Bonjour, je m'appelle Panpan (je sais c'est la classe). C'est la première fanfiction que je publie. D'ailleurs c'est la première que j'entreprends, je ne suis pas du tout dans ce domaine, j'ai juste imaginé une histoire que j'ai voulu écrire ensuite. J'aimerais avoir vos avis, vos critiques +/- et surtout savoir si la suite vous intéresse.
On se revoit dans les reviews ?
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Si on part du principe qu'on ne vit qu'une fois…
Ses yeux étaient différents, plus durs. Comme si leur or s'était figé.
-Je ne veux pas que tu viennes, Bella.
Ses prunelles glaciales me scrutaient. Il attendait que je comprenne enfin ce qu'il m'annonçait. Je fermai les yeux et les rouvris doucement, analysant chaque mot un par un.
-Tu me… quittes ? résumai-je enfin, ne pouvant pas retenir les tremblements fébriles de mes lèvres.
-Oui.
L'envie de vomir monta, mais il n'en sortit que des bégaiements.
-E-Edward si c'est à cause de… de cette histoire d'âme ou quoi je… je m'en fiche ! Je te la donne, je te l'offre elle est à toi !
Il me toisa, impassible devant ma pathétique tirade avant de me tourner le dos et de partir, ajoutant qu'il ne reviendrait pas.
Cela n'avait duré qu'un instant, qu'une fraction de seconde… et il n'était plus là. Il ne serait plus jamais là. Un sanglot s'échappa de ma gorge avant que je ne commence à crier.
-Edward, Edward je t'en supplie ! EDWARD !
Mes yeux étaient partout à la fois, je n'entendais plus ce que je criais et sans m'en rendre compte, mes jambes s'activèrent et je me suis mise à courir. A courir loin, vite, peu importait où. Les branches, les obstacles, les orties… ça n'existait plus. Ou du moins jusqu'à ce qu'une racine ne piège ma cheville. Je sentis ensuite un choc, une douleur vive, et puis plus rien.
Si on part du principe qu'on ne vit qu'une fois… alors, j'aimerais qu'on m'explique comment j'ai pu mourir tant de fois.
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Je balaye la classe du regard, observant deux filles s'extasier devant un portable à droite de la classe. Le garçon derrière elles tente vainement de lire ce qu'il y a d'écrit tandis qu'un vif débat agite le côté gauche de la salle. Le ton monte mais il ne semble pourtant pas perturber plus que ça les quelques dormeurs habituels de cette classe. Je ne les avais lâchés des yeux que quelques minutes, juste le temps de récupérer des photocopies, et voilà le résultat. Je croise les bras, fixant un élève au hasard. Le garçon sur qui mes yeux étaient tombés sentit un malaise et il ne fallut pas bien longtemps avant qu'il ne capte mon regard. Il baissa brutalement le volume de sa voix et obligea ses amis à faire de même, leur faisant remarquer que « Swan est revenue ». Yep, I'm here.
Une vingtaine de secondes suffirent pour qu'un grand silence ne pèse sur la classe. Enfin, un grand silence bien relatif. Il y a un sifflement discret mais sonore résonnant dans l'air.
Et nul besoin de chercher d'où il venait.
Je soupire et marche lentement vers la source du bruit, sachant parfaitement qu'une vingtaine de paires de yeux suivent mes mouvements silencieusement. Je lève mon bras et claque bruyamment le tas de feuilles sur le bureau du ronfleur. Il se releva brutalement, ses yeux clignotants rapidement devant l'éclat de rire général de ses camarades.
« Distribue ces copies Thomas. Ou la prochaine fois j'envoie une photo d'une de tes glorieuses siestes à tes parents. » Les rires redoublèrent d'intensité tandis que je recommençais le cours, évitant le garçon qui titubait en se relevant brutalement de sa chaise.
Dix minutes avant la fin du cours, la classe est studieuse. Ce n'est que le début de la journée après tout. Je sors le livre d'histoire des dernières années pour vérifier une erreur qu'un autre professeur m'avait souligné. Je tourne les pages jusqu'à trouver l'exercice en question avant d'apercevoir un bout de papier glisser dans l'une d'entre elles. Je fronce les sourcils et l'attrape c'est un mot.
« Café Yggdrasil, ça te tente ? ) »
Je laisse échapper un soupir avant de hoqueter de surprise en entendant un élève me poser une question juste en face de moi. Il sembla soudain très intéressé par ma lecture et se mit sur la pointe des pieds pour lire par-dessus le livre.
Je rougis légèrement et enfonça le papier dans la poche de mon mentaux.
-C'était dans le dernier cours, tu as même participé à la recherche de la réponse, réfléchis bien, marmonnai-je en reprenant le livre. Je savais pertinemment qu'il n'y avait pourtant aucun exercice à vérifier dedans à présent.
