Personnage de la fanfiction : DBSK (what else ?)
Disclamer : Rien ne m'apaprtiens, (même pas eux T-T)

Paring : Junsu (ange) / Hero (démon). (Eh oui encore du Yaoi, désolée pour ça ^^)
Personnage secondaire :
• Du côté ange : Jeajoong, Yoo Chun, Chang Min, Yunho & (Junsu)
• DU côté démon : Xiah, Micky, Max, U-Know & (Hero)
Résumé : Le Paradis : ce lieu pur, éblouissant et reposant. Ce lieu promettant repos éternel et paix aux âmes torturées qui se présentent à ses portes. Un lieu si parfait que chacun voudrait l'atteindre, comme une convoitise, comme une obsession, comme un poison qui parcours vos veines à vous rendre fou. Ce lieu empli de promesse et d'espoir est le mien. Mais ce monde tant recherché n'a plus rien de beau à me yeux … Laissez-moi vous montrer le revers de ce monde si parfait à vos yeux … Laissez-moi vous raconter mon histoire …


Le Paradis : ce lieu pur, éblouissant et reposant. Ce lieu promettant repos éternel et paix aux âmes torturées qui se présentent à ses portes. Un lieu si parfait que chacun voudrait l'atteindre, comme une convoitise, comme une obsession, comme un poison qui parcours vos veines à vous rendre fou. Ce lieu empli de promesse et d'espoir est le mien. Mais ce monde tant recherché n'a plus rien de beau à me yeux … Laissez-moi vous montrer le revers de ce monde si parfait à vos yeux … Laissez-moi vous raconter mon histoire

Je vis, jour après jour, gardant ce sourire polie et bienveillant, cet air enjoué qui me va si bien, comme une promesse d'un lendemain meilleur. Certains pensent que c'est un moyen pour moi de me voiler la face, d'espérer quelqu'un chose qui ne viendra sûrement jamais, d'autres ne remarquent même pas cette douleur lancinante qui habite mon regard. J'ère parmi les anges, je déambule dans ce monde en cherchant ma place, portant ce fardeau sur mes épaules et sur mon cœur. Je suis un ange parmi les anges et pourtant … Je suis celui qui veille sur vous, je vous couvre de mes ailes lorsque votre dernier souffle s'échappe de vos lèvres. Je vous suis, comme une ombre fidèle, qui vous guide à travers ce monde obscur qui est le vôtre. Je suis à votre écoute lorsque vous pleurez, je suis votre soutient lorsque vous flanchez, car je suis né pour ça. Je suis né pour vous servir et apaiser votre âme. Je suis un Ange … mais plus tout à fait. Est-ce peut-être ce poison qui coule dans mes veines qui fausse ma vision des choses : mais je ne sais même plus si j'aime ce que je fais, ce que je suis. Je ne saurais vous dire si cela viendrait à me manquer si je devais tout arrêter du jour au lendemain. Cesser d'être un ange … Est-ce que j'en serais capable ? Je ne saurais même pas vous dire si la raison de ma venue dans ce monde, si ce pourquoi je suis né, fait de moi celui que je veux être réellement … Dès le premier instant où mes ailes se sont déployées, dès le premier instant où ce souffle de vie à parcourus mon corps j'ai su ce que je devais faire. Comme une évidence, comme une raison d'être, comme si une force impressionnante prenait possession de mon corps et de mon esprit me rendant … heureux et dépendant. Mais cette force je l'ai perdu, je l'ai perdu le jour où je t'ai rencontré …

Junsu ? Encore perdu dans tes pensées … ?

