Titre : Photomontages

Rating : PG-13

Personnages : Les Alliés, Canada, Biélorussie, Allemagne, Autriche, Hongrie et Italie du Nord.

Résumé : Les photomontages de la seconde guerre mondiale ne sont pas sans conséquences.

Note de l'auteur : Je me suis revue quelques épisodes de l'anime. Et dans l'épisode 29 des World Series, Francis est arrêté par Ludwig et Roderich en plein délit de prise de photos. Il avoue à demi-mot que c'est Arthur qui l'a envoyé… Alors, ça m'intéresse forcément... Et puis, ils aiment bien lancer de fausses rumeurs, c'est sûrement l'activité sur laquelle ils s'entendent le mieux…

Avertissements : Tout est suggéré concernant les dites-photos.

Francis avait réussi à échapper à l'allemand et à l'autrichien à force de ruse. Ah, ah ! Et pour couronner le tout, il avait récupéré ses fameuses photos de leur cohabitation forcée. Eh, Eh !

C'est Arthur qui allait être content !

Pour ne pas incommoder l'anglais plus que de raison, il se rendit derechef chez lui pour lui apporter le fruit de son travail acharné. Il avait quand même passé plus d'un mois dans les buissons autrichiens ainsi qu'une semaine supplémentaire dans ses cachots.

La nation anglaise lui en voudrait pour ce retard.

Armé de son plus beau sourire, il tapa à la demeure britannique en regardant ses photographies. La grande majorité n'était que l'illustre représentation du quotidien morne des deux autres nations mais le français était convaincu que son allié en ferait quelque chose de trépidant.

Avant qu'Arthur ne puisse émettre un grognement ou une critique, il lui remit les précieux clichés entre les mains en l'embrassant sur la joue.

« C'est pour toi, Arthur, amuse-toi bien ! Ah, ah ! »

Et il s'en alla dans la joie et la bonne humeur retrouver sa patrie.

Une semaine plus tard, ce fut Arthur qui se présenta à sa porte avec des petits livrets sous les bras. La photo de couverture ne laissait en rien deviner son contenu en représentant Roderich et Ludwig en train de prendre le petit déjeuner ensemble. Par contre, le titre : « Amitiés particulières en colloc' » laissait sous-entendre le genre de modifications opérées par son rival.

« J'attends ton approbation avant d'envoyer ceci aux autorités. Et ainsi répandre sur toute l'Europe voire le Monde, notre travail en collaboration. Tu aurais pu prendre plus de photos de Ludwig. Tu fais une fixette sur Roderich ou quoi ?

- Ah, ah, Roderich était moins sur ses gardes. Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ? »

Ils s'installèrent dans le salon pour regarder le roman-photo d'Arthur sur leurs ennemis.

Francis tourna les pages avec appréhension pour constater les changements.

« Le tuyau d'arrosage de Roderich n'était-il pas beaucoup plus bas...On dirait qu'il va vers le ciel…Ok, pour la suggestion… C'est malin, ça… Et puis les dialogues sont croustillants…Je savais que le prendre en train de savourer sa sucette était une bonne idée…

- Je ne te fais pas dire. Et ta photo de Ludwig en train de se soulager dans les rosiers allait parfaitement avec.

- J'étais aux premières loges, je ne pouvais pas le louper, grinça des dents Francis. Et la photo quand Roderich dort… Ah, ouais… Par contre, niveau scénario, Roderich offrant des fleurs à Ludwig, Ludwig lui passant le thé en rougissant, Roderich raccommodant les caleçons de l'autre…

- J'ai pris tes photos telles qu'elles, je n'y peux rien s'ils se comportent ainsi dans la réalité. Tu crois qu'ils sont vraiment ensemble ?

- Non, je l'aurais su à force de les espionner. Bon, tu as quand même rendu cela convaincant, pornographique et diffamant. Je laisse traîner ça sur quel bureau ?

- Il faudrait que ce soit quelqu'un d'assez stupide parmi nos alliés pour le dire à tout le monde et pour l'envoyer à nos ennemis.

- En fanfaronnant.

- En fanfaronnant. Tu as une personne en tête ?

- America. Il serait parfait dans ce rôle. On va en briser des petits cœurs dans l'opération surtout si America fait montre de sa délicatesse habituelle.

- Je sais que tu aimes bien Italie et Hongrie mais ce sont nos ennemis.

- Oui, nous nous devons de briser l'axe avec des histories de coucheries imaginaires.

- Tout à fait ! Nous ne remplissons que notre devoir. »

Convaincu d'œuvrer pour la bonne cause, ils refermèrent leur petite bombe imagée.

