Hello et bienvenue sur ce petit two-shot :D !

Oui, je fais des infidélités au Yullen pour le Yuvi, je n'avais jamais traité ce couple et j'ai eu envie d'essayer XD. J'aurais aussi pu en faire un OS en un seul chapitre, mais je me suis dit que y avait quelque chose à faire avec le concept du "Tu préfères", qui est en soi assez amusant, donc je préfère le diviser en deux puisque ça sera moins expéditif qu'une nouvelle simple :). Sur ce, je vous laisse lire, en espérant que vous passerez un bon moment !

Bonne lecture ! :)


Kanda était fatigué. Vraiment fatigué. Il revenait d'une mission longue, qui s'était en plus révélée infructueuse. Une galère sans nom. Il était d'autant plus irrité. Il n'avait, en toute logique, aucune envie qu'on vienne l'emmerder. Pas qu'il le voulait en d'autres circonstances, m'enfin, certains jours, son humeur pouvait être meilleure qu'elle ne l'était celui-ci, cette dernière se faisant actuellement massacrante. Marchant dans les couloirs en direction de sa chambre, il savourait le calme, espérant ne croiser personne de sitôt, et, surtout, rester en paix.

« Yûuuu ! »

Il avait pensé trop vite. Il reconnaissait cette voix criarde, horriblement horripilante… et il eut d'ores et déjà envie d'en égorger le propriétaire. Lavi Bookman. Cet abruti l'avait vu. Kanda savait qu'il n'allait plus le lâcher. Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi collant, bon dieu ? Kanda lui darda son regard le plus menaçant, mais il était on ne peut plus découragé. De tous les jours possibles, Lavi lui tombait dessus aujourd'hui ! Le rouquin ne fut nullement sensible à son expression meurtrière. Il continua d'avancer vers lui, radieux. Tandis que l'épéiste se remettait à avancer, décidé à l'esquiver, l'autre scanda un plaintif « Attends-moi, Yû ! ».

Rageur, Kanda grogna.

« Ne m'appelle pas par mon prénom, bordel.

—Rooh, t'es de mauvais poil ? Puis je m'appelle pas bordel, tu sais ! »

Petit clin d'œil. Le borgne tentait la plaisanterie. Ne voulant pas rentrer dans son jeu, le Japonais l'ignora en accélérant le pas dans l'autre direction. Sans compter sur cet imbécile qui s'acharna à le suivre.

« Hé, Yû ! T'as pas répondu !

—Fous-moi la paix. »

Kanda marcha plus vite. Lavi ricana en se calant sur son pas. Il croisa les bras derrière sa nuque, se voulant insouciant.

« Bon, ok, compris. T'es de mauvais poil. Tu permets que je t'embête un petit peu ? Ça fait longtemps qu'on s'est pas vu !

—Mais tu vas me lâcher ?!

—Ne t'énerve pas, Yû ! »

Il avait revêtu le masque de la plus belle imitation du chiot battu. Kanda n'en avait rien à carrer. Il commençait à s'échauffer intérieurement. Lavi était exaspérant à toujours faire comme s'ils étaient amis. Le brun ne comprenait pas pourquoi il se cramponnait à lui comme ça. S'il avait été une fille, il aurait pensé que Lavi était tout simplement amoureux, et ça aurait été plus facile de l'éconduire. Qu'un mec le harcèle pour être son pote, en revanche, le rendait perplexe… Quoique, ça lui rappelait bien quelqu'un, à mieux réfléchir. Serrant les dents, le kendoka retint un soupir. L'engueuler et le fuir n'avaient pas marché, il l'ignorerait. C'était fou ce qu'il pouvait être lourd. Il ne détestait pas le Bookman, certes. Seulement, il aurait bien aimé lui arracher la tête dans ce genre de moments.

« Dis, Yû, j'ai envie de jouer à un jeu avec toi. Allen et moi on en a trouvé un au concept… énorme ! »

Kanda tiqua malgré lui.

« Qu'est-ce que j'en ai à foutre des conneries que tu fais avec Moyashi ? »

C'était une question rhétorique. La réponse tombait sous le sens.