La voix douce et rassurante de Chang Min me sort de mes pensées. Je vous présente le plus jeune de mes frères, mais de loin le plus grand. Il me dépasse d'une bonne dizaine de centimètres, mais loin de m'impressionner ça me rassure. Parce que je sais que je peux me reposer sur lui … Et quand il sourit une aura émane de lui pour apaiser le plus turbulent des cœurs. Ses yeux noisette d'une douceur incroyable s'ancrent aux miens, lentement, comme pour ne pas m'effrayer, comme pour éviter que je prenne la fuite –encore- et je vois qu'il s'inquiète et comment ne pourrait-il pas ? Je sais qu'il ressent ce que je ressens, avec toute fois moins d'impact et moins de force. Car nous somme lié depuis la naissance. Un lien qui nous unis et fait de nous bien plus que des frères mais une seule et même personne à part entière. Le monde des anges et bien plus complexe que ne l'imagine l'humain. Nous sommes une entité qui existe depuis la nuit des temps il me semble. Nous avons accompagné l'homme dans son évolution pour l'amener doucement à devenir l'être qu'il est aujourd'hui, mais c'est impuissant que nous l'avons vu se mener lui-même au désastre et à sa perte. Nous apaisons les hommes, nous leur tendons la main quand ils en ont besoin mais en aucun cas nous ne pouvons le faire changer d'avis, nous ne pouvons contrôler ces décisions et ses envies, si l'humain en est lui-même profondément convaincus … Mais peut-être est-ce mieux ainsi, à quoi aurait pu ressembler un monde modelé à l'image et aux valeurs des Anges ? Pas sûr qu'il soit véritablement mieux. J'observe le visage de mon frère comme si c'était la première fois que je le voyais. Ses lèvres sont fines et douces, l'ovale de son visage est en harmonie parfaite avec le reste de son corps que l'on peut deviner finement musclé sous cet amas de tissu blanc qui nous sert de vêtement. Je prends la main qu'il me tend et me relève. Je ferme le petit cahier dans lequel j'écris mes pensées et le range précautionneusement dans l'une de mes poches.

Yoo Chun vient de rentrer, il se sent faible après avoir aidé plusieurs de ses protégés à passer l'Hymkiépa. Il faut que l'on descende au no man's land. Tu veux venir avec nous ?

Bien sûr !

Je lui emboite le pas, souriant, pour rejoindre mes frères. Le visage légèrement creusé de Yoo Chun me montre à quel point notre raison d'être peut être dangereuse pour nous. Je lui adresse un sourire réconfortant, et plus je me rapproche de lui et plus je sens à quel point il est mal, mais je sais aussi que ma présence lui redonne des forces. Comme si une fois réunis, mes 4 frères et moi, nous partagions nos forces et nos douleurs pour qu'un équilibre constant règne entre nous. Faire passer l'Hymkiépa est de loin le travail le plus important et le plus dur qu'un ange ait à faire. Mener des âmes perdues, apeuré, qui refuse de quitter la terre, vers l'au-delà, vers l'inconnu, est souvent difficile. Mais jamais, haut grand jamais, un ange ne pourrait refuser de le faire. C'est un besoin que son corps entier lui cri, comme une drogue. On sait que ça nous blesse, que ça nous affaiblit mais on en a besoin. Nous en sommes dépendants, ou peut-être est-ce parce que nous aimons trop les humains. Ou est-ce tout simplement de la folie ? Je tends ma main vers sa joue et la caresse doucement, il répond à mon geste par une étreinte rapide mais réconfortante puis reprend appuie sur Yunho, l'aîné de notre « famille », mais aussi le plus résistant de tous. Jamais je ne l'ai vu flancher, faiblir, et ne serait-ce que trébucher devant nous. Même si notre lien nous rend égaux, nous savons tous au fond de notre cœur que cette force qui coule dans nos corps est la sienne. Il est toujours calme, sait trouver les mots et quand l'un de nous flanche il n'hésite pas à lui venir en aide, quitte à le porter à bout de bras. Tout comme Chang Min, tout comme Yoo Chun il est d'une beauté à couper le souffle. Leurs yeux pétillent de malice et d'un calme rassurant, et surtout ils ont cette aura magnétique et bouleversante pour le cœur d'un humain. J'ai du l'avoir un jour moi aussi. Mais je me fane, jours après jours …

