Hello ici Doriel ! Déjà merci de venir lire notre fanfic ! Remerciez Sora de m'avoir relu pour ôter les fautes XD, ça valait mieux il me semble. Sinon j'espère que vous aimerez nos personnages d'amours et de paix et ... OK je vous laisse lire !
L'univers ne nous appartient pas seuls nos personnages sont à nous merci ;)
Note de Sora : Comme pour Le ciel est rouge, nous écrivons cette fanfiction à deux, ce qui veut dire que nous avons nous deux styles différents (bien qu'ils soient quand même bien plus proches que ceux de Kate et moi-même) et que cela ne peut pas toujours plaire à tout le monde. Ah, et une dernière chose : homophobes, racistes, etc ... Vous voyez la petite croix blanche sur fond rouge là haut ? Elle semble soudainement très attirante. Allez-y, cliquez dessus !
Je battis des paupières, mon réveil sonnait bruyamment … Rah ! Ta gueule ! J'abattis fermement mon poing sur le réveil qui émit un « couic » avant d'arrêter de sonner et de tomber par terre …
Encore une journée dans cet abris. Je me passai les mains sur mon visage avant de m'asseoir sur le bord du lit. Bon … Quand il fallait y aller … Je me levais lentement pour aller faire ma toilette réglementaire. Je tirais en arrière mes courts cheveux noirs avant d'enfiler ma combinaison. J'avais tellement envie de rester sous ma couette … Mais si je n'allais pas en classe … Déjà que j'étais une vraie paria, alors si en plus je ne parvenais pas à avoir de bonnes notes … Ce qui me rassurait c'était que je n'étais pas la seule à être dans cette situation.
Hein ? Vous ne comprenez pas ? Bon, je vous explique … Nous les mômes, on doit être parfaits, et ce depuis toujours : on doit être des supérieurs, des êtres parfaits, en permanence, et je peux vous dire qu'à dix sept ans, je suis l'une des rares à ne pas avoir une âme sœur. Chose qu'on est sensé avoir à quinze ans grâce à notre génialissime Superviseur qui décide selon les notes et tout un tas de critères biens puants.
Ensuite, malgré mes efforts, je suis littéralement une pauvre merde en physique, pas en physique hein, LA physique, et pour bien enfoncer le clou : je suis muette. Pas muette parce que je suis sourde hein ? Non, juste muette. J'ai jamais émis le moindre son : vous pouvez me cogner et me faire du mal : je n'émets juste aucun son. Et c'est aussi en partie pour ça que je suis une putain de paria.
Rah … Bon … Au moins mes parents étaient sympas avec moi. Ce qui n'était pas le cas des autres parias. Et encore … Je n'étais pas du tout la pire … Oh non … Il y avait Luka … Le pauvre … Je le plaignais … Enfin …
Je sortis du quartier résidentiel avec mes parents et mon carnet pour communiquer avec les autres sous le bras. C'était étrange de parfaitement entendre les sons mais de ne pas pouvoir les reproduire avec sa propre langue. Pourtant j'étais sûre d'avoir des cordes vocales ! Enfin … Je n'allais pas m'ouvrir la gorge pour vérifier … Je pris machinalement mon petit déjeuner avant de me rendre en classe en traînant les pieds. Subir les moqueries et insultes … Ce n'était pas du tout ma tasse de thé. Surtout quand certains se mettaient volontairement au milieu du chemin pour m'obliger à écrire. Vous savez moi et les monologues …
Enfin … J'étais comme les autres parias : au fond de la classe à essayer de travailler pendant que les « élus » nous insultaient sans même s'en cacher. Mais comme nous étions des déchets ce n'était pas important … Appuyée contre le mur, je regardai la bousculade de la salle de classe.
D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été du fond de la classe. Je n'ai jamais eu la moindre chance d'être une parfaite … Bah oui .… Je suis muette et un parfait ne doit pas être muet … Il doit pouvoir clamer haut et fort qu'il pête plus haut que son cul d'or et d'argent moulé dans cette putain de combinaison. Enfin … Qu'est ce que je ne donnerai pour pouvoir admirer le monde extérieur … Juste respirer le véritable air chargé d'odeur … Et pas cet air chimique … Mais personne ne sort de l'abris … Personne. On nait, on vit et on crève entouré des mêmes connards tous consanguins.
