseries lui avait donné faim.
Il tomba donc volontairement dans le piège de céder à l'appel de la gourmandise, tout en restant vigilant à son environnement.
Il se mit donc à marcher entre les tables jonchées de gâteaux et biscuits à l'allure assez morbide, grignotant ce qui tombait sous ses mains. Il y avait d'ailleurs quelque chose de paradoxalement idyllique dans le fait de n'avoir qu'à tendre la main pour goûter aux plus belles saveurs du monde. Francis aimait bien jouer sur les paradoxes. Surtout pour l'impressionner. Mais Arthur ne le reconnaitra pas, juste pour l'agacer.
Au bout d'un moment, il eut l'impression qu'un chemin se dégageait pour lui, l'invitant dans une direction particulière. Un peu envouté par une musique hypnotique qui se faisait plus forte à chacun de ses pas, il suivit le sentier de citrouilles en pâte d'amande, les joues un peu rouges pour quelques obscures raisons.
Francis l'avait-il ensorcelé ?
Une minute délicieuse passa, puis les gâteaux ne suivirent plus, comme s'ils lui libéraient le passage. Enfin sortit de ces montagnes de confiseries démoniaques, Arthur grimpa quelques marches d'escaliers tapissés de draps rouge sang. En haut de l'escalier, un lit aux draps de velours assortis au tapis l'attendait. Un lit à baldaquin dont l'armature en bois était parsemé de toiles d'araignées en sucre.
Un balai en nougatine dansait à côté de lui pour donner l'illusion de nettoyer quelque chose, mais ce n'était qu'une ultime supercherie pour impressionner Arthur.
La respiration haletante, le regard un peu flouté, Arthur se sentit rougir fortement lorsqu'une présence apparut magiquement devant lui.
Sous un halo carmin, Francis lui fit face, habillé d'un pantalon blanc déchiré et ensanglanté, des menottes aux poignets et aux chevilles, torse nu et cheveux lâchés.
Une bombe sexuelle.
« Tu m'as trouvé, mon amour~… Bravo !
_ Francis… Tu m'as… fait quelque chose…, gémit Arthur en se sentant bouillir de l'intérieur sous un désir violent.
_ Tu parles des aphrodisiaques que j'ai glissé dans mes sucreries~ ?
_ Je le savais… bastard… »
Avec un rire de démon, Francis lui tendit la main, le regard séducteur d'une manière où Arthur ne pouvait rien lui refuser. Avec l'impression étrange de vendre son âme au Diable, il prit cette main tendue et se laissa tirer sur le lit en un geste précis.
Le simple fait de se savoir si près de son but le fit bander.
Puis avec le regard carnassier de son démon, il ne pouvait pas trop penser à autre chose.
« Je vais bien prendre soin de toi, mon amour… »
Là-dessus, il lui faisait confiance.
Arthur choisit de se laisser faire, basculant sa tête en arrière alors qu'une langue chaude vint glisser contre la peau de son cou. Les sens décuplés par l'aphrodisiaque, il avait vraiment l'impression d'être en Enfer, avec le péché de la Gourmandise en bas des escaliers, la Paresse avec ce lit trop douillet, et la Luxure avec ce Diable qui arrachait sa chemise pour y glisser la langue.
Arthur glissa ses mains sur la tête de son bel amant, l'incitant à continuer ce doux traitement, sans honte de se dévergonder dans un lieu si morbide.
Bien vite, la langue qui jouait avec ses tétons descendit à la ceinture, alors que ses mains s'activaient déjà à lu retirer cette couche de vêtements. Lorsqu'il se retrouva nu, Arthur apprécia les mains qui courraient sur lui pour caresser l'intégralité de sa peau. Francis flattait l'intégralité de son corps, passant ses mains partout pour réchauffer ses membres et le sensibiliser encore plus à chacun de ses mouvements.
Amusé, Francis remonta à son visage pour y déposer des baisers chauds, collant leurs deux bassins l'un contre l'autre. Leurs deux érections se rencontraient avec coquinerie, leur tirant un petit grognement de désir.