« Mais allez, c'est rigolo ! C'est un 'tu préfères', tu connais ? On doit choisir entre deux éventualités, de préférences aussi déplaisantes l'une que l'autre, et…

—Ça m'intéresse pas. Je vais me pieuter. Laisse-moi tranquille. Je me répéterai pas. »

Ils arrivèrent enfin devant l'entrée de sa chambre. Un énième « maiiiis » quitta la bouche de Lavi, dans un geignement pitoyable. Insensible à ses caprices, Kanda tourna la poignée, s'engouffrant dans son antre, pour claquer la porte dans l'encadrement d'une violence à la faire sortir de ses gonds.

Soulagé, l'épéiste s'affala sur son lit. Il ôta ses chaussures qu'il balança en vrac et ne prit même pas la peine de se changer. Puis, il croisa les bras, fermant les yeux, sans se mettre non plus entre les draps. Ce stupide lapin le cherchait pour jouer, comme s'il avait cru qu'il accepterait ! Son rictus moqueur vira en une moue d'irritation crispée. Quand Lavi se déciderait-il à lui ficher la paix ?


Le lendemain, en fin de soirée, Kanda était au réfectoire. Il avait dormi toute la journée et n'avait pas mangé, il crevait la dalle. Une généreuse portion de Soba dans un bol, il s'était trouvé une place tranquille, au fond de la salle, pour se repaître. Qui sait, il irait peut-être faire quelques joutes pour s'entraîner tout à l'heure…

De bonne humeur, car reposé, Kanda eut néanmoins une sensation étrange. Comme si des emmerdes le guettaient. Il tournait le dos à la porte, n'ayant pas eu envie de voir tout le monde aller et venir. Soudain, il entendit des pas arriver vers lui. En pivotant légèrement, il apercevait une masse orange grossir de plus en plus dans le coin de sa vision. Et il comprit tout de suite.

Une main se posa sur son épaule.

Merde.

« Eh ben, Yû, tu m'as échappé hier !

—Baka Usagi… »

Lavi s'assit à côté de lui, toujours sans se soucier de son air menaçant. Ça ne marchait pas sur lui. Même Moyashi se la fermait quand il était vraiment en colère. Pas Lavi. Jamais. Kanda en était agacé. Le borgne n'était peut-être pas méchant, ni détestable, mais les types collants, ça lui cassait pour le moins les couilles. Ce dernier ne s'aperçut pas de son état d'esprit, ou feignit de ne pas le voir.

« Alors, tu veux jouer à tu préfères ? C'est vachement drôle ! »

Kanda avala la dernière bouchée de nouvelles, et porta la main au fourreau de Mugen. Un sourire ironique naquit sur ses lèvres.

« Bien. Tu préfères que je t'éventre ou que je te décapite ?

—Ah, c'est glauque ton truc ! T'es violent, Yû ! »

Le brun lâcha son « tch » habituel. Lavi se plaignait, mais finit par soupirer.

« Bon… S'il faut choisir… La décapitation c'est pas mal. Si c'est bien fait et que c'est rapide, t'as le temps de rien sentir, les nerfs lâchent instantanément.

—Ce sera rapide, ne t'en fais pas. »

Alors que le Japonais se levait, un sourire flippant aux lèvres, serrant toujours la garde de sa précieuse Mugen, le rouquin blêmit.

« Eh… C'est pour le jeu, Yû, calme-toi !

—Alors laisse-moi tranquille et arrête de m'appeler par mon foutu prénom. »

Un hochement de tête répondit à son timbre glacial. Les traits de Lavi reflétaient toute la contrition du monde… Un flagrant apocryphe.

« Je suis désolé, Yû. »

C'en fut trop. Voyant rouge, Kanda perdit toute contenance. Il dégaina son épée, dangereux.

« Tu l'auras voulu. »

Il menaçait ouvertement Lavi, qui s'enfuit devant sa colère noire. Oh, malgré cette victoire, Kanda ne se réjouissait pas trop vite. C'est qu'il connaissait la bête, à la longue. Il reviendrait.


Les événements ne lui donnèrent pas tort. Ils étaient tous deux mis à pieds à l'Ordre, et toute la semaine, au moins une fois par jour, Lavi vint le trouver pour le pousser à participer à son jeu débile. La troisième fois que cela se produisit, Kanda finit par l'acculer contre un mur avec l'intention d'en découdre, fumasse. Le rouquin argua piteusement qu'il s'ennuyait comme Allen et Lenalee n'étaient pas là. Loin d'attiser de la pitié chez l'épéiste ou de l'adoucir, ça ne fit que l'énerver davantage. Il n'avait pas envie de jouer, alors pas la peine d'insister, ou il allait vraiment se mettre en colère. Lavi avait encore braillé exagérément qu'il était méchant, forçant sur le ton geignard. Une tête à claque, ce mec.