Je me redressai quand la sonnerie annonça le début du cours. Ça ne servait à rien pour moi de foncer dans le tas en gueulant « Pardon » comme les parfaits. Déjà parce que je ne peux pas … J'attendis donc mon tour avant d'aller à ma place : tout à droite second rang du fond, juste devant Luka.
Lui, je l'aime bien. On est tous les deux dans le semblant de même merde : on a pas les bons gênes : lui c'est ses parents et moi, ma voix inexistante … Il y a un gang des parias qui s'est formé … On m'a jamais demandé à l'intégrer … J'y ferais quoi ? Je m'en fous d'eux … Me fout quasiment de tout le monde … Même de mes parents pour dire vrai … Ils se sont toujours vautrés devant les autres et mêmes s'ils m'ont filé un carnet pour communiquer avec les autres … C'est à peines si je l'utilise … Ils ne me parlent presque pas … Forcément je suis une honte … Putain de faux culs eux aussi.
L'avantage d'être muette c'est que les gens oublient votre présence ou bien ils vous pensent tellement autiste qu'ils ne vous interrogent pas. Croyez moi, quand il s'agit de physique, j'en suis ravie. Enfin là … C'était une question d'histoire, et la prof, cette frustrée de la vie, gueulait tranquillement sur Luka. C'est l'un des rares, pour pas dire le seul, que j'aide en classe. Entre solitaires, un coup de main c'est bien parfois.
Je notais la réponse à sa question au crayon de papier sur une feuille et, lui tapotant le bras, lui tendis. Elle me toisa comme si j'étais une pauvre merde. Tu t'es déjà regardé dans une glace, pauvre cloche ? Elle s'époussette le bras comme si je venais de la salir. Grosse vache … T'es au courant que je suis aussi propre que toi et que mon contact va rien te transmettre ? Ce serait à moi de me laver les mains pour pas attraper ta connerie …
Elle fit une remarque déplaisante sur mon infirmité avant de taper sur le fait que j'étais muette. Oh ? Cours sur comment reconnaître une débile mentale ! Leçon numéro un : les débiles mentaux sont incapables de parler ! Ils sont à peine capables d'écrire, et surtout ils ne savent qu'une chose : répéter comme des perroquets en écrivant comme des chiens …
Je levais les yeux au plafond bétonné en attendant la fin du lynchage publique. S'entraider entre déchets vous apporte autant d'emmerdes que de toucher un parfait, ou même le bousculer. Je pourrais être meilleure que ces petits lèche-culs, mais étant une imparfaite … Je finirai genre … Lave-sol … Ménagère …
Même pas mère porteuse ! Fallait pas rêver ! À la rigueur ont allait me violer, oui ! Mais porter des enfants ne serai pas pour moi. Je ne savais même pas si cela me toucher … On me l'avait tellement dit que … Mes parents m'avaient toujours très gentiment dit que je ne pouvais rien espérer et que ce que j'allais devenir été toujours quelque chose d'absolument fabuleux et qu'il ne me faudrait pas espérer mieux …
Tss … Et après ça s'étonne que je veuille quitter l'abris …
Je retiens un soupir et arrête de tenir ma tête, la laissait entre mes bras sur le bureau. T'façon, je connaissais déjà le cours, alors … Autant finir en partie ma nuit. Enfin … Même si je ne dors pas et que mon cerveau note machinalement ce que disait la connasse de service.
Tiens, elle osait revenir emmerder Luka, qui se barra … Intéressante stratégie. Enfin, j'aurais aimé faire de même mais, je devais manquer de cran. Cela devait être pour ça que je n'étais pas encore dehors. Enfin, je ne savais pas quoi faire si je quittais la classe … Dessiner peut-être ? C'était un truc que j'aimais bien faire. Mais je n'avais pas beaucoup de papier alors je devais économiser. Et dessiner sur les murs c'était assez … Comment dire … Interdit, et j'avais pas envie de causer des ennuies à mes parents. Parce que sinon ils n'allaient pas me foutre la paix …
Donc je devrais tranquillement attendre la fin de cette longue et morne journée sans intérêts. Ah … Comme toute ma vie quo. Vie de merde … Enfin bon … Non, aucune envie de rester en classe … Dès qu'il y eu un interlude pour toute la classe, je me tirai de cette prison. Enfin de la classe hein, aas de l'abris ! D'façon cette cage est fermé à double tour depuis … Pff … Depuis pas mal de temps.
