Ciaossu ! Me voici avec une nouvelle fiction censée être drôle sauf pour Tsuna.

Ici, le personnage principal est la Decima Vongola, que j'ai renommée Sawada Tsunayuki.

DISCLAIMER : Rien dans cette fanfiction ne m'appartient sauf le scénario. Je ne gagne pas d'argent grâce à cette fanfiction.

Ne me blâmez pas pour ce délire U.U


Tsuna était anxieuse.

En tant que Decima Vongola, cela lui arrivait souvent de se prendre la tête mais cela ne durait jamais longtemps. D'habitude, elle pouvait compter sur ses amis quand elle se trouvait dans une impasse, mais là… Elle avala difficilement sa salive, l'air paniquée, regardant une aura meurtrière impressionnante se former autour de son père. Père qui tenait à la main un petit objet selon lui particulièrement inapproprié.

Un test de grossesse.

- Qui ? souffla-t-il d'une voix polaire.

Positif.

- Reborn, bon sang ! s'écria la jeune fille d'une voix aigüe (enfin, encore plus que d'habitude). Je vais à mon anniversaire, pas à un gala !

Le pistolet pointé en une fraction de seconde sur sa tempe la fit changer d'avis aussi vite que Xanxus s'avalait une bouteille de tequila (c'est vous dire la vitesse !).

- HIIIIIIII ! Okay, j'ai compris, je vais mettre ce truc.

- Ce truc, Tsuna, murmura son ancien tuteur à l'oreille, est une robe de soirée de luxe, créée spécialement pour l'occasion par les meilleures agences de haute-couture. Si tu ne veux pas la mettre…

Sentant venir les menaces habituelles (qu'il mettait, malheureusement, toujours à l'exécution), la mafieuse attrapa le vêtement et se précipita derrière le paravent dressé pour l'occasion dans sa chambre.

- Reborn-san a raison, Hime ! déclama Gokudera sans cacher son enthousiasme. Il faut vous montrer dans toute votre splendeur face aux imbéciles qui ne reconnaissent pas encore votre magnificence et-

- La Varia va venir, n'est-ce pas ? Cela fait un moment que je n'ai pas vu Fran, kufufufu…

Tous les gardiens étaient là, vêtus des costumes associés à leur fonction, n'attendant que leur boss. Même Hibari, le solitaire nuage, avait voyagé depuis Namimori en vue de participer à la fête de majorité de son amie d'enfance : l'omnivore, comme il aimait l'appeler. Monsieur "kufufu" (voyons, appelez-moi Mukuro !) avait également lâché un temps ses affaires louches pour venir harceler sa petite princesse, « je fais ça uniquement dans le but de posséder ton corps » étant le prétexte. Bien sûr, Ryôhei, Gokudera et Yamamoto étaient tous trois présents depuis des mois dans le manoir Vongola : c'étaient les seuls gardiens à effectuer des missions pour elle sans qu'elle n'ait à insister lourdement… Un petit Lambo de sept ans se curait le nez dans un coin, réprimandé par I-Pin. Chrome, deuxième gardien de la Brume, était assise sur une chaise à l'écart, Fûta sur les genoux. Haru, nouvellement promue assistante illusionniste au sein de la Varia (après être passée par l'apprentissage soi-disant gore de monsieur "kufufu"), s'extasia derrière le paravent.

- Hahi ! Tsuna-chan, tu es superbe !

Reborn sourit sous son fédora, satisfait. Et ne put empêcher ses yeux de s'élargir légèrement lorsque la jeune femme sortit à la lumière. La robe chocolat à une bretelle moulait son corps finement musclé sans que ce soit indécent, révélant des jambes élancées. Sa taille de guêpe était enserrée par une ceinture dorée formant un joli nœud, le tout s'évasant un peu vers le bas jusqu'au-dessus des genoux. La fière Vongola Decima tenait tant bien que mal sur des talons de quelques centimètres, largement plus petits que ceux aux pieds de ses amies. Ses cheveux châtains, éternellement rebelles sur le haut de son crâne, ondulaient jusqu'au milieu de son dos, complétant le tableau magnifique avec des bijoux en or discrets mais sans doute très chers…

- Je sens que ça va mal se finir, bredouilla-t-elle en tentant de rester en équilibre.

Aussitôt dit, aussitôt fait : à peine un pas et elle se cassait la figure. Heureusement, une main salvatrice l'empêcha de faire un énième coucou à la moquette de sa chambre.

- Hep là ! Ça va, Tsuna ? Kora !

La jeune femme sourit de toutes ses dents, ravie malgré tout.

- Colonnello ! Tu as pu venir ! s'exclama-t-elle en lui sautant au cou dès qu'il la remis sur pied.

- Bien sûr que oui, répondit-il, lui ébouriffant les cheveux après lui avoir rendue son étreinte. J'allais pas louper ta fête privée d'anniversaire, kora !

- Pourtant, tu n'es pas venu à la cérémonie…

- Désolé, s'excusa le nouveau commandant du Comsubim. J'avais des nouvelles recrues à gérer et-

- Les autres sont là ? coupa le tueur à gages. Je pensais pourtant que Verde n'avait pas l'intention de se déplacer.