Sur les draps délicats, Arthur se tendit, étirant ses cuisses sous celles de Francis pour lui signifier combien il était impatient d'aller plus loin. Surtout après tourné en bourrique dans un manoir composé de licornes et de portes qui s'ouvraient. Arthur allait devoir lui demander des explications parce qu'il était toujours dubitatif quant à cet animal qui n'avait rien à foutre là.
Francis embrassa ses lèvres, sa mâchoire, son torse, son ventre, sa cuisse et enfin se cheville, prenant plaisir à ignorer la partie du corps d'Arthur qui réclamait le plus d'attention.
« You are the devil…, gémit Arthur en crispant ses bras qui enserrait mécaniquement l'armature du lit ».
Un rire cristallin résonna à ses oreilles mais Arthur n'eut pas le temps de comprendre que, déjà, un baiser se posa sur sa verge tendue. Sous le choc d'être enfin exaucé, il oublia un gémissement qui alla droit aux oreilles de son bourreau, l'excitant si on en jugeait à son propre sexe palpitant de désir.
Francis passa un coup de langue sadique, appréciant de voir son amant se retenir de lâcher des cris de plaisir. Avec ses joues rouges, il était adorable à regarder. A croquer.
Francis se redressa, faisant rugir de frustration le plus jeune qui attendait bien plus que ces quelques coups de langue sadiques.
Cependant, Arthur laissa sa bouche chuter lorsqu'il vit Francis bouger ses doigts dans le vide comme s'il les faisait danser.
De la montagne de sucreries s'envole un récipient rouge sanguin qui se posa doucement dans la main de son invocateur. Ce qui statufia Arthur, c'était l'absence évidente de fils ou de mécanismes qui auraient pu expliquer ce geste. Et si c'était vraiment de la magie ?
Pour l'heure, il préféra se concentrer sur la bouteille cristallisée que tenait Francis, sourire carnassier aux lèvres.
« Is it… blood ?
_ Non, mon amour. Que vas-tu imaginer~ ! »
Et pour appuyer son propos, il fit couler quelques gouttes de la mixture sur ses lèvres puis alla embrasser Arthur avec vigueur, emmenant sa langue dans une danse érotique qui lui fit perdre son souffle. Arthur haleta dans le baiser, sentant des mains caresser ses fesses et le bas de son dos alors que ses lèvres étaient littéralement ravagées. Il reconnut enfin le coulis qui glissait dans sa bouche.
Du jus de framboise.
Il se sentit dubitatif à nouveau.
A quoi allait-il s'amuser avec ce coulis ? Francis était très mystérieux, ce soir-ci.
La danse buccale s'arrêta, les laissant pantois et repus, puis le visage sensuel du Français disparu pour reprendre place entre les cuisses tendues d'envies de son compagnon.
Arthur comprit à quoi servait le coulis lorsqu'il sentit quelque chose froid perler contre sa verge. Les mots lui manquèrent tant il était gêné et excité en même temps. Francis voulait aussi son plaisir en faisant des petits tests gustatifs sur son corps.
Ce pervers.
Enfin, la langue râpeuse de son amoureux coulissa sur l'ensemble de son sexe. Prisonnier de cette sensation tant convoité, Arthur ne dissimula pas son gémissement, tirant sur les draps de velours qui caressait son dos.
Francis prit le gland en bouche, le tétant, titillant de sa langue, suçant parfois pour faire crier son Britannique adoré.
Arthur continua de gémir lorsque la fiole de jus de framboise renversa d'elle-même son contenu sur sa poitrine. A la fois incrédule devant cette manœuvre et excité par ce jeu sexuel qui dépassait de loin ce qu'il avait imaginé, il poussa un gémissement du plus profond de ses entrailles. Interpellé, Francis quitta le sexe palpitant qu'il avait pris en bouche pour glisser sa langue sur sa poitrine, à la recherche de ce jus sucré. Il sentait lui aussi les effets de l'aphrodisiaque qu'il avait glissé dans ce jus et commença à atteindre un niveau d'excitation assez douloureux.