Il ne me restait plus qu'un membre de ma famille à vous présenter et non le moindre. Jae Joong. Le plus bel ange que la cité est dieux est pu voir naître jusqu'à ce jour. Un regard et vous êtes chamboulé, un sourire et vous donneriez votre vie pour cet ange. Il beau, il est calme, le plus calme de tous à ne pas en douter. Même dans sa démarche, même dans sa gestuel, tout. Tout est beau et bouleversant. Il s'avance calmement vers nous et rive son regard dans le mien, mon cœur rata un battement et une douleur lancinante me serra le cœur que je réprimai du mieux que je pouvais. Du coin de l'œil je pus voir Yoo Chun porter une main à sa poitrine. Je suis désolé de te faire subir ça, je sais que dans ton état de faiblesse tu ressens ma douleur autant que si c'était la tienne et je m'en veux. Je m'en veux de ternir leur cœur et je vois bien, je sens bien que Jae Joong se sent aussi fautif alors qu'il n'y a pas de raison d'être … tout est de ma faute. Ma faute à moi, de m'être laissé empoisonner et prendre dans les filets de ce jeu douloureux pour tout le monde. Je baisse la tête, fautif. Aujourd'hui je n'ai pas le courage de faire face au regard inquiet de Chang Min, aujourd'hui je n'ai pas la force de faire face au regard légèrement réprobateur de Yunho. Aujourd'hui je n'ai pas la force de faire face aux regards emplis de pitié de Yoo Chun. Oui aujourd'hui je préfère baisser les yeux et chasser du mieux que je pouvais la douleur qui serre mon cœur. Je sens la main chaude de Jae Joong se glisser dans la mienne, sa présence me rassure. Et je me sens honteux de ressentir cette peine quand tu es à mes côtés. Car tu es mon frère, tu n'es pas … lui. Mais votre ressemblance est tellement frappante que je me perds dans ma propre folie. Mais que tu ne me repousses pas, que tu ne me rejettes pas, que tu me soutiennes, que tu me montres ta présence me fait oublier que mon cœur pleure et je sens ta joie de vivre et ton bonheur s'infiltrer doucement dans mon corps. Merci … Je relève la tête et croise vos regards bienveillants.

Peut-être est-ce ce genre d'échange que les humains ne peuvent comprendre. Ces échanges silencieux mais pourtant tellement mouvementés et riches en émotions. Oui, 5 frères, membres d'une même famille, peuvent communiquer ainsi, les mots devenant futiles et encombrants. Nos cœurs communiquaient d'eux même et nous n'avions plus qu'à suivre leurs danses. Je fermai les yeux un instant et inspirai profondément pour faire déployer doucement mes ailes au même rythme que cette aura lumineuse nous enveloppa de sa chaleur. Je me laissai doucement tomber en arrière, suivit de mes frères. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds et comme si mon cœur cherchait à s'échapper de mes lèvres, je le senti remonter dans ma poitrine. Mais je souriais de bien-être et poussai un soupir d'aise quand je sentis cet air vivifiant me transpercer. Je me laissai chuter dans le vide les yeux fermé, écoutant mon corps fendre l'air dans un léger sifflement aigu. Je pouvais déjà sentir les ondes du No Man's Land, lieu neutre où chaque être magique a la possibilité de se « ressourcer ». Bien sûr personne n'y ai obligé mais est-ce qu'un humain s'entêterait à ne pas manger, ni boire pour sa survie ? Pour un être magique c'est la même chose, mais de façon plus … abstrait. Le no man's land regroupe les anges, les démons et toute autre entité magique. Pourtant, un peu comme dans une utopie, aucune animosité ne se fait ressentir. On se côtoie les uns les autres, on apprend à connaitre ces mondes qui nous entoure mais qui nous sont pourtant inconnus. Nos seuls points commun sont ce no man's land et le monde des humains dans lequel nous répandons notre magie. Mais une fois dans ce lieu neutre on se sent apaisé, serein et j'étais persuadé que même si nous mettions tous nos efforts pour ne serait-ce qu'hausser le ton nous ne pourrions le faire … alors c'est peut-être cette magie qui embrouillait mes sens, mon cœur … Je sens que mon corps chute de plus en plus vite, comme une poupée, mollement et dans un claquement sec mes ailes se déploies totalement pour freiner ma chute et j'atterris avec grâce et agilité. Accroupi au sol j'attends que mes ailes se soient rétractées avant de me diriger vers mes frères déjà assis à discuter joyeusement, certains allongé dans l'herbe, d'autres à lire un livre. Et mon cœur se sent tout à coup léger et un petit rire s'échappe d'entre mes lèvres. Il fait si bon et si chaud. Je regarde autour de moi et aperçois d'autres anges voler doucement dans le ciel, dans un spectacle magnifique, et descendre pour fouler le sol de ce qu'on appelle « L'Eden » entre nous. Oui, le No Man's Land est l'Eden des anges …

Junsu où tu vas ?

