Disclaimer : Harry Potter et tous les personnages qui donnent vie à cette merveilleuse série ne m'appartiennent malheureusement pas, mais sont à la géniale J.K.Rowling. Je ne fais que les emprunter pour donner libre cours à mes idées plutôt… particulières dira-t-on, et n'en retire aucun bénéfice si ce n'est le plaisir d'écrire.
Avertissement : Présence de slash yaoi, pas très graphique mais à déconseiller à toute personne réfractaire à l'idée de deux hommes qui s'aiment et partagent plus qu'une simple amitié.
Couples : Pour le moment un seul, à vous de deviner lequel, je pense que c'est assez évident.
A.N 1 : Ce sont mes premiers pas dans le monde de la fanfiction, et j'écris cette histoire vraiment à titre « expérimental ». Je ne sais pas encore quelle direction elle va prendre… Bien entendu toutes les suggestions et les avis sont les bienvenus, alors n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
Pour un moment d'éternité
Prologue : Un espoir de fou ?
Il gardait de leur ancien bonheur des souvenirs fugaces mais si intenses qu'ils lui brûlaient le cœur et l'âme.
Une soirée au coin d'un feu de cheminée, blottis l'un contre l'autre et où leurs gestes exprimaient mieux que les mots l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
Un silence merveilleux qui n'était troublé que par le crépitement des flammes et le bruit rassurant de leurs respirations paisibles.
Un ciel étoilé, la caresse légère de la brise sur sa peau, le parfum suave et entêtant qui se dégageait des entrelacs de leurs chevelures, fleuve d'or inondant des épis de jais.
Un baiser aussi délicat qu'un frôlement d'aile qui se déposait avec une tendresse infinie sur sa nuque, alors que leurs deux corps nimbés des rayons argentés de la lune se fondaient étroitement jusqu'à ne faire plus qu'un, se mouvant au même rythme que les vagues qui venaient mourir sur la grève.
Oui… Leur histoire ensemble n'avait été remplie que de choses aussi simples, mais qui semblaient trop parfaites dans leurs accords harmonieux pour durer.
L'évocation de ces moments lui était presque insupportable. Il tentait de toutes ses forces de les chasser de sa mémoire tout en s'y raccrochant désespérément. Comment pouvait-il ne serait-ce qu'imaginer effacer trois années de son existence aussi facilement ? Le fameux adage « loin des yeux, loin du cœur » ne s'appliquait sûrement pas dans son cas, se disait-il avec une ironie amère. Bien au contraire. Son amour était plus que jamais présent dans son esprit maintenant qu'il était séparé de lui.
Comment en était-il arrivé là ? Celui qu'il avait jadis considéré comme son plus grand rival et son ennemi juré était devenu la personne qui comptait le plus à ses yeux, son univers et sa plus belle raison de vivre. De la haine à l'amour il n'y a souvent qu'un pas, dit-on. Leur passion réciproque s'était montrée à la mesure de leur ancienne aversion : ils s'aimaient d'autant plus qu'ils s'étaient farouchement et intimement détestés.
Ils s'adoraient. Ils n'étaient pas seulement des amis, des amoureux, des amants ou des époux. Ils s'aimaient purement et simplement, dans tous les sens que ce terme impliquait, y compris ceux qu'ils n'étaient pas capables d'appréhender ni de définir.
« Je t'aime, je t'aime, je t'aime… Comme je t'aime… »
Ces mots lui paraissaient dérisoires pour exprimer ce qui était en lui, ils sonnaient singulièrement justes et paradoxalement, semblaient inappropriés ou insuffisants. Aucune parole, aussi forte soit-elle, ne pouvait réellement traduire le maelstrom d'émotions qui se déchaînait dans son être à la vue, à la voix ou à la pensée de son âme sœur.
Parfois -souvent- ses sentiments l'envahissaient à un tel point qu'ils étaient douloureux. Et cependant, par une étrange contradiction, il ne connaissait jamais de sérénité plus profonde, de bien-être aussi délicieux que lorsqu'il se trouvait auprès de lui. Sa présence lui était devenue aussi primordiale que l'air qu'il respirait. Et ce besoin viscéral doublé d'une dépendance évidente l'effrayait.
Il ne pouvait plus envisager de continuer sans lui.
Il était mort le jour de sa disparition. Dépouillé, dépossédé, vide. Semblable à une coquille où ne subsisterait plus aucune essence, il traversait la vie sans ressentir l'emprise du temps qui passait et des saisons qui se succédaient, les jours chassant les semaines et les semaines chassant les mois en un long ballet triste et monotone.
Il ne se remettait pas de cette souffrance latente, si fulgurante qu'elle l'avait laissé insensible aux autres et au monde qui l'entourait, mais qui se rappelait à lui dans chaque pulsation, dans chaque battement de son cœur qu'il percevait en dépit de tout avec une acuité terrifiante.
Lentement et inéluctablement, il se laissait ronger par la cruelle évidence de son absence : douleur indicible, muette, toujours là.
Certains pensaient qu'il avait abandonné avant même d'avoir essayé, renoncé avant même de s'être battu. Ils ne comprenaient pas. Ils ne savaient pas. En le perdant il avait perdu bien davantage qu'un être cher ou que sa « moitié ». Il s'était perdu lui même. Et pourtant, enfoui au plus secret de lui demeurait encore un infime espoir, un défi insolent et insensé jeté à la face de la raison.
L' espoir de le retrouver. De se réapproprier ce rêve qu'il avait cru naïvement lui appartenir et qui s'était évanoui un beau jour sans crier gare, qui s'était éteint tel une chandelle sous le vent glacial et implacable de la destinée.
Retrouver ce voleur d'âme, se nourrir de la lumière et de la chaleur de son amour pour renaître et briller de nouveau.
C'était là tout ce qui lui restait : guère plus qu'un espoir de fou.
A suivre…
A.N 2 : Les mots qui apparaissent en italique désignent l'être aimé dont parle le personnage principal.
Il y a peut-être des points qui paraissent obscurs, mais rassurez-vous, tout sera éclairci peu à peu.