Le garçon sembla vouloir rajouter quelque chose mais se ravisa. Il rejoignit sa place non sans murmurer quelques mots à son voisin qui me regarda avant de grands yeux.
Génial.
Il faut savoir que je n'ai pas vraiment la réputation d'être la copine de qui que ce soit. D'ailleurs, tout le monde ici semble s'intéresser à ce que je fais de ma vie amoureuse, c'est extrêmement agaçant.
Je regarde l'heure sur l'ordinateur et constate qu'il reste encore 8 minutes. Ils semblent tous concentrés sur les exercices alors j'en profite pour corriger les copies des premières années.
-Au fait, Madame. Je relevai les yeux vers une Clara, tendant loin devant elle sa main d'un air excité. Mes yeux une fois sur elle, elle posa sa question : vous nous aviez promis qu'on regarderait un film si la moyenne de la classe était au-dessus de 13 pour le contrôle de connaissance en histoire !
Je relevai un sourcil à son rappel.
-Est-ce le cas ?
Elle grimaça et se tortilla timidement sur sa chaise.
-Non, mais… Tommy était malade et n'a pas pu faire le test. Vu ses notes, il aurait fait monter notre 12,25/20 à au moins 13/20 je pense.
Je vis Tommy s'épousseter les épaules du coin de l'œil avant de passer ses mains derrière la tête, un sourire fier sur le visage.
Le film que je voulais leur montrer appartenait à la précédente leçon, il me faudrait changer de film. Je repoussai finalement la question avec un « on verra » qui fit soupirer une partie de la classe. Sentant la protestation de Clara arriver, j'enchaina avec « vous pouvez ranger vos affaires et sortir ».
Elle me regarda d'un air outré et je luttai pour ne pas sourire de satisfaction.
Bella : 1 classe : 0.
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-Matt, je crois que j'ai trouvé le fameux problème dans le livre, dis-je en le voyant passer près de moi dans le couloir. Il se retourna au moment où je sortis le papier de mon mentaux. Je le collai sur son torse et croisai les bras. « Et en effet, c'est bien un problème. »
Il rattrapa le mot avant qu'il ne tombe par terre et soupira, glissant sa main dans ses cheveux noirs.
-Bella…
-A quoi tu penses ? Je te dis que je ne suis intéressée par personne et 2 semaines après tu me donnes ça ? Tu n'as pas compris quelle partie de la phrase ?
-Techniquement il n'y a rien dans ce qui est écrit qui puisse suggérer d'une quelconque manière que je…
-Ne fais pas de belles phrases et ne me prend pas pour une idiote. Réponds juste. Dis-je en serrant les dents, ma patience s'essoufflant. Il soupira et s'écarte légèrement du flux du couloir.
-Je pensais que… qu'il y avait peut-être quelque chose entre nous ?
Il dut voir quelque chose dans mon regard car il se hâta de continuer :
-Ce que je veux dire c'est que lorsque je suis arrivé à Fork, tu ne parlais à personne. Bien sûr, tu me connais, ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Surtout quand on te décrit comme une fille ténébreuse belle et mystérieuse, glissa-t-il dans un clin d'œil. Je fis une mine dégoutée qui le fît légèrement rire. Il regarda un instant autour de lui avant de me dire à voix basse :
-Continuons cette discussion ce soir, au café Yggdrasil. Entre amis… rajouta-t-il en voyant probablement le « non » arrivé de très loin.
Je me mordis la joue avant de gémir de frustration devant la mine de Matthew. Comment fait-il pour imiter si bien un teckel larmoyant ?
Il sourit largement en reconnaissant les signes de sa victoire. Il déguerpit l'instant d'après, craignant peut-être que je ne change d'avis. Et il avait raison, je regrettais déjà.
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-1756 !
Je profitai d'être sur face au tableau pour secouer la tête de d'incompréhension et de perplexité face à cette réponse.
Bon sang, ils ne font pas d'effort ou quoi ?
Je me retourne vers lui, une main sur la hanche.
-La révolution Américaine se passe pendant ou après la guerre de sept ans ?
Il sembla perplexe avant de voir son visage s'illuminer. Je me retourne vers le tableau, continuant d'écrire le titre de la leçon.
-1769 ?
-Mieux, mais non. Thomas, la date du Stamp Act?
-1765, bailla-t-il d'une voix fatiguée.
Je jetai un coup d'œil vers lui en fronçant les sourcils. Qu'il soit fatigué le matin, je veux bien. Mais il semble exténué à chaque fois que j'ai cours avec lui depuis quelque temps. Je me le notai dans un coin de ma tête et continua le cours des Premières options histoire. La sonnerie retentira à 18h30, dans 45 minutes.