S'écria Yunho. Peut-être que si je n'étais pas aussi obnubiler par lui, peut-être que si j'avais plus écouté le lien qui me reliait à mes frères j'aurais sentit l'inquiétude dans sa voix et ses gestes. Mais dans ce lieu, oui, dans ce lieu j'étais sûr de te voir, te croiser, de te parler, de sentir ta peau si douce sous mes doigts. Entendre ta voix murmurer mon prénom et sentir ton regard glisser sur moi … Est-ce cette endroit qui me rend si euphorique, est-ce le faite de voir le visage de mon frère affaiblie reprendre de magnifiques couleurs ou est-ce le faites de te savoir si près de moi que mon cœur s'emballe et qu'une joie sans fin m'envahis. Je me sens revivre et mon cœur bat joyeusement comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps, comme il ne l'avait plus fait depuis que tu as quitté mes côtés. Ton visage hante mes pensées, ton rire persiste à résonner dans mon âme et je suis là, à te chercher, à courir dans cet Eden pour te retrouver Toi. Celui que j'aime, celui qui m'est interdis d'aimer. Et transgressant les règles, je vole vers toi sachant au fond de moi que notre histoire serait vouée à l'échec, c'était évident, c'était impossible. Mais l'amoureux transit ne peut ignorer l'appel de la tentation, de l'espoir, de la naïveté d'un « peut-être »… Et de par ses attentes, contourne l'impossible, le niant carrément. L'amoureux est souvent idiot, aveuglé par ce … « Et si » ? Car toute personne, même un ange rêve, veut rêver et veut réaliser ses rêves. Même s'il ne se rend pas compte vers quelle souffrance il court.

Mais avec le temps Il était devenu la source de mon obsession. Je commençai à remarquer cet étrange sentiment naître en moi et faire battre mon cœur un peu plus vite, rythme calculé au moindre de ses sourires. Il influençait mon humeur, il m'influençait moi … Et quand je compris qu'un changement se produisait, j'avais tenté de m'éloigner, de fuir, de faire comme si ce que je ressentais n'existait pas. Mais plus je fermais les yeux et plus je te voyais, plus je m'éloignais et plus tu m'obsédais à un point qu'il m'était devenu insupportable de ne plus te voir. Alors je me laissai aller à ma folie et je te laissai m'attirer à toi. Mais de la tristesse je suis passé à la frustration. J'étais piégé entre deux états… enchaîné à ses règles et ce code de conduite à suivre. Rester près de toi avait finir par ne plus me suffire. J'avais besoin de plus. J'avais besoin de sentir que je t'appartenais comme tu m'appartenais, j'avais besoin de savoir que ton cœur battait pour moi, que je t'obsédais au moins autant que tu m'obsédais. Peu à peu je perdais de mon innocence, et ce statut d'ange qui m'appartenait, je ne méritais plus de l'avoir et j'avais mal. Mal pour mes frères conscient de ma folie, mal de savoir qu'ils ne pouvaient m'arrêter, que personne n'aurait pu m'arrêter à part toi et le repos éternel. J'aurais voulu repousser cette folie que tu avais fait naître en moi, mais cœur y était trop ancré et me demander de cesser de t'aimer revenait à me demander de mourir. Car sans toi mes jours perdaient de leur éclat, car sans toi cet Eden avait un goût de fer et de poussière, car sans toi je ne me voyais pas vivre éternellement … Soudain une bourrasque de vent m'obligea à me courber pour ne pas me faire reculer, instinctivement mes ailes se déployèrent pour venir s'enrouler autour de moi et me protéger de la poussière et du vent. Mon cœur rata un battement et je sentis mes jambes fléchir. Je pouvais déjà sentir ta présence. Doucement mes ailes se baissèrent et je te vis me faire face, ce sourire, si bouleversant pour mon pauvre cœur, me frappa en pleine poitrine. Tes yeux, rivés sur moi, se plissèrent légèrement sur ton regard brûlant ce qui finit de m'achever. Tes frères et toi avançaient dans ce no man's land l'air déterminé et convaincu. Cette force qui émane de fou m'hypnotise et me fascine à la fois. Vous êtes beau, démon tentateur vêtu de noir. Vos corps musclés, que vous savez si bien mettre en avant, attire le regard, et nous attise. Cette aura dérangeante qui vous entoure ne vous rend que plus mystérieux, que plus attirant. J'étais perverti n'est-ce pas ?