Est-ce qu'ils allaient appeler mes parents ? Ouais. J'en avais quelque chose à foutre ? : non. Je me faufilais dans les passages peu fréquentés pour arriver à la porte de l'abris. Personne. Bien sûr … Qui venait ici à part moi ? Parfois des patrouilleurs … Et encore, eas besoin de s'inquiéter.
Je collais mon oreille contre la porte. Mmm … comme toujours je n'entendais rien … Peut-être que le métal était trop épais. Comment était le monde extérieur ? Était-il comme dans les livres ? Mmm … J'étais sûre que non … Pas après toutes les radiations …
Comment pouvait-il être ? Avec des collines ? Tout en sable ? Brûlant ou au contraire glaciale ? Un désert ? Ou alors des forêts sauvages recouvrant tout ? J'avais tellement envie de savoir. Je donnais un coup de pied dans la porte. Pourquoi ne s'ouvrait-elle pas ? Pourquoi je n'avais pas le droit de sortir ? Dehors avec les radiations ne pouvaient être pires qu'ici !
Je me glissai au milieu des tuyaux pour aller dans une petite cachette, mon carnet sous le bras. C'était un espèce de réduit minuscule, mais absolument vide où en me tortillant un peu, je pouvais m'allonger. Et ici, j'étais sûre qu'on ne me trouverais pas. Même en regardant bien, il fallait que je bouge pour qu'on me voit.
Il faisait sombre au niveau de la porte. Pas d'électricité, ou à peine pour une pièce qui ne sert à rien. Et moi, cela m'allait très bien. Je tirais de mon carnet mon crayon à papier et me mis à gribouiller sur les tuyaux. C'était un drôle de bruit que celui de la mine sur le métal mais bon … Ceci était un cahier de dessin juste génial …
Les dessins étaient presque invisibles, sauf pour moi, et je dessinais avec une patience infinie des visages différents. Uniques, Imparfaits. Certains avait un grand nez, d'autres un œil aveugle, d'autres une bouche tordue … Que des choses comme ça. Beaucoup de paysages aussi. Mais ceux-là étaient surtout contre les murs. J'aimais les grandes surfaces.
Jamais je ne m'étais faite pincer ici. Une fois, j'avais dessiné tout un paysage sur un pan de mur entier. Paysage qui une fois fini avait disparu, effacé par l'équipe de nettoyage : on ne salis pas les murs avec de tels graffitis.
Ah … Les idiots. Aujourd'hui c'était des animaux que je dessinais. Des inventés, des décris dans les livres pour enfants. Rien de bien parfait si vous voulez mon avis d'imparfaite … J'avais juste envie … De … Je saisis mon crayon et écoutait avec attention. Personne en vue. Et pas de caméras dans la zone. Je sortis à pas de loup de ma cachette avant d'écrire en gros sur le mur « Les Parfaits sont Imparfaits ».
Je filais silencieusement après avoir repris mes affaires sans laisser de traces. Au pire … Je risque quoi ? La mort ? À part la délivrance d'une vie morne, c'était rien de grave. Non mieux ! L'expulsion de l'abris ! Ah ! J'en aurais ris … Si je pouvais.
Où aller me planquer pour être tranquille … ? Peut-être retourner discrètement en classe ? Mouais … D'façon la prof avait dû voir mon absence mais tellement s'en foutre que bon … Et puis fallait récupérer les affaires de Luka …
Ouais, j'avais raison, la prof n'avait rien remarqué. Je finis le cours en restant tranquille et sortis dès que possible. Mes affaires sous un bras et celle de Luka sous l'autre, j'allais jeter un coup d'œil aux quartiers résidentiels. Je croisais des Parfaits avant d'arriver à la porte des Blake … C'était du sang par terre ... ?
Hein ? J'entendis des pas derrière moi … Mmh … Les voisins des Blake … Je m'approchai et ils me firent un grand sourire que j'avais envie de leur enlever. Je montrais les traces de sang et ils secouèrent la tête.