Otant alors son pantalon fin, il redressa son compagnon pour le mettre face à lui.
Encore une foi, Arthur fut pris de court, se baladant de surprises en surprises depuis le début de ce jeu d'Halloween.
Francis glissa une main sous l'oreiller de velours, tendant son corps élancé sous le regard empli de convoitise et de curiosité de son amant, pour y sortir une…
« … sucette ? balbutia Arthur en regardant l'objet comme si son existence était une nouveauté pour la planète ».
Francis lui répondit par un regard très sale, très érotique, le genre de regard qui ne laissait présager rien de bon.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Arthur se retrouva avec la sucrerie dans la bouche, puis, en encore moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, un baiser profond le tira dans le monde merveilleux des « je ne sais plus ce qui se passe mais j'adore ça ».
Emmêlés derrière une boule de sucre embêtante, leur salive se mêlait, attirant toute leur attention, de telle sorte qu'Arthur ne sentit que bien plus tard qu'il se faisait préparer pour la suite des évènements.
Le bâtonnet jouait entre leurs deux bouches, et la sucette passait de l'une à l'autre sous la pression de leurs deux langues.
Ainsi, Francis s'assit quasiment en tailleur, les jambes un peu plus écartées, puis assis Arthur sur lui, attirant ses cuisses laiteuses derrière son dos. Positionné comme un lotus, Arthur sentit son entrée être titillée par le sexe de son compagnon, qui le souleva doucement, ne rompant pas leur baiser sucré, puis le laissa glisser sur sa verge chaude.
Arthur manqua de s'étouffer contre la sucette et la langue de son partenaire lorsqu'il sentit ses parois intérieures s'écarter pour accueillir cette masse délicieuse.
Francis le serra dans ses bras, collant au maximum leurs deux corps pour qu'ils ne puissent que sentir la présence de l'autre. Maintenant liés intimement, leurs bassins entrèrent en contact, prouvant qu'Arthur était complètement empalé sur son bourreau.
Les mouvements s'entamèrent, doux, lents, pour bien faire durer le plaisir. Se sentant entrer et sortir de cette grotte accueillante, Francis redoubla d'ardeur dans son baiser, jusqu'à ce qu'ils finissent à eux deux la sucette. Le bâton tomba sur les draps, abandonné, et enfin leurs lèvres vierges de toutes contraintes purent s'embrasser allègrement.
Arthur monta ses hanches plus brusquement puis retomba sur les cuisses de Francis, touchant en lui-même un endroit qui lui arracha un cri aussi érotique que plaisant. Toujours par timidité, il dissimula les cris qui suivirent – maintenant que Francis avait trouvé le bon angle où frapper – en se jetant avidement sur les lèvres de son amant, enserrant sa tête entre ses bras pour l'empêcher de partir.
Il y avait quelque chose de désespéré dans sa respiration saccadé et ses gestes.
Francis lui attrapa fermement les hanches, accélérant leur étreinte jusqu'à ce que l'extase apparaisse. Un orgasme chaud montait dans leur corps, les invitant à multiplier leurs coups de reins.
Puis enfin, ils jouirent ensembles, dans un baiser profond.
Ils retombèrent tous deux sur leurs draps défaits, essoufflés mais comblés.
Arthur regarda son petit ami dans les yeux.
« Francis… Comment tu as fait tes trucs… ?
_ Mes trucs ?
_ Ta magie…
_ J'ai du sang gaulois dans les veines, mon amour. Tu n'as jamais entendu parler de la magie gauloise ?
_ C'est une blague… ? De la magie gauloise ?! What !
_ Joyeux Halloween, mon amour~ ! »
Un cri de sorcière à glacer le sang retentit mais Arthur fut plutôt concentré sur les lèvres sucrés qui l'embrassaient.
Joyeux Halloween à vous tous ! J'espère que ça vous aura plu ! (le second OS est un peu plus… bizarre…)