Bonjour … mon ange.

Serait-ce de l'amusement dans ta voix ou bien une impatience teinté de joie ? Ta voix bien que murmuré me fait frémir. Si tu savais à quel point je me sens faible face à toi … Tu pourrais me dire de faire n'importe quoi que je t'accorderais ta demande sans opposer de résistance, ni même poser de questions. Tes frères nous dépassent et je sens leur regard brûlant, emplie d'animosité, me transpercer. Leurs pas frappent le sol en rythme et de façon brut, ma poitrine s'alourdit alors qu'une peur mêlé à de la compréhension m'envahit doucement. Je peux comprendre la colère qui les anime, et je sais aussi qu'au final ce n'est que de l'inquiétude pour toi. Ils ressentent ce que tu ressens, ils savent qu'on joue avec le feu sans pouvoir contrôler ce flot de sentiments et qu'on finira un jour ou l'autre par les emmener avec nous dans notre chute … mais eux, tes frères, les miens, ne sont-ils pas les mieux placer pour comprendre la folie qui nous anime ? Je me sens tellement coupable de leur imposer ça. Mais j'ai vraiment fait du mieux que je pouvais pour t'effacer de moi, quitte à ne plus me rendre dans le no man's land, à m'en rendre malade. Mais peut-être aurait-ce été préférable. Que je quitte ce monde avant que … avant que je succombe … Doucement je sens ta main se glisser dans la mienne et ma culpabilité disparait en un claquement de doigt. Je suis fou … fou de toi. Et je m'excuse auprès de ceux que j'aime de ce pêcher. Comment la plus belle chose qui soit au monde peut-elle être un pêché dans ce lieu qui se veut parfait … ? La chaleur de tes doigts s'entremêlant aux miens me fait perdre toute notion du temps, de l'espace, de mes peurs. Il n'existe plus que toi. Je souris pour te rassurer, j'aimerais pouvoir effacer cette lueur inquiète de tes yeux …

Mais comme d'habitude je ne peux que te sourire, je ne peux que t'éteindre d'une main rapide et affiché un air rassurant et enjoué, alors qu'au fond de moi je suis mort de trouille … Un gardien de l'équilibre s'approche de nous, et comme d'habitude on s'écarte à un bon mètre l'un de l'autre. Mon cœur crie à l'injustice mais mon visage reste serein et calme. Quand est-ce que j'ai appris à mentir comme ça ? Quand est-ce que le poison du mensonge s'est infiltré en moi ? Le jour où j'ai posé mes yeux sur toi ? Le jour où mon cœur à bat pour toi ? Je détourne le regard pour ne pas souffrir un peu plus de ce manque qui déchire tout mon être alors que tu es à seulement un mètre de moi. Des sentiments tellement paradoxaux m'envahissent et avec tellement de violence que je ne sais pas lequel apaiser en premier. Le gardien nous fixe, l'air soupçonneux, qu'est-ce que je peux détester sa présence, sa surveillance … J'ai envie de lui hurler de nous laisser, qu'il cesse de faire peser sur mes épaules cette culpabilité et cette pression qui ne m'empêche pourtant pas de t'aimer … Ton visage devient mauvais et tes lèvres se pincent dans un rictus de colère alors que ta mâchoire se serre frénétiquement. Même ainsi tu es magnifique … d'une frappe du sol je te vois t'envoler dans le ciel après que tu es déployé tes ailes aussi noir que l'ébène. Là aussi tu es tellement magnifique. Je déglutis difficilement alors qu'une de tes plumes noirs se laisse bercer par le vent en chutant doucement vers le sol. Je la recueille dans le creux de ma main où elle vient trouver refuge. Je déploie mes ailes majestueusement et m'apprête à te suivre quand :

Junsu !