« Ce n'est rien ! C'est la mère de Luka qui lui a donné une correction. »
Cette habitude de parler lentement en faisant des grands gestes de la bouche était juste insupportable. J'étais muette, pas sourde ! Je montrais le mot merci de mon carnet avant de monter quatre à quatre l'escalier menant à l'infirmerie. Je toquai avant d'entrer, le docteur se tournant vers moi.
« Mm … T'es blessée toi ?
Je secouais la tête et désigna Luka du menton, couché sur un lit.
- Il est vivant si c'est ta question, un peu amoché mais pas de blessures trop graves. Tu es … Nolwenn c'est ça ? La muette ?
Je hochai la tête et lui tendis les affaires de Luka avant de le saluer et de partir.
Bon … Il était soigné, c'était déjà ça. Que faire … Que faire … Je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Autant marcher un peu, même si je connaissais par cœur l'endroit. C'était déjà ça de prit. Plus je rentrerais tard, mieux cela vaudra, parce que entendre parler mes parents comme si je n'étais pas là, très peu pour moi.
Enfin … Autant aller dans des coins tranquilles. Je pourrais peut-être dessiner sur les murs ou les tuyaux. Ou pas … A la vue du groupe de Parfait qui m'attendaient dans un coin … Comment je savais qu'ils m'attendaient ? Parce que les garçons du groupes me fixaient et m'appelèrent. J'avais pris le parti de les ignorer mais visiblement, cela ne leur convenait pas car ils me tirèrent par le bras.
Je fronçai les sourcils … Les insultes classiques, et les reproches sur ce que j'avais dis à la prof ce matin. Mmh … Classique. Ah … Ils demandaient des excuses. Ça, ils pouvaient aller se faire mettre. Je leur fis simplement un doigt en restant de marbre.
Là, par contre, les coups me surprirent. Le premier dans l'abdomen me plia en deux, mon carnet tomba au sol avec le crayon. Connards … Je ne pouvais même pas pousser de grognements, merci voix existante.
Je me repliai sur moi même en essayant de protéger ma tête mais à cinq contre un, ils eurent vite fait de me jeter sur le côté pour continuer à me rouer de coups de pieds. Putain ! Mais Allez ! Je veux hurler ! Laisser ma langue parler et mes cordes vocales vibrer ! Merde …
La raclée dure sept bonnes minutes. Une fois qu'ils furent enfin partis, je me redressai lentement : j'avais mal partout, mon nez saignait et ma lèvres était fendue. Je devais avoir des contusions sur tout le corps. Je passai la main dans mes cheveux. P'tain … L'un d'eux, en m'arrachant mon serre-tête, m'avait fait une petite plaie au crâne … Les connards … Bon … Je ne pouvais pas trop rentrer chez moi dans cet état … J'allais devoir retourner à l'infirmerie.
Je me remis debout maladroitement. Ils avaient piétiné mon carnet. Mon crayon était intact. Je les récupérai et me traînai maladroitement jusqu'à l'infirmerie où le médecin me fixait, immobile, avant de m'aider à me coucher sur une banquette à côté de Luka, qui était réveillé.
C'était pas l'un de mes premiers passages à tabac mais c'était rare alors je laissai le médecin me soigner sans poser de question ou répondre à ses quelques interrogations. Dire que c'était un Parfait qui m'avait frappé … Et puis quoi encore, personne ne me croirait … Autant dire que c'était les escaliers ou les tuyaux. Le résultat était quasiment le même.
J'attendis que le médecin parte pour reprendre mon carnet. J'avais mal aux mains mais j'avais envie de dessiner. Je dessinai le visage des gars qui m'avaient battu avant de tourner la tête vers Luka qui m'avait parlé. Concentrée, je n'avais pas entendu sa question. Je tournai le carnet vers lui en dessinant un point d'interrogation pour lui demander de répéter.
On voyait les visage dessinés, mais cela ne devait pas l'intéresser. Je hochais la tête à sa question, et tendis en avant le carnet pour qu'il voit les visages, et mimait un passage à tabac avant de tourner le crayon vers lui pour savoir ce qu'il s'était passé.
Il ne voulait pas le dire ? D'accord … Je le savais de toute façon, mais c'était par politesses que j'avais demandé.
Eeeet voilà, ce chapitre touche à sa fin. La suite reviendra toutes le semaine, chaque samedi. Sur ce ... Au revoiiiiir ~