Kanda l'avait quand même laissé partir, espérant qu'il n'y revienne plus cette fois.

Lavi avait attendu deux jours complets pour retenter le coup. Quand le kendoka s'énerva, perdant patience, il argumenta combien le jeu pourrait être amusant et les aider à faire passer le temps. Après tout, il était assez facile de deviner que Kanda n'aimait pas rester à rien foutre à l'Ordre trop longtemps. Or, être ici pendant presque une semaine, ça avait de quoi l'ennuyer. Devant cet argument, Kanda avait marqué un temps d'arrêt. Erreur fatale, l'autre idiot lançant une question aussi bête que lui.

Néanmoins, dans le simple but de lui faire regretter son petit jeu, Kanda était rentré dedans. Ce n'était pas que son caractère faiblissait ou qu'il changeait d'avis au sujet du jeu, simplement qu'il voulait embêter Lavi autant que ce dernier pouvait le gonfler. Pour cela, il avait résolu de se montrer particulièrement peu aimable – comme d'habitude – et d'user de sarcasmes en tout genre – comme d'habitude. De toute façon, le roux n'en serait pas peiné. Contrairement à Moyashi, qui restait à bonne distance et ne l'ennuyait pas plus que nécessaire parce qu'il n'avait pas envie de trop se frotter à lui, son attitude n'énervait pas Lavi. Et ne paraissait pas le vexer non plus, ou il le cachait bien.

L'héritier Bookman lui avait posé des questions de merde, ça allait sans dire. L'une de leurs pires conversations – bien qu'elles soient toutes stupides – fut celle-ci :

« Tu préfères perdre Mugen ou que sa lame se brise dans tes mains ?

—Ça n'arrivera jamais.

—Bah, tu dois quand même choisir.

—Pourquoi choisir un truc impossible ? T'es stupide.

—Yû…

—Arrête ça.

—Alors choisis.

—Y a rien à choisir, putain.

—Yû… Yû… Yû… »

Et il avait continué à dire son nom jusqu'à ce que Kanda tranche pour l'une ou l'autre de ses inepties. Ce genre de dilemmes à la con, ils avaient fini par en avoir des tonnes. À chaque fois, Kanda choisissait une connerie sans y faire trop attention, Lavi faisant mine d'être outré par son manque d'implication. Il trouvait toujours des oppositions avec une petite pique ou menace plus ou moins subtile à lui rétorquer.

Honnêtement, Kanda ne comprenait vraiment pas pourquoi il voulait passer tant de temps avec lui. Il n'était absolument pas sympa – ce n'était pas du remord, il n'avait pas envie d'être sympa. Il avait connu Lavi peu après son arrivée à l'Ordre, quand il avait douze ou treize ans. Bookman et lui venaient de rejoindre le camp des exorcistes. Tout de suite, le rouquin s'était intéressé à lui. Il l'avait collé et avait semblé vouloir se lier d'amitié avec lui. Fort d'une mauvaise expérience, le kendoka s'était acharné à le repousser. Sans succès. Il se doutait qu'il n'y en aurait jamais vraiment. À moins qu'il ne mette le holà par un grand emportement un jour ou l'autre. Mais Kanda n'y voyait pas l'intérêt. Il pouvait avoir une façon de penser et des paroles qui semblaient cruelles, ça ne voulait pas dire qu'il l'était. Le jeune homme était simplement froid, et, il fallait l'avouer, peu enclin aux amitiés.

Ce que son camarade d'infortune s'appliquait à oublier. Il devait pourtant forcément en avoir conscience. Lavi était intelligent, Kanda le savait. Il jouait au con, mais c'était juste une façade. D'un côté, il ignorait si, dans l'hypothèse totalement inenvisageable où ils auraient pu être amis, ça aurait été sage de se fier à lui. Moyashi et Lenalee le faisaient. Enfin, ils étaient tous deux assez naïfs, donc ce n'était pas tellement un modèle de réflexion pour lui. Loin de là.

Kanda était dans la salle de méditation. Il poussa soudain un soupir, peinant à faire le vide. Lavi n'était pas encore passé le voir aujourd'hui. Il pria qu'il ait été envoyé en mission.