La voix de Yoo Chun me coupe dans mon élan, et souriant je me tourne vers lui. Au loin je peux voir mes frères arriver doucement en marchant. Leur cœur lourd d'inquiétude frémissent dans ma poitrine. Mon frère s'approcha de moi, il semblait avoir repris assez de force et je sentis sa force de caractère briller d'un nouvel éclat. Yoo Chun s'approcha de moi et posa une main sur mon avant-bras d'un geste doux. Il la remonta lentement jusqu'au creux de mon cou et vint caresser ma joue d'un geste tendre. Je plonge mon regard dans le sien et il me murmure, comme un secret :

Fait attention … s'il te plaît …

Il devrait arrêter cette folie surtout !

La voix de Yunho claque et je reçois sa remarque comme un coup de couteau en plein cœur. Mais je sais qu'il a raison … Je plonge mon regard dans le sien mais ne peut le soutenir. Je baisse les yeux mais ne cède pas aux larmes qui menacent de tomber. Et qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Du coin de l'œil je le vois s'éloigner l'air furieux et s'assoir sur un gros rocher alors que Jae Joong le suit après m'avoir adressé un petit signe de tête. Comme une autorisation, comme un accord silencieux qu'il me donnait. Mais j'étais incapable de sourire. Chang Min passa un bras autour de mes épaules et tente de me rassurer :

Ne le prends pas mal … Il est seulement inquiet pour toi … nous le sommes tous à vrai dire.

Je sais, soufflais-je doucement en ravalant mes larmes. Mais qu'est-ce que je suis censé faire hein … ? Ma voix n'était qu'un gémissement lent et faible.

Je n'en sais rien, soupira-t-il avant de se détacher doucement de moi. Je sais ce que tu ressens, j'ai vu les efforts que tu as fait pour l'oublier … Il regarda autour de lui pour vérifier qu'aucun gardien de l'équilibre ne se trouvait là à nous écouter puis repris. Mais tu joues à un jeu dangereux Junsu et tu vas finir par te brûler …

Mais j'y arrive pas … je n'arrive pas à le sortir de ma tête ! Il m'obsède et j'ai l'impression de devenir fou !

Je crois qu'on le devient tous grâce à toi, plaisanta Yoo Chun. J'esquissai un sourire dans sa direction et, hésitant, Chang Min reprit :

Est-ce que tu as confiance en lui ? … Je veux dire, tu es sûr qu'il … ne profite pas de toi ?

Je jetai sur lui un regard offusqué et surtout blessé. Douter de l'amour de Hero ne m'avait pas effleuré un seul instant. Oui il appartenait au côté du mal, oui il était né dans ce monde pour venir récupérer des âmes sombres pour les faire brûler en enfer. Mais malgré tout, je savais que ce que je lisais dans son regard pour moi était vrai. J'en étais persuadé ! J'en étais convaincu ! Et à cet instant c'était tout ce qui m'importait ! Mes frères durent sentir cette nouvelle force bouleverser mes sentiments car Chang Min s'empressa de s'excuser alors que le regard brûlant et inquiet de Yunho et Jae Joong se posa sur moi. Je déglutis et poussai un léger soupir avant d'arquer mes ailes et de dire :

Je ferais attention … je ne succomberais pas … pas cette fois. Pas encore.

Oui du plus profond de mon être je le savais, j'en étais sûr ! Je résisterais encore, rien qu'une fois de plus, car succomber à ce délice, à cette force malsaine qui emprisonne nos sens, serait pire que tout. Cela reviendrait à te perdre et je ne le supporterais pas … alors encore une fois, je me contenterais de ta présence … Je laissai le vent m'emporter en jetant un dernier regard à mes frères, leur regard levé vers moi. Oui je ne succomberais pas cette fois … alors pourquoi ma conviction vacillait au rythme des coups d'ailes qui m'amenait à celui que j'aime. A ce démon qui avait si bien su s'emparer de mon cœur pour la garder avec lui. A Hero. Le seul et unique pêché de ma vie.


Voilààà, une nouvelle fic tout fraîchement commencé, j'espère que vous avez aimé Dites moi si ce premier chapitre vous donne envie d'avoir la suite, si vous avez des remarques ou des suggestions.

Merci d'avoir lu