A la fin du cours, j'appelai Thomas. Il s'apprêtait à mettre son sac sur le dos mais il soupira en entendant l'appel et le porta mollement à bout de bras jusqu'à moi.
-Oui Madame ?
-Assieds-toi s'il te plaît, lui dis-je sans lever les yeux des dossiers que je signais à la chaîne rapidement. Je voulais absolument finir de signer toutes les conventions avant de passer à autre chose, alors Thomas regarda ses camarades partir, lançant un aurevoir à quelques-uns jusqu'à ce que plus personne ne soit dans la classe à pars nous.
Enfin, je poussai mon dernier soupir de la journée. Enfin, peut-être pas le dernier -surtout quand je pense au rendez-vous de ce soir- mais mes cours étaient terminés. Je ferme le dossier et me tourne vers lui, observant très clairement son visage ennuyé. Je plissai les yeux à cette vue mais ne relève rien.
-Je comprends que tu puisses aimer dormir, mais sur un matelas c'est quand même mieux. N'est-ce pas ?
Il baissa les yeux un instant avant de regarder sur le côté en haussant les épaules. J'insistai alors, mais sur les quelques minutes de discussion, je n'en tirai rien. Pourtant… j'ai un pressentiment étrange. Il finit par trouver une opportunité de se lever et de partir poliment quand je ne parlai plus et me contentai de le fixer suspicieusement. Je plongeai dans mes pensées quelques secondes avant de me reprendre. J'avais encore malheureusement des choses à faire.
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Je trouve miraculeusement une place dans ce café pourtant très apprécié à Fork comme point de rendez-vous. Malheureusement, la place fait face au bâtiment, et Matt me fit un signe joyeux et enfantin par la fenêtre en m'apercevant.
Qu'est-ce qu'il peut être embarrassant…
-Salut, marmonnai-je en m'approchant de sa table.
-Re-bonjour ma belle Isabella !
Je grimace en entendant mon prénom complet. En plus il l'a dit sur un ton vraiment excentrique, c'est encore pire.
-Pourquoi je suis ici déjà ? Soufflai-je en m'asseyant sur la banquette sans tenter de cacher mon expression ennuyée.
-Pour prendre un verre bien sûr, répondit-il d'une manière qui m'expliquait clairement que ma question était vraiment stupide.
-Je ne vois pas l'intérêt, j'ai du travail.
-Vu à quel point tu charbonnes, mes avis que tu n'as pas tant de travail à faire.
Une remarque cinglante aurait pu sortir mais un serveur me coupa dans mon élan. Je pris un chocolat frappé sous le regard médusé de mon collègue.
-Tu prends quelque chose de glacé par ce temps ?
Il faisait 1c°, et un épais nuage de brume couvrait la ville depuis quelques jours. La saison hivernale allait être terrible cette année.
-Les jeunes prennent bien du Coca en hiver.
-Joker, je refuse cet argument.
Je le regarde avec des yeux blasés mais qui ne l'affectèrent apparemment absolument pas. Je glisse alors mon regard vers la vitre humide par le froid et la brume épaisse. J'y voyais le parking recouvert d'un voile brumeux et blanc. Ma voiture sera certainement glacée lorsque que je rentrerais… l'hiver est tout proche. Nous y sommes d'ailleurs probablement déjà, même si nous ne sommes pas le 21 décembre.
Derrière le parking, de vagues silhouettes d'arbres se dressaient haut dans le ciel. La forêt était juste à côté. Cette forêt… Il y a tellement de temps que je ne m'y suis pas aventuré. Comme si une force imaginaire qui n'existerait que dans mon esprit m'en empêchait. Depuis ce jour-là…
-…Je hais froid.
Un silence tomba. Ou plutôt, il tomba une nouvelle fois. Mais pas pour longtemps, car je vis le serveur arriver dans le reflet de la fenêtre. Je me redressai légèrement, baissant les yeux vers la table. J'aurais voulu que ma voix ne sonne pas comme ça lorsque je terminai ma réponse : « je tente juste de m'en rappeler. »
Mon chocolat fut enfin servi, et je m'obligeai à retourner sur terre d'un mouvement de tête. J'évitai prodigieusement son regard tandis qu'il ne répondait pas.
Super. Bravo moi. Maintenant j'ai l'air réellement super bizarre.
-Je me demande vraiment ce que tu peux bien cacher dans ta petite tête de rat de bibliothèque Bella.
Je lui lançai un mauvais regard, mais il fût accueilli par un sourire doux et compatissant. Peut-être qu'un jour…
-Personnellement je ne vais pas me poser la question pour un rat des rues.
Il fît expression faussement outrée, la main sur le cœur, avant de boire une autre gorgée de son café en marmonnant quelque chose d'inintelligible. Il ne vit pas le léger sourire s'étirant timidement sur mes lèvres quand je pris une autre gorgée.