Quand il sortit dans le couloir, il croisa encore le rouquin. Quelque chose lui disait que la journée allait être longue.

Il en fut ainsi pendant deux putains de semaines.


Lavi fut enfin envoyé en mission, et lui aussi. Sur la même. Une grosse blague aux yeux du Japonais. Dans la chambre de l'auberge, le soir venu, car, bien sûr, l'Ordre leur avait réservé une chambre à deux lits au lieu de leur en prendre une chacun (petite crise budgétaire, disait Reever), il entendit un « psstttt, Yû ! On continue le jeu ? » Le susnommé aurait voulu dormir, mais il fallait avouer qu'à force, il trouvait quelque peu amusant de tacler Lavi, ce dernier se joignant volontiers à la plaisanterie. C'était chiant quand il n'était pas d'humeur, car Lavi n'en démordait pas facilement, mais aujourd'hui, le fait d'être en mission le rendait plus… allègre.

« Dix minutes et on dort, Baka Usagi.

—Ouaiiis ! »

Ce mec était un vrai gosse. Impossible. Kanda s'allongea sur le dos, droit dans son lit, les yeux rivés au plafond.

« Commence. »

Quelques secondes de réflexions suffirent à Lavi. Il rit, aussi, Kanda imagina une énorme connerie.

« Tu préfères avoir un enfant avec le Comte Millénaire ou tomber amoureux d'un Akuma ? »

Perplexe, Kanda tourna son regard vers Lavi, s'asseyant sur son séant. Ok, il s'attendait à une connerie, mais ça, ça dépassait tout ce qu'il aurait pu imaginer.

« Comment tu veux que j'ai un gosse avec l'autre gros tas ? On est deux mecs.

—Bah, tu préfères tomber amoureux d'un Akuma, alors ?

—À choisir ouais, carrément. Tch. Comme si je voudrais me retrouver en cloque ou mettre le Comte en cloque. Dégueulasse. »

Lavi rigola, comme s'il s'agissait de la blague de l'année, tandis que Kanda, blasé, avait craché son dernier mot. À se demander où son cerveau trouvait toute ces conneries.

« À ton tour ! » réclama Lavi.

Kanda soupira. Il était un peu en panne d'inspiration. Il fallait dire que trouver quelque chose d'à la fois piquant ET valable, c'était tout un sport cérébral. Lui qui n'aimait pas trop se faire chier habituellement…

« Tu préfères te faire couper la langue ou perdre l'œil qui te reste ?

—Tu me l'as déjà faite, Yû ! J'avais choisi l'œil !

—J'essaie de voir si ton choix change. T'y tiens, à ta langue…

—Recommence, ça compte pas ! »

Il l'ignorait. Puis, le borgne se mit à glousser comme un demeuré.

« C'est que je peux faire des choses bien sympas avec ma langue, tu sais. »

Nouveau choc de la part de Kanda. Qu'est-ce que ce con était en train de… Réprimant un rougissement, ce n'était pas tellement les conversations qu'il avait l'habitude d'avoir, il grommela :

« Pour ce que je m'en fous. »

Lavi rit encore.

« Yû, tu dois proposer quelque chose !

—Ça va, j'ai compris. Et arrête de m'appeler par mon prénom ! »

Rageur, le Japonais réfléchit.

« Tu préfères être perdu dans le désert sans eau ou crever à poil dans la neige ?

—Dans tous les cas je crève…

—Ouais. Loin de moi.

—Yûuuu ! »

Fausses pleurnicheries et protestations découlèrent de cette réplique. Lavi se calma après deux bonnes minutes de geignements suraigus.

« Bon. Je préfère être perdu dans le désert. Dans la neige, Lavi-Junior serait tout minuscule, c'est trop la honte. »

Tandis qu'il gloussait encore, Kanda fronça les sourcils.

« C'est quoi ton problème ce soir ? T'es en chien ?

—Bah non. Mais tu sais bien que quand il fait froid, nous les hommes, on rétrécit, si tu vois ce que je veux dire. Avoue que t'aimerais pas que ça t'arrive non plus ! »

Haussant les épaules, pour ce qu'il s'en foutait, Kanda se retourna.

« On dort, maintenant.