Deux jours plus tard, America arriva affolé à la réunion des alliés. Francis et Arthur eurent un sourire entendu quand Alfred brandit leur roman-photo.

« J'ai trouvé cette horreur sur mon bureau ! Et en plusieurs exemplaires ! »

Il passa les livrets à chaque membre tout en refusant que Canada, présent à cette occasion, y jette un coup d'œil. Francis et Arthur avaient feint la surprise avec brio tandis que Russie et Chine blanchissaient à vue d'œil.

« Mais, ce sont des tarés, les malades qui ont fait ça, explosa Yao. Il faut savoir qui c'est, absolument, on ne sait jamais s'ils s'en prenaient à nous !

- Quoi ? Tu as des choses à cacher !

- Mais non, pas du tout ! Tu crois vraiment que c'est vrai ! Ne me fais pas rire America !

- C'est bien fait comme tout, commenta Russie, on dirait vraiment des vrais. J'espère seulement que les deux crétins qui se sont amusés là-dessus n'auront pas la mauvaise idée de récidiver avec nous. »

L'aura de Russie était devenue glaciale tout en étant focalisée vers les deux autres membres qui n'avaient pour l'instant rien dit.

« Vous avez vu…, tenta Francis pour détendre l'atmosphère. Il est quand même souple Roderich…

- Ah, mon Dieu ! Dans la cuisine, et puis dans la salle de bain !

- Canada, non, ne regarde pas », s'exclama America en lui bandant les yeux.

Russie reposa le roman-photo du bout des doigts avec dégoût vite suivi par Chine.

« Bon, on fait quoi, demanda America.

- Puisque deux imbéciles ont mis tant d'efforts…

- Pourquoi deux, demanda America.

- J'ai mes sources, kol, kol, kol, dit Ivan avec un nouveau regard de tueur envers Francis et Arthur qui s'éloignaient de plus en plus de lui. On ne va pas gâcher ce travail d'expert. Envoyons-le à nos ennemis pour les déstabiliser…parce qu'il me semble que c'est le plan de base des deux vauriens qui t'ont si gentiment passé le bébé.

- Oh, fit America. Je vais me faire une joie de leur transmettre avec mes commentaires.

- Très bien, America. Tu es notre héros », rajouta Ivan.

Sur ce, America s'en alla gaiement répandre de méchantes rumeurs.

« C'est qui, demanda avec inquiétude Chine à Russie.

- Je ne suis pas un délateur. Ils n'ont qu'à prendre leurs responsabilités.

- Au moins, America s'est souvenu de moi, fit remarquer Canada sans provoquer la moindre réaction. Quelques secondes… »

Arthur et Francis avaient profités de cet instant pour fuir la salle de réunion aussi vite que possible et pour échapper à la colère de Russie. Ivan les avait dans le collimateur.

« La prochaine fois, on envoie à quelqu'un de neutre.

- France, Angleterre », dit une voix d'outre-tombe.

Ils se retournèrent pour tomber direct sur Ivan et son aura violette de tueur.

« Oui, Russie ?

- J'aimerais savoir si c'est vous. Et attention, si vous me mentez, je le saurais ! »

Francis allait répondre par la positive puisque, de toute façon, Ivan les suspectait vraiment. Seulement, Ivan leur présenta une photo de lui et de sa sœur Biélorussie mariés et entourés d'enfants leur ressemblant.

« Ah, non, ce n'est pas moi, réagit Arthur. Je n'aurais jamais osé m'attaquer à toi.

- Moi, non plus. On est allié.

- C'est qui alors, s'interrogea Angleterre. On a un concurrent dans la partie adverse. »

Russie soupira d'exaspération puis se mit à geindre.

« Ma sœur ne me lâche plus ! Même si elle sait que c'est un faux, cela a exacerbé son idée de se marier avec moi, se plaint Russie en se frappant la tête contre un mur.

- Ah, ouais, ça fait des dégâts le photomontage, constata Francis. Espérons qu'on fasse mouche, nous aussi. »

Le mois suivant, les alliés reçurent à leur tour de très belles affiches les mettant en scène dans différentes positions compromettante, érotiques ou pornographiques avec l'un ou l'autre de leur partenaire dans cette guerre voire à plusieurs ou tous ensemble. Ils étaient plutôt du genre à en rire qu'a s'en soucier véritablement jusqu'à ce qu'un petit mot assassin attire leur attention. Pour leur faire payer les pleurs hystériques de ce pauvre Italie du Nord, les montages Russo-Américain seraient envoyés également à Biélorussie ce qui inquiéta énormément Ivan et Alfred.

« America, où es-tu, s'écria Biélorussie telle une furie un couteau à la main. Ah, te voilà !

- Whaa ! Moi, c'est Canada ! »