Où suis-je ? Ce fut la première question que je me posai lorsque je m'éveillai. Ma tête me tournait, et j'avais mal un peu partout. Je me relevai, étant allongé sur un lit moelleux, et regarda la pièce autour de moi. Une chambre vide de meubles à part ce lit, et de couleur. Une seule fenêtre qui éclairait très peu la pièce et une ampoule qui pendait au plafond. Je fermai les yeux, passai une main dessus, et les rouvrit. A ce moment, la porte s'ouvrit sur une belle jeune femme blonde avec qui j'aurais bien essayé de flirter si je ne la connaissais pas.
-La belle au bois dormant est enfin réveillée.
-Très drôle, dis-je en m'asseyant au bord du lit.
Elle sourit. Elle était mille fois plus belle quand elle souriait.
-Où suis-je ? Demandai-je.
Son sourire s'évanouit. Elle posa un plateau sur la commode presque invisible – et que je n'avais donc pas remarqué – dans un coin de la pièce et s'assit à mes côtés.
-Je t'ai retrouvé devant chez moi, inerte. Je t'ai plus ou moins soigné, et t'ai laissé dormir ici.
-D'accord, dis-je. Donc, je suis chez …
Mais le reste de ma phrase disparu. Je venais de comprendre une chose qui ne m'avait pas effleuré l'esprit lorsque je l'avais aperçu. Je baissai les yeux et soupirai.
-Je suis mort, n'est-ce pas ?
Elle n'eut pas besoin de répondre, je savais déjà très bien la réponse.
-Comment, Jo ? Demandai-je.
-Je ne sais pas mais Ash travaille dessus.
Je hochai la tête et me souvenais de tous les personnes qui sont ici au Paradis. Je me frottai les yeux, étrangement perturbé.
-Sam ?
-Ici aussi. Mais avec une toute autre personne.
Jessica. Il l'avait enfin retrouvé.
-Je suis désolé, dis-je.
-De quoi ?
-De t'avoir tué.
Jo ouvrit les yeux en grand.
-Tu ne m'as pas tué, Dean.
-Si. C'est de ma faute.
Elle se leva, me fit relever la tête, et s'agenouilla devant moi avant de coller un gifle qui me craqua la nuque.
-Non.
Je ris. On se regarda droit dans les yeux et je la vis rougir.
-As-tu retrouvé ton père ? Murmurai-je.
Elle secoua la tête, et baissa les yeux. Je lui prit le menton entre mes doigts et là, me prit l'envie d'embrasser ses lèvres, ses joues, son front, son cou, son nez. Nos regards s'accrochèrent à n'en plus s'en décrocher et je franchissais la limite. Je l'embrassai.
A mon étonnement, elle répondit à mon baiser. Et moi qui pensait qu'elle me giflerait de nouveau. Au lieu de cela, elle monta sur mes genoux, mit ses jambes de chaque côté de ma taille tout en m'embrassant avec fougue. Je la serrai contre moi, lui caressant les cheveux et le dos, et commença à me renverser doucement sur le lit.
-Ça me fait du bien que tu sois là, même si j'aurais espéré que ce soit encore dans longtemps, dit Jo.
-Alors, espérons que l'éternité nous ira bien.
Elle sourit et nous recommençons à nous embrasser.
Tous mes maux sont passés. J'avoue qu'après mon voyage en enfer, ce n'était pas cette image là que je m'étais fait de la mort. Mais, celle là me plaît. Me plaît beaucoup même.