—Mais Yû…

—Arrête avec mon foutu prénom, le lapin crétin ! »

Ce disant, Kanda lui jeta son oreiller au visage. Lavi le reçut joyeusement, s'exclamant qu'ils devraient faire une bataille de polochons. Le Japonais avait été patient, mais il atteignait bien vite sa limite. Son regard perçant fut de glace, si bien que le borgne se contenta de lui rendre son bien en souriant.

« Bonne nuit, Yû !

—Ta gueule ! »

Une seule chose était sûre : ce ne serait pas de la tarte, cette mission.


Contrairement aux prévisions du kendoka, cette fois, la mission fut relativement simple. Mais chiante. En particulier à cause d'un certain lapin. Ils s'étaient séparés le temps de repérages habituels et de combats, mais dès qu'ils s'étaient retrouvés, il lui tenait la jambe ! Avec ce jeu de merde, pour lequel Kanda comprenait qu'il n'aurait jamais dû céder, Lavi avait trouvé un moyen qu'il estimait valide pour se rapprocher de lui. Au bout de quatre jours de mission, c'était devenu lourd. Idiotement, le brun avait vu ça, au départ, comme un moyen de se foutre de lui et de moins s'emmerder à l'Ordre. Il n'avait pas prévu que Lavi se sente encouragé et s'accroche davantage ensuite. Enfin de compte, quand il y repensait, c'était tout à fait prévisible. Il se sentait con, car il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même.

Il l'écoutait brailler excessivement derrière lui. Depuis hier, il restait sourd à ses singeries. Lavi avait fini par s'en étonner. Ce matin, il lui avait fait le reproche d'être lunatique avec une accentuation marquée dans la voix. Pour la première fois, Kanda crut qu'il était vexé. Cela avant qu'il ne revienne à la charge à la fin de la journée, se heurtant de nouveau à un mur.

« Hé, Yû, y a un problème ?

—Tu me soûles.

—Je comprends pas, qu'est-ce qui va pas ? D'habitude tu t'amuses ! Et t'as changé d'un coup… »

Kanda fit volte-face, le toisant de toute sa hauteur, en colère.

« Je m'amuse pas. Fiche-moi la paix. »

Lavi baissa les bras. Au sens propre, puisqu'il les avait remontés devant lui. Il baissa aussi les yeux.

« Très bien. Je te laisse. Excuse-moi. Je rentre à l'auberge. »

Des excuses, c'était trop beau. Mais Kanda n'y croyait pas. Surtout pas avec cette voix monotone. D'autant qu'il se sentit… interdit ? devant la face peinée de Lavi. Il ne se gênait pas pour l'envoyer chier en sachant que ça ne l'attristait pas. Le voir ainsi… Kanda grogna entre ses dents.

« C'est pas mon jour. M'emmerde pas. »

Lavi releva les yeux vers lui.

« T'es en train de dire que ça te dérange pas de jouer avec moi, d'habitude ? »

Il souriait de toutes ses dents, bien qu'hésitant. Kanda se rendait compte qu'il l'encourageait encore. Il prenait même sur lui, malgré sa mauvaise humeur… Pourquoi ? Depuis le temps qu'ils se connaissaient, jamais il n'avait fait une telle chose. Il avait le sentiment qu'il allait le regretter. Ça ne voulait pas dire qu'il tenait à ce que Lavi parte blessé. Cependant, il ne se forcerait pas.

« Ça m'évite de m'ennuyer, mais là j'ai pas envie.

—Ok. À plus tard, Yû !

—Ne m'appelle pas par mon prénom ! »

Le kendoka gueulait, mais intérieurement, il était plus apaisé. Lavi avait gardé son visage jovial, non plus cette expression de peine qu'il n'aimait, sans doute, pas voir sur lui. Il acceptait son refus, ça lui allait très bien.

Kanda soupira en avisant sa silhouette qui s'éloignait. Si ça se trouve, il commençait à s'habituer à ce crétin. Il faudrait surveiller ça.

À suivre...


Voici pour ce premier chapitre ! Kanda apprécierait-il Lavi plus qu'il ne le croit ;) ? À voir héhé.

Pour la suite, je ne pense pas la publier avant le début du mois de juillet, vu que je pars en vacances jeudi jusqu'au 28 Juin et que j'aimerais finir un autre texte (Petit OS PWP qui devrait bientôt voir le jour héhé :3) avant ^^ !

Reviews sur ce chapitre ^^ ? N'hésitez pas, ça fait toujours plaisir :D !

Merci d'avoir lu !