Tsuna s'écarta de son ami, le laissant partir dans des explications abracadabrantes jusqu'à ce que les deux hommes finissent invariablement par en venir aux mains… Elle soupira, blasée. Qu'ils aillent se battre dehors, elle ne répondait de rien ! Au mois, Colonnello souriait de façon sincère : il semblait s'être entièrement remis du râteau cuisant que lui avait balancé Lal après la fin de la malédiction… A présent, la militaire devait se mordre les doigts : trop fière pour lui ouvrir les bras, trop chamboulée par son changement de corps, trop elle-même, elle l'avait une fois de plus congédié. Une fois de trop. Leur rencontre suivante fut marquée par la surprise : l'homme blond l'ignora totalement, la considérant au plus comme une collègue de travail. Et lorsqu'elle avait tenté de joindre les anciens Arcobaleno pour savoir ce qui s'était passé, elle avait reçu un message d'avertissement officiel de la Decima Vongola, marqué de la flamme de la volonté : Si tu le fais souffrir une nouvelle fois, sois sûre que je m'occuperais personnellement de toi.

Sawada Tsunayuki avait beaucoup pris en maturité et ne se laissait plus marcher sur les pieds dès qu'il s'agissait du bien-être de son entourage. Si auparavant elle n'était pas proche du blond, à présent, il était certain qu'une amitié profonde les liait. Et ce n'était pas le seul dans ce cas…

Les deux anciens bébés se livraient un combat au corps à corps dans le jardin intérieur du manoir sous les cris d'encouragement du public. Alors qu'elle s'apprêtait une nouvelle fois à soupirer, la jeune femme fut surprise que quelqu'une vienne s'asseoir près d'elle.

- Eh bien, je vois que tout le monde est aussi énergique que d'habitude, sourit Fon en embrassant Tsuna sur le front.

Elle rougit avant de se reprendre avec l'arrivée de la jeune I-Pin.

- Maître ! hurla la petite fille en sautant sur ses genoux. Vous avez fait bon voyage ?

Il rit un instant, apaisant la nervosité grandissante de la mafieuse.

- Je n'aime pas spécialement voler, contrairement à notre ami Colonnello, mais je ne pouvais vraiment pas rater les dix-huit ans de Tsuna.

- C'est ce que je m'apprêtais à dire !

Sortant de nulle part, un Skull au meilleur de sa forme débarqua devant la jeune fille, s'apprêtant vraisemblablement à partir dans une de ses déclarations sur la chevalerie dont il avait le secret (oui, celles qui avaient tendance à mettre les nerfs du bras-droit auto-proclamé à vif, celles-là même qui étaient nées lorsque Tsuna avait pris sa défense face à Reborn alors qu'il n'était qu'un Arcobaleno). Seulement, il se fit faucher en chemin par un tir de flamme de la volonté.

- Déchet, grogna une voix reconnaissable. Tu me pompes l'air avec tes conneries, dégage.

- Euh, il a pas encore dit un mot…

Xanxus, affalé contre un muret et entouré par le reste de la Varia, ouvrit un œil écarlate. La jeune femme déglutit, les jaugea un instant du regard, puis décida de mater quelqu'un d'autre. Voyons voir… Les Arcobaleno étaient tous présents, de même que la famille Millefiore (tiens, Byakuran lui faisait un signe de la main, la joue gonflée de marshmallow), Dino et ses hommes ainsi que les Simon. Enma se dirigea vers sa meilleure amie avec un petit sourire timide (la foule faisait ressortir ce vieux trait de caractère), accompagné de Basil.

- Pas trop stressée, Tsuna ? demanda-t-il en entourant ses épaules de son bras.

Elle posa sa tête sur l'épaule du membre du CEDEF, fermant les paupières.

- Va bien falloir faire avec…

Et effectivement, Tsunayuki se débrouilla pour faire face à la tension qui montait, ignorant son Hyper Intuition qui lui hurlait de s'enfuir pendant qu'il était encore temps. L'esprit embrouillé par une sonnette d'alarme qu'elle pensait inutile (qui serait assez stupide pour l'attaquer au manoir Vongola, franchement ?), ne se doutant pas que l'ennemi viendrait de l'intérieur (et quel ennemi…), elle se rendit avec tout ce beau monde à la salle de réception pour boire un apéritif. La Vongola Decima fit un petit discours qu'elle aurait préféré éviter vu les cris de joie de sa mère puis se dépêcha d'aller dans la salle des fêtes.

Et là, ce fut le drame.

Iemitsu Sawada arriva avec cinq minutes de retard, provoquant une entrée remarquée, essoufflé d'avoir dû courir depuis la chambre de sa fille (deuxième étage) jusqu'au rez-de-chaussée.

Un silence de mort s'installa tandis que toutes les personnes présentes se tournaient lentement vers la Vongola Decima. Tous, même le père de l'enfant (bien évidemment présent), avaient les yeux écarquillés par la nouvelle.

Alors que des discussions assourdissantes partant dans tous les sens s'annonçaient, Tsunayuki se prit la tête dans les mains : mais bordel, pourquoi n'avait-elle pas écouté son Hyper Intuition ?!